Roger Dévigne (Jean-Marie, Gustave) est un écrivain et homme de lettres français, né le àAngoulême et mort le, 22 quai de Béthune,Paris4e, dans l'île Saint-Louis qui lui était chère. Il futjournaliste,poète, folkloriste, créateur de revues d'arts, premier directeur de laPhonothèque nationale[1] de 1938 à 1953.
Après des études à Angoulême, puis deux ans d'Hypokhâgne àPoitiers, il entre en Khâgne àLouis-le-Grand, à Paris, l'année 1905-1906 (où il fait connaissance d'André de Székély et deVincent Muselli), et rate le concours d'entrée à l'École normale supérieure en fin d'année scolaire. Il entre en faculté et obtient sa licence de lettres à la Sorbonne.
Il travaille en 1911 auxNouvelles deMarguerite Durand (comme chroniqueur littéraire et courriériste théâtral), puis auRadical jusqu'à laguerre de 14-18 ; en 1919 àl'Avenir, en 1920 à l'Ère nouvelle, en 1922 auxNouvelles Littéraires et àla Dépêche de Toulouse (où il reste jusqu'en 1944 comme rédacteur en chef), vers 1928 àLa Voix, vers 1929 àL'Impartial français, en 1931 et 32 il écrit dansles Enfants de France, et vers 1933 dansLa République (sous le pseudonyme Nicolas Le Rouge).
Il donne des conférences àla Sorbonne, en particulier sur l'Atlantide et sur le folklore.
En 1932, il entre au Musée de la Parole et du Geste de l'Institut de phonétique de l'Université de Paris, au 19 rue des Bernardins, Paris5e, comme sous-directeur, puis à sa création par le décret du (en application de la loi sur le dépôt légal du), il devient le directeur de laPhonothèque nationale jusqu'en[3].
En 1936, son livreMénilmontant est porté au cinéma parRené Guissart. Le film sort dans les salles à Paris le.
Il est de nombreuses années président de l'association des Charentais à Paris.
L'Académie française lui décerne le Prix Alfred Née pour l'ensemble de son œuvre.
En 1960, il lance le manifeste du Féérisme.
En 1961, parait sur France 2, à l'ORTF, son conte radiophoniqueSouvenirs de l'Ile Saint-Louis, d'après son manuscritL'Ile amoureuse et galante, et cette année-là, il obtient le Grand Prix de Poésie des Poètes Français.
Décorations :
le : Ordre Royal des Millions d'Eléphants et du Parasol Blanc (ancien nom duLaos) par Somdet Phrao Chao Sisavong Vong, roi deLuang Prabang (ville du nord du Laos)
Fin 1909, naissance desActes des poètes avecAlbert-Jean,René Bizet, Monique, etPaul Vaillant-Couturier, revue auquel il participe pour les 5 premiers numéros, en tant que fondateur, rédacteur et gérant.
En 1919, il compose et tire lui-même sur sa presse à bras la revuel'Encrier,revue des lettres, des arts et des rêves appliqués à la vie.
En 1924, il crée la revue leSémaphore de l'Île Saint-Louis, journal officiel de laSérénissime République ludovisienne dont ses amis le proclamedoge qui, à la tête d'unconseil des Dix, adresse à laSociété des Nations un appel à reconnaître l'autonomie de l'île et dresse un programme de fêtes.
En 1926, il crée lesÉtudes atlantéennes avecPaul Le Cour (dont il se sépare en 1927). LaSociété des études atlantéennes a pour projet de prouver scientifiquement si l'Atlantide a existé, et si oui, à quel endroit. Il est dès le début le directeur de la Société des Études Atlantéennes, qui continuent sans Paul Le Cour après la scission.
En 1953, avec Jean Rollin comme autre rédacteur, il crée la revueOrphée, revue internationale de folklore musicale, trimestrielle, dont leno 1 sort en.
Janot, le jeune homme aux ailes d'or, orné de 8 bois coloriés parGeorges Gimel, en 1921 (L'Encrier) et 1925
Ménilmontant, en 1924 (Librairie Ollendorf), puis en 1937 avec des compositions de Jules Adler gravées à l'eau-forte par Raymon Haasen (Les Bibliophiles du Faubourg), ainsi qu'une édition en anglais en 1927, sous le titreThe Gay Dreamers, an Idyl in Paris (Frederick A. Stokes Company, New York)
Jeune Chef (dans une imprimerie), illustré par Huguette Godin, 1933 (Les Œuvres Représentatives, Paris)
Le légendaire de France à travers notre folklore oral, illustré de gravures couleur et noir et blanc, 1942,prix Alfred-Née de l’Académie française en 1943
Légendaire des provinces Françaises, en 1942 puis 1950 (Horizons de France) et réimprimé par Pygmalion en 1978
↑Roger Décollogne, « La Phonothèque nationale », dansBulletin des bibliothèques de France (BBF), 1967,no 2,p. 35-60[lire en ligne (page consultée le 28 juillet 2019)].
↑Roger Dévigne, « Avec Roger Dévigne, premier directeur de la «Bibliothèque Nationale du Disque» »,L'Intransigeant,(lire en ligne)
↑Les lettres de Roger Dévigne à Louis Jouvet peuvent être consultées dans le Fonds Louis Jouvet du Département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France.