Bahreïn a été l'un des lieux emblématiques de lacivilisation antique deDilmun, avant de tomber sous les dominations successives desempiresparthe etsassanide. La région est convertie à l'islam en 628, ce qui en fait l'un des premiers pays musulmans. Après une période de domination par lesArabes, Bahreïn est occupé par lesPortugais en 1521, avant d'être conquise par leChahAbbasIer de l'Empire perse desSéfévides en 1602. En 1783, la tribu arabe Bani Utbah, venue ducentre de la péninsule Arabique, s'empare de l'île et le pays est depuis dirigé par la famille royaleAl Khalifa. À la fin duXIXe siècle, Bahreïn devient unprotectoratbritannique, et ce n'est qu'en 1971, à la suite du retrait britannique de la région à la fin des années 1960, que Bahreïn déclare son indépendance. Le pays se constitue en royaume sous l'impulsion de l'émir Hamed ben Issa al-Khalifa, qui devient le roiHamed II. Le système politique est une monarchie.
À partir du début de l'année 2011, le pays a connu desmanifestations soutenues et répétées inspirées par les mouvements duPrintemps arabe, principalement menées par la population de confessionchiite (plus de 65 % de la population) et très vite rejointes par toutes les couches de la population : sunnites, riches, pauvres, hommes, femmes, adolescents. Mais l'enfermement du régime dans une répression de plus en plus sévère entraîne une escalade dans la violence de part et d'autre, avec le développement de groupes armés à l'action de plus en plus élaborée d'un côté, et une fermeture des options démocratiques toujours plus grande de l'autre[9],[10].
Une carte dessinée parJacques-Nicolas Bellin en 1745 représentant la région historique de Bahreïn.
Enarabe,bahrayn est la forme double ouduelle debahr (« mer ») ; ainsi,al-Bahrayn signifie « les deux mers », bien que les deux mers dont il est question sont encore à ce jour sujettes à controverse. Le terme apparaît cinq fois dans leCoran, mais il ne fait pas référence à l'île actuelle (à l'origine connue desArabes sous le nom d’Awal) : il désigne plutôt les oasis d'Al-Qatif et deHadjar, en actuelleArabie saoudite. L'époque de l'utilisation de ce terme pour parler des îles d’Awal reste incertaine, mais ce serait probablement après leXVe siècle[12].
Aujourd'hui, les « deux mers » de Bahreïn peuvent faire référence :
auxbaies situées à l'est et à l'ouest de l'île[13] ;
à l'eau salée de la mer et à l'eau douce des sources souterraines du territoire[15]. En plus des puits dispersés dans le pays, la mer du nord compte quelques endroits, où l'eau douce émerge sur les plages d'eau salée, phénomène remarqué par les visiteurs du pays depuis l'Antiquité[16].
Bahreïn est unarchipel de trente-trois îles, généralement plat etaride dugolfe Persique, situé à l'est de l'Arabie saoudite. Il consiste en une large plaine désertique[2] qui compte en son centre le point le plus élevé du pays, culminant à134 mètres :Djébel ad Dukhan (جبل الدخان ; littéralement « la montagne de fumée »)[18],[19]. Le pays totalise 665 km2, mais en raison d'une volonté humaine d'expansion sur la mer (toujours en développement), le territoire compte aujourd'hui un peu plus de 765 km2[19]. L'archipel est composé de trente-trois îles[20], mais le programme intensif visant à créer desterre-pleins habitables sur la mer a considérablement modifié le nombre originel d'îles : en 2008, le pays en comptait plus de 84[21].
Le pays bénéficie d'hivers doux, mais il subit des étés très chauds, et particulièrement humides[2]. Lesressources naturelles de Bahreïn sont principalement énergétiques avec lepétrole et legaz naturel, mais lapêche est également une activité majeure, ainsi que la récolte desperles.
Ledésert représente 92 % du territoire, et lesterres arables sont en voie de disparition, avec moins de 2,8 %. Ladésertification est un enjeu environnemental majeur à Bahreïn, en raison de la dégradation des zones cultivables, déjà limitées, et des zones côtières (urbanisation des littoraux, dégâts sur les récifs decoraux, pollution de la flore aquatique et nombreux rejets pétroliers). Le pays est également touché par des périodes desécheresse ainsi que destempêtes de sable[2] et doit faire face au problème de lasalinisation de l'eau de source du territoire due à l'utilisation de techniques agricoles intensives[22].
Les températures estivales peuvent parfois atteindre50°C[23], et l'humidité ambiante rend la saison très inconfortable sansclimatisation. De plus, unvent chaud et sec venu du sud, appeléqaws, souffle périodiquement à travers le Sud du pays jusqu'àManama en été. Lespluies sont rares et se produisent l'hiver, avec un maximum enregistré à 71,8 mm[24], et, en présence de pluie ou non, l'humidité dépasse souvent les 90%. Leshamal (شمال) est un vent hivernal venu du nord-ouest amenant de l'air humide sur les îles. Quelle que soit la saison, les températures sont globalement uniformes sur l'ensemble de l'archipel[18].
C'est dans ce contexte que les Britanniques mettent en place divers traités de paix pour pacifier la région. Ainsi, nous retrouvons deux traités majeurs, celui de 1820 et celui de paix perpétuelle, qui est signé en 1853. Mais lecheikh de Bahreïn ne signe pas ce traité de paix perpétuelle avec les Britanniques et il conclut un traité avec laPerse en 1860, pour asseoir son pouvoir sur les autres tribus. La Grande-Bretagne voit dans cet agissement une action contraire à ses intérêts, et elle intervient militairement à Bahreïn pour forcer le cheikh de Bahreïn à signer un traité de paix perpétuelle avec elle, en mai 1861. En plus de ce nouveau traité, plusieurs conditions sont posées au cheikh : celui-ci doit reconnaître les traités déjà signés entre la Grande-Bretagne et ses prédécesseurs, il peut recevoir l’aide militaire de la Grande-Bretagne; en échange de quoi, il s’engage à ne pas faire la guerre, et enfin la Grande-Bretagne bénéficiera de liens commerciaux privilégiés avec Bahreïn. Ce traité est complété par un autre en 1880, dans lequel il est indiqué que les cheikhs de Bahreïn (celui présent et ceux à venir) ne peuvent nouer de liens avec d’autres États, sans l’accord de la Grande-Bretagne.
Entre-temps, les Al Khalifa occupent leQatar de 1766 à 1867, ce qui provoque des ripostes entre les Qatariens et les Barheïniens. En 1869, les Britanniques nomment le cheikh Isa Ibn Ali al-Khalifa au pouvoir, afin de mettre un terme aux discordes familiales et également pour rétablir l'ordre avec le Qatar. Celui-ci s’appuie sur les Britanniques pour garantir son autorité face aux Perses et auxOttomans. Un nouveau traité est signé en 1880, pour asseoir davantage la mainmise de la Grande-Bretagne sur la politique internationale de Bahreïn.
En 1956, à la suite de lacrise du canal de Suez, les Britanniques renforcent leurs forces armées dans le Golfe, et notamment à Bahreïn. Mais prétextant des difficultés économiques, ils choisissent finalement de se retirer en 1971. Le 15 août 1971, Bahreïn proclame son indépendance. La proclamation de l’indépendance de Bahreïn entraîne l’abolition des traités signés avec la Grande-Bretagne, mais les liens d’amitié subsistent entre les deux États[26].
La découverte du pétrole dans l'Entre-deux-guerres apporta la modernisation à Bahreïn et augmenta son influence politique mondiale, doublant l'intérêt qu'avait la Grande-Bretagne pour l'île[27].
En 1973, l'émir SheikhIssa ben Salmane Al Khalifa (عيسى بن سلمان آلخليفة) fonde ses réformes sur une constitution. Celle-ci soulignait le caractère héréditaire de la domination du clan et créait une assemblée nationale de44 membres, dont 30 étaient élus et 14 nommés. Cette assemblée fut dissoute en 1975, après qu’un décret relatif à la sécurité nationale et violant les droits individuels fut la source d’intenses débats. Cette assemblée fut restaurée quandHamed ben Issa Al Khalifa prit le pouvoir après son père.
Les réformes politiques et les progrès sur les questions desdroits de l'homme représentaient une avancée prudente pour le royaume de Bahreïn. Ceux-ci sont matérialisés par l'adoption d'une « charte nationale », en février 2001, prévoyant la restauration des institutions et en particulier, celle duParlement[20]. En outre, le 14 février 2002, un décret royal concrétise la création duparlement, qui est désormaisbicaméral, grâce à unamendement de la constitution ; et permet dans le même temps, d'accorder ledroit de vote et d'éligibilité aux femmes[20].
En 2017, les arrestations arbitraires, harcèlements et tortures se sont multipliés à Bahreïn selon un rapport d’Amnesty international[28].
Depuis le 14 février 2011, le pouvoir en place fait face à des manifestations populaires et politiques dans la lignée duPrintemps arabe[20]. Le royaume a alors décidé de recourir à la violence en usant de la torture, des assassinats et des arrestations arbitraires à l'encontre des manifestants[29],[30].
L'Arabie saoudite envahit Bahreïn avec des troupes duConseil de coopération du Golfe en mars 2011 pour écraser la révolte démocratique et ses demandes de monarchie constitutionnelle, causant la mort de nombreuses personnes[30],[31]. Il est à noter que le pays a toujours eu des forces de protections étrangères sur son sol, notamment saoudiennes et américaines[32].
En 2013, des manifestations de moindre ampleur contre le régime continueraient[30]. Après deux ans de répression, le bilan s'établit à plus de82 morts, dont9 enfants[33].
La détention et le procès d'Ayat Al-Qurmezi, font de la poétesse et étudiante, une des figures du printemps arabe bahreïnien[34].
La monarchie est alignée ainsi sur ses deux voisins, protecteurs et donneurs d’ordres, saoudien et émirati[35]. Ses rapports avec l'Arabie saoudite se sont toutefois momentanément détériorés en 2004 à la suite de la signature par Bahreïn d'un traité delibre-échange avec lesÉtats-Unis sans consultation préalable duConseil de coopération du Golfe (CGG), qui regroupe les six monarchies de la péninsule arabe et qui est censé gérer ce type de traité. En représailles, l'Arabie saoudite a suspendu pendant plusieurs mois le versement des revenus issus du gisement pétrolier d'Abou Safah, que se partagent les deux pays[35].
Bahreïn bénéficie de rapports étroits avec leRoyaume-Uni, son ancienne puissance coloniale. Celui-ci détient une base navale sur l'archipel, entretient une coopération sécuritaire et le soutient sur le plan diplomatique, célébrant rituellement depuis des décennies ses « progrès en matière de droits de l'homme »[35].
Bahreïn etIsraël concluent en 2020, sous l'égide desÉtats-Unis, un accord de normalisation de leurs relations. Bahreïn est ainsi le quatrième pays arabe — après l’Égypte, laJordanie et lesÉmirats arabes unis — à conclure un accord de ce type avec l’État juif. Cet accord a été considéré comme un « coup de poignard dans le dos » par l'Autorité palestinienne. Le chef duMossad israélien rencontre par la suite de hauts responsables bahreïniens afin de renforcer leurs relations dans les domaines de la sécurité et du renseignement[36]. Ce rapprochement a été dans l’ensemble rejeté par la population et condamné par les partis d'opposition au régime[37].
Les premières élections « municipales » à Bahreïn se sont tenues en juillet 1919 ; les membres de la municipalité étaient alors élus annuellement[39]. Partant d'une seule « commune » en 1919, le nombre passe à quatre en 1960 (Manama,Hidd,Muharraq etRiffa), pour atteindre douze communes dans les années 1990[40]. Toutes ces communes étaient administrées depuis Manama sous le couvert d'un conseil municipal central, dont les membres étaient désignés par le roi[41].
Les premières élections municipales après l'indépendance en 1971 se sont tenues en 2002[42], avec une refonte des subdivisions communales pour créer cinq gouvernorats, chacun d'entre-eux étant administré par ungouverneur[43]. Depuis septembre 2010 il n'y a plus que quatre gouvernorats.
L’économie de Bahreïn est fortement tributaire dupétrole qui représente 60 % des exportations du pays, 70 % des revenus du gouvernement et 30 % duPIB. Bahreïn est le troisième pays dugolfe Persique à avoir foré du pétrole en 1932 (après l'Iran et l'Irak) mais est également le premier à avoir asséché ses réserves de pétrole[44], l’Arabie saoudite lui venant en aide en lui cédant les revenus du champ pétrolier off-shore d'Abou Safa à cheval sur les deux territoires[45].
Le pays a également des richesses agricoles et perlières du fait de sa situation géographique[26].
La santé économique du pays fluctue avec la variation du prix de l’or noir : ainsi, pendant et après la guerre du Golfe, une grande part des exportations se compose de produits pétroliers transformés à partir de brut importé. Avec des équipements de communication et de transport fortement développés, Bahreïn accueille de nombreuses multinationales ayant des activités dans la région, développant notamment les services financiers, Bahreïn possédant la réglementation fiscale la plus basse dugolfe Persique[46]. Le secteur du bâtiment, avec de nombreux projets, est un autre moteur de l’activité.
Néanmoins le chômage, particulièrement chez les jeunes, et l'épuisement des réserves de pétrole et d’eau souterraine sont des problèmes économiques à long terme.
Selon le ministère des Finances de Bahreïn, le produit intérieur brut réel du royaume a diminué de 6,9 % par an au troisième trimestre de2020. Cependant, au cours de la même période, l'économie a progressé de 1,4 % en rythme trimestriel[47]. L'économie bahreïnienne avait été affectée par lapandémie de Covid-19, qui a poussé le gouvernement à approuver un plan financier de4,3 milliards de dinars (11,4 milliards de dollars), alloué en priorité pour aider l'économie à faire face[48].
Bahreïn possède un aéroport : l'aéroport international de Bahreïn (Muharraq International), dont lecode IATA est BAH. Une des plus hautes tours se nomme la Trust Tower.
Le secteur des télécommunications à Bahreïn a officiellement débuté en 1981 avec la création de la première entreprise,Batelco(en), qui détient le monopole jusqu'en 2004. En 1981, le pays compte 45 000 téléphones et en 1999, Batelco annonce plus de 100 000 contrats de téléphonie mobile. En 2002, sous la pression des organismes internationaux, Bahreïn met en place des lois sur les télécommunications, ce qui implique la création d'un groupe indépendant de régulation : laTelecommunications Regulatory Authority (TRA). En 2004,Zain (une branche deVodafone) commence ses opérations à Bahreïn et en 2010, VIVA (détenu parSTC Group) devient la troisième entreprise à proposer ses services de téléphone mobile. En 2012, le pays compte 290 000 lignes de téléphones fixes et plus de 2,125 millions de lignes de téléphones mobiles soit près d'un million de plus que le nombre d'habitants[2].
Bahreïn est connecté à Internet depuis 1995 avec lesuffixe de domaine « .bh ». La connectivité du pays (une statistique mesurant à la fois l'accès à Internet et aux lignes de téléphone mobile) est de 210,4 % par personne, soit largement plus que la moyenne des pays du golfe (135,37 %)[50], soit un taux de pénétration de 77 % de la population[51]. Compte tenu de la population totale, Bahreïn possède l'une des meilleures couverture réseau de tout leMoyen-Orient, avec un grand nombre defournisseurs d'accès à Internet (22 en 2012[52]). Le nombre de connectés à internet est exponentiel, passé de 40 000 en 2000[53] à 250 000 en 2008[54] puis à 960 000 en 2012[51]. Cependant, Bahreïn est classé en 2012 parReporters sans frontières comme l'un desennemis d'Internet en raison de la censure et de la surveillance organisée par le gouvernement (le FAI Batelco est géré par la famille royale). RSF demande également la libération desjournalistes et descyber-activistes emprisonnés[55].
Les chaînes de radio et de télévision nationales sont gérées par le gouvernement[2].
Évolution de la démographie entre 1960 et 2010 (chiffre de laDAES, 2012). Population en milliers d'habitants.
Unrecensement officiel en 2010 fait état de 1,2 million d'habitants, dont 568 399 Bahreïniens et 666 172 non-nationaux. Les résultats d'un recensement équivalent en 2001 ne comptabilisaient que 650 604 habitants, dont 405 667 Bahreïniens et 244 937 non-nationaux, ce qui représente une augmentation de près de 90 % en une décennie[56]. Le pays passe la barre d'un million d'habitants en 2007[57]. La proportion d'expatriés s'est également inversée, passant de 38 à 54 %. Si la population locale est d'originearabe, un grand nombre de non-nationaux sont originaires d'Asie du Sud (Philippines,Inde,Pakistan,Sri Lanka) ou d'Iran[58]. Les Indiens forment la plus grande communauté expatriée à Bahreïn, avec plus de 290 000 personnes en 2008[59],[60]. La plupart des non-nationaux ayant immigré à Bahreïn sont des hommes[58].
Lareligion d'État est l'islam et la plupart des Bahreïniens sont musulmans. Selon le recensement national officiel de 2001 81,2 % de la population est musulmane. Leschrétiens issus de l'immigration totalisent 9 % des habitants. Les 9,8 % restants se répartissent entre hindouistes et bouddhistes[2]. Entre trente et cinquantejuifs vivent également dans le pays[62],[63] (une synagogue existe dans la capitale[37]), ainsi qu'une petite communauté de foibahá’íe[64].
Parmi les musulmans, la proportion dechiites dépasse les 65 %, probablement un héritage de deux siècles de dominationperse[20], mais il n'existe pas de statistiques officielles sur ces chiffres[65],[66],[67]. Les chiites sont decourantjafarite, les autres musulmans sont sunnites. Parmi les sunnites, la famille régnanteAl Khalifa suit l'écolemalékite, comme certaines tribus qui la soutiennent.
En raison de l'influx massif d'immigrants venus de pays non-musulmans, comme l'Inde, lesPhilippines ou leSri Lanka, le pourcentage de musulmans dans le pays a diminué ces dernières années. D'après le recensement de 2010, le pourcentage de musulmans est de 70,2 % (l'étude ne différenciait pas les autres religions entre elles).
L'arabe est la langue officielle de Bahreïn, bien que l'anglais soit très largement utilisé[68]. L'arabe bahreïnien est ledialecte le plus parlé à Bahreïn parmi les multiples dialectes de la langue arabe. Parmi la population non-bahreïnienne, de nombreuses personnes parlentpersan, la langue officielle de l'Iran, ouourdou, celle du Pakistan. Les langues indiennes, lemalayalam et l'hindi principalement, sont également largement parlées par la communauté expatriée[68],[2]. La plupart des entreprises et institutions commerciales, ainsi que les panneaux de signalisations, sontbilingues et proposent des indications à la fois en arabe et en anglais[69].
Bahreïn est l'un des pays les plus actifs dans le domaine de l'art contemporain. Il compte3 associations nationales pour les arts plastiques et un certain nombre de galeries. Le Centre d'art Riwaq est fondé en 1998 par Bayan Kanoo. Cet espace qui a commencé avec la structure d'une galerie présente la génération des jeunes artistes du pays (Waheeda Malullah, Anas Al-Cheikh). Un certain nombre d'entre eux ont participé à la Biennale de Charjah.
Depuis 2004, le royaume accueille chaque année leGrand Prix automobile de Bahreïn deFormule 1. La course se déroule sur lecircuit international de Sakhir. L'édition 2011 fut annulée à la suite des émeutes populaires qui ont secoué le pays. Depuisl'édition de 2014, la course a la particularité de se dérouler de nuit, alors qu'auparavant, elle se déroulait de jour.
En août 2020, le royaume de Bahreïn a acheté une participation mineure dans leParis Football Club. Le but, selon les propriétaires deL'Équipe, étant d'attirer des touristes dans le royaume, ce qui pourrait aider à maintenir les dommages à la réputation causés au pays pendant lePrintemps arabe. Les antécédents de Bahreïn en matière de droits de l'homme sont entachés d'abus, où les dissidents ont longtemps été écrasés pour avoir dénoncé le régime[70]. Un rapport de l'Institut de Bahreïn pour les droits et la démocratie en 2020 a déclaré que le pays reste intolérant envers les manifestations politiques, les voix critiques et les critiques en ligne. En 2019, plus de300 personnes ont été condamnées lors de procès de masse, où la justice a négligé les preuves physiques des pratiques de torture dans les centres de détention de Bahreïn, tout en s'appuyant sur des aveux[71].
Le, Bahreïn a modifié les dates de ses weekends, anciennement les jeudis et vendredis pour les vendredis et samedis, afin d'avoir un jour en commun avec les weekends des autres pays du monde.
↑Mohammed AhmedAbdulla et BashirZain al-'Abdeen,تاريخ البحرين الحديث (1500-2002) [« Modern History of Bahrain (1500-2002) »], Bahrain, Historical Studies Centre, University of Bahrain,(ISBN978-99901-06-75-6),p. 26, 29, 59.
↑ab etcBahreïn : le pays interdit, ARTE, Stéphanie Lamorré, 60 min, France, 2012, image : Stéphanie Lamorré, montage : Mathieu Goasguen, prod. : Premières Lignes Télévision. Diffusé le 31 août 2013.