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Sacha Houlié | |
![]() Sacha Houlié en 2017. | |
Fonctions | |
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Président de lacommission des Lois de l'Assemblée nationale | |
– (1 an, 11 mois et 10 jours) | |
Élection | |
Législature | XVIe(Cinquième République) |
Prédécesseur | Yaël Braun-Pivet |
Successeur | Florent Boudié |
Député français | |
En fonction depuis le (7 ans, 9 mois et 20 jours) | |
Élection | 18 juin 2017 |
Réélection | 19 juin 2022 7 juillet 2024 |
Circonscription | 2e de la Vienne |
Législature | XVe,XVIe etXVIIe(Cinquième République) |
Groupe politique | LREM/RE(2017-2024) NI(depuis 2024) |
Prédécesseur | Catherine Coutelle |
Vice-président de l'Assemblée nationale | |
– (6 mois et 18 jours) | |
Président | François de Rugy |
Législature | XVe(Cinquième République) |
Prédécesseur | Sandrine Mazetier |
Successeur | Yves Jégo |
Biographie | |
Date de naissance | (36 ans) |
Lieu de naissance | Bressuire (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (2007-2016) EM/LREM/RE(2016-2024) |
Diplômé de | Université de Poitiers Université de Grenade Université Panthéon-Sorbonne |
Profession | Avocat |
Site web | sachahoulie.fr |
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Sacha Houlié, né le àBressuire (Deux-Sèvres), est unavocat ethomme politiquefrançais.
D'abord militant duParti socialiste, il est cofondateur en 2015 du mouvementLes Jeunes avec Macron et délégué national deEn marche à son lancement en 2016.
Éludéputé en 2017 dans ladeuxième circonscription de la Vienne, il est vice-président de l'Assemblée nationale de juin à décembre 2017. Il est réélu lors desélections législatives de 2022 et devient président de lacommission des Lois de l'Assemblée nationale. Il est à nouveau réélu lors desélections législatives de 2024.
Né le àBressuire d'une mère institutrice et d'un père ayant « exercé une trentaine de métiers » et décédé dans un accident de moto en 2008[1], Sacha Houlié a grandi àOuzilly dans une « famille économiquement modeste, plutôt de gauche »[2]. Il fait une licence de droit à l'Université de Poitiers, passe ensuite un an àGrenade enErasmus où il fait sa première année demaster de droit[3], puis obtient son diplôme de master àParis Assas etParis-Sorbonne. Il devient avocat aubarreau de Paris en 2013[4],[5],[6].
Il s’engage en politique en rejoignant leMouvement des jeunes socialistes dans la foulée dumouvement contre le contrat première embauche en 2006[7].
En 2007 et 2012, il participe activement aux campagnes législatives deCatherine Coutelle (PS), et aux présidentielles deSégolène Royal etFrançois Hollande. Il indique avoir voté« contreNicolas Sarkozy avant tout » à ces élections, alors qu'il soutenaitDominique Strauss-Kahn[8].
À l'annonce de laloi Macron, il co-signe, avec d'autres jeunes, une tribune dansLe Monde en faveur du texte. Accompagné deStéphane Séjourné,Pierre Person etGuillaume Chiche, il poursuit son engagement par la fondation du mouvement « Les Jeunes avec Macron »[8]. Les Jeunes avec Macron jouent par la suite un rôle central dans l'activité militante du mouvement.
En 2016, il est nommé délégué national d'En marche !, chargé de parcourir les territoires pour présenter les propositions que porte son candidat à l'élection présidentielle[8].
Pour lesélections législatives de 2017, Sacha Houlié est candidat pour La République en marche, dans ladeuxième circonscription de la Vienne. Il bénéficie du soutien deCatherine Coutelle, députée sortante[9]. Il est élu face à Olivier Chartier (Les Républicains) avec 67,71 % des voix le 18 juin 2017[10],[11].
Après un imbroglio avec les oppositions dans la distribution des différentes charges de l'Assemblée nationale, il devient le plus jeune vice-président de la chambre basse sous laCinquième République[12]. Il occupe cette fonction jusqu'en décembre 2017[7].
SelonLe Monde, il fait partie d'une petite dizaine de députés qui forment« la garde avancée d'Emmanuel Macron, au Palais-Bourbon comme dans les médias. Des janissaires dévoués corps et âme au chef de l'État, qui ne dépendent que de lui, ne rendent de comptes qu'à lui[13]. » Il est également proche deChristophe Castaner[14].
Au sein du groupe LREM, il est« l’un des animateurs de l’aile gauche »[15],[16] et figure parmi les partisans d’unelaïcité ouverte et « inclusive »[17].
Dans le contexte dumouvement des Gilets jaunes, il s'oppose à l'instauration duréférendum d'initiative citoyenne, dans lequel il voit« une source de graves dangers »[18], et plaide pour la tenue d'un référendum sur la réforme des institutions[19].
Durant l'été 2019, avec son collèguePierre Person, il propose de revenir en partie sur les allègements de cotisations sur les hauts salaires, issus dupacte de responsabilité et de solidarité mis en place sousFrançois Hollande[20].
En juillet 2019, à l'occasion de la remise en jeu des postes au sein de la majorité, il se porte candidat à la vice-présidence de l'Assemblée[21]. Il est battu par le vice-président sortant,Hugues Renson[22].
Sacha Houlié travaille également le sujet du sport et des libertés fondamentales, dont celui desinterdiction de stade (IAS) : en mission parlementaire avec la députée et ancienne ministreMarie-George Buffet (Parti communiste français-GDR), il propose dans le rapport rendu au printemps 2020[23] une sortie de certaines dérives constatées en matière d'IAS, avec davantage de transparence dans leur prononcé, leur limitation plus stricte dans le temps et dans leur cumul avec d'autres sanctions judiciaires ou commerciales, ou encore des possibilités de contestation plus effectives[24],[25],[26],[27].
Lors de lapandémie de Covid-19, il publie une tribune contre le traçage numérique des individus, évoquant« une réponse dangereuse et condamnable »[28], avant de voter contre le déploiement de l'applicationStopCovid, à l'encontre de son groupe parlementaire[29].
En septembre 2020, dans la foulée dePierre Person, il démissionne du bureau exécutif de LREM ainsi que de son poste de responsable des relations avec les acteurs politiques et sociaux : il déclare alors que le parti n'a« pas tiré les conséquences des résultats des municipales »,« pas défini [son] identité – par exemple, libérale sur le plan des libertés publiques », n'a pas suffisamment préparé les élections locales à venir, et indique avoir constaté« que les fonctions [qu'il avait] avaient été pourvues »[30],[31].
Il est candidat auxélections départementales de 2021 dans lecanton de Poitiers-5, en binôme avec Sylvie Sap. Au soir du premier tour, il réunit 30,87 % des voix, mais ne peut se qualifier pour le second. Il est battu de 9 voix par les candidats de gauche et écologistes, eux-mêmes devancés par la liste de la majorité départementale de droite[32].
Il est candidat à sa réélection dans la 2ᵉ circonscription de la Vienne lors desélections législatives de 2022. Il termine en tête au premier tour, recevant 36,8 % des voix, devant la candidate Valérie Soumaille (NUPES). Il est ensuite réélu au second tour, obtenant 51,2 % des voix face à la candidate de la NUPES.[réf. souhaitée]
En juin 2022, après sa réélection, il est élu président de lacommission des Lois de l'Assemblée nationale, devenant ainsi, à 33 ans, le plus jeune élu à ce poste depuis sa création[33].
Le 9 août 2022, il présente, de sa propre initiative, une proposition de loi constitutionnelle pour « accorder le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales aux étrangers non ressortissants de l’Union européenne résidant en France »[34]. Sa proposition est mal accueillie au sein de son parti[35]. Il s'oppose à l'instauration du port obligatoire de l'uniforme à l'école, une position qui contribue à l'isoler au sein de Renaissance[36].
En septembre 2023, en compagnie de députés EELV, PCF, PS et NUPES et d'autres figures de l’aile gauche de la majorité (Renaissance et MoDem), il signe une tribune commune publiée sur les sites deLibération et deFranceinfo qui exige « des mesures urgentes, humanistes et concrètes pour la régularisation des travailleurs sans papiers ». Cette tribune analysée comme un « coup de pression de l’aile gauche de la majorité » divise le camp présidentiel alors que se prépare la « loi immigration »[37],[38]. Il est alors présenté comme la « principale figure de l’aile gauche de la Macronie à l’Assemblée nationale »[39].
Dans le cadre duprojet de loi relative à l'asile et à l'immigration en France en 2022-2023, il est à nouveau présenté comme l’un des représentants de l’aile gauche de Renaissance ne voulant pas qu’on modifie « l’équilibre du texte » alors même queGérald Darmanin, sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, est contraint à trouver un compromis avec les députés LR[40].
Sacha Houlié est de nouveau candidat à sa réélection lors desélections législatives de 2024[41]. Il remporte l'élection le dans une triangulaire avec 41,90 % des suffrages exprimés, face la candidateNouveau Front populaire-LFI Valérie Soumaille (32,73 %) et la candidateRN Estelle Chevallier (25,37 %)[42]. À la rentrée des députés d'Ensemble, il décide de ne pas siéger avec la majorité présidentielle et affirme son indépendance[43],[44]. Il figure parmi lesdéputés non-inscrits au démarrage de laXVIIe législature.
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