DeDuault àCorlay en passant par Saint-Nicodème etSaint-Nicolas-du-Pélem, sur plus de 30 km, un massifgranitique correspondant à la partie ouest dubatholite deQuintin, domine, atteignant 290 mètres, les collinesschisteuses de la partie orientale dubassin de Châteaulin situées à son sud.La majeure partie du territoire communal est à plus de 250 mètres d'altitude, le point le plus haut était près du hameau de Crec'h an Barz, aux confins nord-est de la commune, à 293 mètres ; le bourg est à 276 mètres d'altitude.
Le point le plus bas est dans l'angle sud-ouest de la commune, à l'entrée amont des Gorges du Corong, à 215 mètres d'altitude.
La commune est située dans lebassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par le Corong, le Saint Georges[1], l'Étang du Loc'h[2] et le ruisseau de Kerangler[3],[4],[Carte 1].
Le Ruisseau de l'Étang du Follézou,affluent derive gauche de l'Hyères etsous-affluent de l'Aulne, sert de limite sud de la commune, la séparant deKergrist-Moëlou etLocarn. C'est le long de son cours que se trouvent lesGorges du Corong, situées en partie dans la commune de Saint-Nicodème, mais l'essentiel est sur le territoire deSaint-Servais (rive droite) et deLocarn (rive gauche), ; seule l'entrée amont de ces gorges est en Saint-Nicodème[5].
À l'est du territoire communal le Ruisseau de Kerfaven, qui y a sa source, et qui plus en aval, mais hors des limites communales de Saint-Nicodème, prend le nom de Ruisseau Saint-Georges, est un affluent de rive droite duBlavet. Son cours sert un temps de limite communale avecPeumerit-Quintin.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique franc, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[6]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[8].
Saint-Nicodème est éloigné des grands axes de communication, desservi seulement par la RD 31 qui traverse la partie orientale de la commune sans passer par le bourg, côté sud, vient deRostrenen viaKergrist-Moëlou et, côté nord, se dirige versBulat-Pestivien ; la RD 20, dans le sens ouest-est, traverse le bourg : elle vient côté sud-ouest de Locarn et va vers le nord-est en direction deMaël-Pestivien.
Saint-Nicodème : panneau routier indiquant notamment la présence de nombreuxconvenants.
Le paysage agraire de Saint-Nicodème est lebocage avec unhabitat dispersé en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Les principaux hameaux sont Saint-Cognan, Saint-Derrien, Kervénal, Le Grand Faut et Quillaëron. Sept lieux-dits correspondant à des fermes isolées sont desconvenants (Convenant Vouden, Convenant an Toussec, Convenant an Ty Glaz, Convenant an C'houarec'h, Convenant ar Bleï, Convenant Hoat et Convenant Picaign) et situés en lisière de la forêt de Duault et correspondent à des défrichements datant probablement de la fin duMoyen Âge. Le bourg, de modeste importance, est excentré dans la partie sud du territoire communal.
Une part importante dufinage communal est occupé par des bois (y compris une partie de la forêt de Duault) et des landes.
Éloignée des villes, la commune a conservé totalement son caractère rural, échappant donc à larurbanisation.
Au, Saint-Nicodème est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rostrenen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (63,5 %), prairies (20,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,2 %),terres arables (3,3 %), forêts (3,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Pierre Corbel, né en 1762 au Grand-Follézou, trève de Saint-Nicodème, prêtre àMaël-Pestivien, accusé dechouannage, fut arrêté le 5 nivôse an VI à Locarn ; on trouva sur lui une centaine de chevrotines et d'autres munitions ; condamné à la peine de mort, il fut exécuté le 17 nivôse an VI[22].
En 1800, deschouans kidnappèrent des percepteurs deRostrenen dans le village du Croissant.
Nicolas Le Bras[Note 3] écrit en 1860 queSaint-Nicodème, alors une des troissections de la commune deDuault,succursale depuis 1842, contient 96 maisons réparties en 21 villages et possède 539 habitants[23].
La commune de Saint-Nicodème a été créée, ainsi que celle deSaint-Servais, par l'arrêté du qui provoque la partition de la commune deDuault.
Le, Donacien Maurice Julien Fortier, Emile Victor Jeuneu (alias « Bébert ») , Raymond Maurice Lelavandier, Louis Lesné et René Marie Pierre Morzadec (résistantsFTPF -FFI dumaquis Valmy dePlouguenast) meurent dans une embuscade allemande au carrefour Kersaballic à Saint-Nicodème alors qu'ils évacuent un chargement d'armes stocké dans laforêt de Duault. Ils sont enterrés au cimetière communal de Saint-Nicodème sous la mention « inconnu » et sont identifiés après laLibération.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2022, la commune comptait 168 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Saint-Nicodème abritait autrefois une station de radio en grande partie bretonnanteRadio Kreiz Breizh, écoutable dans l'ouest desCôtes-d'Armor et jusque dans le nord duFinistère, aujourd'hui àRostrenen.
↑Nicolas Le Bras, né en 1825, fut successivement instituteur àPenvénan,Saint-Servais,Ploumilliau etPleudaniel. Il périt dans le naufrage de laMarie-Thérèse à l'embouchure de la rivière de Tréguier, leJaudy, le. Il était alors conseiller municipal deTréguier. Il est le père d'Anatole Le Bras.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)