Ria-Sirach | |||||
![]() Vue de Ria | |||||
![]() Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Prades | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Conflent-Canigó | ||||
Maire Mandat | Jean Maury 2020-2026 | ||||
Code postal | 66500 | ||||
Code commune | 66161 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rianencs, Siracaires ou Ria-Sirachois | ||||
Population municipale | 1 294 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 101 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 36′ 34″ nord, 2° 24′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 339 m Max. 1 081 m | ||||
Superficie | 12,82 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Prades (banlieue) | ||||
Aire d'attraction | Prades (commune du pôle principal) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Pyrénées catalanes | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Pyrénées-Orientales Géolocalisation sur la carte :région Occitanie | |||||
Liens | |||||
Site web | www.riasirach.fr | ||||
modifier ![]() |
Ria-Sirach[ʁija siʁak]Écouterⓘ (en catalanRià i Cirac) est unecommune française, située dans le centre dudépartement desPyrénées-Orientales enrégionOccitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays deConflent, correspondant à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par laTêt entreMont-Louis et Rodès.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par laTêt, leCaillan, le ruisseau de Mardé et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans leparc naturel régional des Pyrénées catalanes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : unsite Natura 2000 (les « sites à chiroptères des Pyrénées-Orientales ») et quatrezones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Ria-Sirach est une commune urbaine qui compte 1 294 habitants en 2022. Elle est dans l'unité urbaine de Prades et fait partie de l'aire d'attraction de Prades. Ses habitantssont appelés les Ria-Sirachois ou Ria-Sirachoises.
La commune de Ria-Sirach se trouve dans ledépartement desPyrénées-Orientales, enrégionOccitanie[I 1].
Elle se situe à 42 km à vol d'oiseau dePerpignan[1],préfecture du département, et à 2 km de Prades[2],sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] :Codalet (1,4 km),Prades (2,1 km),Catllar (3,4 km),Villefranche-de-Conflent (3,5 km),Conat (3,6 km),Taurinya (3,8 km), Clara (4,4 km),Corneilla-de-Conflent (4,9 km).
Sur le plan historique et culturel, Ria-Sirach fait partie de la région deConflent, héritière de l'anciencomté de Conflent et de laviguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par laTêt entreMont-Louis, porte de laCerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine duRoussillon[4].
Mosset | Campôme | Catllar |
Conat | ![]() | Prades |
Villefranche-de-Conflent | Corneilla-de-Conflent,Fillols | Codalet, Taurinya |
Au-delà de l'extrémité orientale de la gorge de Villefranche, que la Têt a entaillée dans des formationsdévoniennes de marbre, le fond de la vallée s'élargit un peu, dans une zone de formationspaléozoïques plus anciennes[Carte 1]. La ville de Ria est située dans cette section du fond de la vallée, et sur une colline abrupte immédiatement au nord. Sirach est situé sur une terrasse de près de 100 mètres au-dessus de Ria, immédiatement au sud. Cette terrasse marque un ancien cours de la Têt[Note 2].
Sur le territoire de la commune s'ouvre lagrotte des Ambouilla (ouEmbulla) entrée principale duréseau André Lachambre, dont le développement dépasse les 35 kilomètres.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[6].
Pour des articles plus généraux, voirClimat de l'Occitanie etClimat des Pyrénées-Orientales.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique altéré, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[7]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatiquePyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un air sec, particulièrement en hiver et peu de brouillards[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de13 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 863 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 4,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Eus à 6 km àvol d'oiseau[9], est de13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 539,8 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Laprotection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver desespaces naturels remarquables et leurbiodiversité associée[13],[14].
Un espace protégé est présent sur la commune : leparc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de139 062 ha, qui s'étend sur 66 communes du département. Ce territoire s'étage des fonds maraîchers et fruitiers des vallées de basse altitude aux plus hauts sommets desPyrénées-Orientales en passant par les grands massifs degarrigue et deforêt méditerranéenne[15],[16].
Leréseau Natura 2000 est unréseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir desdirectiveshabitats etoiseaux, constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS)[Note 3].Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : les « sites à chiroptères des Pyrénées-Orientales »[18], d'une superficie de2 437 ha, abritent d'importantes colonies d'espèces dechauves-souris d'intérêt communautaire[19].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Deux ZNIEFF detype 1[Note 4] sont recensées sur la commune[20] :la « grotte de Sirach » (52 ha), couvrant 2 communes du département[21] et la « Trancade d'Ambouilla » (294 ha), couvrant 2 communes du département[22]et deux ZNIEFF detype 2[Note 5],[20] :
Au, Ria-Sirach est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].Elle appartient à l'unité urbaine de Prades[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 7],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune du pôle principal[Note 8],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (64,4 %), forêts (20,1 %), zones urbanisées (5,9 %), cultures permanentes (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Les lignes521 (Casteil -Gare dePerpignan),524 (Fontpédrouse -Prades),525 (Py - Prades) et560 (Porté-Puymorens - Gare de Perpignan) du réseau régionalliO desservent la commune.
Le territoire de la commune de Ria-Sirach est vulnérable à différents aléas naturels :inondations, climatiques (grand froid oucanicule),feux de forêts, mouvements de terrains etséisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deuxrisques technologiques, letransport de matières dangereuses et larupture d'un barrage, et à deux risques particuliers, les risques radon et minier[26],[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau dubassin de laTêt[28].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés auretrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à descavités souterraines[29]. Une cartographie nationale de l'aléaretrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[30]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[31].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
Dans le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas derupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, leBarrage des Bouillouses sur la Têt, un ouvrage de17,5 m de hauteur construit en 1910[33].
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[34].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Ria-Sirach est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[35].
Encatalan, le nom de la commune estRià i Cirac[36].
La commune de Ria fut créée en 1822 par la réunion des communes préexistantes de Ria et deSirach. Cependant, la paroisse de Sirach dépendait de Ria depuis le Haut Moyen Âge. Ria a fusionné avecUrbanya en 1973 pour créer la commune de Ria-Sirach-Urbanya. Les deux communes ont été rétablies en 1983, Ria prenant le nom de Ria-Sirach.
Citée dès leIXe siècle, la seigneurie de Ria devient possession de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa en1134. Elle le reste jusqu'à laRévolution. Le village est établi sur une colline au sommet de laquelle s'élevait un château. Mentionné en1195, endommagé en1347 par les troupes du roiPierre IV d'Aragon, restauré au tournant desXVIe etXVIIe siècles, il est définitivement détruit dans la deuxième moitié duXVIIe siècle[37].
AuXIXe siècle, l'histoire de Ria est intiment liée à celle de l'industrie métallurgique. Datés de1859, leshauts-fourneaux au bois de Ria sont les premiers édifiés dans les Pyrénées-Orientales. Ils sont l’œuvre de deux importants maîtres de forges : Rémi Jacomy (1818-1889), également promoteur des hauts-fourneaux de La Nouvelle, dans l'Aude (1861),Prades (1876) etCodalet (1879), etJacob Holtzer (1802-1862), à l'origine d'une lignée de maîtres de forges àUnieux, dans le département de laLoire. La fabrication des aciers d'Unieux à partir du fer des Pyrénées a été décrite parÉmile Zola dans son romanTravail, publié en 1901. Le dernier haut-fourneau de Ria est enfin le dernier des hauts-fourneaux au bois fonctionnant en France, son extinction intervenant après laSeconde Guerre mondiale. De fait, les fontes au bois de Ria et des communes environnantes, de qualité exceptionnelle, rivalisent alors durablement avec les fers deSuède[38].
À l'instar de Ria,Sirach fut possession de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa duXe siècle à laRévolution[39].
À compter desélections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveaucanton des Pyrénées catalanes.
La population est exprimée en nombre defeux (f) ou d'habitants (H). Celle-ci ne concerne que Ria.
1358 | 1365 | 1378 | 1424 | 1470 | 1515 | 1553 | 1709 | 1720 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
40 f | 37 f | 26 f | 25 f | 16 f | 17 f | 23 f | 74 f | 73 f |
1767 | 1774 | 1789 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
556 H | 120 f | 118 f | - | - | - | - | - | - |
Notes :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].
En 2022, la commune comptait 1 294 habitants[Note 9], en évolution de −1,97 % par rapport à 2016 (Pyrénées-Orientales : +3,92 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
704 | 548 | 611 | 689 | 977 | 1 004 | 1 016 | 1 002 | 1 000 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
959 | 849 | 977 | 881 | 1 038 | 1 045 | 1 115 | 1 095 | 932 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
960 | 913 | 971 | 928 | 864 | 872 | 776 | 782 | 831 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 017 | 1 057 | 1 056 | 1 068 | 1 017 | 1 126 | 1 169 | 1 175 | 1 257 |
2017 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 325 | 1 294 | - | - | - | - | - | - | - |
Notes :
selon la population municipale des années : | 1968[46] | 1975[46] | 1982[46] | 1990[46] | 1999[46] | 2006[47] | 2009[48] | 2013[49] |
Rang de la commune dans le département | 58 | 58 | 61 | 69 | 70 | 73 | 74 | 71 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
En 2018, la commune compte 593 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 1 291 personnes. Lamédiane durevenu disponible parunité de consommation est de 18 170 €[I 6] (19 350 € dans le département[I 7]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 8] | 8,7 % | 10 % | 14,3 % |
Département[I 9] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 779 personnes, parmi lesquelles on compte 70,9 % d'actifs (56,6 % ayant un emploi et 14,3 % de chômeurs) et 29,1 % d'inactifs[Note 11],[I 8]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune fait partie du pôle principal de l'aire d'attraction de Prades[Carte 3],[I 11]. Elle compte 181 emplois en 2018, contre 193 en 2013 et 222 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 446, soit unindicateur de concentration d'emploi de 40,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,2 %[I 12].
Sur ces 446 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 96 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 88,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,7 % lestransports en commun, 5,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
En 2010, lerevenu fiscal médian par ménage était de 24 000 €[I 15].
Le village possède un supermarchéLidl et une boulangerie.
![]() | Blason | Coupé : au 1) d’or à lacroisette de gueules, au 2) de gueules à la fasce d’argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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