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Richard de Mandra

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Richard de Mandra
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Décès
VersVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Activités
Période d'activité
Vers lesannées 1160Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

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Richard de Mandra[1] (enitalien :Riccardo di Mandra) est unbaron italo-normand duroyaume de Sicile, personnage important de la Cour sous les règnes des roisGuillaume Ier (1154-1166) etGuillaume II (1166-1189).

Biographie

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Richard de Mandra apparaît dans lesannées 1150 au début du règne tumultueux du roi Guillaume Ier de Sicile, lorsque ce dernier doit faire face à une grave révolte de barons qui n'ont pas hésité à s'allier à l'Empire byzantin[2]. En1160 et1161, lorsqu'une nouvelle révolte de barons éclate, Richard prend le parti des chefs rebelles :Simon de Tarente, demi-frère du roi Guillaume,Tancrède de Lecce, neveu du roi, etRoger Sclavo, comte desLombards de Sicile. Les barons rebelles songeaient à renverser le roi et à porter au pouvoir son fils Roger, un enfant âgé de neuf ans. Lorsqu'en les rebelles réussissent à rentrer dansPalerme, capitale du royaume, et à pénétrer de force dans le palais royal, le roi Guillaume, paniqué, tente vainement de fuir : des barons foncent sur lui pour le massacrer mais Richard de Mandra sauve la vie du roi en s'interposant à temps[3]. Lorsque le roi reprit la situation en main, il punit sévèrement les rebelles et récompensa Richard de Mandra en le faisantconnétable.

À la mort du roi (1166), qui laisse pour successeur un adolescent,Guillaume, Richard de Mandra reste proche du pouvoir et est bientôt nomméchancelier du royaume par la reineMarguerite de Sicile. L'aristocratie avait en effet réclamé un représentant dans le conseil du roi et le caïdPierre décida la reine Marguerite à donner satisfaction à cette demande. En choisissant le connétable Richard, Marguerite s'assura l'appui de tous les chevaliers mercenaires dont Richard avait le commandement[4].

En1167, il est accusé selonHugues Falcand d'avoir une relation intime avec la reine, peut-être une invention de la part de ses détracteurs, parmi lesquelsGilbert de Gravina, jaloux de son pouvoir et de son influence auprès de cette dernière.

À partir de1168, on retrouve Richard de Mandra à la tête du grand comté deMolise, succédant au comteHugues II de Molise. La même année, il est accusé par deux barons,Bohémond II de Tarse etRobert de Caserte, de conspirer contre le chancelierÉtienne du Perche, et de détenir injustement la place de Mandra et d'avoir usurpé diverses possessions de la couronne. Bohémond s'offrit même à prouver par leduel judiciaire que Richard était un comploteur[5]. Ce dernier se défendit avec énergie et nia avoir pris part au complot formé contre la vie du chancelier, mais dut passer devant un tribunal : reconnu coupable, Richard de Mandra injuria les juges et aggrava son cas et fut emprisonné àTaormine[5].

Peu de temps après, une révolte populaire éclate àMessine : les Français, venus en Sicile avec Étienne du Perche, sont massacrés. Certains barons hostiles au jeune chancelier en profitent pour se joindre à la révolte. Des rebelles allèrent assiéger Taormina et libérèrent Richard de Mandra qui s'allia aux chefs de la rébellion composée notamment de Roger, comte deGeraci et du comteHenri de Montescaglioso. Devant l'ampleur de la révolte, Étienne du Perche fut forcé de quitter le pouvoir et la Sicile. Après son départ, Richard de Mandra et d'autres chefs de la révolte débarquèrent victorieux à Palerme avec vingt-trois galères. Ils instituèrent auprès de la reine Marguerite un conseil composé de dix familiers ou undécemvirat, parmi lesquels on retrouvait Richard de Mandra, Roger de Geraci et Henri de Montescaglioso[6].

Il est encore cité dans un diplôme daté de mai1169.

Notes et références

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  1. Petite cité située près deTroia, dans lesPouilles.
  2. Qui depuis la disparition de l'Empire romain d'Occident (476), n'a pas encore renoncé à reconquérir l'Italie par le Sud, profitant cette fois-ci de la division des Normands.
  3. Ferdinand Chalandon,Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile, tome II, Paris, 1907, p. 277.
  4. Ferdinand Chalandon,Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile, tome II, Paris, 1907, p. 316.
  5. a etbFerdinand Chalandon,Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile, tome II, Paris, 1907, p. 334-341.
  6. Ferdinand Chalandon,Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile, tome II, Paris, 1907, pp. 337-347.

Sources primaires

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Bibliographie

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Liens externes

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