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Trois flacons anciens de shampoing « SHAMPOO » (années 1930)
Leshampoing[1] oushampooing est un produitcosmétique présenté généralement sous forme de liquide, crème, solide ou poudre, formulé à partir de substancestensioactives permettant de nettoyer la chevelure et éventuellement de traiter lecheveu.
Populaires depuis les années 1930, les shampoings contiennent des produits chimiques néfastes pour l'environnement et la santé (avérés ou suspectés). Leur utilisation a une action décapante sur lesébum, huile naturellement produite par lecuir chevelu.
Fleur odorante deMagnolia champaca utilisée pour la fabrication d'huiles capillaires chez les Indiens
Le motshampoo date en anglais de 1762, où il a le sens de « masser ». Le mot est emprunté à l'anglo-indienshampoo, qui vient à son tour duhindichāmpo (चाँपो /tʃãːpoː/), l'impératif dechāmpnā (चाँपना /tʃãːpnaː/), « huiler, masser les muscles », et qui est dérivé lui-même du mot sanskrit / hindichāmpnā (चाँपना /tʃãːpnaː/), désignant les fleurs de la planteMichelia champaca (famille desMagnoliaceae) traditionnellement utilisées pour faire des huiles odorantes pour cheveux. Les Indiens s'en enduisent les cheveux afin de les faire briller.
Kasey Hebert est le premier producteur connu de shampooing et c'est à lui qu'on en attribue actuellement l'origine. Il vend son premier shampooing, « Shaempoo » dans les rues deLondres, sa ville natale.
En 1814, des bains “shampoïnants" apparaissent àBrighton sous le nom deBains de vapeur indiens de Mahomed[2]. Ils ressemblent à desbains turcs mais les clients reçoivent un traitement de champi, c'est-à-dire de shampooing, et des massages thérapeutiques. Le service est apprécié ; son concepteur,Sake Dean Mahomed(en), né àPatna enInde, reçoit la haute distinction d'être fait chirurgien shampouineur deGeorgeIV comme deGuillaume IV.
La première utilité du shampooing est d'éliminer les corps gras. Les industriels lui ont conféré d'autres utilités, le parfum par exemple, l'effet moussant au cours de son application, ou le lissage des cheveux après rinçage.
Lapeau est un organe important qui fait obstacle aux corps étrangers tout en laissant passer la transpiration. Les corps étrangers incluent poussières, microbes et molécules toxiques. Or le corps est constitué à 80 % d'eau, et la peau se prémunit du dessèchement (qui se traduit par des gerçures voire des crevasses) en excrétant la sueur et une huile naturelle, lesébum. La peau maintient un taux stable d'humidité, et reste douce, souple et intègre.
Le sébum protège les cheveux en enduisant lesécailles et en recouvrant l'espace entre celles-ci. Le sébum agit comme un film protecteur avec deux actions :
une protection mécanique contre les poussières ;
une protection chimique contre la déshydratation (cheveu sec) et l'oxygène de l'air qui dégrade les écailles.
Avec le temps, le sébum s'accumule sur les racines. Il se diffuse néanmoins dans toute la masse capillaire par les mouvements des cheveux. Le sébum est évacué au cours du lavage, séchage et brossage, faute de quoi il forme une couche sombre, mélange de poussières, de bactéries et de substances plus ou moins toxiques, qui pose parfois des problèmes d'odeurs et de salissures sur les cols de chemises.
Cette couche sombre et grasse rend les cheveux collants, alourdis, avec un effet « mouillé ». Selon les profils de peau, et selon le rythme des lavages et la nature des produits lavants, cette couche sombre et grasse est plus ou moins visible. D'où le succès du shampoing pour éliminer ce corps gras.
L'eau utilisée lors du shampoing agit comme un solvant. Cependant, l'eau ne se mélange pas avec les corps gras. Alors, les industriels ajoutent un agent dispersant, un détergent, pour dissoudre ces corps gras (le sébum).
La mousse, élément marketing de premier plan, ne rend pas le shampoing plus efficace[3].
Le shampoing s'applique en massant les cheveux mouillés et lecuir chevelu, ce qui augmente mécaniquement l'efficacité. Une eau chaude augmente le pouvoir solvant de l'eau, mais dilate les pores et stimule les glandes sébacées. Deux applications de shampoing successives rend l'agression chimique du second lavage beaucoup plus forte. Un rinçage abondant à l'eau est nécessaire pour éliminer les résidustoxiques de shampoing.
Outre la présence de produits chimiques avérés ou suspectésnéfastes pour l'environnement, des études[réf. nécessaire] ont démontré que l'utilisation fréquente de shampoing a une action décapante sur lesébum, huile naturellement produite par lecuir chevelu. Ainsi, le lavage a deux conséquences néfastes : assécher le cheveu et irriter le cuir chevelu.
Le shampoing, par son pouvoir décapant, fragilise aussi lescellules. Si on schématise, les cellules sont des petites bulles contenant de l'eau et dont la paroi est faite de graisse (lipides). Le détergent du shampoing dissout tous les corps gras : le sébum, mais aussi laparoi cellulaire. Tous les shampoings ont donc un impact sur les cellules superficielles depeau. Ce décapage entraîne une désolidarisation de la structureépidermique, portes d'entrée desmicrobes et substances toxiques (produits chimiques du shampoing). Ce qui produit les symptômes d'irritation.
En conséquence, les industriels du shampoing ajoutent d'autres agents chimiques destinés à limiter ces irritations. Le consommateur averti a tendance à ne pas abuser du shampoing. Mais, dans lasociété de consommation, l’industrie descosmétiques est encouragée à vendre davantage de produits, plutôt qu'à raisonner le consommateur.
De plus, les shampoings présentent des dangers en cas de réactions allergiques ou de projection dans les yeux. Le changement régulier de marque de shampoing permet de varier les produits appliqués et de limiter la sensibilisation du cuir chevelu.
Quand lesébum est éliminé trop régulièrement, lecuir chevelu se dessèche et, en contre-réaction, les cellules de lapeau augmentent leur production de sébum pour compenser. Ceci conduit à une sur-activation desglandes sébacées, ce qui graisse alors plus rapidement les racines des cheveux.
Selon Michelle Hanjani,dermatologue de l'université Columbia, diminuer graduellement l'utilisation du shampoing permet de faire diminuer progressivement la production de sébum et réduit l'aspect brillant du cuir chevelu[4].
L'usage du shampooing est suivi par l'application d'autres produits complémentaires, à visée parfois esthétique :
l'avant-shampooing est appliqué avant le shampooing sur des cheveux secs et potentiellement abîmés, avec les écailles un peu ouvertes. Le produit est plus liquide et prépare le cheveu au lavage et aux produits décapants ;
l'après-shampooing, ou « conditionneur » dans la terminologie anglo-saxonne, contient peu d'agents lavants et est moins agressif. Comme tout produit chimique, l'après-shampooing doit cependant être rincé. Il procure un traitement superficiel, ne contient pas de détergents, inclut des silicones pour faciliter le coiffage et la tenue de la coiffure, et il est parfois appliqué que sur les seules pointes de cheveux, notamment pour graisser celle-ci sans sur-graisser les racines, qui le sont déjà grâce au sébum naturel. Pour les personnes adeptes de lavages répétés et fréquents (tous les jours), l'application du seul après-shampooing est une bonne stratégie car le produit est moins agressif pour les cheveux et la peau.
le masque ne contient pas de détergent et réhydrate le cheveu. Il doit être appliqué pendant trente minutes au moins. Il ne répare pas le cheveu, mais ralentit sa dégradation (cas des cheveux fragiles, ou abîmés). Comme tout produit chimique, il doit être rincé.
Les shampooings secs se présentent sous la forme d'une poudre pulvérisée sur les cheveux. La poudre absorbe l'excès de sébum et est ensuite évacuée en brossant la chevelure[6]. Ces shampooings contribuent à rafraîchir l'aspect des cheveux, ce qui permet d'espacer les lavages. Cela devient particulièrement utile pour les cheveux longs, ou l'application sur les racines permet d'éliminer l'excès de sébum tout en préservant les pointes.
Selon les types de cheveux, les industriels créent desformulations différentes. Les informations donnés ici sont à titre indicatif et peuvent être combinées.
Les cheveux sont dits normaux quand ils sont sains, brillants, sans fourches ou cassures. Les shampooings pour cheveux normaux sont censés être les plus neutres au niveau de la formulation.
Les cheveux sont dits secs quand ils ne sont pas assez enrobés de sébum. Trois facteurs expliquent cela :
une sécrétion de sébum insuffisante ;
une couche de silicone laissée par les précédents shampooings empêchant le sébum de faire efficacement son effet de graissage ;
des cheveux trop longs (le sébum n'arrive pas jusqu'aux pointes).
Les shampooings pour cheveux secs contiennent donc moins de silicones ; moins d'alcools et de solvants volatils (qui contribuent à assécher le cheveu) ; davantage de corps gras ; davantage d'agents hydratants.
L'effet détergent du shampooing élimine les corps gras et nécessite d'appliquer ensuite un soin de graissage sous forme de masque. Ceci est d'autant plus vrai pour les cheveux ondulés et crépus pour lesquels le masque gras est indispensable.
Les cheveux dits gras souffrent d'un excès de sébum. Les shampooings pour cheveux gras contiennent donc des agents détergents plus agressifs. Ils ont tendance à irriter et dessécher le cuir chevelu… qui a tendance à sécréter davantage de sébum. Ces shampooings évitent le silicone qui empêche le sébum de pénétrer et contribue à rendre le cheveu plus gras.
Les cheveux frisés nécessitent des soins particuliers afin d'entretenir leur volume et leur boucle. L'humidité joue un rôle important dans l'hygiène des chevelures bouclées. Les shampooings pour cheveux frisés ne contiennent pas de silicone, qui contribue à faire perdre leur naturel aux cheveux bouclés en empêchant leur hydratation naturelle.
Les cheveux fins une fois lavés créent souvent un effet « manque de volume ». En effet les cheveux en se frottant créent naturellement de l'électricité statique (charges négatives), lors du shampooing, les tensioactifs anioniques vont neutraliser ces charges négatives et les cheveux vont moins se repousser, d'où la perte de volume. La solution est donc de rajouter les agents chargés négativement (notamment sous la forme d'agents cationiques), pour recréer du volume. Les cheveux fins ont également une tendance à se dessécher plus vite, d'où une formulation des shampooings moins intense en silicone. Une autre raison est que le silicone en excès peut alourdir le cheveu, et particulièrement les cheveux fins.
Les cheveux colorés ont tendance à ternir, car les pigments de couleur s'oxydent rapidement. Les produits pour cheveux colorés en referment les écailles grâce à un tensioactif cationique qui agit également en tant que démêlant. Ils protègent le cheveu de l'oxydation grâce à des agents antioxydants (vitamine E par exemple), et avec du silicone pour faire écran aux molécules d'oxygène (oxydantes) bien que le silicone soit un obstacle à une nouvelle coloration de qualité. Ils limitent l'impact des UV grâce à des colorants anti-UV, et éliminent le calcaire qui se dépose entre les écailles grâce à un acide (acide citrique par exemple) qui resserre également les écailles du cheveu.
Lesshampooings anti-poux contiennent des substancesinsecticides tuant l'insecte adulte ou ses œufs. Les produits utilisés ont varié dans le temps : on a utilisé duDDT à partir de 1940, dulindane à partir des années 1960, dumalathion à partir des années 1970, puis desorganochlorés et des organophosphorés, des carbamates et enfin lespyréthrinoïdes (bioallerthrine, pyrethrins, phénothrine, permethrine).
Il existe des shampoings spécifiques pour les animaux de compagnie ou de concours, qui leur évitent des irritations parce que la peau des animaux a unpH différent de la peau humaine.[réf. nécessaire]
Dans les premiers temps du shampooing, les coiffeurs anglais faisaientbouillir des paillettes desavon dans de l'eau avec des plantes afin de donner lustre et fragrance aux cheveux.
À l'origine, les premiers shampooings étaient à base de savon noir et decristaux de soude ; tous deux contiennent des tensioactifs (détersifs). Ils laissaient souvent un dépôt blanchâtre. Les cheveux pouvaient rapidement devenir poisseux et emmêlés. Il faudra attendre le shampooing moderne, celui que nous connaissons aujourd'hui, pour régler ces problèmes. Une formule améliorée a d'abord été proposée au cours des années 1930 avec Drene, le premier shampooing synthétique (et non-savonneux). Puis,Eugène Schueller, deL'Oréal lance en 1931 un shampooing à base de matières synthétiques, le Platinosel, qui laisse les cheveux propres et soyeux. En 1934, c'est au tour de Dop, premier shampooing grand public[8].
Les shampooings professionnels diffèrent peu des shampooings grand public. Ils possèdent quelques atouts cependant :
ce sont les premiers à utiliser les nouvelles molécules ;
ils sont plus sélectifs dans leur formulation et avec davantage de formation, les coiffeurs ont alors la charge de bien analyser le cheveu pour éviter de dégrader ce dernier avec un shampooing non adapté ;
ils peuvent être plus agressifs, pour éliminer la laque ou d'autres produits coiffants et doivent être rincés rapidement et consciencieusement.
Aux agents détergents, les industriels ajoutent des éléments de conservation (pour éviter que le shampooing ne se dégrade), et des agents « commerciaux », non liés directement au shampooing mais facilitant sa vente (colorants, parfums, texture, etc.).
Les agents détergents utilisés ont une mousse éphémère, il leur est fréquemment ajouté des agents moussants (détergents peu efficaces mais moussant beaucoup) pour que la mousse soit plus généreuse et surtout plus persistante.
eau (aqua)déminéralisée, en tant quesolvant (40 à 60 % de la formulation) et agent liquéfiant ;
agents lavants (15 à 30 %), qui dissolvent lagraisse qui est entraînée dans l'eau avec les molécules ou particules qu'elle a fixé ;
des anioniques (détergents efficaces notamment sur les zones graisseuses et oxydées, leur mousse est légère et éphémère. Ils sont légèrement irritants) :
dulaurylsulfate d'ammonium (ammonium lauryl sulfate, ALS) (moins irritant que le laureth sulfate de sodium, utilisé notamment pour les cheveux colorés)
dulaureth sulfate d'ammonium (ammonium laureth sulfate) (moins irritant que le laureth sulfate de sodium)
cocosulfate de sodium
dulaurylsulfate de sodium (sodium lauryl sulfate, SDS) (ce dernier étant le plus agressif et devant être bien rincé)
du disodium laureth sulfosuccinate (haute tolérance cutanée + moussant et viscosant)
agentsémulsifiants (qui évitent de devoir remélanger le shampooing dont les composants gras et aqueux se séparent naturellement) :
Peg-7 Glyceryl cocoate,
Laureth-X (X étant un nombre)
additifs, variant selon l'effet recherché :
des agents anticalcaires
Tetrasodium EDTA (augmente également l'efficacité des conservateurs)
des correcteurs/stabilisateurs de pH pour acidifier le shampooing (les acides ont à la fois un pouvoir anti-calcaire et de resserrer les écailles du cheveu)
Silicone (effet démêlant, soyeux et doux, mais imperméabilisation du cheveu qui se dessèche dessous), ils sont repérables aux suffixes suivants : « -icone », « -iconol », « -siloxane », « -silane »
des huiles essentielles simples ou composées (parfums, ou fragrance). S'ils contiennent des allergènes ces derniers doivent être mentionnés :
des agents nourrissants (huiles) pour nourrir le cheveu et le protéger (avec un risque d'alourdissement si la formule est trop dosée)
se terminent souvent par « Oil » (corps gras) ou « Extract » (souvent des huiles essentielles)
des agents dits « hydratants » tels que du miel ou la glycérine (qui limitent le dessèchement de l'épiderme) qui contribuent également à rendre la peau douce. Ils sont à éviter dans un milieu sec comme la montagne ou en plein été car ne pouvant plus capter l'eau de l'atmosphère (action humidifiante attendue), ils se mettent à capter l'eau de la fibre capillaire pour finalement la dessécher.
Les shampooings, en raison de leur concentration en tensioactifs, colorants, parfums et substances biocides sont à éviter dans le milieu naturel. Le conditionnement en bouteille plastique jetable est également source de pollution plastique.
Outre l'inconfort en cas de contact avec les yeux[10], des personnes développent des allergies aux shampooings ou à certains de leurs composants, en particulier semble-t-il aulaurylsulfate de sodium (sodium lauryl sulfate, SDS) dont on sait au moins depuis lesannées 1990 qu'il est unirritant pouvant causer desdermatites et unprurit[11] (plus ou moins selon l'âge et la personne)[11],[12],[13]. Et on a récemment (2021) démontré que sous la douche des quantités significatives de microparticules/aérosols de shampooings sont inhalées et peuvent atteindre les poumons, alors que sous cette forme, la toxicité de ces molécules n'a pas été testée[14].
Selon l'Occupational Safety and Health Administration (OSHA), le NTP (National Toxicology Program, département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis) et le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) ainsi que la CTFA (Cosmetic, Toiletry and Fragrance Association), ou encore l'American Cancer Society, le SLES (Sodium lauryl ether sulfate, dénominationINCI :sodium laureth sulfate) n'est pas cancérigène en dépit d'une rumeur qui a circulé à la fin des années 1990[15].
Le SLES est réputé légèrement moins irritant que le SDS, maispourrait être dangereux car non métabolisable par lefoie[réf. nécessaire].
Au-delà d'une certaine dose, le SDS est facteur d'ulcères aphteux ; référencé dans certains pays comme « rongeur de plaie »[16],[17], mais certains fabricants pourraient le préférer aux SLES (qui sont moins irritants) en raison d'un moindre coût.
Certaines souches de poux ont développé des résistances aux shampooings antipoux[18] et ces derniers pourraient peut-être accroître le risque deleucémie aiguë de l'enfant[19].
En février 2016, une étude de l’association de consommateursUFC Que Choisir montre que, sur 200 shampoings, seuls 26 ne présentent « Aucun risque identifié à ce jour » (soit 13%)[20]. Certains shampoings présentent des « risques significatifs » pour les « tout-petits (0-3 ans) » pour 7 d'entre eux, d'autres pour les « femmes enceintes » pour 3 d'entre eux, d'autres pour les « enfants adolescents 3-16 ans » (pour 3 d'entre eux), et 3 d'entre eux pour les 3 catégories à la fois[20].
En septembre 2013, une étude de l'institut indépendant de notation Noteo montre que près de 40% des produits d'hygiène-beauté et shampoings 24% des shampoings contiennent au moins un perturbateur endocrinien (PE), une substance chimique interférant avec la régulation hormonale[21].
La présence d'agents conservateurs est rendue obligatoire par la législation[réf. nécessaire] notamment pour empêcher les shampooings de moisir. Cependant les conservateurs sont agressifs. Il existe actuellement trois familles de conservateurs :
parabènes (parahydroxybenzoates) : irritants, les parabens ont remplacé les formaldéhydes en tant que conservateurs – les formaldéhydes sont nocifs et ne sont plus tolérés que dans le vernis à ongles. Tous les parabènes ne sont pas autant irritants les uns que les autres. Cependant, ils sont suspectés d'avoir une influence sur le système endocrinien, pouvant expliquer l'augmentation des nombres de cancers du sein ;
isothiazolinones (méthyl- et méthylchloro- notamment) : ils ont remplacé les parabènes.A priori, sans effet néfaste au niveau oncologique (cancers), ils sont très irritants et peuvent causer des allergies ;
conservateurs doux (notamment le benzoate de sodium) : à la suite des polémiques sur les parabènes et les isothiazolinones, de nouveaux conservateurs plus doux font leur apparition. Leur utilisation, encore marginale en 2015, devient néanmoins de plus en plus commune.
Les sulfates font polémique parce qu'ils sont détergents…, mais c'est aussi la raison qui fait qu'on les emploie. Certains sont plus agressifs. Mais si les lavages ne sont pas trop rapprochés et que le sujet n'est pas trop sensible, ils ne posent pas de problème. Sinon, des formules lavantes moins efficaces, mais sans sulfates arrivent de plus en plus sur le marché pour satisfaire à la demande grandissante.
En 2022, 70% des shampoings secs testés contiennent du benzène, une substance classée cancérogène par l’Union européenne, selon le laboratoire indépendant américain Valisure[22].
Le mouvementNo Poo (de l'anglais :no shampoo) consiste à laver régulièrement les cheveux à l'eau, à les sécher mécaniquement et à les brosser. L'utilisation du shampooing n'est plus nécessaire, et les conséquences sur la santé et l'environnement sont diminuées.
Certaines actrices promeuvent un soin des cheveux plus naturel. Un coiffeur de star témoigne ainsi en 2014 :« C’est une tendance majeure cette année sur les tapis rouges. Les actrices réclament des coiffures moins apprêtées, qui nécessitent peu de produits. “Something french”, comme me le demandait Uma Thurman. »[23]
↑a etbS. Marrakchi et H.I. Maibach,Sodium Lauryl Sulfate-Induced Irritation in the Human Face: Regional and Age-Related Differences, Department of Dermatology, School of Medicine, université de Californie à San Francisco, inSkin pharmacology and physiology,Journal of Pharmacological and Biological Research,vol. 19,no 3, 2006
↑CIR publication,« Final Report on the Safety Assessment of Sodium Lauryl Sulfate and Ammonium Lauryl Sulfate »,Journal of the American College of Toxicology, 1983,vol. 2,no 7,p. 127-181.
↑H. Loffler, I. Effendy,Skin susceptibility of atopic individuals, Department of Dermatology, université de Marbourg, Allemagne.Contact Dermatitis, mai 1999 ; 40(5):239-42.PMID10344477
↑Rumor: Sodium Lauryl Sulfate Causes Cancer, The Cosmetic, Toiletry, and Fragrance Association, 13 octobre 2000
↑L. Chahine, N. Sempson, C. Wagoner,The effect of sodium lauryl sulfate on recurrent aphthous ulcers: a clinical study,Compend. Contin. Educ. Dent., décembre 1997 ; 18(12):1238-40.PMID9656847
↑B.B. Herlofson, P. Barkvoll,The effect of two toothpaste detergents on the frequency of recurrent aphthous ulcers,Acta Odontol. Scand., juin 1996 ; 54(3):150-3.PMID8811135
↑KS. Yoon, JR. Gao, SH. Lee, JM. Clark, L. Brown, D. Taplin,« Permethrin-resistant human head lice, Pediculus capitis, and their treatment »,Arch. Dermatol. 2003 ; 139:994-1000
↑H. Collignon et F. Menegaux,Exposition aux pesticides d'usage domestique et risque de leucémie aiguë chez l'enfant,Médecine & enfance, 2006, 26(6), 338-340 (résumé)