Pour les articles homonymes, voirWaitz.
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Robert Waitz ( àNeuvy-sur-Barangeon - àStrasbourg) est unmédecin,résistant et prisonnier dans les camps d’Auschwitz III (Buna-Monowitz) et deBuchenwald. Il est témoin auxprocès de Nuremberg[1].
Robert Élie Waitz naît le àNeuvy-sur-Barangeon, dans leCher, d’un père médecin d’origine russe et d’une mère professeur de sciences naturelles. Il fait des études médicales et s'intéresse à l'hématologie. Il devient professeur agrégé en 1935 à la faculté de médecine de Strasbourg. En 1938, Robert Waitz publie avec le professeurProsper Merklen un Atlas d’Hématologie[2].
Robert Waitz épouse Odette Heymann dont le mariage est béni, à la synagogue de Lille, le, par le grand rabbin Poliakof[3].
En 1939-40, Robert Waitz est médecin-capitaine dans un hôpital militaire de campagne. Après sa démobilisation, il est replié àClermont-Ferrand avec l'Université de Strasbourg. Il entre en 1941 dans la Résistance, sous l'alias Prudent[4] et devient très vite chef régional du mouvementFranc-Tireur d’Auvergne, puis chef-adjoint desMouvements unis de la Résistance (MUR) d’Auvergne.
Le, Robert Waitz tombe dans une souricière et la Gestapo vient l'arrêter. Il est emprisonné à Moulins, puis transféré aucamp de Drancy, le.
Il est déporté dans le convoino 60, parti de la gare de Bobigny le pourAuschwitz. Il est envoyé à Auschwitz III-Monowitz, en tant que médecin du au. Il est chargé du dispensaire auHäftlingskrankenbau, où il met en place le réseau de résistance française du camp et crée un laboratoire d’analyses de l’hôpital, fin 1943. Il sauve à plusieurs reprises des déportés, en particulier des jeunes.
La « marche de la mort » le conduit àBuchenwald où il est affecté auBlock 46, Block d’expériences où le typhus est inoculé à des individus sains[5]. Rapatrié en France après sa libération, il repart pourBergen-Belsen où letyphus fait rage. Il sauve de nombreuses vies. Autribunal de Nuremberg, il présente les résultats des analyses et des études réalisées à Buna-Monowitz et à Buchenwald.
De retour à Strasbourg en 1945, Robert Waitz obtient la chaire d’hématologie. Il acquiert une grande renommée dans ce domaine et celui de latransfusion sanguine. Il est président de l'Amicale d'Auschwitz et président du Comité International d’Auschwitz.
Il est nommé au grade de médecin Lieutenant-Colonel par décret du paru au JO du[6].
« Mais vous, les jeunes d’aujourd’hui, n’oubliez jamais à quoi mènent la guerre, le totalitarisme, la négation de l’être humain, le déchaînement de la haine raciale, du sadisme et de tous les instincts les plus bas. Combattez sans répit ces forces mauvaises. Car à chaque instant réapparaissent le néo-nazisme, le racisme et l’antisémitisme. Soyez vigilants, car des milliers de criminels de guerre restent impunis. »
— Robert Waitz. Extrait de l'allocution prononcée le 16 avril 1967 lors de l’inauguration du Monument International d’Auschwitz. Elle a paru dans le bulletin de l'AmicaleAprès Auschwitz n° 130
Robert Waitz meurt d'une crise cardiaque le àStrasbourg.
Il est reconnu « Déporté résistant »[7],[8].
La ville de Strasbourg a donné le nom de Robert Waitz à une place, proche de l'hôpital civil de Strasbourg, inaugurée le[11],[12].