Sakai Tadakatsu(酒井 忠勝?) ( -), aussi connu sous les noms Sanuki-no-kami[1] et Minamoto-no Tada katsou[2] est untairō,rōjū, maître du château Wakasa-Obama (若狭国小浜城) etdaimyo dudomaine d'Obama dans laprovince de Wakasa au milieu duXVIIe siècle[3]. En tant quetairō, il est l'un des deux fonctionnaires de plus haut rang dubakufuTokugawa de son élévation le jusqu'au.
Les Sakai font partie des clans dedaimyo appelésfudai ou clans « de l'intérieur » composés de vassaux et d'alliés héréditaires duclan Tokugawa[4], par opposition aux clanstozama ou clans « de l'extérieur »
Tadakatsu est membre du branche cadette des Sakai créée en 1590[5].
Leclan Sakaifudai apparaît auXIVe siècle dans laprovince de Mikawa[5]. Les Sakai prétendent descendre de Minamoto Arichika. Celui-ci a deux fils : l'un d'eux, Yasuchika, prend le nom de Matsudaira, et l'autre fils, Chikauji, celui de Sakai et cet ancêtre samouraï est à l'origine du nom de ce clan[3].
Sakai Hirochika, fils de Chikauji, a deux fils et leurs descendants donnent naissance aux deux principales branches du clan Sakai. Le fils cadet de Hirochika, Sakai Masachika, sert plusieurs chefs du clan Tokugawa—Nobutada,Kiyoyasu etHirotada et en 1561, Masachika est désigné seigneur duchâteau de Nishio à Mikawa[3].
En 1634, Sakai Tadakatsu (1587–1662), fils de Sigetada, est transféré audomaine d'Obama dans laprovince de Wakasa dans lequel ses descendants demeurent jusqu'à l'ère Meiji[6]. Dans un geste destiné à montrer une faveur spéciale aux Sakai, le deuxième shogun,Hidetada, permet l'utilisation de sontada personnel dans le prénomTadakatsu[7].
Le chef de cette lignée du clan est anobli comme « comte » dans le cadre du système nobiliairesakoku mis en place par legouvernement de Meiji au cours de l'ère Meiji[6].
L'important poste detairō est le rang le plus élevé de conseiller à l'époque d'Edo et Tadakatsu est parmi les premiers à être nommé à ce poste d'honneur, de confiance et de pouvoir[8]. Tadakatsu exerce la fonction derōjū de 1631 à 1638[1].
ère Kan'ei 20, Le, dix marins (y compris le capitaine) du navire néerlandaisBreskens sont placés en détention par les autorités japonaises locales[9], cela en raison de l'entrée à l'improviste duBreskens dans la baie de Yamada dans le nord duHonshu un mois auparavant environ, le[10]. La première fois que le navire hollandais était venu, leBreskens avait cherché à se ravitailler après une forte tempête et les Néerlandais avaient rapidement quitté la baie de Yamada après avoir commercé avec les habitants pendant deux jours[11]. Toutefois, en raison de lapolitique d'isolement auto imposé et de la peur desmissionnaires chrétiens, les autorités japonaises considèrent cette visite avec inquiétude[12]. Lorsque leBreskens retourne en juillet, les responsables locaux attirent les dix marins hors de leur navire et les emmenent en garde à vue pour les interroger sur leur mission[13]. Cela provoque un incident international entre le Japon et son partenaire commercial les Pays-Bas.
L'« incident Nambu » inquiète le shogunIemitsu, mais les réponses prolongées dubakufu sont atténuées par les trois hommes conseillers les plus élevés du shogun, lesrōjū Sakai Tadakatsu,Matsudaira Nobutsuna etInoue Masashige. En réalité, cela revient à définir lequel, parmi les principaux conseillers de Iemitsu est principalement responsable de la politique étrangère du Japon pendant le règne du troisième shogun[14]. La subtilité desrōjū est illustrée dans les débats de l'érudition moderne, par exemple :
Hesselink part de son récit de l'« incident Nambu » afin de contribuer à l'important débat sur la nature de l'« isolement » du Japon (sakoku) au cours de la période Tokugawa. Les études récentes, notamment celle de Ronald Toby, jugent que l'intention derrière les édits d'isolement des années 1630 n'était pas d'isoler le Japon de tout contact étranger, mais d'utiliser de manière proactive les relations extérieures comme moyen d'établir la légitimité interne dubakufu. Hesselink conteste cette caractérisation, faisant valoir à la place que le Japon était vraiment isolé et que la politique étrangère du Bakufu était moins systématique et de grande envergure que ce que les chercheurs ont récemment affirmé. Sur un point important, cependant, la recherche de Hesselink réaffirme les revendications de cette récente interprétation dusakoku. En montrant comment lebakufu s'est donné beaucoup de peine pour utiliser l'« incident Nambu » pour faire pression sur les Néerlandais afin qu'ils envoient une ambassade àEdo, il illustre combien il était important pour lebakufu d'utiliser les relations diplomatiques comme moyen d'assurer sa légitimité nationale. Ce qui était pour les Hollandais simplement un geste cynique visant à préserver leurs relations commerciales avec l'Asie de l'Est, était pour lebakufu une réelle occasion de faire défiler vingt-deux Hollandais en uniforme rayé rouge et blanc dans les rues d'Edo, entretenant ainsi de façon spectaculaire sur un public national la fiction que l'autorité dubakufu était reconnue à travers le monde[15].
ère Keian 5,5e mois (1652) : leNihon ōdai ichiran (Nipon o dai itsi ran) est publié pour la première fois àKyoto sous le patronage dutairō Sakai Tadakatsu,daimyo dudomaine d'Obama de laprovince de Wakasa[16]. Le premier exemplaire de ce livre rare est rapporté du Japon en Europe parIsaac Titsingh en 1796. Titsingh traduit le texte du japonais et du chinois et son travail est ensuite complété pour publication posthume parJulius Klaproth en 1834[17]. En soutenant ce travail, les motivations de Tadakatsu semblent relever de plusieurs anticipations souhaitées et il est probable que ses différentes intentions à voir que ce travail spécifique tombe dans les mains d'un traducteur occidental empathique sont tout aussi nombreuses[18].
Hesselink, Reiner H. (2002).Prisoners from Nambu: Reality and Make-Believe in Seventeenth-Century Japanese Diplomacy. Honolulu : University of Hawaii Press.(ISBN0-8248-2409-1);(ISBN0-8248-2463-6).
Plutschow, Herbert. (1995).Japan's Name Culture: The Significance of Names in a Religious, Political and Social Context. London: Routledge.(ISBN1873410425 et9781873410424);OCLC 35526378
Yamshita, Samuel Hideo. (2001). "Yamasaki Ansai and Confucian School Relations, 1650-1675" inEarly Modern Japan, (Fall 2001). Ann Arbor: University of Michigan.
↑Hesselink, Reinier.Prisoners from Nambu: Reality and Make-Believe in 17th-Century Japanese Diplomacy. Honolulu: University of Hawai'i Press, 2002.p. 43. Print.
↑Hesselink, Reinier.Prisoners from Nambu: Reality and Make-Believe in 17th-Century Japanese Diplomacy. Honolulu: University of Hawai'i Press, 2002.p. 28. Print.
↑Hesselink, Reinier.Prisoners from Nambu: Reality and Make-Believe in 17th-Century Japanese Diplomacy. Honolulu: University of Hawai'i Press, 2002.p. 29-30. Print
↑Hesselink, Reinier.Prisoners from Nambu: Reality and Make-Believe in 17th-Century Japanese Diplomacy. Honolulu: University of Hawai'i Press, 2002.p. 10-11. Print.
↑Hesselink, Reinier.Prisoners from Nambu: Reality and Make-Believe in 17th-Century Japanese Diplomacy. Honolulu: University of Hawai'i Press, 2002.p. 41-42. Print.
↑Hesselink, R.Prisoners from Nambu: Reality and Make-Believe in Seventeenth-Century Japanese Diplomacy,p. 120-122.
↑Platt, Brian. (2003). "Prisoners From Nambu: Reality and Make-Believe in 17th Century Japanese Diplomacy [book review]" inPacific Affairs, Winter 2002/2003. Vancouver: University of British Columbia Press.