Pour les articles homonymes, voirSaint-Igny etVers (homonymie).
Saint-Igny-de-Vers | |
![]() Église Saint-Jean-Baptiste et monument aux morts, sur la place centrale du village. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Villefranche-sur-Saône |
Intercommunalité | Communauté de communes Saône-Beaujolais |
Maire Mandat | Alain Morin 2020-2026 |
Code postal | 69790 |
Code commune | 69209 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Ignons |
Population municipale | 581 hab.(2022![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 14′ 29″ nord, 4° 26′ 12″ est |
Altitude | Min. 407 m Max. 943 m |
Superficie | 27,35 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Thizy-les-Bourgs |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.saintignydevers.fr/ |
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Saint-Igny-de-Vers[sɛ̃t‿iɲi də vɛʁ] est unecommune française, située dans ledépartement duRhône enrégionAuvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Igny-de-Vers fait partie duBeaujolais, dans le nord du département duRhône[1]. À l'ouest, son territoire est limitrophe du département deSaône-et-Loire et de la régionBourgogne-Franche-Comté.
La densité démographique est faible, à l'image de celle de l'ensemble du canton, et l'habitat très dispersé. Le village était autrefois réputé pour sa production d'échelles et de bennes[1]. L'économie est aujourd'hui tournée vers lapolyculture, à dominante d'élevage, et lasylviculture[2], qui occupe près de la moitié (1247 hectares) du territoire de la commune[1].
On a compté à Saint-Igny-de-Vers jusqu'à 81 hameaux, portant lesnoms suivants[3] :les Agresles,Ajoux,les Alloings,la Bachasse,les Barres,En Bèche,Bel-Air,la Bénethuilière,le Bessay,les Bessères,Chez Blanchons,les Bois,les Bourbes,la Brette,le Brossard,la Brosse,les Bruyères,les Canots,Champ-Joint,les Charmes,le Charne,Chenevières,les Clachères,la Combe,les Côtes,Croix-de-Mont,le Crot-au-Loup,Églives,la Fabrique,la Forêt,les Gachots,le Galiot,la Garenne,les Gays,le Gazot,les Ghètes,les Gobiers,la Grande-Cheminée,la Guillotière,l'Haye du Pont,les Hayes,l'Horme,les Jaunets,Mémont,les Merles,les Michels,Mont,Montgelus,les Moussières,les Noires,la Noue,le Paquies,les Parois,le Patoz,les Perdus,les Pins,le Plat,le Pont-du-Gas,la Rêve,la Rivière,la Roche,le Rochon,le Rousset,le Royat,le Sauzay,les Sertines,les Sots,le Souchon,le Taluf,Terre-Noire,le Thillet,la Tourrelle,les Trives,la Tuilerie,Vaudemont,la Vendenesse,le Vernay,Vers,le Ververin,Vibus,Ville-de-Vers.
![]() | Aigueperse | Saint-Bonnet-des-Bruyères | ![]() | |
Saint-Racho(Saône-et-Loire) | N | Monsols | ||
O Saint-Igny-de-Vers E | ||||
S | ||||
Saint-Clément-de-Vers | Propières |
Pour des articles plus généraux, voirClimat d'Auvergne-Rhône-Alpes etClimat du Rhône.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat des marges montargnardes, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[4]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,3 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 012 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, « Monsols », sur la commune deDeux-Grosnes à 7 km àvol d'oiseau[6], est de10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 145,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié parMétéo-France en novembre 2022[9].
Au, Saint-Igny-de-Vers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,9 %), prairies (42,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous la forme latiniséeSemtiniacus auXIe siècle[15]. On trouve dans lecartulaire deCluny la formeSantiniacum. La forme françaiseSaintigny est devenue « Saint-Igny » parfausse étymologie.
Ce toponyme d'origine gauloise ou gallo-romane pourrait signifier « domaine deSantinus »[2],[16] ou plutôt « deSentinius », anthroponyme lui-même dérivé du gauloissentu, « chemin »[16],[17], suivi du suffixe-acum d'origine gauloise qui marque la propriété. C'est un homonyme deSinzenich (de) (Allemagne), forme germanisée qui vient également d'un ancienSentiniacum.
Une conjecture plaisante, mais sans fondement, préfère y voir l'évocation des « saints feux » (en latinsancti igni) que les habitants allumaient pour la Saint-Jean, fête du patron du pays[1].
Le déterminant complémentaire-Vers est celui d'un de ses nombreux hameaux, dont l'étymologie est obscure : peut-êtrevers ouverrats (sangliers)[2], ou bien leversant, désignant précisément le bon versant, celui qui est exposé au soleil[16].
AuMoyen Âge, le territoire de Saint-Igny-de-Vers s'étendait pour partie enBeaujolais, pour partie enMâconnais, d'où une situation d'une grande complexité administrative. La justice de la partie beaujolaise dépendait de lachâtellenie de Chevagny-le-Lombard, àAigueperse, alors que la partie mâconnaise relevait de la juridiction du château de Vers, qui s'étendait sur les paroisses des Feuillées et deSaint-Clément. De plus, en1288,Louis de Beaujeu avait fait don aux chanoines d'Aigueperse de la partie de la paroisse qui lui revenait[2] : jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, cette partie releva comme le chapitre d'Aigueperse du diocèse d'Autun, l'autre appartenant au diocèse deMâcon[18].
Pendant laRévolution, Saint-Igny-de-Vers fut rebaptiséeVers-la-Montagne. En1801, elle devint momentanément le chef-lieu d'un canton qui regroupait autour d'elleAigueperse,Azolette,Propières etSaint-Bonnet-des-Bruyères. En1868, une partie du territoire de la commune en fut détachée pour former celle deSaint-Clément-de-Vers[2].
Durant laSeconde Guerre mondiale, la commune fut le théâtre, du 19 au 22, de latragédie de Vers : après un accrochage avec lemaquis, une compagnie de laWehrmacht pilla et incendia le hameau de Vers, tuant deux prisonniers pris dans la population[19].
![]() | Blason | D'or au sanglier de sable, défendu d'argent, soutenu de deux ondes alésées d'azur et surmonté de trois sapins de sinople rangés en chef. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | En cours | Alain Morin | DVD | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2009[21].
En 2022, la commune comptait 581 habitants[Note 1], en évolution de −1,19 % par rapport à 2016 (Rhône : +3,93 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 260 | 1 594 | 1 545 | 2 881 | 2 835 | 2 619 | 2 558 | 2 558 | 2 683 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 471 | 2 443 | 2 350 | 1 959 | 1 882 | 1 749 | 1 763 | 1 687 | 1 714 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 738 | 1 576 | 1 525 | 1 268 | 1 185 | 1 143 | 1 033 | 932 | 884 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
828 | 759 | 729 | 598 | 503 | 553 | 592 | 595 | 600 |
2019 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
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566 | 581 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 19,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (40,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 48,0 % la même année, alors qu'il est de 21,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait290 hommes pour287 femmes, soit un taux de 50,26 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,08 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 5,0 |
15,8 | 75-89 ans | 18,2 |
28,3 | 60-74 ans | 28,0 |
19,8 | 45-59 ans | 19,7 |
15,7 | 30-44 ans | 10,8 |
8,0 | 15-29 ans | 8,5 |
11,7 | 0-14 ans | 9,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 1,7 |
6,2 | 75-89 ans | 8,4 |
13 | 60-74 ans | 14,2 |
18,4 | 45-59 ans | 17,7 |
20,3 | 30-44 ans | 19,5 |
21,8 | 15-29 ans | 21,1 |
19,6 | 0-14 ans | 17,4 |
Sur la place centrale du village, en face du monument aux morts, se trouve l'église Saint-Jean-Baptiste : reconstruite vers 1848, elle garde cependant des traces de constructions antérieures dont les plus anciennes (baptistère) pourraient remonter auXIIe siècle[2]. La façade de l'église est décorée d'un bestiaire médiéval unique dans la région, bien qu'un peu abîmé par le temps et datant duXIIe siècle. Les collines boisées environnantes abritent quelques ruines et des promenades aménagées longent la rivière duSornin. La commune dispose par ailleurs duplan d'eau de la Vendenesse[1], de terrains de football et de tennis et d'une salle des fêtes.
Lachapelle Notre-Dame-de-Vers, dans lehameau du même nom, a été bâtie auXIIe siècle par les moines dumont Saint-Rigaud[18]. Elle attirait de nombreux pèlerins qui attendaient peut-être de leurs prières la destruction desvers nuisibles aux cultures, ou la guérison de leurs enfants fatigués par les parasites homonymes. Déclaré bien national en 1793, le bâtiment a été rendu au culte en 1874 après d'importantes réparations[1], poursuivies jusqu'en 1879. Sauvée des flammes lors de l'incendie du hameau en 1944[18], la chapelle se singularise par sa toiture recouverte de tuiles polychromes et son intérieur entièrement peint et décoré à la main, dans un style 1900[1], qui a fait l'objet d'un programme de restauration de 1993 à 1997[18].
Dans lepoème d’Aragon,Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte derésistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant laSeconde Guerre mondiale[26], les lignes 73Vers Pré-en-Paille ou Trinquetaille et 74Vers Venouze ou vers Venizy peuvent donner lieu à plusieurs interprétations.
Dans la ligne 74, il semble normal de privilégier la lecture de Vers comme une préposition.
En revanche, en l'absence de ponctuation et de répétition devers avant Trinquetaille, il faut probablement lire la ligne 73 comme une succession de trois noms de villages :Vers,Pré-en-Paille,Trinquetaille.
Vers peut alors faire référence à quatre lieux au choix :
Saint-Igny-de-Vers est le berceau de l'autocross français : chaque année la commune accueille, fin mai ou début juin, une manche du championnat de France ainsi que, à la fin de l'été et depuis2007, une manche du championnat d'Europe[1],[27]. En France, seulement deux étapes européennes existent : une à Saint-Igny et une àSaint-Georges-de-Montaigu (Vendée).
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