Surnom | Ziriab |
---|---|
Nom de naissance | Mohamed Salah Ben Abderrahmane Ibn Mehdi Chérif |
Naissance | Tunis,Tunisie |
Décès | (à 89 ans) Tunis,Tunisie |
Activité principale | Musicologue,chef d'orchestre |
Activités annexes | Compositeur, critique musical |
Instruments | Ney |
Site officiel | salahelmahdi.com |
Salah El Mahdi (arabe :صالح المهدي), de son vrai nom Mohamed Salah Ben Abderrahmane Ibn Mehdi Chérif et connu sous le surnom de Ziriab[1],[2], né le àTunis et mort le[3] à Tunis[4], est unmusicologue,chef d'orchestre,compositeurtunisien et fondateur du mouvement tunisien de la Jeune chambre internationale[5].
Son père Abderrahmane El Mahdi est unartisan spécialisé dans la confection de lachéchia mais doit délaisser ce métier pour se consacrer à lamusique[2]. Il devient professeur et secondeKhemaïs Tarnane en enseignant lemalouf àLa Rachidia et àRadio Tunis. Le domicile familial sert également de lieu de rencontres aux meilleurs musiciens tunisiens et étrangers. C'est ainsi que le jeune Salah apprend dès son plus jeune âge différents modes et rythmes despays arabes qu'il exécute avec le petit instrument qu'il a fabriqué (mélange deluth et deviolon).
Il suit d'abord une instruction religieuse puis s'inscrit à l'annexe de l'Institut de formation des instituteurs. Tout en poursuivant ses études, il suit des cours de musique à La Rachidia sous la direction des musicologuesAli Derouiche et Khemaïs Tarnane[2]. Il prend également connaissance de la musique occidentale grâce à un professeuritalien. Il devient par la suite l'un des meilleursflûtistes dumonde arabe et exerce son talent à la radio puis en public tout en poursuivant ses études secondaires puis supérieures à la section des lettres de l'université Zitouna dès1941 puis à la faculté de droit et à l'École nationale d'administration[2]. Il obtient undoctorat d'État en musicologie en1981 et un doctorat en lettres comparées à l'université de Poitiers.
À l'âge de 18 ans, à la fin de lacampagne de Tunisie, il quitteLa Marsa pour la capitale et donne des cours de musique aux élèves débutant à La Rachidia. Parmi les plus remarqués, une chanteuse à qui il donne son nom de scène :Oulaya[2]. En1949, il devient directeur de l'institution. Compositeur, il est accepté la même année à laSACEM où il atteint le grade de membre définitif. Après la création de la société tunisienne équivalente, il est nommé membre honoris causa de la SACEM.
Un an après avoir obtenu un diplôme delittérature en1950, il est admis au concours de la magistrature tunisienne. Le, il est nommé juge au tribunal de la Driba[2]. C'est ainsi qu'il limite momentanément son activité artistique à la composition, sous lepseudonyme du musicien andalousZiriab tout en assumant la tâche de critique musical dans plusieurs journaux. Dans le domaine théâtral, il interprète plusieurs rôles avec la troupe de la société El Kaoukab de Tunis, dont il devient par la suite président, et écrit des pièces pour la radio.
De1957 à1961, il occupe les fonctions de président du service des arts — qui dépend dusecrétariat d'État à l'Éducation nationale — où il participe à la création duConservatoire national de musique, de danse et de théâtre et organise l'enseignement artistique dans les lycées et les collèges. En1961, il est nommé directeur ausecrétariat d'État à la Culture et à l'Information : il est appelé à diriger jusqu'en1979 la direction de la musique et des arts populaires avant d'être nommé président du Comité culturel national, poste qu'il remplit jusqu'à sa retraite avec la présidence du Comité national de musique. Il crée également la Troupe nationale des arts populaires (1962), l'Orchestre symphonique tunisien (1969), la Société nationale de préservation duCoran et l'École nationale de psalmodie du Coran. En1982, il devient directeur général de l'animation culturelle nationale jusqu'à son départ à laretraite. Il continue cependant à entreprendre des activités musicales et à enseigner[6].
Sur le plan international, il participe à plusieurs congrès dirigés par les institutions dépendant de l'Unesco ou des organisations nationales de divers pays dont leCNRS français et la société d'éducation musicale desÉtats-Unis[7].
Il devient par la suite membre du comité exécutif de l'Organisation islamique de l'histoire, de la culture et des arts et du haut-comité de la civilisation islamique dont les sièges sont àIstanbul (Turquie) et du comité exécutif du Conseil international de la musique rattachée à l'Unesco. Il est également vice-président du comité directeur de la Société internationale de l'éducation musicale, de l'Institut international de musique, danse et théâtre par les moyens audio-visuels et du Conseil international de musique folklorique[7].
Il reste membre de l'Institut des musiques comparées deBerlin, président d'honneur de l'Académie inter-arabe de musique et président de l'Organisation mondiale des arts et traditions populaires qui relève de l'Unesco dont le siège est àVienne (Autriche)[7].
Il compte près de 600 compositions mêlant chants classiques et populaires, musiques instrumentales orientales et occidentales (noubas,mouachahs,bachrafs etpoèmes symphoniques,musique de chambre et pièces pourpiano,nays,violons etharpes) ainsi que quatresymphonies[2]. Il participe en1958 avec succès au concours de l'hymne national tunisien dont il compose la musique. Ses œuvres symphoniques seront notamment jouées aux festivals deMoscou et deLéningrad.
En reconnaissance de son engagement en faveur de lamusique tunisienne et de son mérite dans l'action artistique, leConservatoire national de musique de Tunis prend son nom à compter du[8].