Unsaint patron est unsaint protecteur d'un lieu ou d'un groupe de personnes.
Il peut être attaché à un lieu (commesaint Michel, saint patron de la ville, ou les églises placées sous le patronage de saints), à un métier ou une activité (commesaint Sébastien, saint patron desarchers), à des risques, dangers ou maladies (comme lePère Damien, saint patron des lépreux) ou à un état de vie (comme saintNicolas de Myre, saint patron des enfants)[1].
Lepatronage est la protection d'un saint patron tandis que l'impatronisation est l'action d'impatroniser, d'introduire un saint protecteur, notamment unsaint titulaire dans latitulature et le patronage des lieux de culte.
La fin de l'Antiquité européenne voit l'avènement du christianisme,religion monothéiste. Lareligion populaire restant empreinte depolythéisme, les autorités religieuses ont pu vouloir intégrer cette croyance en autorisant le culte local voire régional de saints protecteurs, à l'instar desanges gardiens[2].
C'est à partir de la fin duMoyen Âge que lesconfréries de métier demandent l'intercession de leur saint patron. L'établissement du titulaire ou patron d'église est le fait de l'évêque qui, dans ladédicace d'une église, en désigne le saint protecteur, de concert avec les fondateurs de l'église ou les personnes lui ayant demandé de la consacrer[3].
Le mode d'élection des saints patrons est réglé par le décretDecretum super electione Sanctorum in patronos Sacra Rituum Congregatio de lacongrégation des Rites, promulgué par le papeUrbain VIII le[4].
↑(it)Jean-Michel Sallmann, « Il santo patrono cittadino nel '600 nel regno di Napoli e in Sicilia », inPer la storia sociale e religiosa del mezzogiorno d'ltalia, vol. 2, ed. G. Galasso and C. Russo (Naples: Guida, 1982),p. 188-190.