Aujourd'hui, elle possède les caractéristiques d'une petite ville. Elle est située à 10 km d'Alès, 50 km deNîmes et 100 km deMontpellier. Elle est fortement marquée par plus d'un siècle et demi d'activité industrielle.
La ville disposait d'une gare de voyageurs sur la petiteligne Alès-Bessèges de laSNCF. Cette gare est aujourd'hui démolie. L'arrêt est matérialisé par un simple abri au bord du quai. La gare de marchandise de Salindres fut, durant les années 1950-1960, la seconde gare de fret de la région en tonnage de marchandises. Début 2007, un hangar à marchandises a été construit en bordure de voie ferrée. Ce hangar doit recevoir ce qui a été décidé et voté en conseil municipal[1]. Les marchandises arriveraient à Salindres par voie ferrée.
Statistiques 1991-2020 et records SALINDRES (30) - alt : 191m, lat : 44°10'28"N, lon : 4°09'08"E Records établis sur la période du 01-11-1915 au 02-11-2023
Au, Salindres est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle appartient à l'unité urbaine d'Alès[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant22 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (64,8 %), zones urbanisées (13,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,6 %), forêts (6,5 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %),terres arables (1,4 %), prairies (0,1 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) d'Alès, regroupant37 communes autour d'Alès, un des31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Rhône-Méditerranée[13], retenu au regard des risques de débordements de laCèze et des Gardons. Parmi les dernières crues significatives qui ont touché le territoire figurent celles de 1958 et de septembre 2002. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[14],[15]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1987, 1993, 1995, 1997, 1998, 2002, 2014 et 2015[16],[11].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Salindres.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 222 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1222 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[17],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2012, 2016, 2017 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1983[11].
Depuis leXIXe siècle, l'histoire de la ville est intimement liée aux industries chimiques.Henry Merle fonde le la SociétéHenry Merle et Compagnie. Cette industrie est liée à l'environnement et à la disponibilité de certaines ressources naturelles : présence autour de Salindres deminerai, comme lecalcaire, lapyrite riche ensulfate deSaint-Julien-les-Rosiers, lecharbon d'Alès et la proximité relative de la Camargue pour fournir dusel, depuisSalin-de-Giraud.
Ces matières ont permis de produire dès 1855 de lasoude caustique et de l'acide sulfurique. La production de soude caustique et l'approvisionnement enbauxite de Provence et de l'Hérault, vont permettre la production d'un nouveau métal, l'aluminium[21]. Salindres est ainsi le plus ancien site industriel producteur d'aluminium au monde : la production débute en 1860 jusqu'en 1889[22]. C'est, pendant presque 30 ans, la seule usine de production d'aluminum au monde.
L’expansion se poursuivit sousAlfred Rangod Pechiney qui apporta d’importantes améliorations dans la fabrication deschlorates. Son nom donné à l’entreprise a perduré jusqu’en 2003, date de l’absorption de la branche aluminium parAlcan. La branche chimie, elle, est devenueRhône-Poulenc, puisRhodia, avant son rachat par le BelgeSolvay en 2011.
Entretemps, des entreprises ont développé le site chimique, via deux entités à l'heure actuelle :
Axens, filiale de l'IFP qui produit des catalyseurs pour l'industrie pétroliére[23] ;
De nouvelles industries se sont installées ces dernières années profitant de la proximité d'une usine classéeSEVESO 2 : Céramique Technique Industrielle (CTIsa) et S.A.S. Soureil.
Ces dernières installations sont les principales causes de pollutions olfactives de la commune. Une association (ADISL) et de nombreux riverains contestent vivement l'implantation de toute nouvelle entreprise sur la commune. Une pétition sur ce sujet a recueilli plus de 2 300 signatures. Une pétition spécifique à la quasi-totalité des médecins de Salindres et communes voisines a également été constituée[24]. Plusieurs plaintes ont également été déposées auprès du procureur de la république d'Alès.
De plus, un projet d'un centre de traitement des ordures ménagères à grande échelle (plus de 110 000 personnes) anime la vie citoyenne salindroise. Ce projet est lancé par le SMIRITOM d'Alès[25].De nombreux habitants du Grand Alès sont contre ce projet imposé aux riverains.
Le principe d'une étude sur les odeurs et laqualité de l'air à Salindres a été votée en conseil municipal le. Elle a été mise en place courant 2007 avec le concours d'AIR-Languedoc Roussillon[26]. Un rapport d'Air LR datant de fin 2007 donne l'information suivante:« Origines des COV retrouvés en quantité significative pendant l'été sans émetteur connu (trichloroéthylène, 1,2- dichloroéthane, tétrachlorométhane…) demeurent inconnues ».
Un PPRT (Plan de prévention des risques technologiques) a été élaboré en raison de la présence d'un site SEVESO 2 seuil haut à Salindres, qui devait être achevé en2009 et préciser les zones inconstructibles, les éventuels « délaissements » ou modifications que devront faire les propriétaires (confinement d'une pièce dans les maisons pour éviter la pénétration des gaz en cas d’accident majeur).
Au cours des décennies, ce sont 11 millions de tonnes de déchets d’origine chimique qui ont été accumulés sur le site. Le village de Salindres n’est pas encore répertorié sur la base de données des sites et sols pollués (Basias,Basol).[réf. nécessaire]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2022, la commune comptait 3 648 habitants[Note 4], en évolution de +7,11 % par rapport à 2016 (Gard : +2,97 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 2 080 personnes, parmi lesquelles on compte 69,5 % d'actifs (56 % ayant un emploi et 13,6 % de chômeurs) et 30,5 % d'inactifs[Note 7],[I 8]. Depuis 2008, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Alès, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 1 636 emplois en 2018, contre 1 571 en 2013 et 1 519 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 179, soit unindicateur de concentration d'emploi de 138,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,2 %[I 12].
Sur ces 1 179 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 353 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 86,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % lestransports en commun, 6,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
238 établissements[Note 8] sont implantés à Salindres au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
238
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
47
19,7 %
(7,9 %)
Construction
37
15,5 %
(15,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
54
22,7 %
(30 %)
Information et communication
6
2,5 %
(2,2 %)
Activités financières et d'assurance
6
2,5 %
(3 %)
Activités immobilières
10
4,2 %
(4,1 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
23
9,7 %
(14,9 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
35
14,7 %
(13,5 %)
Autres activités de services
20
8,4 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 22,7 % du nombre total d'établissements de la commune (54 sur les 238 entreprises implantées à Salindres), contre 30 % au niveau départemental[I 16].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine d'Alès, il y a une ville-centre et21 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[35].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)