Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Rouergue

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirÉditions du Rouergue.

Rouergue
(oc) Roergue
Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
La province de Rouergue au sein duroyaume de France avant la réorganisation territoriale de 1789.
Informations générales
CapitaleRodez
Langue(s)Français,occitan (languedocien)
ReligionChristianisme (catholicisme)
Démographie
Population-
GentiléRouergat

modifier -modifier le code -voir Wikidata(aide)

LeRouergue (enoccitanrouergat :Roergue/ru.ˈeɾ.ɣe/) est uneancienne province duMidi de la France correspondant approximativement à l'actuel département de l'Aveyron[1]. Après avoir fait partie ducomté de Toulouse, il fut rattaché à laGuyenne avant d'en être détaché lors de la formation de la province deHaute-Guyenne en 1779.

Legentilé du Rouergue estRouergat.

Géographie

[modifier |modifier le code]

Le Rouergue est limitrophe de l'Auvergne au nord, duLanguedoc au sud et au sud-ouest, duGévaudan à l'est et duQuercy à l'ouest.

Cette ancienne province française s'étendait sur l'actuel département de l'Aveyron et débordait sur les franges est des actuels départements duLot et deTarn-et-Garonne.

Située dans le sud duMassif central, le Rouergue déroule une succession de plateaux cristallins (Ségalas) ou calcaires (Causses) et de monts délimités par les profondes vallées de laTruyère, duLot, de l'Aveyron, duViaur, duTarn et de laDourbie. Il culmine enAubrac à 1 463 mètres sur les pentes occidentales dusignal de Mailhebiau, à la limite de la Lozère. Les plaines sont rares, malgré la présence de bassins sédimentaires de grès, comme levallon de Marcillac ou lerougier de Camarès. Le géographeAndré Meynier a décrit ce « relief en creux » qui caractérise le Rouergue[2].

Économie

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Organisation administrative

[modifier |modifier le code]

Le Rouergue comprenait notamment lecomté de Rodez, ainsi que la Haute Marche (Millau) et Basse Marche (Villefranche-de-Rouergue).

Le Rouergue (avec l'Agenais, leQuercy et lePérigord) a été rattaché à lagénéralité deGuyenne dès 1579, dont le siège initialement àBordeaux avait été transféré àMontauban, avec un ressort restreint en 1716 aux élections du Rouergue et duQuercy (généralité de Montauban).

Réuni auQuercy en 1779, il forma la province deHaute-Guyenne où fut établie une assemblée provinciale composée de cinquante-deux membres, à savoir :

  • l'évêque deRodez, président
  • les évêques deCahors, deVabres et deMontauban
  • six membres du clergé
  • seize gentilshommes
  • treize députés des villes
  • treize députés des campagnes

Il y avait, en outre, deux procureurs généraux syndics et un secrétaire archiviste. Cette assemblée se réunissait tous les deux ans àVillefranche-de-Rouergue ; elle était chargée de répartir les contributions et d'en faire la levée, de veiller sur les ateliers de charité, etc. On se souvient encore dans le Rouergue de ses efforts et des règlements qu'elle fit pour améliorer l'agriculture et l'industrie, ainsi qu'un grand travail de cadastrage.

Lors de laRévolution française, la province fut transformée en département, à l'exception du canton deSaint-Antonin-Noble-Val qui fut détaché lors de la création du département deTarn-et-Garonne en1808.

Divisions ecclésiastiques

[modifier |modifier le code]

Les paroisses de cette province étaient principalement réparties entre lediocèse de Rodez et celui deVabres, mais quelques-unes dépendaient du diocèse de Cahors. Certaines paroisses de ces diocèses et de ceux d'Albi, Castres, Mende et Saint-Flour étaient à cheval sur le Rouergue et les provinces voisines[3].

Divisions judiciaires

[modifier |modifier le code]

Sous l'autorité des comtes de Rouergue et de Rodez, la justice y était administrée en leur nom par des vicaires ou viguiers. On comptait seize vigueries en 1349. C'étaient :Peyrusse,Roquecézière,Najac,Villeneuve, La Roque-Valzergues,Sauveterre,Saint-Rome-de-Tarn,Verfeil,Saint-Affrique,Saint-Antonin,Cassagnes-Bégonhès,Millau, Compeyre etVillefranche. À l'échelon supérieur, la justice était rendue par lesénéchal du Rouergue.En 1789, le Rouergue était divisé entre lasénéchaussée de Rouergue qui siégeait à Villefranche-de-Rouergue et de laquelle dépendait le bailliage de Millau, et lasénéchaussée de Rodez (correspondant aucomté de Rodez).

Divisions fiscales

[modifier |modifier le code]

Faisant partie de lagénéralité de Montauban, le Rouergue,pays d'élection, était divisé entre l'élection de Rodez, l'élection de Villefranche et l'élection de Millau. Les élections de Rodez et de Millau faisaient partie des pays de petitegabelle, tandis que celle de Villefranche faisait partie despays rédimés. Bien que pays d'élection, le Rouergue était assujetti à lataille réelle.

Histoire

[modifier |modifier le code]

La cité des Rutènes

[modifier |modifier le code]
Inscription double face sur grès, en latin, découverte à Rodez en 1993 (fin du règne d'Auguste) : un prêtre de Rome et d'Auguste César a donné sur ses fonds des sièges pour le Sénat local.

Avant la conquête romaine, le Rouergue était habité par lesRutènes (Ruteni), peuplecelte d'Europe centrale (peut-être d'Allemagne du sud) arrivé vers leIVe siècle. Peuple puissant, les Rutènes auraient eu quatre chefs-lieux :Albi, premier centre créé par les Rutènes où se concentrèrent les pouvoirs ; puisSegodunum (devenueRodez, cité des Rutènes) prit le pas sur Albi ;Condatomagus, marché du confluent (au quartier d'Embarri, près deMillau), etCarantomagus, marché des amants (Cranton, commune deCompolibat).

Voisins et alliés du peupleArvernes, les Rutènes les suivirent dans leurs expéditions au-delà desAlpes et combattirent dans leurs rangs.Bituitos, chef des arvernes, aurait compté dans son armée vingt-deux mille archers rutènes, lorsque, joint auxAllobroges, il marcha contre le consulQuintus Fabius Maximus et lui livra bataille au confluent duRhône et de l'Isère, en 121 avant J.-C. L'armée confédérée fut vaincue et une partie des Rutènes se trouva comprise, sous le nom de Rutènes provinciaux, dans laProvincia romana, qui s'étendit jusqu'auTarn.

On appela Rutènes indépendants ceux qui habitaient sur la rive droite de cette rivière ; mais ils ne tardèrent pas à subir le sort de leurs frères. Ayant pris part à l'infructueuse révolte menée parVercingétorix contreCésar, ils furent vaincus et soumis. Dès lors, comme le reste de laGaule, tout le pays des Rutènes tomba sous la domination romaine. Dans la division des Gaules parAuguste, il fut compris dans l'Aquitaine, et dans l'Aquitaine première sousValentinien. Rome y établit des colonies, y bâtit des temples, des cirques, des aqueducs ; des voies publiques sillonnèrent le pays. AuVe siècle, on y parlait la langue latine. Cependant, la langue gauloise a longtemps subsisté (comme àLa Graufesenque), et le nom même du Rouergue (pagus Rutenicus en latin médiéval) pourrait être une formation celtique[4].

Selon la tradition, ce futsaint Martial qui, le premier, vint prêcher l'Évangile aux Rutènes, en l'an 250. AuIVe siècle, les chrétiens étaient déjà nombreux dans le Rouergue. Cependant, auVe siècle,Ruth, la divinité celtique[réf. souhaitée], y était encore adorée.Saint Amans entreprit de convertir ce peuple. Un historien[Lequel ?] dit :« Un jour que celui-ci sacrifiait à Ruth, Amans apparut et il lui reprocha son impiété et ses excès ; mais, voyant qu'au lieu de se rendre aux efforts de son zèle il entrait en fureur contre lui, il invoqua le Seigneur, et tout à coup d'épaisses nuées s'amoncellent, le tonnerre gronde, éclate, et l'odieux simulacre tombe en pièces. À cette vue, les Rutènes se jettent aux pieds du saint et demandent le baptême. Cependant, en rendant aux Gaulois leurs droits politiques, l'empereurHonorius leur avait imposé des contributions exorbitantes. Amans racheta les Rutènes de ce tribut. Cette sollicitude acheva de lui gagner les cœurs. »

Le Ve siècle a vu l'implantation desWisigoths, dans le cadre duroyaume de Toulouse. Ils ont laissé une empreinte limitée mais réelle en Rouergue[5].

Comté de Rouergue et comté de Rodez

[modifier |modifier le code]
Château en Rouergue

Le Rouergue fut détaché parCharles le Chauve duduché d'Aquitaine et érigé en comté. Lescomtes de Rouergue prirent possession de Toulouse en 852, avec Frédolon, et fondèrent la dynastie raimondine oumaison de Toulouse. Tandis que les aînés devenaientcomtes de Toulouse, la branche cadette des Rouergue conserva lecomté de Rouergue. Aux alentours de l'an mil, lepagus a connu des troubles qui ont favorisé la formation de lasociété féodale[6]. En 1112, les Raimondins ont cédé le comté de Rodez à Richard, vicomte de Millau. En 1271, à la mort de la comtesseJeanne de Toulouse, fille du dernier comte de ToulouseRaymond VII, et de son épouxAlphonse de Poitiers, frère du roi de FranceSaint Louis, le Rouergue fut incorporé à la couronne de France.

L'arrivée desCapétiens provoqua l'abandon de la vieillesénéchaussée deNajac, fidèle à la dynastie raimondine, au profit d'une ville nouvelle :Villefranche-de-Rouergue. La capitale de la province ne fut transférée àRodez, plus centrale, qu'à la Révolution.

Cependant, une partie du Rouergue, qui aurait été laissée en gage par le comte de ToulouseRaymond de Saint-Gilles au vicomte de Millau avant de partir à la croisade (1096), fut à l'origine ducomté de Rodez qui passa auxArmagnac : ce comté ne fut rattaché à la couronne que sousHenri IV, dernier comte de Rodez.

Les comtes de Rodez jouissaient des droits régaliens, avec pouvoir de faire battre monnaie, de lever l'impôt, de créer des sergents, etc. À leur avènement au comté, ils étaient couronnés par l'évêque de Rodez, assisté du dom d'Aubrac et des abbés deBonneval, deBonnecombe, deLoc-Dieu et deBeaulieu. Outre les quatre châtellenies, qu'ils regardaient comme les clefs de la province, ils possédaient dans le Rouergue près de vingt-quatre châteaux et un grand nombre de fiefs parmi lesquels deux vicomtés,Peyrebrune etCadars, et douze baronnies :Landorre,Estaing,Castelpers,Panat,Verdun,Aliramont,Sévérac,Aurelle,Calmont-de-Plancatge,Calmont d'Olt etBrusque. Unsénéchal, un juge de la comté, un juge des montagnes, quatre châtelains et un juge d'appeaux y rendaient la justice en leur nom.

Les guerres de Religion

[modifier |modifier le code]

Déjà dans lacroisade contre les Albigeois, le Rouergue avait vu la plupart de ses villes, entre autresMillau,Saint-Antonin, ravagées parSimon IV de Montfort (1208-1214). Ces mêmes villes furent les premières à se déclarer pour laRéforme dans le Rouergue. Bientôt il y eut des églises réformées àEspalion, àVillefranche, àSaint-Affrique, àVilleneuve, àPeyrusse, àCompeyre, àSaint-Léons, etc. Puis, la persécution s'en mêlant, lesprotestants prirent les armes. De là une longue et sanglante guerre que les fureurs de laLigue menaçaient de perpétuer dans ce pays, et dans laquelle périrent plus de dix-huit mille protestants ou catholiques, sans compter les églises qui furent pillées et dévastées, les villes et les villages saccagés ou détruits.

À l'avènement d'Henri IV, ce pays retrouva enfin la tranquillité. Le Rouergue fut rattaché audomaine royal français en1607.

Les États du Rouergue

[modifier |modifier le code]

Le Rouergue avait sesÉtats qui s'assemblaient régulièrement tous les ans. Aux seuls comtes de Rouergue appartenait le droit de les convoquer. Après eux, les comtes de Rodez et les rois qui leur succédèrent jouirent de ce privilège[7]. À l'origine, les États s'assemblaient à Rodez. Plus tard, il se tinrent successivement à Millau, à Sauveterre, àSalles-Comtaux et à Villefranche. Outre la noblesse et le clergé, les consuls des villes et ceux des bourgs et des gros villages avaient le droit d'y siéger. C'est l'évêque de Rodez qui présidait. Supprimés en 1606, puis rétablis en 1611, supprimés une seconde fois en 1651, ils ne furent plus rétablis. On leur substitua les élections.

Le département de l'Aveyron

[modifier |modifier le code]

En 1790, l'ancien Rouergue fut séparé du reste de la Guyenne pour former à nouveau une entité territoriale : le département de l'Aveyron, avec Rodez comme chef-lieu (devenu préfecture sous le Consulat). En 1808, la région deSaint-Antonin,Laguépie etParisot fut détachée de l'Aveyron pour contribuer à la formation du nouveau département deTarn-et-Garonne.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Bou Jean-Yves,Atlas du Rouergue, vol. II, p. 46.
  2. André Meynier,Ségalas, Levézou, Châtaigneraie, Aurillac,, xix-490
  3. Bou Jean-Yves,Atlas du Rouergue, vol. II, p. 48.
  4. Frédéric de Gournay,Le Rouergue au tournant de l'An Mil : de l'ordre carolingien à l'ordre féodal,IXe – XIIe siècle, Toulouse-Rodez, Université de Toulouse Le Mirail-Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron,, 512 p.(ISBN 2-912025-16-8),p. 37 et note 36.
  5. Frédéric de Gournay, « La toponymie germanique en Rouergue »,Revue du Rouergue,no 33 (nouvelle série),‎,p. 59-77.
  6. Frédéric de Gournay,Le Rouergue au tournant de l'An Mil, 2004, p. 167-240.
  7. Lettres patentes de Louis XI, Selommes, septembre 1478.(lire en ligne).

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Royaume de France
Empire colonial
Hors du royaume
Provinces et territoires perdus
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Rouergue&oldid=221743109 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp