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Saint Euchaire

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Saint Euchaire
Fonction
Évêque
Biographie
Décès
Nom dans la langue maternelle
EuchaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Étape de canonisation
Vue de la sépulture.

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Euchaire ouEucaire est un saint deLorraine duIVe siècle martyrisé àPompey (Meurthe-et-Moselle),France. Cetepiscopus ouépiscope itinérant porte le nom prestigieux du premierévêque de Trèves vers 250. Il est, selon la légende, décapité le auchamp des tombes, puis retourne en l'église du village deLiverdun en portant sa tête sous le bras. Il est fêté le22 octobre dans l'anciendiocèse de Toul ouNancy actuellement, le27 octobre dans l'ancien calendrier deSaint-Dié.

Martyrs chrétiens deBelgica prima

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Le gisant de St-Euchaire en l'église éponyme deLiverdun.

Cet évêque itinérant, considéré à notre époque moderne comme un chorévêque ou un maître des écoles dans le diocèse de Toul, aurait été martyrisé à la même époque que son frèreÉlophe et ses trois sœursLibaire,Menne,Suzanne. Ils seraient, selon les historiens religieux duXVIIIe et XIXe siècles, à la suite deDom Calmet et de l'abbé d'Étival,Charles-Hyacinthe Hugo, les légendaires enfants de Baccius et Lientrude, souverains chrétiens ou gouverneurs d'Apollogranum, persécutés en 362 pendant les persécutions impériales deJulien. Les nombreuses hagiographies paroissiales des curés qui mentionnent une telle année, ou parfois des années antérieures pour saint Élophe, sont aujourd'hui sujettes à caution. Mais il est avéré que la période entre 356 et 362 est une période de guerre. Elle compte les sept campagnes de Julien d'abord en Gaule du Nord puis en Germanie contre les Barbares. Si les historiens actuels dénient, contrairement à l'historiographie religieuse ancienne, que le règne de Julien ait apporté des persécutions chrétiennes d'ampleur exceptionnelle, il estpossible de cumuler sur ces périodes plusieurs massacres faisant plus de deux mille deux cents victimes chrétiennes désarmées ainsi que le mentionne la tradition de Pompey[réf. nécessaire].

Il est difficile d'affirmer si les termes de frères et sœurs ne sont pas des appellations chrétiennes primitives, religieuses plus que familiales. Lagrande dynastie gallo-romaine[Laquelle ?] où les chrétiens au service de la famille du gouverneur convertie aurait compté d'autres sœurs, parentes ou servantes, parmi lesquelles huit autres saintes : Hoilde, Amée, Lintrude, Francule, Pusinne, la très connueMénehould, enfinOde etGontrude. Le premier christianisme est assurément féminin.

Le lieu des différents martyres diffère selon les traditions écrites ou orales. Ils ont lieu surtout dans les environs deToul et deGrand. Les martyrs pourraient être autant de la Grand-Andesina-Apollogranum disparue que de la cité de Toul. Mais ce qui est remarquable est le maintien traditionnel dans des communautés chrétiennes villageoises. On sait que l'évêché de Toul a récupéré ce culte des premiers chrétiens et l'a parfois réexporté en dehors du diocèse, par exemple Élophe importé après 963 àCologne par l'évêqueGérard. Malgré le légendaire d'Adson qui montreMansuy en contemporain du légendaire martyr Euchaire, Toul n'apparaît nullement comme un lieu central de ce christianisme primitif et rural. D'où la querelle religieuse orchestrée par l'historien Hugo auXVIIIe siècle pour contester la primitive suprématie de Toul au profit de Grand.

Saint céphalophore

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Euchaire, l'aîné de la famille, Élophe et sœur Libaire font partie des saintscéphalophores lorrains.Saint Denis n'est devenu céphalophore qu'après adaptation de sa première légende, alors quesaint Livier semble plus authentique. Au-delà des traditions cultuelles probablement bien antérieures qui voulaient insister sur l'évidence d'une première résurrection quasi immédiate, on a une première mention écrite des miracles de céphalophories lorrains vers1035. Un examinateur attentif de ces traditions pense à l'art des conteurs, qui a saisi très précocement en un monde gallo-romain finissant ces récits chrétiens, insérant le portage de têtes. On peut aussi rapprocher ces descriptions orales du fait que les premiers ossuaires séparaient le crâne du reste du corps.

Une chapelle saint Euchaire existait à l'usine Fould, sur le lieu-dit auxchamps des tombes. C'est le lieu proche de la confluence de la Moselle et de la Meurthe où la soldatesque lui tranche la tête. Son tombeau est placé traditionnellement devant l'église de Liverdun, au terme de sa marche calvaire. L'entrée de l'église de Liverdun était encadrée de quatre grands tilleuls, symbolisant les quatre apôtres selon les clercs de l'église médiévale.

Les restes d'Euchaire

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Les reliques d'Euchaire ont contribué au rayonnement du diocèse de Toul.L'église de Liverdun a reçu en 1184 une somptueuse châsse de l'évêque de Toul,Pierre de Brixey pour y placer le contenu du sarcophage primitif, fort usagé. En 1270, une châsse encore plus splendide est offerte parGilles de Sorcy.

Vers 1590 ou auparavant, des soudards et reîtres, composants d'une armée protestante pénètrent dans l'église fortifiée de Liverdun, brisent la châsse saint Euchaire et jettent les ossements dans les flammes. Ainsi les cendres et charbons récupérés sur le bûcher seraient les ultimes traces attestées de saint Euchaire.

Tombeau d'Euchaire

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MmeLiliane Brion-Guerry (1917-2006), historienne de l’art, directrice au CNRS du département esthétique, spécialiste de Jean Pèlerin et de Cézanne, veuve de l'écrivain, académicien et ancien collaborateur duMondeMarcel Brion, attribue sans le moindre doute au chanoine de Toul,Jean Pèlerin dit Le Viator (1435 ou 1440-1524), l’un des esprits les plus éclairés de son temps, l'architecture et la réalisation de ce tombeau (cf.De Artificiali perspectiva : Commentaire sur la vie de Viator, Éd. Jardin de Flore, Paris 1978, p. 3 ; ainsi queJean Pèlerin Viator, sa place dans l'histoire de la perspective, Liliane Brion-Guerry, Éd. Les Belles Lettres, 1962).

De fait, l'architecture très belle de ce monument rappelle indiscutablement les dessins de Viator dans ses trois éditions du "De artificiali perspectiva", le raffinement des rinceaux et arabesques. Mme Brion-Guerry regrette d'ailleurs la méconnaissance injuste de ce monument qu'elle considère comme l'un des chefs-d’œuvre de la Renaissance. Elle mentionne que la justesse des proportions, la qualité de l'exécution n'ont leur équivalent en France à cette époque que dans des monuments sculptés par des artistes venus d'au-delà des Alpes. Elle y trouve une similitude esthétique des structures avec l'autel de Saint-Lazare à la Major de Marseille parLuciano Laurana, que Viator avait sûrement vu lors de son voyage en Provence en 1474-1480.

Sur le nom du saint

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Euchaire, chargé de l'alphabétisation dans le diocèse de Tullum, rappelle l'adjectif gréco-latineucharia, élégant, gracieux. Si le prénom a influencé l'art des portraits et le style des écritures le concernant, il vaut mieux prendre le mot référentέύχ-ή prière, vœu et le terme générateur,eucharistia, soit l'action de grâce ou l'eucharistie du rituel chrétien primitif. Quels que soient le massacre humain et les dévastations de la guerre ou de l'épidémie, le service divin ou la messe ne peut disparaître momentanément dans l’œkoumène chrétien. Le retour du saint céphalophore au sanctuaire consacré ou sa communion physique à l'église proche sont alors une évidence, dans le monde des conteurs.

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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