Sancerre est située à310 mètres d'altitude, sur une montagne isolée, se rattachant aux collines de larégion naturelle duSancerrois et dont le sommet domine le niveau de laLoire de deux cents mètres.
Le village de Chavignol est fusionné à la commune de Sancerre entre1790 et1794[8].
Implanté dans une cuvette au milieu des vignes, le village de Chavignol s'étire le long de la route qui monte à l'église ; le roi de FranceHenri IV se serait exclamé sur la petite « place de l'Orme » où il se serait arrêté avec ses troupes« Hé ! Qu'en dites-vous mes gaillards ? Ventre saint gris ! Ce vin est le meilleur que j'ai bu ! Si les gens du royaume le goûtent, il n'y aura plus de guerre de religion ».
Lecrottin de Chavignol, fromage de chèvre au lait entier et cru, a aussi fait la réputation du village et bénéficie d'uneappellation d'origine contrôlée (AOC) depuis1976. La forme du fromage, due à celle de son moulage, qui rappelle celle des anciennes lampes à huile en terre cuite (le crot), explique sa surprenante dénomination[9].
Dominant le village de Chavignol, le belvédère du Graveron offre des points de vue sur tout le Sancerrois.
Au, Sancerre est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle appartient à l'unité urbaine de Sancerre, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de labanlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Satur - Sancerre, dont elle est une commune du pôle principal[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (47,8 %), forêts (20,8 %),terres arables (13 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), zones urbanisées (7,8 %), prairies (1,2 %)[15].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sancerre.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[19]. Cet aléa est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 76,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les812 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 735 sont en aléa moyen ou fort, soit 91 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[20],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[16].
Une partie du territoire de la commune est en outre située en aval d'unedigue. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[22].
La hauteur primitive sur un plateau élevé à deux kilomètres sur la rive gauche de la Loire est associée à la légende du conquérant des Gaules,César. En 1146,sacro Cesaris en est d'ailleurs une dénomination de moine copiste. Ces sources érudites et historiques duXIXe siècle sont reprises parLudovic Lalanne[24]. Selon cette légende, le nom « Sancerre » serait tiré d'un hypothétique*Sacrum Caesaris, soit « de César le Sacré », ensuite christianisé en*saint César ousaint Cère.
Les études toponymiques modernes rejettent cette explication. Si le nom antique du site de hauteur gaulois estGortona, l'oppidum est bien antérieur à la conquête des Gaules. L'occupation de cette hauteur remonterait au-delà de lapériode celtique de Hallstatt. Attirée par l'eau abondante, une petite cité gallo-romaine s'installe dans la plaine alors que le site deGortona est abandonné. Un sanctuaire dédié à saint Satyrus, martyr africain duIIIe siècle, s'élève à proximité des voies marchandes et d'un cimetière externes à la petite cité. Elle préserve le nom du martyr africain dont les restes auraient été apportés là[24].
AuVIIIe siècle, est attesté un habitat de hauteur sur la colline, toujours dénomméeGortona, selon des fouilles archéologiques. Une partie des reliques y est mise finIXe siècle à l'abri des pillages. En 1034, il est fait mention d'un châteausancti Satyri, dans un document rédigé enlatin médiéval. La forme populaire deSatyrus donneSayre en ancien français, puisSerre. Sancerre est donc un *Saint-Satur[25] analogue àSaint-Satur (Cher,S. Satyrus 1104), avec une évolution phonétique populaire.
Localisée dans la partie de laGaule située entre la puissante tribu celtique desBituriges et celle desÉduens, la colline de Sancerre surplombant l'un des rares endroitsguéables de la Loire aurait intéresséJules César qui y sédentarisa un peuple originaire deBohême, lesBoïens. La ville deGorgobina, « cité capitale » de ce peuple, occupe aujourd'hui ce qui est devenu le quartier hors les murs de Saint-Romble de Sancerre etSaint-Thibault-sur-Loire[26]. Les vins produits dans la région auraient commencé à gagner en popularité dès l'année313 lorsque l'Empereur ConstantinIer déclara le christianisme comme religion officielle. Le vin prend alors une valeur dans le culte chrétien[27].
Le château de Sancerre, dont la date de fondation est inconnue, est construit à partir duXIIe siècle parÉtienneIer de Sancerre, fils deThibaut IV de Blois dit Le Grand, sur une colline facilement défendable, et à proximité du village formé autour de l'abbaye de Saint-Satur. Un nouveau village se constitua autour du château, qui finit par devenir plus important que le village d’origine[28]. La colline de Sancerre a servi de refuge aux populations lors des désordres de la nature et des invasions.
Louis de Sancerre est promu en1369maréchal de France. Il mène la reconquête des terres contrôlées par l'Anglais : lePoitou, laSaintonge ainsi qu'une partie de laGuyenne[29]. Ces exploits lui offrent le titre de connétable de France en1397. En1383, son frèreJean III de Sancerre a acquis la terre deBoisgibault assise au comté de Sancerre, de Gaucher de Châtillon, seigneur de Tracy ; il fait construire en1380 le donjon (de nos jours connu sous l'appellation « tour des Fiefs ») du château féodal qui comprenait à l'époque six tours.
Louis XI fait évoluer l'administration de la ville. En, il y ordonne la création d'un échevinage, en nommant un maire, Pierre Deville, ainsi que six échevins et six bourgeois-conseillers[30].
Les habitants de la ville comtale embrassent laréforme protestante dès lesannées 1550. Sancerre est à l'époque une forte position et devient une place de guerre calvinistes. Lapaix de Saint-Germain en1570 la laisse théoriquement au roi de FranceCharles IX, mais elle est acquise aux protestants.
Sancerre continue à résister un an après lemassacre de la Saint-Barthélemy et la reprise des guerres. La ville forte a refusé de « faire cesser les prêches » et de recevoir une garnison royale. Elle est l'objet d’unsiège de huit mois, de mars à août1573, par les forces catholiques du roi, une armée de sept mille hommes, commandée par legouverneur du Berry, le maréchal de La Châtre. Les catholiques de la ville, au lieu de fuir, se joignent par solidarité citadine aux protestants.
Le siège a été raconté par un pasteur protestant, également grand voyageur et homme de lettres, qui a survécu au siège,Jean de Léry, dans l'Histoire mémorable du siège de Sancerre, mais cette source n'est pas recoupée. D'après son témoignage, nécessairement partial, le siège aurait été effroyable : la ville aurait reçu 5 915 coups de canons, la famine terrassé cinq cents habitants, on y aurait mangé le cuir des souliers, des pains de paille et d'ardoise pilée. Le, la ville capitule après220 jours de siège. Les murailles sont détruites, les portes de la ville brûlées, la cloche dubeffroi confisquée et une amende de quarante mille livres exigée. Le, l'échevin et gouverneur militaire de la ville, André Jouhanneau, est assassiné et son corps jeté dans le puits de la Halle[31]. Le nom de « Petite Rochelle » lui est donné après avoir subi un pareil siège.
À partir de1627, le vin abonde et les terres à cultiver deviennent trop importantes en superficie. Le gouverneur interdit alors la plantation de nouveaux vignobles dans la région mais cette loi est levée en 1791 lors de laRévolution française[27].
En1789,Vincent Poupard, curé de Sancerre, est élu député duclergé pour lesÉtats généraux de 1789 de Versailles. Pendant laRévolution française, le peuple, devant les réformes imposées à la Couronne par le chantage à la dette publique, et qui appauvrissent tant la population que le Trésor public, manifeste son mécontentement. En1795, la commune de Sancerre se soulève avec à sa têteAntoine Le Picard de Phélippeaux. Ce fut un ami deBonaparte à l'École militaire de Paris. En avril de cette année, Sancerre fait l'objet d'occupation par les forces de l'armée républicaine.Phélippeaux est fait prisonnier mais réussit à s'échapper en Angleterre. Il décède finalement en 1799 face à son ancien compagnonBonaparte en défendant la ville deSaint-Jean-d'Acre, en Palestine. Sancerre estchef-lieu de district de1790 à1800 puischef-lieu d'arrondissement jusqu'en1926[29].
Dans les années1850, des maladies apparaissent telles que l’oïdium. Cette maladie fut un fléau pour les habitants durant une quinzaine d'années, elle a aussi ravagé de nombreux vignobles[27]. Avant1880, Sancerre, sous-préfecture du Cher à 48 km au nord-est deBourges, compte 3 700 habitants[réf. souhaitée]. La ville est irrégulièrement bâtie et entourée de magnifiques campagnes. Elle dispose d'un tribunal de première instance, d'un collège et d'une société d'agriculture. Le commerce de chanvre, de grains, de noix, de laine et bestiaux la caractérise, en plus de son vignoble producteur de bons vins rouges et blancs.
24 août 1913 - Inauguration des services d'eau et d'électricité de Sancerre (départ de la mairie)15 août 1918 - Réception régiment américain en poste à SancerreLa tour des Fiefs, dernier vestige du château féodal.
Extrait du journal annonçant le décès de Jules Habert (1859-1951) - "En 1904, à la demande d’un groupe de Sancerrois, M. Jules Habert se présentait aux élections municipales et était élu et nommé maire. Réélu à plusieurs reprises, il resta à la tête de l’administration municipale jusqu’en novembre 1919, date à laquelle il fut remplacé par M. Panseron. Le passage à la mairie de M. Jules Habert, qui s’était attiré la sympathie de ses administrés, fut marqué par deux importantes réalisations : l’adduction d’eau potable et l’installation de l’électricité.
C’est en août 1913 que furent inaugurés ces deux services qui devaient transformer, dans le sens du progrès, la vie de notre cité. Qui ne se souvient des nombreux puits publics - il en reste encore quelques uns - autour desquels on se pressait pour monter un seau d’eau de 10 ou 20 mètres de profondeur ? On n’a pas oublié non plus les vieux réverbères à pétrole qui nécessitaient les soins journaliers d’un allumeur municipal. C’est dire avec quelle satisfaction furent accueillis le service d’eau potable et l’éclairage électrique.
M. Jules Habert, qui eut la joie de présider à la mise en marche de ces deux éléments de progrès, eut, par contre, à remplir, les années suivantes, un triste devoir. Il devait avoir, en effet, de 1914 à 1918, de par sa fonction de maire, le triste privilège d’informer - et nous avons su que cela lui causait une peine immense - les familles sancerroises de la mort sur le champ de bataille de l’un des leurs. Triste et pénible mission qui se renouvela, hélas ! de trop nombreuses fois. En 1918, il lui incomba d’accueillir en notre ville le régiment de soldats américains qui installa son dépôt à Sancerre. C’était le prélude aux beaux jours de la victoire".
En 1935, à la suite des élections municipales, le maire de la ville est Paul Milhiet. Il est le successeur de Jules Habert et reste maire de Sancerre de 1919 à 1942, avant d’être révoqué par legouvernement de Vichy. La liste de Milhiet est composée de socialistes et de radicaux socialistes. Cette liste est élue dans sa totalité au premier tour, face à une liste de modérés et un candidat isolé. Paul Milhiet remporte donc ces élections au premier tour avec343 voix. En conséquence, le maire sortant garde sa place de maire, et la ville est à majorité socialiste en 1935[32].
Élections législatives du 26 avril et du 3 mai 1936 dans le Sancerrois
Dans le canton de Sancerre, c’est un député SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) qui est élu et qui siège à l’Assemblée nationale. Il s’agit de Jean Castagnez, né le à Castillonnès (Lot-et-Garonne) et mort le à Cadillac-sur-Garonne (Gironde). Il a créé le le bimensuel socialisteLe Sancerrois[33]. Lors de ces élections, il remporta au premier tour 34,2 % des voix et le candidat communiste Joseph Millérioux seulement 9,5 % des voix. Millérioux s’est désisté au second tour au profit de Castagnez qui fût élu[34]. Les élections de 1936 aboutissent sur le deuxième mandat de Castagnez, en effet, il avait déjà été élu député du Cher lors des élections de 1932, en récupérant les voix des communistes.
Lors des élections sénatoriales du, le département du Cher vote à gauche, mais c’est André Breton qui est élu. Le maire de Sancerre s’était présenté, ainsi que son conseiller Victor Bouillot, un républicain. Milhiet, le maire de Sancerre, ne récolta que69 voix, et son conseiller général Victor Bouillot, républicain, en obtint 157. Il y eut aussi la participation du maire d’Aubigny-sur-Nère, monsieur Morin, qui était radical socialiste[35]. Les candidats du Sancerrois n’ont pas été élu mais Victor Bouillot n’a que15 voix d’écart avec André Breton. Il remercie alors les électeurs socialistes sur le numéro duJournal de Sancerre qui suit cette élection. Ce journal est situé plutôt à gauche politiquement mais Bouillot tient à remercier les électeurs. En effet, il dit :« J’ai essayé de grouper tous les citoyens de bonne volonté autour du vieil idéal républicain d’union et de concorde qui avait tant de fois conduit nos devanciers à la victoire »[35].
Victor Bouillot avait cherché à rassembler des électeurs de bords différents, ce qui lui a tout de même permis de récolter un bon nombre de voix, beaucoup plus que le score des candidats SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière), dont fait partie Paul Milhiet qui n’a obtenu que69 voix[36].
Premiers mouvements de troupes dans le Sancerrois à l'été 1940, la guerre atteint la population
Alors que la bataille de France dure depuis le sur la frontière Est de France, le marque la retraite des troupes françaises dans le Sancerrois. Legroupe d’arméesN° 4 est ungroupe d’armées fondé en à l’Est et qui regroupe ladeuxième et laquatrième armée. Il est dirigé par le généralCharles Huntziger[37]. Ce groupe d’armées se replie donc le sur la Loire, entre la ville deCosne-sur-Loire, dans la Nièvre, jusqu’au sud de la ville deBourbon-Lancy, dans le département de Saône-et-Loire[38]. Ce mouvement de retraite s’inscrit dans le plan de repli sur toute la Loire des différents groupes d’armées. Le secteur du Sancerrois est essentiellement défendu par des divisions d’infanterie issues du quatrième groupe d’armées. Elles sont déployées de sorte à maintenir les ponts et certains points clés du secteur pour coordonner la suite des opérations militaires. Au nord, dans la ville de Cosne-sur-Loire, on trouve le27e groupe de reconnaissance de division d’infanterie (GRDI). C’est une unité créée avant la guerre et qui regroupe des escadrons de cavalerie chargées de plusieurs missions au profit des divisions d’infanterie. Les escadrons devaient par exemple prendre contact avec les forces ennemies, prendre des renseignements, mais aussi sécuriser des points stratégiques ou des formations ainsi que renforcer les divisions d’infanterie[39]. Le27e groupe de reconnaissance était issu du20e régiment de dragons et des11e et29e centres mobilisateurs de cavalerie (CMC). Ils étaient intégrés de la21e division d’infanterie. Ce GRDI était composé de28 officiers,63 sous-officiers et594 hommes de troupe. Leur armement, en plus de celui réglementaire du soldat français de, était agrémenté d’armes collectives, comme des mitrailleusesHotchkiss M1914 ou desReibel MAC 31. De plus, on peut ajouter desFM 24/29, utilisés par un seul homme avec des chargeurs transportés dans des ceinturons adéquats par un second soldat. Il y avait aussi la présence d’armes plus lourdes, comme des canons et des mortiers, sans compter tous les véhicules accompagnant le27e GRDI, comme les camions, les motos et les véhicules présents pour soutenir les troupes[40].
La ville de Sancerre était elle aussi défendue par un GRDI, le40e GRDI. Il était rattaché à la7e DI et à la238e division légère d’infanterie, et était soutenu par le quatrième centre mobilisateur de cavalerie. Ces divisions étaient commandées par les généraux Hupel et Debeney[41]. Ce GRDI fût présent à Sancerre du 16 au[42] dans l’opération de repli des troupes françaises. C’est aussi à ce moment-là, le, que lemaréchal Pétain donne depuis Bordeaux son discours appelant à l’arrêt des combats pour les forces françaises. Les troupes françaises dans le Sancerrois sont alors présentes dans une optique de défense du territoire face aux troupes allemandes, le combat est déjà perdu mais les armées restent en place jusqu’au, veille de la signature de l’armistice du 22 juin 1940[43]. De nombreux autres régiments, essentiellement des divisions d’infanterie et des GRDI, ont manœuvré dans le Sancerrois avant la déclaration de l’armistice.
La région de Sancerre est occupée entre le et le par des éléments du38e corps d’armé de laHeer. Il s’agit de lapremière division de cavalerie (une division composée de combattants à cheval), et des6e,27e et46e divisions d’infanterie. Ces unités sont sous les ordres du GeneralfeldmarschallErich von Manstein[44]. Le rôle du général dans le Sancerrois était de restructurer ses divisions d’infanterie et de cavalerie en divisions Panzers et en divisions mécanisées. Von Manstein est considéré par certains historiens militaires et généraux de laWehrmacht ainsi que de l’Armée rouge comme un excellent stratège, d’après Benoît Lemay. Par la suite, les troupes d’occupation seront moins nombreuses dans le Sancerrois car la région n’est pas d’une importance stratégique capitale et ne nécessite pas d’être gardée par une division de cavalerie et trois d’infanterie.
Secrétaire général honoraire du comité économique et social des communautés européennes Sénateur(1971-1998), conseiller général ducanton de Sancerre(1982-1994)
L'économie agricole de la commune repose sur deux appellations d'origine contrôlée : le vin deSancerre et le fromage de chèvrecrottin de Chavignol.
Dans lesannées 1960, l'export du vin dans la capitale s'intensifie grâce au développement des chemins de fer à proximité du vignoble. Sancerre ouvre ses portes au pays français, ce qui permet de promouvoir ses vins.
La ville de Sancerre est liée à de nombreuses œuvres littéraires. Lemarquis de Sade a intitulé une de ses histoiresLa Comtesse de Sancerre dansLes Crimes de l'amour. Sancerre et leSancerrois ont inspiré plusieurs auteurs francophones et anglophones.
L'hôtel de la Thaumassière[57] date duXVIIe siècle ; son toit est orné de belles sculptures en pierre, la façade.
Latour des Fiefs : du haut de ses195 marches et d'une hauteur de quarante mètres, ce dernier vestige de l'ancien château féodal offre une belle vue panoramique sur Sancerre et sa région ; l'arrière est orné d'une magnifique glycine plantée en1903.
La place du Beffroi et lebeffroi de Sancerre, dit aussi « tour Saint-Jean », qui fut privé de son horloge et de sa cloche après le siège de 1573. Une chapelle se trouve au rez-de-chaussée.
Letemple protestant de Sancerre : ancienne « chapelle des nouvelles converties » concédée aux protestants de la ville dès 1797. Ce bâtiment, remanié en 1894, a été inauguré en 1700. Il a été construit avec les matériaux récupérés des anciens temples détruits au moment de la Révocation de l’Édit de Nantes, en 1685.
Henri Maret (1837-1917), journaliste et homme politique né à Sancerre, député de la Seine puis député du Cher.
Louis-Alexandre Marnier-Lapostolle (né Louis-Alexandre Marnier en 1857 à Sancerre), homme d'affaires. Il fut le créateur, en 1880, de la célèbre liqueurGrand Marnier, à base de liqueur d'oranges amères et de cognac ;
Romain Darchy (1895-1944), né à Sancerre, rue Porte-Vieille (plaque à sa mémoire). Ancien combattant (1915-1918 et 1939-1940), résistant à L'Aigle (Orne) de 1940 à 1944, mort pour la France.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Archives départementales de l’Indre,Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, catalogue d’exposition, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, 2009,p. 53.
↑Azema, Jean-Pierre,1940, l'année noire : De la débandade au trauma, Paris, Fayard, 2010, 480 p.
↑Benoît Lemay,Le Feld-maréchal Erich von Manstein : étude critique du stratège de Hitler, dans :Guerres mondiales et conflits contemporains,no 221, 2006,p. 71-82.