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Serge-Henri Parisot (1906-2010) est un colonel français, spécialiste du renseignement.
Né dans une famille de militaires, fils du généralHenri Parisot, Serge-Henri Parisot passe sa petite enfance à Bar-sur-Aube. Lycéen à Paris il pratique lescoutisme et entre à Saint-Cyr (Promotion Gallieni[1], 1927-1929). Ensuite il est sous-lieutenant puis lieutenant éclaireur au24eBCA.
À sa demande il rejoint la Légion étrangère, au2e REI. Il fait partie, comme chef de section, des colonnes de pacification du Haut-Atlas en 1933. Revenu en France, il devient professeur-adjoint de géographie à Saint-Cyr[2]. Puis il prend part à la campagne de Norvège de 1940, comme commandant de compagnie au53eBCA. Il participe au débarquement de Norvège. Fait prisonnier par les Allemands lors du retour en France de son unité, il s’évade. Après avoir été un temps membre de la commission d'armistice franco-italienne il rejoint l’Afrique du Nord.
Il est alors désigné chef du service de surveillance des commissions d'armistice allemandes et italiennes au Maroc. Il aide au débarquement allié de Kenitra en 1942 puis, il participe aux campagnes de Tunisie, Sicile et Italie comme officier des services spéciaux.
Le très important ministre de MussoliniGiuseppe Bottai se cache après la chute du régime fasciste dont il a été un hiérarque. Libéré après le, l'ex-ministre du Duce, recherché par les belligérants des deux camps, est escamoté par des autorités ecclésiastiques du Vatican. C'est vraisemblablement lecardinal Tisserant, un ancien des services spéciaux français, qui contacte alors Parisot, fils de l'ancien attaché militaire français à Rome.
Le chef de bataillon Serge Henri Parisot, alors chef du service de renseignement de la1re DFL, prend donc en charge Bottai qui est hébergé puis exfiltré. Parisot devient son officier traitant et lui fait gagner l'Algérie. Pourvu de faux papiers, rajeuni de quelques années, Bottai s'engage comme légionnaire de base àSidi Bel Abbès et il devient mitrailleur sur scout-car sur la recommandation de sonsauveur. Bien des années après le colonel Parisot préfacera le livre consacré parGiuseppe Bottai à cette période.
À la fin de la campagne d'Italie, il mêlé à l'arrestation du chef de la Milice française,Joseph Darnand qui s'était déguisé en religieux et réfugié dans les montagnes.
Après une mission discrète enAlbanie où il récupère les Alsaciens et Lorrains engagés de force dans l'armée allemande, le lieutenant colonel Parisot est nommé attaché militaire et de l’Air àBucarest, il y est correspondant duSDECE et du Renseignement militaire. Il est finalement expulsé par les autorités communistes après avoir échappé à un attentat. À son retour il devient auditeur au Collège de Défense de l’OTAN. Commandant du22e BCA à Nice, il rejoint l'Algérie avec son unité et combat en Kabylie. De 1956 à 1958, il est chef du renseignement opérationnel en Algérie.
En les services de renseignements français en Algérie apprennent qu'un avion marocain va transporter de Rabat à Tunis les principaux chefs de la rébellion algérienne[3]. Très vite la décision d'interception de l'appareil est prise par les responsables des "services", l'état-major de l'air étant informé mais les ministres tenus à l'écart.
Le colonel Parisot comme responsable opérationnel est à la manœuvre, l'avion est détourné sur Alger-Maison Blanche et le pilote et l'hôtesse font croire aux passagers qu'ils vont atterrir à Tunis. Le, à leur descente d'avion,Ben Bella,Boudiaf et quelques autres sont arrêtés par les Français.
Le scandale international fut énorme et l'affaire démontra que le pouvoir civil était marginalisé en Algérie,Max Lejeune ayant couvert l'opérationHors Jeu a posteriori. Bien plus tard dans ses mémoires le colonel Parisot qualifiera l'action depiraterie aérienne mais sans la regretter.
Très hostile augénéral de Gaulle et à sa politique algérienne, le colonel Parisot se voit privé d'un commandement effectif et est envoyé dans lesForces françaises en Allemagne pour une vague mission de liaison auprès de laBundeswehr.
Mais en même temps il parait être le représentant de l'OAS auprès des officiers français en Allemagne[4]. Arrêté en, il est condamné à huit ans de prison par le Tribunal militaire. Libéré après 39 mois de prison, le colonel Parisot se fait journaliste et géographe, accomplit diverses missions pour le Secours catholique. Il rédige aussi ses Mémoires qui donnent des aperçus nouveaux sur laIIe Guerre mondiale, la campagne d'Italie et la guerre d'Algérie. Il meurt[5] à 101 ans, commandeur de la Légion d'honneur mais sans étoiles.