AuXVIIe siècle,Montmartre est séparée de Paris par de vastes terrains cultivés. La butte n’est, principalement, accessible que par trois voies : les rues actuellesde Clichy,des Martyrs etde Clignancourt. Lorsque les premières maisons furent construites au bas de la côte, deux sentiers sont tracés afin de raccourcir le trajet menant à l’abbaye : les ruesBlanche et Pigalle.
La rue Pigalle prend d’abord le nom des lieux-dits qu’elle traverse :chemin ou sente qui conduit duchâteau des Porcherons à lachapelle des Martyrs, chemin du Désert, chemin des Dames etrue dite de la Cochonnerie et présentement rue Royale[1].
Sur les plans duXVIIIe siècle (plan de Roussel,plan de Turgot, plans de Jaillot), elle est indiquée sous le nom de « rue Royale ». À cette époque, seule la partie sud, vers larue Blanche, est urbanisée, le reste n'étant encore qu'un chemin menant versMontmartre.
Le 18 nivôse an VIII (), il est décidé que la voie soit renommée « rue du Champ-de-Repos ». Mais ce vœu n'est pas suivi d'effet. Le 22 du même mois, il est décidé d'appeler la voie « rue de l'An VIII ». Finalement dans le courant de l'an X (1803), elle est renommée « rue Pigalle[2] ».
Le nom de cette voie a été modifié par l’arrêté municipal du en ajoutant son prénom au nom de l’artiste : la « rue Pigalle » devenant la « rue Jean-Baptiste-Pigalle », ce qui a eu pour effet de moins associer cette voie à ce qu'il est convenu d’appeler « Pigalle », c’est-à-dire un quartier chaud, centré sur laplace Pigalle qui a gardé son nom.
C'est également par ajout du prénom que larue Catherine-de-La-Rochefoucauld, « jumelle » topographique de la rue Jean-Baptiste-Pigalle, fut renommée en 2020.