Rumex crispus, l'Oseille crépue,Patience crépue ouRumex crépu, est une plante à fleurs, de la grande famille desPolygonaceae, native de l’hémisphère nord (Europe etAsie de l'Ouest).
Noms vulgaires (vulgarisation scientifique), recommandés ou typiques : l'Oseille crépue[2], laPatience crépue[2] ou leRumex crépu[2]
Noms vernaculaires (langage courant), pouvant désigner éventuellement d'autres espèces (notammentRumex crispus) : localement, cette plante est aussi appelée de la « reguette »[2], mais aussi - de même queRumex obtusifolius - de la « doche », « grande doche » ou « dogue » enNormandie (de l'anglais dock, issu de dok, « courte queue »[3]) ou encore « lapé » enSavoie[4],[5].
Noms vernaculaires (langues de France) :parelle,teal/teol,kaol-moc'h enbreton[6],paradela,paladela,pradela,vina-grela,rosergue,roserguas,roergue,roergas,cao-morin enoccitan[7]
Sur un sol qui lui convient bien, ce rumex peut atteindre plus d'1,50 m de hauteurFleursGros granules charnus bien visibles sur les valves fructifères au premier plan. On aperçoit les deux autres granules de taille plus réduite en arrière-plan.
À maturité, la plante prend une couleur rougeâtre à brunâtre et produit un grand nombre de graines enchâssées dans une enveloppe (reste de la fleur) leur permettant de flotter sur l’eau et de s’accrocher aux poils de certains animaux[8].
Ce rumex originellement eurasiatique a été introduit par l’homme lors de ses voyages[réf. nécessaire] et est maintenant présent dans les régionstempérées de presque tout le globe. Il s’épanouit sur les sols riches, humides et lourds où il présente parfois un comportement deplante invasive (enAmérique du Nord, dans le Sud de l’Amérique du Sud, enNouvelle-Zélande et dans certaines parties de l’Australie). C’est une espèce très commune en Europe. En France, il est commun dans tout le pays, et présent enCorse.
En zone tempérée, ce rumex colonise volontiers les friches agricoles ou urbaines, bords de routes ou de voies ferrées et certaines prairies (refus de pâturage) ainsi que tous les sites perturbés par l’homme.
Dans les prés voués à la pâture ou à la fauche, le rumex fait l'objet de pratiques agricoles ne le favorisant pas en raison de sa toxicité pour le bétail[10].
La jeune feuille de ce rumex peut être utilisée comme légume sauvage mais avec parcimonie ou cuite avec plusieurs changements de l'eau pour en ôter tant que possible l’acide oxalique qu’elle contient. Quelques feuilles peuvent être ajoutées aux salades en quantité modérée[11]. Les feuilles plus âgées deviennent rapidement trop amères pour être consommées.
Les feuilles sont riches en protéines et vitamines A, ainsi qu’en fer et potassium mais avec un taux élevé d'acide oxalique[réf. nécessaire] qui fait que – bien qu’agréable au goût – cette plante doit être consommée avec modération car elle peut irriter les voies urinaires et accroître le risque de développer descalculs rénaux.
Les racines charnues d'un jaune safrané (d'où le nom anglais de yellow-dock, « patience jaune ») ont aussi été utilisées en médecine pour leurs propriétésastringentes,toniques,anti-anémique (due à leur richesse en fer[12]) etlaxatives. La plante est considérée comme un nettoyant très efficace du sang et est utilisée par les herboristes pour aider le corps à éliminer les métaux lourds et pour traiter d'autres troubles hépatiques[13],[14].
A noter que cette plante se trouvant très souvent près desorties, il est alors possible d’en prendre deux feuilles, de les froisser et d’en passer le jus sur les piqûres d’orties : le soulagement des brûlures est quasi immédiat.
À l'instar deRumex obtusifolius la présence de ce rumex indique des hydromorphismes par tassement ou engorgements en eau, ainsi qu'une saturation du sol en matière organique animale ; amenant à la destructuration des argiles et la production de nitrites, fer ferriques, et aluminiums[15].
Cette espèce a tendance à pousser sur les sols basiques.