Pour les articles homonymes, voirBomber Command.
Cet article est uneébauche concernant uneunité ou formation militairebritannique et laRoyal Air Force.
Fondation | |
---|---|
Dissolution | |
Successeur |
Type | |
---|---|
Siège | RAF Uxbridge( - RAF High Wycombe(- ![]() |
Pays |
Organisation mère |
---|
LeRAF Bomber Command était l'organisation qui commandait les forces debombardement de laRoyal Air Force. Elle fut créée le à partir de la section de bombardement de l'Air Defence of Great Britain (en) et fut absorbée par leRAF Strike Command en1968. Sa devise était« Strike Hard Strike Sure » (« Frapper fort, frapper juste. »[1]).
Le Bomber Command s'est illustré pendant laSeconde Guerre mondiale sous les ordres de l'air chief marshalSirArthur Travers Harris, dit « Bomber Harris », en détruisant une part importante ducomplexe militaro-industriel allemand. Il est également connu pour des opérations debombardement stratégique devilles, notamment surHambourg etDresde et de destructions de cibles telles le cuirasséTirpitz.
Au déclenchement du conflit en, elle dispose de 82 escadrilles de bombardement à l’équipement dépassé ou en voie de l’être. Vingt-cinq escadrilles équipées de bombardiers bimoteurs légersBristol Blenheim, seize de bombardiers monomoteursFairey Battle, dix de bombardiers à long rayon d’actionVickers Wellington, dix de bombardiers moyensHandley Page Hampden (225 exemplaires), deux deHereford (une version dérivé du Hampden), huit de bombardiers lourdsArmstrong Whitworth Whitley. Ces appareils seront retirés des premières lignes entre 1940 et 1942.
À partir de fin 1940, la majorité du personnel sous les ordres du Bomber Command n'était pas de la Royal Air Force ; beaucoup venaient duCommonwealth et de l'Europe occupée[2]. Pour forcer ladéfense du Reich, elle mit en œuvre à partir de 1942 la tactique de saturation, labomber stream et mit au point, avec entre autres leGroupe 100 RAF, des unités deguerre électronique.
Le fer de lance des vols de bombardiers à partir de 1942 était composé de quadrimoteursHandley Page Halifax etAvro Lancaster[3].
Enseptembre 1944, le Bomber Command comptait 1 871 bombardiers dont 1 480 opérationnels (en comparaison de 5 606 bombardiers américains dont 4 117 opérationnels)[4].
Il était prévu une flotte aérienne séparée du Bomber Command nommée « Tiger Force » comptant au dix-huit escadrons de bombardement (sept escadrons de la RAF, huit de l'Aviation royale canadienne, deux de laRAAF, un de laRNZAF) devant compter jusqu’à 66 300 hommes en pour participer aux bombardements contre l'empire du Japon mais lacapitulation de celui-ci à lieu avant qu'elle ne soit déployée dans le Pacifique[5].
Le Bomber Command effectuera plus de 364 000 sorties opérationnelles.
Les équipages de bombardiers de ce commandement subirent de très lourdes pertes. Sur les 89 119 hommes d'équipage, 48 876 furent tués dont 450 parmi les 10 510 faits prisonniers (le plus haut taux de pertes de tous les corps d'armée alliés : seul celui des sous-mariniers allemands lui est supérieur). Au total, seuls 27 % des effectifs survécurent à un tour de 30 opérations.
12 726 avions furent détruits dont 928 à l'entraînement et 8 325 au combat. De à, les Britanniques attribuent la perte de 2 278 bombardiers à la chasse allemande et 1 345 à laFlak ; 8 848 autres appareils ont été endommagés par l'artillerie anti-aérienne, contre 1 728 par l'aviation.
Lors de l'après-guerre, le Bomber Command contrôlait lesbombardiersnucléaires du Royaume-Uni. Outre les classiques bombardiers survivants de la Seconde Guerre mondiale, elle eut en location dans le cadre duprogramme d'assistance de défense mutuelle, de 1950 à 1955, 87Boeing B-29 Superfortress sous la désignation de Boeing Washington. Les avions du Bomber Command servirent durant des conflits de décolonisation comme l'insurrection communiste malaise. UnAvro Lincoln est abattu le 12 mars 1953 par la chasse soviétique en Allemagne de l'Est.
Selon l'historien John Simpson, la RAF disposait en 1959 de 71 bombes atomiques britanniques et de 168 américaines. En 1958, le plan de guerre d'urgence du Bomber Command prévoyait la destruction de quarante-quatre villes soviétiques. Une telle attaque tuerait environ 38 millions de personnes. Une bombe à hydrogène serait larguée sur le centre de chaque ville mais Moscou serait touchée par quatre et Léningrad par deux. Si la Grande-Bretagne était entrée en guerre aux côtés des États-Unis au début des années 1960, le Bomber Command aurait été invité à détruire 25 villes soviétiques supplémentaires. Au fur et à mesure de l'amélioration des défenses aériennes en Union soviétique, le nombre de zones urbaines que la Grande-Bretagne envisageait de détruire unilatéralement a été réduit. À la fin des années 1960, les missiles Polaris transportés par les quatre sous-marins de laclasse Resolution servaient de moyen de dissuasion britannique et visaient moins d'une douzaine de villes soviétiques. Le Royaume-Uni, avec sa superficie réduite, était considéré comme extrêmement vulnérable, une frappe d'une dizaine de bombes H de forte puissante pouvant tuer le tiers de la population alors que les militaires britanniques estimaient en 1958 que l'URSS avait planifié une attaque avec 300 ogives[6].
Le, la Bomber Command Main Force — ou "V-Force" surnom de la force de bombardement donné car le nom des trois types de bombardiers alors en service commençait par cette lettre — était affectée officiellement auCommandant suprême des forces alliées en Europe pour la mise en œuvre de la désignation de cible, la planification et la coordination des missions nucléaires, ce qui était l’équivalent duSIOP de l’OTAN.
LesV bomber, car leur nom commençait par un « V », étaient leVickers Valiant (premier vol en 1951, entré en service en 1955, retiré en 1965), leHandley Page Victor (premier vol en 1952, en service en 1958, retiré en 1984) et leAvro Vulcan (premier vol en 1952, en service en 1956, retiré en 1984[7]). La V-Bomber force a atteint son apogée en : elle était alors composée de 50 Valiants, de 39 Victor et de 70 Vulcan en service.
Plusieurs bombardiers sont déployés dans les années 1960 sur labase aérienne de Butterworth enMalaisie dans le cadre de l'opération Mastodon pour dissuader laKonfrontasi avec l'Indonésie de prendre de l'ampleur.
Avec l'entrée en service desSNLE de laRoyal Navy, leur rôle dedissuasion nucléaire a baissé et ce commandement fut absorbé en1968 par le nouveauRAF Strike Command.
En 1956, les États-Unis ont approché le Royaume-Uni pour étudier la possibilité de baser sur le sol britannique desIRBM en raison des inquiétudes croissantes sur les missiles balistiques de l'armée rouge. Soucieux de rétablir une relation qui avait souffert après lacrise du canal de Suez,Harold Macmillan etDwight David Eisenhower se rencontrent dans les Bermudes et les graines sont semées pour que la RAF devienne l'unique opérateur de 20 escadrons de 3 missilesThor chacun armé d'ogivesW49 qui commencent à être déployés à partir d'. Cependant, une fois leurs propres bases établies dans lesÉtats-Unis contigus, le gouvernement américain considère ces IRBM obsolètes avec la mise en service desmissiles Polaris embarqués par dessous-marins nucléaires lanceurs d'engins de l'US Navy basés àHoly Loch en Écosse à partir de 1961 et il décide de geler la force Thor en 1962, soit 5 ans plus tôt que prévu. Lacrise des missiles de Cuba changea la situation et 59 des 60 missiles ont été mis en préparation opérationnelle durant la crise. Cependant, en dépit de la reconnaissance de leur efficacité en cette occasion, les escadrons ont été dissous entre mars et[8] et les plans britanniques pour un programme de suivi ont également été mis au rebut[9].