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Le qualificatif deconsort est donné à l'époux ou l'épouse dusouverain etchef d'État dans lesmonarchies. On parle de roi consort, reine consort, prince consort ou encore princesse consort.
Consort est un termejuridiqueancien: consort, consorte (venant dulatinconsortium, decum, avec, etsors-sortis, sort), désignant la communauté de biens ou de sort qui existe entre deux personnes[1], par extension des époux (du latinconsors,consortis qui sont communs en biens). Ce sens s'est conservé comme terme de procédure pour désigner plusieurs personnes qui ont les mêmes intérêts dans une action en justice, soit comme demandeurs, soit comme défendeurs[2].
Le Centre national de ressources lexicales dit que ce mot désigne l'époux non couronné d'un souverain britannique et se réfère à la définition duNouveau Larousse illustré (ca. 1898), tome III qui en fait un termeanglais dedroit constitutionnel :
« Consort (mot anglais) : En droit constitutionnel anglais, ce mot s'applique au mari ou à la femme d'un souverain régnant, considéré non au point de vue de sa capacité privée, mais bien de sa capacité politique et de sa participation très limitée aux prérogatives royales. - Encycl. La reine consort (queen consort) est ainsi désignée pour la distinguer de la reine régnante (queen regnant) qui tient sa couronne de ses droits personnels comme la reineÉlisabethIre et la reineVictoria. Au point de vue de ses biens, cettereine consort est considérée comme unefeme sole, c'est-à-dire une célibataire indépendante de son mari. Ses revenus sont personnels ainsi que les privilèges qui lui sont attribués. Le consort, notamment le mari d'une reine régnante, est le sujet de son conjoint ; il peut être accusé de haute trahison. Le mari de la reine Victoria ne possédait aucun titre anglais et n'occupait à la cour d'autre rang que celui qu'on lui laissait par courtoisie. En 1857, le titre de prince-consort lui fut octroyé parlettres patentes[1]. »
Le terme apparaît enAngleterre sous le règne d'ÉlisabethIre, de1558 à1603, pour désigner l'époux non couronné dusouverain anglais[2] afin de lever l'ambiguïté entre une reine épouse duroi, et une reine en titre qui exerce réellement la fonction de souveraine.
Unereine consort (ou impératrice consort dans le cas d'unempereur) est l'épouse d'unroirégnant. Elle partage généralement lerang et lestatut social de sonmari. Historiquement, une reine consort ne détient pas lespouvoirs politiques etmilitaires du roi. Par opposition, une « reine régnante » est unereine à part entière, dotée de tous les pouvoirs d'unmonarque et qui le plus souvent est devenue reine en héritant dutrône à la mort du précédent monarque.
Certains pays n'octroient pas le titre de reine à l'épouse du roi. C'est le cas duMaroc, où la femme dumonarque porte le titre deprincesse, avec prédicat d'altesse royale.
En outre, lorsque le roiCharlesIII du Royaume-Uni (alorsprince de Galles) aépouséCamilla Shand en 2005, son cabinet avait indiqué que Camilla ne recevrait pas le titre de reine lors de son avènement, mais celui de « princesse consort »[3]. Charles, cependant, désirait depuis longtemps qu'elle porte le titre de reine et qu'elle soit couronnée à ses côtés. Avec la popularité croissante de Camilla,ÉlisabethII a souhaité que Camilla soit couronnée reine lors de l'avènement de Charles[4].
Certains pays ayant une reine commechef d'État n'accordent pas le titre de roi à l'époux de cette dernière, et lui préfèrent le titre de « prince consort ». Deux fois seulement ce titre a été accordé officiellement par le souverain en titre :
Actuellement, toutes les épouses des souverains d'Europe portent le titre de leur mari :reine le plus souvent,princesse àMonaco et auLiechtenstein etgrande-duchesse auLuxembourg.
Listes de consorts par pays :
Liste de consorts d'anciennes monarchies :