Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Roger Agache

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirAgache.

Roger Agache
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Roger Léon Charles AgacheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Roger Agache est unarchéologue français né àAmiens (Somme) le et décédé le àSalouël. Il est l'un des pionniers de l'archéologie aérienne en France.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Jeunesse et formation

[modifier |modifier le code]

Roger Agache enfant fut envoyé à la campagne àProuzel, au sud d'Amiens. Il y découvrit la nature qui devait le marquer pour la vie. De retour à Amiens, il n'eut de cesse que d'étudier par lui-même l’histoire rurale de la Picardie. De là naquit sa passion, la quête de « l’ancien ». Il rechercha les pierres taillées et explora des souterrains etc.

Il entama des études de lettres à l'université de Lille mais la maladie le contraignit à les arrêter. Il devint instituteur dans la Somme, àBéthencourt-sur-Mer.

Passionné de préhistoire, il explora les carrières des terrasses alluviales de la Somme et reprit des études à l’École pratique des hautes études à Paris.

Archéologue

[modifier |modifier le code]

Docteur en histoire de l'art et d’archéologie, il fut correspondant de l’Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres). Il mena au départ des recherches sur lePaléolithique et leNéolithique dès 1945, puis il s'orienta à partir de 1959 vers l'archéologie aérienne de la France du Nord[1], dont il est considéré comme l'un des principaux pionniers. À ce moment il suivit les cours de photo-interprétation deRaymond Chevallier qui l'encouragea à poursuivre dans cette voie[2].

C'est en 1962 que la découverte d’une entrée de camp romain sur le Mont Câtelet àVendeuil-Caply dans l’Oise qui permit à Roger Agache de convaincre les plus sceptiques de ses pairs de la validité de son travail. Il publia, la même année un album de quatre-vingt-treize photos,Vues aériennes de la Somme et recherches de son passé, premier de ce genre en France.

Roger Agache s'appuya sur les informations que lui fournissaient les agriculteurs notamment sur le fait que les traces archéologiques se révèlent davantage lors des conditions climatiques hivernales. Grâce à cela, il découvrit des milliers de sites archéologiques qui furent répertoriés en 1975 dans l’Atlas d’archéologie aérienne de Picardie.

Consécration

[modifier |modifier le code]

Il a été membre du comité scientifique de la revueArchéologia[2]. Il a été directeur des Antiquités préhistoriques duNord-Pas-de-Calais et de laPicardie de 1963 à 1985, chargé de cours à l’université de Caen, puis chercheur auCNRS.

Il est l'auteur de plus de 200 publications (cf.infra). Ses travaux ont été couronnés par le CNRS, l'Académie d'architecture et l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il a reçu le grand prix national d'Archéologie (1983)[2] et le grand prix de Géographie (1978)[2] pour ses travaux sur les cartes archéologiques. Un hommage particulier lui a été rendu en 1992 lors du colloque international d'archéologie aérienne d'Amiens dont les actes lui ont été consacrés. Ces derniers ont été publiés dans un numéro spécial de laRevue archéologique de Picardie[3].

Il meurt àSalouël le[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14],[15].

Apport à l'archéologie

[modifier |modifier le code]

Roger Agache a publié depuis 1960 des milliers de photographies de traces « d’empreintes du passé ». Ces hiéroglyphes de la terre, au premier abord énigmatiques, n’ont cependant rien de mystérieux. L'archéologie aérienne n’est pas une discipline ésotérique. Elle est accessible et compréhensible par tous. Les photographies publiées par Roger Agache sont souvent complétées par de remarquables aquarelles de reconstitutions, réalisées par Jean-Claude Blanchet, en tenant compte des résultats defouilles effectuées sur des sites découverts d’avion : Roger Agache a toujours affirmé que les vues aériennes doivent être contrôlées au sol, que des sondages et des fouilles sont indispensables[16],[17].

Ses prospections ont été consacrées à l’archéologie de la France du Nord (Picardie, Normandie, Nord Pas-de-Calais et ses abords), mais, dans ses publications, il a constamment cherché à donner une portée plus générale en prenant des exemples dans des paysages agraires variés : pays debocage,plaines ouvertes de grande culture, sols pauvres crayeux, sols fertiles de limons, sols alluviaux de graviers… C’est donc unéchantillonnage représentatif de ce que l’on peut observer d'avion, un peu partout en France.

La Picardie a été la première région à être systématiquement prospectée, hiver comme été, depuis près de cinquante ans. De nombreux survols ont été effectués aussi bien en période de fortes pluies qu’en période de sécheresse. Roger Agache a privilégié les survols hivernaux : c'est grâce à l’humidité rémanente des terres nues que les résultats les plus étonnants ont été obtenus par mauvais temps, quand la brume commence à se lever et, mieux encore, entre lesgiboulées de mars. Pour autant, il n'a pas négligé les anomalies de la croissance des cultures au printemps ou en été, car elles ont l’avantage d’être alors moins évanescentes, mais le repérage immédiat au sol est alors difficile.

Givre, rosée, ressuyage brutal des terres font apparaître comme par miracle et avec une netteté stupéfiante ces vestiges du passé, mais d’une manière si brève et sous des angles si précis, que l’on se demande parfois si on n’a pas rêvé, d’autant plus qu’il faut souvent attendre des années pour que ces tracés réapparaissent. Le rôle du prospecteur aérien est donc de fixer par la photographie, le fugace, l’évanescent, afin de contrôler ensuite sur le terrain ces images fantomatiques.

Dans ses publications, ses vues aériennes sont complétées par de nombreuses photos prises au sol, car, paradoxalement, l’archéologie aérienne apprend à regarder à ses pieds ! On s’aperçoit alors que certains tracés auraient pu être facilement discernés dans la campagne, surtout l'hiver. C’est d’ailleurs le meilleur moyen de choisir des moments propices aux survols. Il n’y a pas de formules magiques pour les prévoir : le bon sens, l’observation et la fréquentation du monde agricole suffisent largement.

Site Web

[modifier |modifier le code]

Dans lesite web du ministère de la Culture qu’il a réalisé avec Jean-Claude Blanchet, il a voulu montrer d’une façon aussi claire que possible que l’archéologie aérienne a ses principes, ses moyens, ses possibilités et ses objectifs[18].

Les méthodes et techniques y sont exposées avec le plus de simplicité possible, en se référant aux résultats obtenus, essentiellement dans la France du Nord.

Voir, c’est apprendre à voir. Ce site Web est d’abord un recueil d’images de la mémoire du passé. Il faut s'entraîner à décrypter ces « hiéroglyphes » de la terre, au premier abord déroutants et énigmatiques. Les vestiges n’apparaissent qu’à l’observateur vigilant qui sait discerner certains tracés inattendus, généralement en discordance avec le paysage actuel si familier. Des notions de base sont apportées pour apprendre à interpréter et dater ces structures archéologiques à partir de résultats obtenus par les fouilles de contrôle, comme des données issues des recherches dans la bibliographie et les archives. Des mises en garde sont faites contre les illusoires et simplistes « clefs d’interprétation ».

L’archéologie aérienne n’est pas une nouvelle science, mais un nouveau regard sur le passé. Elle consiste à rechercher du ciel les traces du passé et surtout à fixer par des images photographiques les anomalies révélatrices, souvent fugitives, pour les étudier attentivement, les archiver et comparer les images obtenues au fil des saisons. La vision aérienne donne le recul nécessaire à la bonne compréhension du paysage et des phénomènes révélateurs, parfois difficilement perceptibles au sol, et parfois même pas du tout.

Le site Web du ministère de la Culture doit nécessairement être consulté dans ses différentes rubriques dont voici les quatre principales :

  • La discipline et ses enjeux, où sont évoqués l’historique de ses recherches en France et à l’étranger, l’inventaire de la carte archéologique, la protection dupatrimoine et un portrait de Roger Agache réalisé par Jean-Claude Blanchet.
  • Les indices révélateurs et leur extraordinaire polymorphisme, en avion comme au sol, sont exposés avec une abondante illustration. Des exemples sont donnés, des sources de confusions et d’erreurs parfois cocasses.
  • La prospection elle-même : techniques et méthodes. Comment préparer une mission aérienne, comment s’y prendre, quelles sont les techniques de prises de vues, etc.
  • Les découvertes et les résultats. C’est la rubrique la plus importante car les résultats sont considérables, d’autant plus qu’ils sont confrontés avec les données des fouilles récentes, surtout en Picardie où des chantiers sont menés à bien pour la période duNéolithique auMoyen Âge. L’archéologie aérienne ne fournit que des indices et le dernier mot revient toujours aux fouilles, même quand il s'agit de tracés se rapportant à l'époque moderne (voyez quelques exemples pour les deux dernières guerres).

Les recherches d’avion et les grandes fouilles scientifiques qui suivirent ont complètement renouvelé et bouleversé nos connaissances, notamment en ce qui concerne les grandes fermes isolées de la noblesse gauloise et les sanctuaires de cette période… Pour l’époque romaine, on a maintenant une image fascinante de toute l’implantation rurale qui, en Picardie, était totalement inconnue : camps romains, temples, théâtres, thermes et des centaines de villas aux plans stéréotypés, rigoureusement géométriques. Bref, une campagne profondément romanisée et bien mise en valeur. On comprend que Christian Goudineau, professeur auCollège de France, ait pu parler ici de « l’apport ahurissant » de l’archéologie aérienne.

Enfin, ce site est complété par un jeu interactif dans lequel l’internaute teste ses « qualités de prospecteur ». Cette séquence ludo-éducative, entièrement conçue avec la technologie flash, s’adresse tout particulièrement aux jeunes, leur offrant la possibilité d’approfondir leurs connaissances.

Longtemps considérée avec suspicion, l'archéologie aérienne est aujourd’hui devenue une opération prioritaire pour la gestion du patrimoine enfoui. La France est prospectée d’avion avec de très grands succès par une cinquantaine de spécialistes, grâce aux efforts considérables mis en place par le ministère de la Culture et des Collectivités territoriales. Enfin, dans ce site web du ministère de la Culture (mission de la recherche et de la technologie), la législation de l’archéologie est rappelée, ainsi que les adresses de toutes les directions régionales des Affaires culturelles où les autorisations doivent être obligatoirement demandées. Enfin, on trouvera dans ce site Web une bibliographie détaillée des publications de Roger Agache dont on ne donne ici que les principaux titres.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Une discipline inventée en Picardie, 30 juillet 2011.
  2. abc etdRobertBedon, « Hommage Roger Agache »,Archéologia,no 495,‎,p. 10(ISSN 0570-6270)
  3. numéro spécial 17, 2 volumes, 1999
  4. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  5. Le dernier envol de Roger Agache,Le Courrier picard', 20 septembre 2011
  6. Roger Agache l’archéologue volant nous a quitté, la voix du nord le jeudi 22 septembre 2011
  7. Agache dans le ciel pour toujours, Le journal d'Abbeville le 21 septembre 2011
  8. Blog Insula, Insula, Roger Agache : dernier vol d’un pionnier de l’archéologie aérienne
  9. Revue archéologique de Picardie, Roger Agache (1926-2011) par Jean-Claude Blanchet & Bruno Bréart / Bibliographie de Roger Agache par Jean-Claude Blanchet, Bruno Bréart & Tahar Ben Redjeb
  10. Article site ministère de la culture Roger Agache
  11. Conseil régional de Picardie : Hommage à Roger Agache,
  12. Conseil régional de Picardie : Hommage à Roger Agache 1926-2011,
  13. Roger Agache le facétieux,
  14. Les deux regards
  15. Le décès de Roger Agache par Stéphane Foucart dansLe Monde page 17 du.
  16. "Les Gaulois, pas si rustres".LE MONDE MAGAZINE, 13 février 2009
  17. "Vous avez dit 'Chevelue'?".LE MONDE | 20 Jul 2009
  18. www.archeologie-aerienne.culture.gouv.fr

Bibliographie sélective

[modifier |modifier le code]

Filmographie partielle

[modifier |modifier le code]
  • Archéologie aérienne du nord de la France - Détection des vestiges protohistoriques et gallo-romains Production SFRS-CERIMES 1973. Auteurs : Roger Agache. Réalisateur : J.-P. Baux.
  • Méthodes modernes de fouilles archéologiques Production SFRS-CERIMES 1967. Auteurs : Roger Agache, J. Combier, Henry de Lumley, André Leroi-Gourhan. Réalisateur : J.-P. Baux.
  • R. Agache, le détective du ciel - (réalisateur : P. Goethals). Coproduction Cercle bleu (série portrait F3 L E00614) et FR3 Nord-Picardie, 26 min, 1997
  • L'archéologue volant : R. Agache - (réalisateur : J. Mitsch). Cinquième chaîne et FR3 Sud dans la sérieLes Dessous de la terre de Francis Duranthon, 27 min, 26 octobre 1999 et 24 janvier 2000
  • Interview de R. Agache. In:Gens du Nord et de Picardie, sous la direction de J. Paugam, 55 min, 1988 (première diffusion : 13/12/1988)

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

v ·m
Par paysArchéologue au travail
Par spécialité
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Roger_Agache&oldid=221453718 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp