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René Bellanger

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Pour les articles homonymes, voirBellanger.

René Bellanger
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Charles René BellangerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

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Charles René Bellanger, né le àAngicourt (Oise) et mort le àParis, est unpeintre français.

Biographie

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Les premières années

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Fils de Charles Bellanger (1871-1947), employé à laSNCF, et de Marie Pervillé (1873-1960), son enfance se passe dans l'Oise. En 1909, alors qu'il est déjà passionné de peinture, René Bellanger rencontre pendant ses grandes vacances l'artiste peintreDiogène Maillart en train de travailler dans l’église d'Angicourt, c'est en le regardant qu'il décide de devenir peintre, mais ses parents s'opposent à son projet et lui font faire des études dedessin industriel.

Lors de lamobilisation de 1914, il s'engage dans l'armée et est affecté au21e génie. Ses lettres de l'époque révèlent qu'il trouve le temps de pratiquer ledessin et lagravure au cantonnement et parfois dans les tranchées. Après l'armistice de 1918, il découvre les provinces reconquises et peint les bords de l'Ill, les maisonsalsaciennes. Il rencontre àStrasbourg Marie Lucie Zumsteg qui deviendra sa femme en 1923 et avec laquelle il s'installera àDreux. Elle sera pour lui la compagne idéale, le secondant et laissant la liberté indispensable à son œuvre d'artiste.

En 1919, toujours sous les drapeaux, il est envoyé enRhénanie et y fait ses débuts depaysagiste.

Mécanicien, il vit avec son frère, Raymond, électricien, àLa Neuville-en-Hez (Oise) quand il s'installe à Dreux en 1923, pour y acheter avec celui-ci de la Société Coopérative anonyme de culture mécanique un commerce de machines agricoles et un atelier[1]. Sa société, située rue aux Prêtres, puis boulevard Pasteur à Dreux, se nomme "Grands Ateliers des Bléras, Bellanger frères et compagnie" il y vend aussi du matériel agricole neuf (tracteurs,charrues brabants,herses,pulvérisateurs,arracheuses,concasseurs, haches-paille, etc.). Dans les années 60, les établissements Bellanger frères ouvrent àDreux, Grande Rue Maurice-Viollette et àÉvreux 46,rue du Docteur-Oursel, un magasin de vente de matérielélectroménager de la marqueFrigidaire.

La proximité de Paris lui permet de conserver des contacts avec les milieux artistiques de la capitale. Lors d'une partie dechasse, il rencontre le peintrePierre Eugène Montézin, de 21 ans son aîné, qu'il appellera "Patron" et qui lui apprend peindre les nuages[2]. Il se trouve entraîné dans un groupe de peintres paysagistes qui le conseillent et l'encouragent et devient, en 1927, sociétaire des Indépendants où il rencontre les peintresMaximilien Luce etSignac, ce qui l'incite à travailler pour leSalon. Ses activités professionnelles lui prennent beaucoup de temps et il passe tous ses dimanches à peindre et, à la belle saison, part au petit jour avec sonchevalet dans lacampagne environnante. Il lui arrive aussi de prendre son usine pour sujet.

En 1930, il entre à laSociété des artistes français et en 1932 il expose à Strasbourg à la galerie Aktuaryus en compagnie du sculpteur surcristalAristide Colotte.

En 1933, il participe à l'exposition de peinture etsculpture qui se tient au musée de Dreux où sont également présentées les œuvres d'un grand nombre d'artistes dontMontézin, Bertram,Désiré-Lucas,Tigrane Polat, René Juste, Prévost-Valeri. L'année suivante, il participe à une exposition plus intime à la galerie François Bâton avec Poilat,Pfeiffer et Montézin.

En 1936, il expose deux toiles auSalon des artistes français :Le boulevard Louis-Terrier à Dreux etL'église Saint-Pierre de Dreux pour lesquelles il obtient une médaille d'argent[3].

Seconde Guerre mondiale

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En1939, le peintrePaul-Émile Pissarro, lui confie pour quelque temps la garde de 36 œuvres de son pèreCamille Pissarro. Avec la débâcle de 1940, Bellanger les emmène àBordeaux où sa famille s'est réfugiée. Elle reviendront à Dreux pour y passer une bonne partie de la guerre jusqu'en 1943 où Bellanger les rendra à son propriétaire.

En1944, sa maison et ses ateliers de machines agricoles sont totalement détruits par l'aviation anglaise et leur reconstruction accapare son énergie pendant un certain temps. Il préside, dans le cadre de l'association des sinistrés de Dreux, la commission aux intérêts commerciaux et artisanaux qui s'est créée en[4].

Après la guerre

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En 1946, il revoit le peintre néerlandaisAntoon Kruysen revenu habiter la région et fait avec lui un voyage auxPays-Bas. Bellanger développe après la guerre un style assez sombre, marqué parVlaminck.

En, il organise à ses frais une exposition de tableaux, dont les siens, au Musée deDreux au profit de la Croisade pour l'Air Pur de l'Entr'Aide Française. On peut notamment y voir des œuvres deVlaminck,Montézin,Kruysen, Lamolla, René Juste etClochard[5].

En 1947, ses œuvres sont exposées dans les salons de l'Hotel de France àChartres, organisée par le critique d'art Roger-Louis Pillet avec celles des peintresAntoon Kruysen,William Clochard,Marcel Parturier et André Jean.

En 1949, invité par son ami drouais Maurice Leloup (1901-1966) dans sondomaine viticole deBéziers, il se rend dans le Midi et y peint lacathédrale de Béziers, ainsi que ses environs, notamment une rue deMagalas (Hérault) et le domaine viticole de Petit, sur les hauteurs deBoujan-sur-Libron, appartenant à son ami Maurice Leloup.

Rentré enEure-et-Loir, il peint beaucoup Dreux et sa région en particulierCherisy à toutes les heures de la journée, à toutes les saisons.

En 1954, il participe pour la première fois avec 37 toiles à une exposition particulière à la Galerie Barbizon,rue des Saints-Pères à Paris. Après un accident qui l'immobilise deux mois pendant lesquels il ne peint que desbouquets enatelier, il décide d'aménager son véhicule particulier en « atelier roulant », ce qui lui permettra de peindre des paysages par tous les temps.

Il se rend àVenise et àFlorence en 1958 et l'année suivante expose àRouen à la Galerie Prigent et à Paris à la galerie Jean de Ruaz. Cette dernière est inaugurée par l'ancien secrétaire d'Etat chargé des Beaux-ArtsAndré Cornu qui dans la préface du catalogue écrit :« Bellanger n'appartient pas à la cohorte des peintres maudits. Sa passion de la peinture, née si précocement qu'elle semble une prédestination, et à laquelle il s'est abandonné avec une patiente joie n'a fait de lui ni un ivrogne, ni un dévoyé, ni un amoral. Ne craignons pas de le dire, il est de bonne fréquentation et mène ses entreprises avec une tranquille efficacité : exactement de quoi rebuter les amateurs de malédiction qui chercheraient la tare révélatrice du génie. Travailleur acharné, il mène son œuvre avec la puissance et la réflexion qui sont les vertus du paysan ou du marin qui connaissent le poids des réalités naturelles et savent qu'on ne ruse pas avec elles. Sa hardiesse et son équilibre confèrent à ses toiles l'étonnante fascination qu'elles exercent. Son sentiments de la nature est si noble et si pur qu'il apparaît comme une émanation sensible des valeurs fondamentales de tout être de "bonne volonté" comme une résurgence de l'amour voué instinctivement à la contrée qui l'a vu naître[6]... »

En, il expose vingt-huit toiles, dont huit hors catalogue, à la Galerie Jean de Ruaz, 31,avenue de Friedland à Paris sur le thèmeLa Seine de Paris au Havre[7] : effets de brume àRouen, clarté diffuse du matin auHavre, le pont deLimay,Château-Gaillard,Pont-de-l'Arche,Elbeuf,Les Mureaux, etc.[8]. Il part ensuite peindre enBretagne. Les paysages qu'il en ramène témoignent de l'épanouissement de son art. Bellanger a désormais trouvé son style dans ces peintures aucouteau dont lesteintes lumineuses sont rehaussées decouleurs vives. Toujours en 1960, il expose au Musée d'Orléans avec les Artistes Orléanais et voyage enEspagne où il s'installe pour peindre sur laCosta Brava.

Menacé

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Le, il reçoit une lettre de menaces, suivie d'une seconde lettre reçue le, à l'encontre de ses cinq petits-enfants, lui demandant de déposer la somme de 10 000 francs au pont de l'Arche du Gazon à Dreux. Il dépose une boîte pleine de papiers à l'endroit demandé, mais ayant prévenula police, celle-ci arrête deux personnes : Jacques Bontemps, 25 ans, né à Paris, employé à laRadiotechnique et Jean Cattafesta, 26 ans, d'origine italienne[9]. Bontemps expliquera qu'il n'aurait jamais mis ses menaces à exécution, mais qu'il avait besoin d'argent pour se sentir l'égal de son amieinstitutrice parisienne :« je ne veux pas que tu sois unserrurier, lui écrivait-elle, mais un dessinateur, uningénieur. Un homme ne travaille pas avec ses mains, mais avec son esprit ». Il demande pardon à René Bellanger. Il est condamné à quatre ans deprison, son complice à quinze mois[10].

Les voyages

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En 1961, il se rend enBrière où il peint avec enthousiasme la région, en Italie, àMajorque (Espagne), dans le sud duFinistère (Bretagne) et dans laCreuse et passe par leSancerrois au retour.

L'année 1962 est également l'occasion de plusieurs voyages : en mars :Nice et l'arrière-pays au printemps, avec un retour parArles et ses environs. En juin : voyage àSchwäbisch Hall où il est reçu par le peintre et graveur Frank.Munich, où il visite laPinacothèque. Il peint àSalzbourg,Innsbruck, etc. En juillet : il passe tout le mois àObernai d'où il peut rayonner pour peindre les villages typiquement alsaciens. En octobre, il va de nombreuses fois àVétheuil où les motifs chers àClaude Monet l'attirent toujours. Il y rencontre le peintre Lauvray.

Chartres et Dreux

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En 1963, il s'installe àChartres en janvier pour plusieurs semaines et peint lacathédrale sous tous ses angles et sous toutes les lumières. Fin mars, il repart en Haute-Provence et dans leVaucluse. Avril-mai : il voyage en Espagne. Juin : après quelques jours passés à Dreux, Bellanger s'installe àHonfleur chez l'habitant pour peindre. Juillet : c'est à nouveau la Bretagne en direction dePloudalmézeau.

En septembre, il part pourRodez, où il est invité par monseigneur Ménard, évêque de Rodez, originaire de Dreux. Il y peint la cathédrale et la tour, puis descend surConques.

Il passe l'hiver 1963-1964 à Dreux où il peint sans cesse et prépare une grande exposition de 114 toiles qui a lieu à Chartres en avril. Après celle-ci, il part avec son épouse pour un mois auPortugal d'où il ramène une série de paysages deNazaré. À son retour, en, il part seul peindre un mois àDoëlan etMoëlan-sur-Mer, il écrit dans son journal : « Je suis avec deux autres peintres à l'hôtel, je suis heureux »[11].

En, desvertiges subits et troubles d'ordre général apparaissent, René Bellanger est transporté à l'hôpital duKremlin Bicêtre, puis, en raison de l'aggravation de son état à celui deLariboisière où il décède le à l'âge de 69 ans[12].

Ses obsèques ont lieu le mercredi à partir de 10 h à l'église Saint-Pierre deDreux auxquels assiste une foule considérable dont Thérèse Mathon, veuve deMaurice Viollette, etEdmond Thorailler[13].

À l'abri du besoin, René Bellanger préférait ne pas vendre ses tableaux, déclarant : "Je préfère ne pas vendre, c'est beaucoup mieux, on me connaîtra plus tard, après ma mort commeMonet et tant d'autres[14]."

Expositions

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  • 1932 : Strasbourg, galerie Aktuaryus
  • 1934 : Strasbourg, galerie Aktuaryus
  • 1954 : Paris, galerie Barbizon, 71, rue des Saints-Pères
  • 1959 : Paris, galerie Prigent, 37, rue Percière
  • 1959 : Paris, galerie Jean du Ruaz, 31, avenue de Friedland
  • 1960 : Paris, galerie Jean du Ruaz, 31, avenue de Friedland, (du 9 au), La Seine, de Paris au Havre.
  • 1960 : Orléans, musée
  • 1961 : Paris, galerie Jean du Ruaz, 31, avenue de Friedland (du 3 au), toiles du Val de Loire.
  • 1964 : Chartres, Chambre de Commerce, 114 toiles
  • 1965 : Paris, salon des Indépendants
  • 1966 : Dreux,musée d'Art et d'Histoire
  • 1967 : Paris, galerie Jean du Ruaz, 31, avenue de Friedland (du au)
  • 1979 : Paris, galerie Denise Valtat, 59, rue de la Boétie (du 6 au)
  • 1982 : Dreux, musée d'Art et d'Histoire (du 2 au)
  • 1990 : Granville, hôtel des ventes
  • 1995 : Dreux, chapelle de l’Hôtel-Dieu[15]
  • 2010 : Dreux, musée d'Art et d'Histoire[16]

Hommages

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Voir aussi

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Sources

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Notes et références

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  1. L'Action républicaine, 20 juin 1923
  2. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 7 octobre 1977 :"La biennale de Dreux du petit format pour rendre hommage à Bellanger et Montézin"
  3. JournalLe Réveil National-L'action Républicaine du 27 juin 1936.
  4. L'Action républicaine du samedi 23 septembre 1944, page 2.
  5. L'Action républicaine, 17 avril 1946. Exposition du 12 au 22 avril 1946
  6. L'Echo républicain de la Beauce et du Perche, 9 et 10 mai 1959.
  7. JournalL'Action républicaine du 10 juin 1960.
  8. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 18 et 19 juin 1960.
  9. JournalL'Action républicaine du 3 mai 1960.
  10. JournalL'Action républicaine du 3 mai 1960 :Deux maîtres chanteurs mis hors d'état de nuire.
  11. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 7 octobre 1977 :"La biennale de Dreux : du petit format pour rendre hommage à Bellanger et Montézin"
  12. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 7 décembre 1964
  13. JournalL'Action républicaine du 11 décembre 1964 :« une foule considérable a témoigné sa sympathie mercredi matin àMme René Bellanger et à sa famille, à l'occasion des obsèques de celui qui, industriel, fut surtout un grand peintre et un très brave homme, le regretté René Bellanger ».
  14. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 7 octobre 1977 :"La biennale de Dreux du petit format pour rendre hommage à Bellanger et Montézin"
  15. « BnF Catalogue général », surcatalogue.bnf.fr(consulté le)
  16. Pierlouim, « René Bellanger Un peintre drouais. - Dreux par Pierlouim », surDreux par Pierlouim(consulté le)
  17. pierlouim, « MEA CULPA - La rue André BELLANGER existe bien.... », surblog.com,DREUX PAR PIERLOUIM,(consulté le).

Bibliographie

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  • René Édouard-Joseph,Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930,p. 100-101

Liens externes

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