Anciennementcardiologue d'Enver Hoxha, il est d'abord membre duParti du travail d'Albanie à partir de1970, avant d'entrer dans la contestation du régime en prenant la tête du mouvement étudiant albanais en1990, qui sera à l'origine de la chute du régime[1]. En tant que chef duParti démocrate d'Albanie, il est élu président deux ans plus tard mais doit démissionner en1997 sous la pression populaire à cause de son rôle dans l'effondrement d'un vaste système financier frauduleux qui secoue alors l'Albanie. Après son retour au pouvoir de2005 à2013, il se met en retrait de la vie politique albanaise mais reste considéré comme « le parrain de la droite albanaise »[1].
Lors des premières élections libres, le, il est éluprésident de la République. Il garde cette fonction jusqu'au, date à laquelle il démissionne, sous la pression des manifestations àTirana et dans tout le pays et après avoir déclaré l’état d’urgence et mis en place le couvre-feu sur tout le territoire de la République. Sa mauvaise gestion de l’Albanie de l’après période communiste est la cause principale de la détérioration de l’État albanais, ce qui a amené les révoltes de 1997 et la perte du pouvoir par le Parti démocratique.
Lors des élections de juillet, son slogan était : « Professeur Docteur Sali Berisha, avec des mains propres. » Ce qui sous-entendait une organisation saine du pays, sans corruption, et une meilleure répartition des fonds publics.
Il gouverne de façon autoritaire et limite la liberté de la presse. Celle-ci, le plus souvent, est contrainte d'ignorer les informations préjudiciables pour l'image du gouvernement[2].
Il signe en 2013 un accord avec le gouvernement américain, dont les termes n'ont jamais été rendus publics, prévoyant notamment le transfert en Albanie des membres de l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien, un groupe armé en lutte contre l'Iran jusqu'alors basé en Irak[3].
À la suite de sa défaite électorale auxélections législatives du, Sali Berisha annonce sa décision de quitter la direction du Parti démocratique qu'il avait fondé en 1990[4].
Il est inculpé pour corruption en 2023 avec deux autres personnes dont son gendre, dans le cadre d'une affaire de corruption concernant la privatisation d’un terrain public à Tirana. Il est accusé de « corruption de hauts fonctionnaires » lors de la privatisation d’un complexe sportif public « au profit de son gendre, Jamarber Malltezi »[6]. Le 30 décembre 2023, Un tribunal albanais ordonne que Sali Berisha soit assigné à résidence à la suite de ces accusations de corruption[7],[8].