Lors d'une intervention de police, l'officier Alex Murphy (Peter Weller) est brutalement assassiné par les membres d'un gang de criminels qu'il poursuivait. Mais il est peu après ramené à la vie par l'OCP[a], un importantconglomératmilitaro-industriel et commercial qui le transforme enrobot-policier, le RoboCop. Ignorant tout de son ancienne vie, RoboCop mène une campagne brutale contre le crime tout en récupérant des fragments persistants de son humanité perdue, ce qui l'amènera à enquêter sur son existence passée.
RoboCop a été un succès financier surprise lors de sa sortie en, obtenant une recette de 53,4 millions de dollars. Les critiques ont salué le film comme un exemple defilm d'action intelligent qui possédait un message philosophique et une satire plus profonde, mais avec des réserves sur l'extrême violence tout au long du film. Il a été nommé pour plusieurs prix et a reçu unOscar et de nombreuxSaturn Awards.
Cependant, les hauts dirigeants de l'OCP ont un rêve : « Delta City », une mégalopole futuriste qui remplacera la vieille cité de Détroit moribonde. En effet, la ville est gangrenée par une criminalité de plus en plus violente. Comme l'explique le président de l'OCP,« ce cancer » que représente le crime doit être éradiqué avant l'embauche massive de« deux millions de nouveaux ouvriers qui insuffleront la vie dans cette cité », ajoutant :« il est temps de rétablir l'équilibre en faveur de la loi et de l'ordre ! »
Au quartier général de l'OCP, le vice-président, Richard « Dick » Jones, présente à la direction son projet de robot-policier, l'ED-209(en)[b]. Selon lui, la ville a besoin d'« un policier qui fonctionne 24 heures sur 24, qui n'a besoin ni de manger ni de dormir, doté d'une grande puissance de feu et des réflexes adéquats ». Une démonstration est alors improvisée dans la salle de réunion entre un prototype ED-209 et un cadre de l'OCP qui simule un voyou armé. Malheureusement, l'expérience vire au carnage, l'ED-209 abattant le « cobaye » de l'expérience en le criblant de balles de gros calibre : bien que le volontaire ait obéi au robot en jetant son arme sur le sol, il semble que celui-ci n'a pas enregistré ce détail et a réagi comme si le suspect refusait d'obtempérer[c].
À la suite de cette« anicroche » (comme l'indique Jones, qui tente maladroitement de minimiser l'incident), Bob Morton, un jeune et ambitieux cadre de l'OCP, voit sa chance et décide de soumettre au directoire son propre projet de robot-policier, nommé « RoboCop ». Dick Jones, ulcéré que Morton, ce jeune loup aux dents longues vienne lui prendre la vedette, saura se souvenir au moment opportun de ce présomptueux pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais pour le moment, et étant donné l'échec de Jones, le président de l'OCP accueille favorablement la proposition de Morton. Il lui demande quand il pourra livrer le premier prototype. Morton lui répond alors cyniquement que plusieurs agents de police parmi les meilleurs ont été déployés dans les zones à haut risque de la ville. Il ne reste plus qu'à attendre que le premier d'entre eux se fasse tuer, afin de le transformer en robot-policier.
Costume du RoboCop.
L'officier de police Alex Murphy, avec sa partenaire Ann Lewis, fait partie des policiers affectés dans les secteurs mal famés de Détroit. Au cours d'une mission, le duo se lance à la poursuite du gang de Clarence Boddicker, un criminel important de la ville qui vient de commettre un braquage avec sa bande. Les deux policiers traquent les malfrats jusqu’à une vieille usine désaffectée. La confrontation tourne cependant à l'avantage des criminels : si Lewis s'en sort indemne, Murphy est quant à lui capturé et torturé par les hommes de Boddicker, qui pulvérisent son bras droit avec un tir de leurs fusils à pompe, avant que leur chef n'achève le policier d'une balle dans la tête.
Emmené d'urgence à l’hôpital, Murphy meurt au cours de la tentative des urgentistes de le sauver. Rapidement informé de cet évènement, Bob Morton jubile : il tient enfin son cobaye et peut donc commencer le projet « RoboCop ». Utilisant la dépouille de Murphy, le policer est ressuscité dans le corpscybernétique d'un robot ayant l'apparence d'unexosquelette de métal, très résistant aux armes conventionnelles et à la force augmentée. Sa mémoire est en outre purgée de ses anciens souvenirs et remplacée par un programme informatique dernier cri, avec notamment un système expert de ciblage pour le tir. Le robot est aussi doté d'une puissante arme à feu.
Quelque temps plus tard, alors qu'il est jugé bon pour le service, RoboCop est envoyé combattre le crime à Détroit, l'OCP le réaffectantincognito dans l'ancien commissariat de Murphy. Mais Ann Lewis commence peu à peu à avoir des doutes à son sujet et parvient à reconnaitre Murphy grâce à des détails liés au comportement du robot, qui lui rappellent ceux de son ancien partenaire.
Dans un premier temps, RoboCop fait merveille et nettoie la cité de ses crapules grâce à ses méthodes expéditives. Mais il est bientôt en proie à des cauchemars relatifs à sa vie passée (notamment la famille de Murphy), des flashs mémoriels lui revenant, notamment quand il revit son exécution. Des doutes l'assaillent également lorsqu'il est reconnu par un des hommes de Boddicker, Emil Antonowsky, alors qu'il arrête celui-ci pendant l'attaque d'une station-service. Mettant de côté les directives de l'OCP, RoboCop part à la recherche de son passé. Il quitte le commissariat et se lance à la poursuite des hommes qui l'ont tué.
Peu après, Bob Morton, dont l'arrivisme a été exacerbé par la réussite du projet RoboCop, est assassiné chez lui par Clarence Boddicker sur ordre de Dick Jones. Avant de le tuer, Boddicker lui fait visionner unvidéodisque dans lequel apparaît Dick Jones, lequel explique à Morton qu'il est allé trop loin, mais qu'ils auraient pu être amis..
Le lendemain, dans les locaux de l'OCP, Dick Jones reçoit Clarence Boddicker et le somme d'éliminer RoboCop : étant donné que celui-ci a enregistré les aveux compromettant que Boddicker lui a faits, le robot-policier représente désormais une menace pour le vice-président du cartel. D'abord peu enclin à coopérer, Boddicker se ravise quand Jones lui fait miroiter les intérêts colossaux qu'il pourrait tirer de la mise en chantier de Delta City à travers la vente de drogue, des jeux d'argent ou de la prostitution. Dick Jones lui fournit également un accès à l'arsenal de l'OCP, le munissant lui et ses hommes d'imposantsfusils anti-matériels pour éliminer le robot.
Peu de temps après, Boddicker et sa bande se rendent dans l’usine où est réfugié RoboCop (en réalité, la même dans laquelle ils avaient assassiné Murphy quelques mois plus tôt), aidés par un traqueur électronique implanté dans le corps du robot pour le retrouver. Secondé par Lewis, RoboCop parvient à neutraliser l'ensemble du groupe, mais il est alors à la merci de Boddicker quand celui-ci l'attire dans un piège, faisant chuter sur lui une masse de poutrelles métalliques. Alors que Clarence s'approche pour l'achever, RoboCop, immobilisé par les poutrelles, fait jaillir le crochet d’interfaçage de son poing droit et frappe par surprise Boddicker à la gorge, le tuant sur le coup.
Sauf indication contraire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données cinématographiquesIMDb, présente dans la section« Liens externes ».
Le projet est proposé à plusieursréalisateurs qui le refuseront, commeDavid Cronenberg ouJonathan Kaplan[8]. C'est finalement lenéerlandaisPaul Verhoeven, 49 ans à l'époque et n'ayant jamais tourné auxÉtats-Unis, qui est choisi. Il a cependant déjà une solide carrière derrière lui, venant de terminerLa chair et le sang, un drame historique ultra-violent. Verhoeven se targue à longueur d'interview d'adorer la violence au cinéma et de chercher avant tout à filmer« Satan tuantJésus ». Cinéaste de la perversité, Verhoeven aime séduire pour laisser divaguer la conscience du spectateur, avant de lui envoyer la réalité en pleine figure. Il se considère aussi comme un hommede gauche qui flirte avec la ligne jaune de labonne conscience[9].
La société de productionOrion Pictures, indépendante à l'époque, produit le film. C'est cette même société qui, trois ans plus tôt, a produitTerminator, le grand frère avoué deRoboCop. Paul Verhoeven intégrera un morceau de labande originale du film deJames Cameron dans une séquence, assumant pleinement son influence[9].
Michael Ironside est le premier acteur envisagé pour incarner le rôle titre[10]. Proche deMike Medavoy via la sociétéOrion Pictures qui a distribué le filmThe Terminator,Arnold Schwarzenegger souhaite incarner la tête d'affiche[10]. Le personnage est ainsi retravaillé pour correspondre à la carrure du « Chêne autrichien » mais le nouveau design, faisant penser au« Bonhomme Michelin », enlève tout le drame du personnage qui devient alors inarrêtable[10].Tom Berenger, ainsi que l'acteur fétiche de Verhoeven,Rutger Hauer, furent également envisagés[11] avant quePeter Weller ne soit engagé. Ce dernier a avoué s'être inspiré du film russeIvan le Terrible (1944) deSergueï Eisenstein et de son interprète principal,Nikolaï Tcherkassov, pour« sa façon quasi surnaturelle d'imposer sa présence par la seule force de son visage »[9]. Paul Verhoeven a également avoué s'être inspiré de la démarche de la femme-robot dans le filmMetropolis (1927) deFritz Lang afin d'établir celle de son personnage[12].
L'aciérie deMonessen (Pennsylvanie), a servi de site à la séquence de la bataille finale entre RoboCop et Clarence Boddicker.
Durant les premiers jours de tournage, l'acteurPeter Weller s'est plaint de la difficulté de jouer avec le costume de RoboCop. Le rôle est alors proposé àLance Henriksen, qui le refuse[16].
Le maquillage visant à créer l'illusion qu'Emil Antonowsky (Paul McCrane) est rongé par les produits toxiques a pris presque toute une journée[réf. nécessaire].
Lors de sa sortie en salles, la critique et les intellectuels ont eu du mal à situer le propos deRoboCop :pamphletgauchiste contre la politique sécuritaire et la politique du président en placeRonald Reagan, ou au contraire visiondroitière d'un monde au bord du chaos qu'il convient de contrôler ? En 1927,Fritz Lang avecMétropolis avait soulevé les mêmes interrogations[9].
Par la suite,RoboCop reçoit un accueil critique positif. Sur le site agrégateur de critiquesRotten Tomatoes, le film obtient un score de 90 % d'avis favorables, sur la base de 68 critiques collectées et une note moyenne de 7,90 sur 10 ; le consensus du site indique :« Bien qu'il soit exagéré et sanglant,RoboCop est également un film de science-fiction étonnamment intelligent qui utilise l'ultraviolence pour masquer sa satire de la culture américaine »[19]. SurMetacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 67 sur 100, sur la base de 16 critiques collectées ; le consensus du site indique :« Acclamation générale » (Universal acclaim)[18].
Le film a connu un bon succès commercial, rapportant environ 53 424 000 $ aubox-office enAmérique du Nord pour un budget de 13 000 000 $[20]. EnFrance, il a réalisé 1 686 525 entrées[21].
ÀSacramento en 1987, un suspect poursuivi par la police se réfugia dans un cinéma, et entra dans une salle oùRoboCop était projeté. Il fut tellement absorbé par le film qu'il ne s'aperçut de rien lorsque la salle fut progressivement évacuée par les forces de l'ordre, et quand les lumières se rallumèrent, la police l'arrêta tranquillement[8].
Leprésident des États-UnisRonald Reagan s'adressant à la nation en 1981 sur la réduction des impôts.RoboCop fait la satire des politiques promues par Reagan, qui adopte une réglementation limitée, lathéorie du ruissellement et un programme favorable aux entreprises.
RoboCop est l'un des héros les plus célèbres des années 1980 et 90. Le film amorce une réflexion sur l'obsession de l'ordre, de lasécurité et de la prévisibilité.
Le film s'ouvre sur un fauxjournal télévisé, dans lequel se succèdent, par un montage des images, un monde ultra-violent ; images auxquelles viennent s’intercaler sans aucune transition des plages depublicité. Dès son ouverture le ton est donné,Paul Verhoeven, l'Européen fraîchement débarqué au pays deTerminator, entend ironiser sur les paradoxes de l’Amérique deRonald Reagan[9].
Les thèmes notables deRoboCop sont centrés sur le pouvoir des entreprises. Celles représentées dans le film sont corrompues et avides ; leur objectif est de privatiser les services publics et d'embourgeoiser l'ensemble de Detroit[23],[24].
Le co-scénaristeMichael Miner pensait que Detroit était une ville qui avait été détruite par des entreprises américaines[25].Hippie autoproclamé qui a grandi pendant lescandale du Watergate et laguerre du Vietnam, Miner critiquait les politiques pro-business du président Ronald Reagan[24],[26],[25]. La critique des politiques de l'ère Reagan était dans le scénario du film, mais Paul Verhoeven n'a pas compris personnellement la politique urbaine telle que la privatisation des prisons aux États-Unis[27]. Il considérait le personnage du « vieil homme » (le dirigeant de l'OCP) comme moralement bon mais ignorant des méfaits qui se produisaient autour de lui, le rendant complice ; Verhoeven lui a donné des traits rédempteurs pour garder un sentiment d'espoir dans le film[28]. L'acteurPeter Weller a déclaré que lesthéories du ruissellement adoptées par Reagan étaient des « conneries » et qu'elles ne fonctionnaient pas assez vite pour ceux qui en avaient vraiment besoin[27].
La critique Rita Kempley a déclaré que le Detroit créé par les scénaristesEdward Neumeier et Michael Miner est en proie à des viols, des crimes et à une « Reaganomics qui a mal tourné »[29]. Drew Taylor décrit le film comme dépeignant un capitalisme sans entraves typique de la politique de l'ère Reagan, « brutalement réalisée », alors que les entreprises mènent une guerre littérale et que la police devient une entité à but lucratif[26]. Miner a déclaré que les crimes incontrôlables étaient une peur particulièrementrépublicaine ou dedroite[24].RoboCop, cependant, attribue la responsabilité de la drogue et de la criminalité aux progrès technologiques et à la privatisation des services publics, tels que les hôpitaux, les prisons et la police[24]. Dave Kehr a déclaré que le film décrivait lagentrification et la criminalité comme équivalentes[30].
Dans lescript original deRoboCop, l'altercation entre Frank Frederickson et Clarence Boddicker a été décrite en détail, mais n'a pas été filmée, sans doute en raison de contraintes budgétaires ; seule apparait une image d'un corps de policier avec un numéro taggué lors dujournal télévisé relatant l'agression de Frederickson.
La scène se déroule dans les rues du vieuxDétroit. Frederickson est avec son partenaire Conners, tandis que deux autres policiers, Alcott et Duffy, sont dans une voiture de tête. Ils sont appelés pour une agression, qui se révèle finalement être une femme courant nue, en détresse dans la rue. Les officiers en plaisantent, mais juste dans le virage, la voiture de tête explose soudainement. Alcott et Duffy ouvrent les portes du véhicule et tombent sur la route. Choqués, Frederickson et Conners appellent une ambulance pour tenter de les sauver, mais, de façon prévisible, aucune n'est disponible en raison d'un manque de personnel et de ressources. Les deux officiers se déplacent avec prudence vers leurs camarades blessés. Conners les couvre avec un fusil d'assaut. Frederickson trouve Duffy, ainsi que la femme qui courait nue, morte, et Alcott convulsant et grièvement blessé d'une balle dans la poitrine.
Une ligne de cinq fusils fait alors feu et atteint Conners. Frederickson commence à tirer et à reculer. Il prend une balle dans la jambe, titube vers la voiture de police et tombe à l'intérieur. Il met le contact, mais, avant qu'il ne puisse faire autre chose, une autre salve de tirs détruit lepare-brise et le blesse au visage. Clarence s'approche de Frederickson, regarde son visage mutilé et, avec sa voix sadique habituelle, lui laisse un message :« Repars et laisse un message à tes amis les flics : n'entrez pas dans le vieux Détroit ». Après cela, Clarence pousse la transmission avec le canon de son fusil et la voiture part, Frederickson ayant du mal à la diriger.
Comme legang se prépare à quitter les lieux, Emil taggue au sol les numéros 29, 30 et 31, qui est le comptage des policiers tués par Clarence et son gang (on aperçoit brièvement dans le film une image, lors du journal télévisé). Pendant ce temps, Frederickson, qui est en train de perdre conscience, tente désespérément d'appeler à l'aide :« Agent a besoin d'aide, dans le secteur GK2. Officier a besoin d'aide dans le vieux Détroit. Ahhh, mon Dieu ... Je suis foutu ... ».
D'autres scènes du scénario n'ont pas été tournées : une dans laquelleRoboCop se rend sur sa tombe, et une autre qui nous montre RoboCop à l'endroit où Murphy est mort[7].
Cette section contient une ou plusieurslistes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents éléments (août 2021).
La réplique « J'en prendrais pour un dollar ! » (I'd buy that for a dollar!), répétée plusieurs fois dans le film, provient de la nouvelle deCyril M. Kornbluth intituléeLa Longue Marche des cornichons (The Marching Morons), qui présente également une vision cynique d'un avenir sur-commercialisé et désensibilisé à la violence et à la guerre. Dans cette histoire courte, un jeu à la radio utilise la phrase « I'd buy that for a quarter » comme phrase de signature[8].
Dans la scène du braquage de la station-service par Emil Antonowsky, le caissier (Spencer Prokop) s'entraîne sur le volume consacré à lagéométrie plane desSchaum's Outlines series(en). Cette scène est une référence àPaul Verhoeven lui-même, qui porte des lunettes et a étudié les mathématiques aux Pays-Bas[8].
La première directive prioritaire de RoboCop, « Serve the public trust » (Servir le public), a été inspirée par unbiscuit chinois (fortune cookie)[8]. De plus, les trois directives (Serve the public trust ;Protect the innocent ;Uphold the law) sont des réminiscences desTrois lois de la robotique de l'auteur de science-fictionIsaac Asimov, publiées pour la première fois dans la nouvelleRunaround[8].
Le pistolet de RoboCop, désigné dans le script comme un « Auto-9 », est unBeretta 93R modifié. Lecanon a été agrandi et modifié pour ressembler à un coffret. L'arme dispose d'un sélecteur de tir, et peut tirer ensemi-automatique ou par rafale de trois balles[8].
Les « Cobra Assault Cannons » utilisés par les méchants du film sont des fusilsanti-matériel à longue portéeBarrett M82A1 decalibre .50 avec un peu de moulage en plastique ajouté sur le cadre et le viseur, à l'origine destinés à être incorporés avec des trucages enimages de synthèse. Cette idée a été abandonnée en raison de contraintes budgétaires[8].
Les voitures « OCP 6000 SUX », montrées dans des publicités dans le film, sont conçues sur un modèle d'Oldsmobile Cutlass(en) de 1976 à quatre portes ; leur nom est inspiré desPontiac 6000. Le terme SUX (pourit sucks, littéralement « ça craint »[31]) est ironique[32].
Les scénaristes et les producteurs deRoboCop étaient préoccupés par le fait que les policiers seraient choqués par la représentation de leur image dans le film. Au contraire, ceux-ci ont adoré. Ils ont particulièrement apprécié la scène où RoboCop jette Boddicker successivement à travers trois vitres en verre tout en lui lisant une interprétation abrégée de sesdroits Miranda[8].
Quelque 25 années après la sortie du film, une rumeur sur Internet a démarré visant à obtenir des fonds pour ériger une statue de RoboCop àDétroit. L'acteur de RoboCop,Peter Weller, crée alors une annonce sur le service public pour appuyer la proposition[8].
Le, Imagination Station annonce avoir obtenu un accord avec leMichigan Science Center(en), un musée à Détroit, afin d'héberger l'installation permanente de la statue de RoboCop[38].
En, il est annoncé que le scénariste original deRoboCop,Edward Neumeier, est en train d'écrire une suite directe au film de 1987, qui ignorerait les deux suites précédentes et leremake de 2014[40]. Le projet s'intitule alorsRoboCop Returns et doit être réalisé parNeill Blomkamp. Ce dernier aimerait voir le retour dePeter Weller dans le costume de RoboCop[41].
Finalement, à la suite du rachat de laMetro-Goldwyn-Mayer parAmazon, d'autres projets sont annoncés en avril 2023, dont un film et une série télévisée[42].
RoboCop 2001 (RoboCop: Prime Directives enV.O.) est unetélésuite déclinée en 4 épisodes de 90 minutes (Dark Justice,Meltdown,Resurrection etCrash and burn) de Julian Grant produit en2001, avec Page Fletcher, Maurice Dean Wint, Maria del Mar, Geraint Wyn Davies,Leslie Hope etAnthony Lemke.
Suite directe de la trilogie cinématographique (surtout le premier film), l'action se passe 10 ans après les premiers évènements. La saga télévisuelle de 4 épisodes nous montre un RoboCop vieillissant, qui, malgré son corps robotique ressent les effets du temps. La sagaRoboCop : directives prioritaires a été réalisée avec des moyens detéléfilm et ne fait donc pas vraiment d'ombre à la trilogie cinématographique. Mais forte d'un scénario fouillé et de scènes d'actions correctes, la saga s'offre même le luxe de se terminer par la libération du héros de son programme des directives prioritaires.
Afin de coller à la continuité des 3 films, la saga emprunte même certaines images du film de Paul Verhoeven : la scène d'assassinat d'Alex Murphy par Clarence Boddicker (épisode 3), quelques réminiscences du moment de l'opération de Murphy (épisode 3), allusion à Bob Morton (épisode 2). Quant au scénario, il nous éclaire quelque peu sur le genre de policier qu'a pu être Alex Murphy (très droit et soucieux d'agir dans les règles) et de ses rapports conflictuels avec son mentor et ami, John Cable (qui croyait en une justice plus sévère). On découvre d'ailleurs que c'est John Cable qui a inventé la célèbre réplique :« Vous allez venir avec moi mort ou vif ! ». Celle-ci sera reprise par Alex Murphy, qui en fera sa phrase fétiche. Il s'en souviendra même après son opération et se fera ainsi reconnaître par un des sbires de Clarence Boddicker en la lui disant en tant que RoboCop.
↑a etb« Omni Consumer Product » enversion originale, soit l'« Omni cartel des produits » en version française.
↑« Enforcer Droid 209 » enVO ; en français« Droide Défenseur de l'Autorité 209 », mais traduit dans le film par « Écho Dépisteur », pour garder les initiales E.D.
↑On entendra un technicien présent dans la pièce dire que le robot n'a pas entendu l'arme toucher le sol, à cause de la moquette.