Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Sergueï Lavrov

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirLavrov.

Sergueï Lavrov
Сергей Лавров
Illustration.
Sergueï Lavrov en 2022.
Fonctions
Ministre russe des Affaires étrangères
En fonction depuis le
(21 ans, 2 mois et 8 jours)
PrésidentVladimir Poutine
Dmitri Medvedev
Vladimir Poutine
Président du gouvernementMikhaïl Fradkov
Viktor Zoubkov
Vladimir Poutine
Dmitri Medvedev
Mikhaïl Michoustine
GouvernementFradkov I etII
Zoubkov
Poutine II
MedvedevI etII
Michoustine I etII
PrédécesseurIgor Ivanov
Représentant permanent de la Russie
au conseil de sécurité de l'ONU

(9 ans, 9 mois et 20 jours)
PrésidentBoris Eltsine
Vladimir Poutine
PrédécesseurIouli Vorontsov
SuccesseurAndreï Denissov
Biographie
Nom de naissanceSergueï Viktorovitch Kalantarian
Date de naissance(75 ans)
Lieu de naissanceMoscou (Union soviétique)
NationalitéRusse
Parti politiqueRussie unie
ConjointMaria Lavrova
(marié en 1971)
Enfants1
Diplômé deIERI de Moscou
ProfessionDiplomate

Signature de Sergueï LavrovСергей Лавров

Sergueï Lavrov
Ministre des Affaires étrangères
modifier 

Sergueï Viktorovitch Lavrov (enrusse :Сергей Викторович Лавров[sʲɪrˈgʲejˈvʲiktərəvʲɪtɕɫɐvˈrof][1]), né le àMoscou (URSS), est undiplomate ethomme politiquerusse. Membre du partiRussie unie, il estministre des Affaires étrangères depuis 2004.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Origines et études

[modifier |modifier le code]

Sergueï Lavrov naît à Moscou d'un pèrearménien originaire deTbilissi, dont le nom de famille serait Kalantarian[2]. Sa mèrerusse, originaire deNoguinsk, est fonctionnaire au ministère du Commerce extérieur soviétique[3]. Il étudie à l'école secondaireno 2 de Noguinsk, puis reçoit une médaille d'argent de l'écoleno 607 (ru) de Moscou avec enseignement renforcé en anglais, à la fin de ses études secondaires.

En 1972, il sort diplômé àMoscou de l'Institut d'État des relations internationales du ministère des Affaires étrangères de l'URSS[3].

À cette époque, il parle couramment lecinghalais (langue officielle duSri Lanka), lemaldivien (langue officielle desMaldives), l'anglais, et avait un niveau correct enfrançais[4].

En 1971, Sergeï Lavrov épouse Maria Lavrova[5].

Carrière de diplomate

[modifier |modifier le code]

En 1972, il est nommé attaché diplomatique auprès de l'ambassadeur de l'URSS auSri Lanka. De 1976 à 1981, il travaille au département des organisations internationales duministère des Affaires étrangères de l'URSS. De 1981 à 1988, il est premier secrétaire, conseiller puis conseiller en chef de la représentation permanente de l'URSS auprès de l'ONU[3]. De 1988 à 1990, il est le chef adjoint du département des relations économiques internationales du ministère des Affaires étrangères de la Russie. De 1990 à 1992, il est le directeur du département des organisations internationales et des problèmes globaux du ministère des Affaires étrangères.

De 1992 à 1994, il est vice-ministre des Affaires étrangères de la fédération de Russie, sous la présidence deBoris Eltsine. De 1994 à 2004, il est le représentant permanent de la fédération de Russie auprès de l'ONU[2].

Ministre des Affaires étrangères

[modifier |modifier le code]

Il remplaceIgor Ivanov au poste deministre des Affaires étrangères de laRussie le. Il possède le rang d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie.

Il entretient de mauvais rapports avec la secrétaire d'État américaineCondoleezza Rice[6]. LeDaily Telegraph révèle le que le ministre a employé dans une conversation téléphonique avec son jeune homologue britanniqueDavid Miliband, dans le contexte du conflit russo-géorgien enOssétie du Sud d' :« Who are you to fucking lecture me[7]? », ce qui fait la une destabloïds anglais[8]. Entre 2008 et 2012, sous la présidence deDmitri Medvedev, plus libéral que son prédécesseur et successeurVladimir Poutine, Sergueï Lavrov se fait plus mesuré, s'abstenant de critiquer l'intervention militaire franco-britannique en Libye et s'opposant à des lois anti-américaines votées par laDouma[9].

À partir de 2013, il est particulièrement actif dans la défense d'un statu quo à propos de laguerre civile syrienne en refusant une intervention militaire non encadrée par l'ONU[10] et en signant avec son homologue américain John Kerry à Genève une résolution mettant sous contrôle international les armements chimiques de l’État syrien[11]. La médiation de Lavrov et l'intervention russe en Syrie seront analysées comme un véritable « succès international » pour la Russie[6]. Il n'a par ailleurs pas donné suite à lapolitique de « reset » (en) entre les États-Unis et la Russie voulue par Barack Obama[9].

En 2014, il est en première ligne face au secrétaire d'État américainJohn Kerry, qu'il rencontre plusieurs fois dans le cadre de lacrise de Crimée et des suites de larévolution de Maïdan.

Lorsque laRussie attaque l'Ukraine fin février 2022, il continue d'exécuter fidèlement la politique du président russe. Sa crédibilité internationale, longuement construite au fil des décennies, en est grandement affectée. En mars 2022, son intervention à l'ONU est ainsi boycottée par de nombreuses délégations, dont celles des pays occidentaux, en signe de solidarité avec le peuple ukrainien[12]. Il nie également les frappes russes sur une maternité àMarioupol, et rejette la responsabilité sur l'Ukraine[13].

Le 21 mars 2025, Sergueï Lavrov a été décoré de l'ordre de Saint-André, la plus haute distinction de lafédération de Russie, par le décret présidentiel n° 160 de la fédération de Russie pour ses « services éminents rendus à la Patrie, sa contribution significative au développement et à la mise en œuvre du cours de la politique étrangère de la fédération de Russie, ainsi que de nombreuses années de service public fructueux »[14],[15].

Doctrine politique

[modifier |modifier le code]
Sergueï Lavrov avecHillary Clinton (Washington, 7 mai 2009).
Sergueï Lavrov avecBan Ki-moon,John Kerry etLakhdar Brahimi (Montreux, 21 janvier 2014).

Sergueï Lavrov se donne pour modèleAlexandre Gortchakov, ministre des Affaires étrangères d'Alexandre II, qui après la défaite de laguerre de Crimée avait restauré la position de la Russie face aux puissances européennes[6]. Il a été marqué par la gestion américaine de laguerre du Kosovo, confirmant le déclassement international de la Russie[6]. La proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo (2008) formera un précédent que Lavrov rappellera lors du rattachement de laCrimée à la Russie en 2014[16],[17].

Il est l'un des hommes clefs du gouvernement de Vladimir Poutine et l'un des rares dirigeants à occuper un tel poste depuis le début de ses présidences[6]. La Russie, par son entremise, bloque par veto cinq résolutions devant ouvrir la voie à une intervention militaire en Syrie sous couvert de l'ONU, ce qui lui vaut dans les chancelleries occidentales le surnom de « Minister Niet »[18]. Suivant le président russe dans son entreprise de retrouver l'influence de son pays du temps de l'URSS, il est un défenseur résolu de la non-ingérence et de l'inviolabilité des frontières (en particulier lors de lapremière guerre civile libyenne et de laguerre civile syrienne), ce qui l'a parfois placé dans une situation délicate, notamment après la crise ukrainienne de 2014[2].

Condamnant l'extension de l'OTAN vers l'Est, « toujours plus près de la frontière russe », il affirme qu'elle constitue « la source de tous les problèmes systémiques qui ont surgi dans les relations que la Russie entretient avec les États-Unis et l'Union européenne »[6] ; c'est à ce titre que l'historienGeorges-Henri Soutou le comparait à un « nouveauMetternich »[19].

Pour Evguenia Obitchkina, professeur auMGIMO,« à la différence des diplomates soviétiques contaminés par l'idéologie, Sergueï Lavrov perpétue la tradition étatiste de la puissance russe et maintient parfaitement le cap fixé par le président »[9].

Controverses

[modifier |modifier le code]
À droite, Sergueï Lavrov avec le président russeVladimir Poutine, le président américainJoe Biden etAntony Blinken, à gauche (Genève, 16 juin 2021).

Sanctions

[modifier |modifier le code]

Dans le cadre des sanctions de 2022, sa fille Ekaterina Vinokourova et Polina Kovaleva[5], fille de sa maîtresse supposée Svetlana Poliakova, sont sanctionnées par les autorités britanniques[20].

Antisémitisme

[modifier |modifier le code]

Le, lors d'une interview pour la télévision italienne, Sergueï Lavrov déclare à propos du présidentZelensky qu'être à la fois juif et nazi n'est pas incompatible, en affirmant que« Hitler avait aussi du sang juif »[21],[22],[23].Israël s'alarme alors de propos« scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique », tandis que le gouvernement ukrainien dénonce des« théories du complot » révélatrices d'un« antisémitisme profondément enraciné au sein des élites russes »[21],[22]. Le, Moscou répond en accusant Israël de soutenir le« régime néonazi de Kiev », en affirmant dans un communiqué que« l'histoire connaît malheureusement des exemples tragiques de coopération entre juifs et nazis »[24],[22]. Le, Israël affirme avoir reçu des excuses de la part deVladimir Poutine[25].

Décorations

[modifier |modifier le code]
Sergey Lavrov recevant les insignes de la première classe l'ordre du Mérite pour la Patrie de la main du président russeVladimir Poutine (Moscou, 21 mai 2015).

Décorations russes

[modifier |modifier le code]

Décorations étrangères

[modifier |modifier le code]

Distinctions

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Prononciation enrusseretranscrite selon lanorme API.
  2. ab etcIsabelle Lasserre, « Sergeï Lavrov, le Tayllerand de la diplomatie russe », inLe Figaro, 17 avril 2014, p. 8.
  3. ab etcJean-Marc Gonin, « Sergueï Lavrov, diplomate sans concession »,Le Figaro Magazine,‎,p. 18-19(lire en ligne).
  4. La fabrique des diplomates de Poutine, lexpress.fr, 11 mars 2016
  5. a etbLavrov méprise la “décadence de l'Occident”, mais sa belle-fille mène la grande vie à Londres, 7 sur 7, 12 mars 2022
  6. abcde etf« Sergueï Lavrov, pilier géopolitique de Poutine »,Frédéric Pons,Conflits,no 10, juillet-août-<, p.16-19
  7. Ce qui pourrait se traduire par : « Mais putain, qui es-tu pour me faire la leçon ? ».
  8. 'Who the f*** are you to lecture me?': Russian minister's extraordinary rant at David Miliband, dailymail.co.uk, 13 septembre 2008
  9. ab etcPierre Avril, « Sergueï Lavrov, diplomate charmeur et intransigeant »,Le Figaro Magazine, semaine du 16 décembre 2016, page 24.
  10. Pierre Avril,« Lavrov, le nouveau "M. Niet" russe », inLe Figaro, vendredi 13 septembre 2013, page 6.
  11. Léa Baron,Russie : qui est Sergueï Lavrov, le négociateur de Poutine ?, tv5monde.com, 18 septembre 2013
  12. Stuart Williams,« Sergueï Lavrov, le roi de la diplomatie russe devenu un paria », latribune.ca, 2 mars 2022.
  13. « Guerre en Ukraine : qui est Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe, dont l'objectif est de "faire craindre" son pays ? », surFranceinfo,(consulté le)
  14. « Putin awarded Lavrov the Order of St. Andrew the First-Called »,Izvestia,‎(lire en ligne, consulté le)
  15. « Сергей Лавров награждён орденом Святого апостола Андрея Первозванного », surKremlin.ru,‎(consulté le)
  16. Lavrov reminds of Kosovo recognition in connection with Crimea's reunification with Russia, tass.ru, 4 février 2015
  17. Interview by the Russian Foreign Minister, Sergey Lavrov, in a special edition of the programme “Voskresny vecher s Vladimirom Solovyovim” on the “Russia 1” TV channel, Moscow, 11 April 2014
  18. « Sergueï Lavrov, «Monsieur Niet» »,Le Temps,‎(ISSN 1423-3967,lire en ligne, consulté le)
  19. « Sergueï Lavrov », surLes Echos,(consulté le)
  20. « Guerre en Ukraine : Londres sanctionne les filles de Poutine et de Lavrov »,Le Figaro, 8 avril 2022.
  21. a etb«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov,Le Figaro avec AFP, 2 mai 2022.
  22. ab etcLouis Imbert,Les provocations antisémites de la Russie obligent Israël à sortir de sa réserve,Le Monde, 4 mai 2022.
  23. Thierry Oberlé,Guerre en Ukraine: les déclarations antisémites de Lavrov poussent Israël dans le camp de Kiev,Le Figaro, 3 mai 2022.
  24. Moscou accuse Israël de «soutenir le régime néonazi de Kiev»,Le Figaro avec AFP, 3 mai 2022.
  25. Propos de Lavrov sur Hitler : Poutine a présenté ses excuses à Israël,Le Figaro avec AFP, 5 mai 2022.
  26. (ru) « Указ Президента Российской Федерации от 17.03.2020 № 186 "О присвоении звания Героя Труда Российской Федерации" », surpublication.pravo.gov.ru,‎.
  27. « Указ Президента Российской Федерации от 21.03.2025 № 160 "О награждении орденом Святого апостола Андрея Первозванного Лаврова С.В." », surpravo.gov.ru,‎.
  28. (ru) « Указ Президента Российской Федерации от 21 июня 1996 года № 973 «О награждении государственными наградами Российской Федерации» », surkremlin.ru,‎.
  29. (en) « Sergey Lavrov Awarded Highest Honors In Burkina Faso », surmediawireexpress.co.tz,.
  30. (en) « Activities of State Officials : Russian Foreign Minister », surpio.gov.cy,(consulté le).
  31. « Sergey Lavrov receives Order of the Union from Crown Prince of Abu Dhabi », surthenationalnews.com,.
  32. (ru) « Ермек Кошербаев вручил Сергею Лаврову орден "Барыс" », sur24.kz,‎.
  33. (ru) « Назарбаев вручил награду главе МИД РФ Сергею Лаврову », surregnum.ru,‎.
  34. (ru) « ПРЕЗИДЕНТ КЫРГЫЗСКОЙ РЕСПУБЛИКИ », surminjust.gov.kg,‎.
  35. « Lavrov a reçu le diplôme de Commandeur de l'Ordre national du Mali », surria.ru,.
  36. (ru) « О награждении Лаврова Сергея Викторовича орденом "Дўстлик" », suruza.uz,‎.
  37. (ru) « Лавров удостоен ордена Республики Сербской », surtvzvezda.ru,‎.
  38. « Lavrov receives Order of the Serbian Flag in Belgrade », surruptly.tv,

Annexes

[modifier |modifier le code]

Article connexe

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Tsarat de Russie
Empire russe
Gouvernement provisoire
Russie soviétique etURSS
Fédération de Russie
v ·m
Ministres des Affaires étrangères des pays duG20
Drapeau d'Afrique du SudAfrique du SudRonald Lamola -Ministre des Relations internationales et de la Coopération
Pays du G20
Pays du G20
Drapeau de l'AllemagneAllemagneJohann Wadephul -Ministre fédéral des Affaires étrangères
Drapeau de l'Arabie saouditeArabie saouditeFaisal ben Farhan Al Saoud (en) -Ministre des Affaires étrangères (en)
Drapeau de l'ArgentineArgentineGerardo Werthein -Ministre des Relations extérieures, du Commerce international et du Culte
Drapeau de l'AustralieAustraliePenny Wong -Ministre des Affaires étrangères
Drapeau du BrésilBrésilMauro Vieira -Ministre des Relations extérieures
Drapeau du CanadaCanadaMélanie Joly -Ministre fédérale des Affaires étrangères
Drapeau de la République populaire de ChineChineWang Yi -Ministre des Affaires étrangères
Drapeau de la Corée du SudCorée du SudCho Tae-yul -Ministre des Affaires étrangères
Drapeau des États-UnisÉtats-UnisMarco Rubio -Secrétaire d’État
Drapeau de la FranceFranceJean-Noël Barrot -Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères
Drapeau de l'IndeIndeSubrahmanyam Jaishankar -Ministre des Affaires extérieures
Drapeau de l'IndonésieIndonésieSugiono -Ministre des Affaires étrangères
Drapeau de l'ItalieItalieAntonio Tajani -Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale
Drapeau du JaponJaponTakeshi Iwaya -Ministre des Affaires étrangères
Drapeau du MexiqueMexiqueJuan Ramón de la Fuente (en) -Secrétaire aux Affaires étrangères
Drapeau du Royaume-UniRoyaume-UniDavid Lammy -Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement
Drapeau de la RussieRussieSergueï Lavrov -Ministre des Affaires étrangères
Drapeau de la TurquieTurquieHakan Fidan -Ministre des Affaires étrangères
Drapeau de l’Union européenne Union européenneKaja Kallas -Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
v ·m
Ordre de bataille
Drapeau de la RussieRussie,forces séparatistes et alliés
Drapeau de la RussieRussie
Drapeau de la République populaire de DonetskRépublique populaire de Donetsk
Drapeau de République populaire de LouganskRépublique populaire de Lougansk
Drapeau de la République de CriméeRépublique de Crimée
Mercenaires
Principaux protagonistes
Soutiens
Drapeau de l'UkraineUkraine et alliés
Ministère de la Défense
Ministère de l'Intérieur
Combattants étrangers
Résistance
Principaux protagonistes
Soutiens
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Sergueï_Lavrov&oldid=225145406 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp