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Rosalie de Palerme

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Rosalie de Palerme
Image illustrative de l’article Rosalie de Palerme
L'extase de sainte Rosalie de Palerme,
Theodor Boeyermans (1620-1678),
palais des Beaux-Arts de Lille.
Sainte,ermite
Naissancev. 1125,
Palerme,royaume de Sicile
Décès1160,  (v. 35 ans)
mont Pellegrino,royaume de Sicile
Nationalité Italienne
Vénérée àsanctuaire Sainte-Rosalie à Palerme,
ermitage Sainte-Rosalie àQuisquina,
église Sainte-Rosalie àEl Hatillo auVénézuéla
Vénérée parÉglise catholique romaine
Fête4 septembre et15 juillet à Palerme (découverte des reliques)
Sainte patronnePalerme, Sicile (patronne secondaire) ; invoquée contre les épidémies
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SainteRosalie, néeRosalia Sinibaldi vers1125 et morte en1160[1], est une saintecatholique, patronne de la ville dePalerme enItalie. Dans cette ville, elle est affectueusement appelée en sicilienRusulia etla Santuzza (la petite sainte). Elle est fêtée le4 septembre par l'Église catholique.

Hagiographie

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Elle est née vers1125, au sein d'une noble famille normando-sicilienne. Elle était la fille de Sinibaldo Sinibaldi, seigneur deQuisquina et de Monte delle Rose, et de Maria Guiscarde, cousine deRoger II,roi de Sicile, et descendante de la famille deCharlemagne. C'était une jeune fille fort jolie et très pieuse qui vécut à la cour deGuillaume Ier de Sicile auprès de son épouseMarguerite de Navarre.

Un jour que son père partit à lachasse, il fut sauvé de l’attaque d’un animal sauvage - unlion selon la croyance habituelle - par un comte ou un prince nommé Baudoin. Ayant la vie sauve grâce à sa bravoure, il lui proposa une récompense. Déjà sensible à la beauté de Rosalie comme d’autres prétendants et sans doute très amoureux, il lui demanda la main de sa fille, ce qu’il accepta. La veille dumariage, tandis qu’elle s’approchait de sonmiroir personnel, elle y aperçut le visage deJésus se refléter lui conseillant de se retirer du monde.

Impressionnée mais réceptive au message, s’engager religieusement ne lui sembla pas étrange en cette période de renouveau chrétien depuis que des rois normands avaient défait l'émirat de Sicile en1091 et que des monastèresbasiliens etbénédictins s’étaient établis sur l'île. Malgré ses 14 ans environ, elle décida de faire confiance et de répondre à l’appel ce qui la conduisit à rejoindre une grotte desmonts Sicanes sur les terres de son père près de Quisquina et d’un couvent de moines basiliens. Elle y vécut en partageant son temps entre laprière, lapiété et lacontemplation, se contentant de très peu.

L'ermitage Sainte-Rosalie près deQuisquina.
La grotte de sainte Rosalie dumont Pellegrino.

Quand bien plus tard, le, deuxmaçons de Palerme découvrirent une inscription latine sur une pierre dans la grotte disant :« Moi, Rosalie, fille de Sinibaldo, seigneur de Quisquina et de Monte delle Rose, pour l'amour de mon Seigneur Jésus-Christ, j'ai décidé de vivre dans cette grotte », l’information se répandit et la croyance qu’elle avait été gravée par la jeuneermite elle-même rehaussa son aura desainteté. Elle y serait restée une période admise entre trois et douze ans environ.

Ensuite, elle quitta les lieux pour revenir à proximité de Palerme et elle s'installa dans une autre grotte dumont Pellegrino dominant la ville. Endroit défini parGoethe dans sonVoyage en Italie comme le plus beau promontoire du monde. Depuis longtemps desanachorètes avaient choisi de vivre sur le mont et aux alentours et un nouveau couvent de bénédictins venait de s’y établir. Les quelques contacts que Rosalie avait avec eux ont pu permettre de témoigner de la qualité de sa vieascétique etdévotionnelle. Elle passa les derniers temps de son existence à peu près comme elle avait commencé à le faire dans ses jeunes années à Quisquina, et elle mourut ainsi le 4 septembre 1160[2].

Peste, découverte des reliques et patronage

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En1624, la peste se déclara àPalerme[3]. Les prières et les implorations aux quatre protectrices traditionnelles de la ville (Agathe,Nymphe,Christine etOlive) et la procession des reliques des saints protecteurs (Roch,Sébastien,Philippe Néri) n'arrêtèrent pas l'épidémie[3].

C'est alors que Rosalie apparut à une femme mourante qui fut sauvée en buvant de l'eau de la grotte du mont Pellegrino et à qui la sainte révéla l'emplacement de ses reliques. Elle réitéra avec un savonnier venu sur le mont pour s'éloigner de la ville après la mort de sa femme et pour fuir l'épidémie. Rosalie lui demanda d'avertir le cardinalGiovanni Doria de son apparition et qu'elle voulait qu'il institue une grande procession annuelle avec ses reliques dans les rues de la cité[3].

Dès la fin de la première procession début juin1625, la peste recula pour définitivement s'arrêter le 15 juillet, le jour de la découverte de ses reliques l'année précédente. Après ce miracle, sainte Rosalie fut vénérée comme la sainte patronne dePalerme et un sanctuaire fut érigé à l’endroit où ses restes avaient été retrouvés.

Elle est l'une des trois grandes saintes de Sicile, avecLucie de Syracuse etAgathe de Catane (patronne laVierge Marie), avec pour PalermeNymphe,Olive etBenoît le Maure.

Célébrations à Palerme

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LeFestino à Palerme, fête patronale

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Après la découverte de son corps le et pour remercier la Sainte d'avoir sauvé leur ville de la peste, les Palermitains prirent l'habitude de la célébrer durant un festival de six jours appeléU Festinu, du 10 au 15 juillet, la fête (Festino) culminant les deux derniers jours. Le 14, sa statue, entourée d'autres, est portée entre la cathédrale et la place duQuattro Canti, et le soir un grand feu d'artifice est donné. Ensuite, le, une procession religieuse avec la châsse de la Sainte (gardée dans la cathédrale de Palerme) descend la rue la plus ancienne de la ville (Il Càssaro) précédée des bannières des multiples sociétés pieuses.

L'acchianata, fête liturgique

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Lesanctuaire Sainte-Rosalie sur le mont Pellegrino.

L'acchianata (motsicilien signifiant la montée) a lieu la nuit du 3 au, jour anniversaire de la mort de Rosalie. Les fidèles partent du pied du mont Pellegrino et, sur un parcours de quelques kilomètres, rejoignent lesanctuaire de sainte Rosalie (it), certains pèlerins montant pieds nus ou à genoux[4]. Ils se retrouvent le matin du pour participer à la messe célébrée au sanctuaire[5].

Culte et pandémie de Covid-19

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Durant lapandémie de Covid-19 en Italie, des processions sont organisées et des prières sont adressées à sainte Rosalie pour lui demander de protéger les habitants du virus, comme elle les avait protégés de la peste[6]. En juillet 2020, le maire de Palerme la remercie[7] mais doit annuler la majeure partie des festivités laïques et religieuses dédiées chaque été à sainte Rosalie[8]. En 2021, à l'endroit où commencel'acchianata, un centre de vaccination est ouvert[9].

Autres vénérations

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Galerie

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Divers

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Notes et références

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  1. (it) Sainte Rosalie de Palerme : v. 1125-1160, décédée le 4 septembre vers 35 ans
  2. (it)A tradizione morì all’età di 35 anni, il 4 Settembre del 1160
  3. ab etcMichelSignoli,Peste : entre épidémies et sociétés, Florence, Firenze University Press,, 411 p.(ISBN 978-88-8453-490-3 et88-8453-490-9,lire en ligne)
  4. (it) « L’acchianata a Santa Rosalia, una tradizione secolare », surpalermo.italiani.it,(consulté le).
  5. Deborah Puccio-Den, « De la sainte pèlerine au juge martyr : les parcours de l'antimafia en Sicile »,Politix,vol. 2007/1,no 77,‎,p. 105-128(lire en ligne, consulté le).
  6. (it) Laura Anello, « “Liberaci tu dalla nuova peste”: Palermo invoca Santa Rosalia », surlastampa.it,(consulté le).
  7. (it) « Coronavirus Sicilia, sindaco di Palermo: “Santa Rosalia ci ha protetti da Covid” », surtg24.sky.it,(consulté le).
  8. (it) « Il Festino post-Covid senza botti nè corteo nella città ancora ferita », surla Repubblica,(consulté le).
  9. (it) « Ore di fila per gli anziani a Palermo, di fronte all'hub alle pendici del Montepellegrino », surilfoglio.it,(consulté le).
  10. Giovanni Russo santa Rosalia e la Calabria,Mondello, Palermo, 1991, p.22-26.
  11. G. E.Hutchinson, « Homage to Santa Rosalia or Why Are There So Many Kinds of Animals? »,The American Naturalist,vol. 93,no 870,‎1er mai 1959,p. 145–159(ISSN 0003-0147,DOI 10.1086/282070,JSTOR 2458768).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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