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Semouse

48° 01′ 40″ N, 6° 28′ 56″ E
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la Semouse
la Sémouse
Illustration
La Semouse àBellefontaine (en aval de Gérardfaing).
Carte.
Cours de la Semouse.
Caractéristiques
Longueur41 km[1]
Bassin275 km2[réf. nécessaire]
Bassin collecteurleRhône
Débit moyenm3/s (Conflans-sur-Lanterne)[2]
Régimepluvial
Cours
Sourceau lieu-dit Gérardfaing
· LocalisationBellefontaine
· Altitude550 m
· Coordonnées48° 01′ 38″ N, 6° 28′ 58″ E
ConfluencelaLanterne
· LocalisationBassigney
· Altitude224 m
· Coordonnées47° 49′ 04″ N, 6° 11′ 41″ E
Géographie
Pays traversésDrapeau de la FranceFrance
DépartementsHaute-Saône,Vosges
Régions traverséesBourgogne-Franche-Comté,Grand Est

Sources :SANDRE:« U04-0430 »,Géoportail,Banque Hydro
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LaSemouse ouSémouse[1] est unerivière française des départements de laHaute-Saône et desVosges, et un sous-affluent duRhône par laLanterne et laSaône.

Étymologie

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Le motMouze viendrait deMosa enlatin (ouMoûze enWallon), et aurait une origine commune avec le nom du cours d'eau de laMeuse. Ce serait une vieille réminiscence des croyances celtiques qui font des fleuves un dieu, une personne en quelque mesure.

Elle peut également s'orthographier ou se prononcer Sémouse ou Sémouze. La vallée de la Semouse s'appelait Vallée deSaint Mouze[3].

Géographie

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LaSemouse ouSémouse est une rivière de 41 km[1] qui prend sa source sur un plateau (altitude 550 m environ), au lieu-dit Gérardfaing sur le territoire de la commune vosgienne deBellefontaine, sur le flanc sud desmonts Faucilles.

Une fontaine située près d'une ferme, au lieu-ditLe Calvaire, peut être symboliquement considérée comme source de la Semouse.

Elle poursuit son chemin en traversantBellefontaine, la vallée qui porte son nom etSaint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône). Elle rejoint laLanterne, affluent de laSaône àBassigney, à 224 m d'altitude, à l'ouest deConflans-sur-Lanterne.

Communes et cantons traversés

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Dans les deux départements de la Haute-Saône et des Vosges, la Sémouse traverse les quinze communes[1] suivantes, deLa PisseureAinvelle,Plainemont,Dampierre-les-Conflans,Briaucourt,Bassigney,Saint-Loup-sur-Semouse,Magnoncourt,Corbenay,Aillevillers-et-Lyaumont,Xertigny,Le Clerjus,Plombières-les-Bains,Bellefontaine,Conflans-sur-Lanterne.

Bassin versant

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La Sémouse traverse les six zones hydrographiques U042, U043, U044, U045, U046, U047 de 449 km2 de superficie totale[1]. Ce bassin versant est constitué à 51,12 % de« forêts et milieux semi-naturels », à 45,35 % de« territoires agricoles », à 3,25 % de« territoires artificialisés », à 0,132 % de« surfaces en eau »[1]

Organisme gestionnaire

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Affluents

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Profil altimétrique de la rivière, en amont deAillevillers.
Profil altimétrique de la rivière, en aval deAillevillers.

Hydrologie

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La Semouse à Saint-Loup-sur-Semouse

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Les débits de la Semouse ont été observés durant une période de 36 ans àSaint-Loup-sur-Semouse (de 1974 à 2009)[2].

Lemodule de la rivière y est de 5,8 m3/s pour une surface de bassin de 222 km2[2].

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : U0444310 - La Semouse àSaint-Loup-sur-Semouse pour un bassin versant de 222 km2[2]
(données calculées sur 36 ans)
Source :Banque Hydro -MEDDE

La rivière présente d'importantes fluctuations saisonnières de débit, avec des hautes eaux hivernales de 8,35 à 9,79 m3/s de décembre à mars inclus, et des maigres d'été, en juillet-août-septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 1,78 m3/s au mois d'août.

Étiage ou basses eaux

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La vallée de la Semouse en aval de la Forge de la Sémouse.

LeVCN3 peut chuter jusque 0,65 m3/s, en cas de période quinquennale sèche.

Crues

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Les crues peuvent être très importantes. En effet, lesQIX 2 et QIX 5 valent respectivement 65 et 81 m3/s. Le QIX 10 est de 92 m3/s, le QIX 20 de 100 m3/s et le QIX 50 de 120 m3/s.

Le débit instantané maximal enregistré est de 130 m3/s le, tandis que la valeur journalière maximale était de 84,1 m3/s le même jour. En comparant ces valeurs avec l'échelle des QIX de la rivière, il ressort que ces crues étaient plus que cinquantennales, peut-être centennales, et donc très exceptionnelles.

Lame d'eau et débit spécifique

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Lalame d'eau écoulée dans cette partie - la plus importante - du bassin versant de la rivière est de 826 millimètres annuellement, ce qui est très élevé et résulte d'une pluviosité fort abondante sur ce bassin, situé sur le versant sud fort arrosé desmonts Faucilles. Ledébit spécifique (Qsp) se monte ainsi à 26,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Son histoire industrielle

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Anciennes usines du Blanc Murger, débutXXe siècle.
La Forgette et la Semouse vers 1905.
Château de Semouse,XIXe siècle (avant l'incendie du 16 octobre 2023)
Extrait d'une carte des environs de Plombières dans les années 1920.
La Semouse et le ruisseau du Roulier à la Forge Neuve.
Ancienne usine d'Allongis vers 1900.

La vallée de la Semouse a été le siège pendant de nombreux siècles (duXVIe siècle au milieu duXXe siècle) de nombreuses forges. En effet, ce sont plus d'une dizaine qui se sont installées le long de son parcours. D'où son surnom de « Vallée des Forges ».

  • La plus ancienne est celle duBlanc Murger (1547, toujours en activité en tant que tréfilerie).

Il y a eu également :

  • La Forge de Semouse (ou deSaint Mouze) (fondée en 1697, arrêtée en1947, scierie en1953 jusque dans les années 1970) :Château et chapelle finXIXe siècle de style Renaissance, elle était destinée à fournir le fer à la tréfilerie dePlombières-les-Bains : qui était une« Manufacture de tôle de fer battu et étamé » datant de1605 (sur l'Augronne). Unmartinet était situé en amont de la forge, sur le ruisseau de la Bramouse (au bord de la route, directionRuaux).

Dès le milieu duXIXe siècle Victor puis Albert de Pruines (héritiers de André Hildebrand, qui a transformé l'ancienne usine dePlombières en fabrique decoutellerie, en1846 : papeterie de la fin duXVIe siècle à1839, ayant appartenu àBeaumarchais de1780 à1788, puis usine de porcelaine de1839-1846, incendiée en1842)[4] installèrent un train à voie étroite (tacot) pour relier les usines des deux vallées (la ligne faisait un peu plus de 8 km et devait avoir des pentes dépassant les 5 à 6 %), démarrant à la Gare dePlombières (cote 400 m env.), elle passait aux lieux-dits :Le Gros Chêne (cote 530 m),La Bassotte (cote 550 m : point culminant du trajet),La Chenevière (cote 530),Le Voicieux, et auMoulin de Ruaux (cote 500), son parcours finissait duFays Bois (cote 440 env.) vers la Forge de Semouse (cote 418) et vers laForge Neuve (cote 400). Une liaison de 1,5 km environ a existé aussi vers l'usine du Blanc Murger. Elle passait le long de la Semouse et du coteau, en contrebas du hameauLes Gouttes, à l'opposé de la RD20a. Ce tacot a fonctionné de1922 à1953. Le tracé du tacot est visible sur la carte ci-contre : trait noir.

Dans les années 1970, un projet d'installation d'unepapeterie était envisagé à Semouse. Les bâtiments ont commencé à sortir de terre avant d'être abandonnés puis démolis. Le projet tomba à l'eau.

  • La Forge Neuve (laminoir créé en1840 - fermé en1952) était une annexe de la Forge de Semouse
  • La Forge deRuaux ouForgette (mentionnée en1628 - cessation en1880) : liée à la Forge du Blanc Murger (halle de stockage de1830, inscrite commeMonument Historique depuis1991, dont la toiture monumentale enlaves de grès est, aujourd'hui, complètement écroulée) - Fabrication de roues dechariot.
Article détaillé :Forge de Ruaux.
  • La Forge d'Allongis (ou Allangie), située à environ 300 mètres en aval de la Forge de Ruaux, fut établie en1719 par Jacques Vannesson et Georges Puton (fondateur, en1733, de laManufacture royale de Bains-les-Bains). Elle a été reconstruite en1827 par Bouly (entreprise Bouly Frères[5]). En1860, M. Jérôme Patret, maître de forge auxForges de Varigney, est le propriétaire de l'usine d'Allangie (elle comprend trois feux d'affinerie, un martinet et un cylindre). Jusqu’en1869, il y eut plusieurs feux de forge, qui fournissaient du fer au laminoir et à la tréfilerie, une des premières établies en France, et qui a été longtemps florissante. Les produits en étaient expédiés àBelfort et àBesançon pour la fabrication des montres. Propriétaire des forges de La Chaudeau, M. Arthur de Buyer, abandonne cette usine[6]. Elle fonctionne jusque vers1880, puis est transformée en filature (Filature de cardés Désiré Werck : issu de l'École Théorique et Pratique de Tissage mécanique de Mulhouse (aujourd'huiENSISA - promotion 1880[7]). Aujourd'hui, seuls des vestiges sont encore visibles dans la forêt, en contrebas de la RD20.
  • Forges des Aulnouzes (variante avec un "s" à la place du "z") sur le territoire deLa Chapelle-aux-Bois, en amont d'un affluent de la Semouse (Ruisseau du Roulier) ;XVIIIe siècle
  • Forges de la Chaudeau (fondée en1705-1706 - seule une boulonnerie de haute précision subsiste encore : 60 employés environ), commune d'Aillevillers. Une forge annexe, qualifiée delaminoir du bas, est établie au début duXIXe siècle, à 250 m en aval de l'établissement principal. Elle est désaffectée à la fin duXIXe siècle, aujourd'hui en ruines. La Chaudeau a appartenu à la famille de maître de forgesde Buyer (égalementDe Buyer, fabricant d'ustensiles de cuisine et de pâtisserie de haute qualité àFaymont, commune duVal d'Ajol).
  • Forge de la Branleure (antérieure à celles de la Chaudeau), mentionnée dès la fin duXVIIe siècle. Elle est exploitée au début duXVIIIe siècle par Jean-Jacques Rochet (fondateur des Forges de la Chaudeau). Les forges sont acquises en 1855 par Rodolphe de Buyer. Les laminoirs de la Branleure, de Magnoncourt et les forges de la Chaudeau sont exploités par les héritiers de Rodolphe de Buyer. Malgré la fusion en1948 de la société « Les Héritiers de Charles de Buyer » avec la société « A. de Buyer » (manufacture de Faymont auVal d'Ajol, 88), l'établissement ferme ses portes en 1954. Depuis, les bâtiments ont été occupés par diverses petites entreprises.
  • Forge deAillevillers (mentionnée sur lacarte de Cassini de1760).
  • Forge deMagnoncourt (ancienMoulin Daval ; fondée en1822-1824 - fonctionne jusque1914),laminoir lié à la forge de la Chaudeau et au laminoir de la Branleure, puis usine hydroélectrique de1924 à1945. L'atelier de fabrication est aujourd'hui en ruines, mais les dépendances et les logements sont toujours occupés.
  • Forges de Varigney, commune deDampierre-lès-Conflans (antérieure à 1789) : bien que sur lePlaney (le cours d'eau est unerésurgence de la Semouse)[8].

Au fil duXXe siècle, et des fermetures desForges de Semouse,Forge Neuve,la Forgette etForge d'Allongis, la vallée (en amont d'Aillevillers) s'est endormie progressivement (il subsiste la Tréfilerie du Blanc Murger en activité, le hameau habité de Semouse avec son beau château et la chapelle). Si bien que les paysages se sont totalement refermés par la végétation et les plantations incohérentes d'épicéa et de sapin.

La Semouse a été le terrain de jeu dekayakistes et decéistes jusque dans les années 1990. Ceux-ci profitaient de lâchés d'eau d'une retenue d'une ancienne usine de la vallée. Un projet d'aménagement de la rivière pour la descente enkayak et encanoë avait même été évoqué dans les années 1998/1999.

Faune et flore

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  • Aperçu des espèces et des paysages observés le long de la Semouse (liste non exhaustive) :

Contrat de rivière

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Un contrat de rivière est en cours d'exécution sur le bassin versant de laLanterne. La Semouse est donc concernée.

Les enjeux :

  • Maîtrise des pollutions
  • Préservation du patrimoine naturel
  • Gestion de la nappe alluviale duBreuchin
  • Gestion des plans d'eau

Le budget global de ce contrat se monte à près de 38 000 000 € HT, soit 45 000 000 € TTC (bassin versant de laLanterne tout entier).

Au niveau du Bassin Versant de la Semouse "amont", qui comprend aussi les rivières de l'Augronne et de laCombeauté, le budget s'élève à 16 110 000 € HT, cela représente plus de 40 % du budget global du contrat. Le reste du budget est réparti sur six autres sous-bassins (Breuchin,Planey, "Haute"Lanterne, "Moyenne"Lanterne, "Basse"Lanterne et Semouse "aval") .

C'est l'Établissement Public Territorial de Bassin Saône Doubs (EPTB Saône Doubs) qui mène ce contrat de rivière.

Voilà ce que l'on peut lire sur lesite internet de l'établissement :

Le Syndicat Mixte Saône et Doubs est reconnu, depuis, en qualité d'Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB). Avec l'appui de ses Collectivités adhérentes, cette évolution conforte son rôle d'impulsion, de coordination et de mise en œuvre des programmes d'aménagement et de gestion dans les domaines des milieux aquatiques, de la biodiversité, des inondations et de la ressource en eau.

La présentation du contrat de rivière Lanterne :110 actions pour une gestion durable du bassin versant est disponible sur ce site en formatPDF.

Liens externes

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Voir aussi

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Les coordonnées de cet article :

Notes et références

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Références

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  1. abcde etfSandre, « Fiche cours d'eau - la Sémouse (U04-0430) »(consulté le)
  2. abc etdBanque Hydro -Ministère de l'Écologie, « Synthèse de la Banque Hydro - La Semouse à Saint-Loup-sur-Semouse (U0444310) »(consulté le)
  3. http://www.chr-lorraine.fr/naudin/index.php Choisir la carteno 50 et la Zone C50 / Z02-01 et rechercher le hameau deSt-Mouze
  4. Ministère de la Culture - Base Mérimée : usine de papeterie du Ban d'Ajol, puis usine de porcelaine, puis usine de ferblanterie de Pruines et Cie, actuellement centre technique municipal
  5. Almanach du commerce de Paris, des départemens de la France et des Principales Villes du Monde, de J.de La Tynna et S. Bottin, 1830
  6. Monographie industrielle du Clerjus par Lucien Goëry, Instituteur au Clerjus en 1898-1900
  7. Promotion de l'École Nationale d'Ingénieur Sud Alsace - Mulhouse 1862-2006
  8. Racines Comtoises - Forges de Varigney
v ·m
Entre 300 et 500 km
Entre 100 et 300 km
Entre 50 et 100 km
Entre 30 et 50 km
Entre 10 et 30 km
Moins de 10 km
Longueur inconnue
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