Cet article est uneébauche concernant unelocalitétunisienne.
Redeyef | |
![]() Héraldique | |
![]() Aperçu de la ville de Redeyef | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Gouvernorat | Gafsa |
Délégation(s) | Redeyef |
Démographie | |
Population | 25 046 hab.(2014[1]) |
Géographie | |
Coordonnées | 34° 22′ 59″ nord, 8° 09′ 00″ est |
Localisation | |
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Redeyef (arabe :الرديف) est une ville du sud-ouest de laTunisie, située à l'ouest deGafsa et à l'est de lafrontière tuniso-algérienne. Elle se trouve au centre de l'un des plus importants bassins dephosphate du monde.
Rattachée augouvernorat de Gafsa, elle est lechef-lieu d'unedélégation comptant 27 940 habitants en2006 et constitue unemunicipalité comptant 25 046 habitants en2014[1].
C'est un important centre minier exploitant lephosphate et relié par le train àMétlaoui, à 53 kilomètres à l'est en passant par lesgorges de Selja. La mine, ouverte en1903, est l'une des plus anciennes de Tunisie ; elle est actuellement exploitée par laCompagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
La ville est située près de la frontière occidentale de la Tunisie.
Elle se trouve sur le territoire de la tribu desOuled Sidi Abid[2],[3], tout près de celui des tribuschaouiesNemencha situées de l'autre côté de la frontière.
Cette région semi-désertique a longtemps été habitée par des semi-nomades travaillant dans l'agriculture et l'élevage.
Sous leprotectorat français, en avril1885, levétérinairefrançaisPhilippe Thomas, a découvert un gisement dephosphate de calcium sur la face nord dudjebel Selja, dans la région de Métlaoui, à une vingtaine de kilomètres de Redeyef. Cette découverte a été suivie par la découverte d'autres gisements importants dans la région. En1896 est créée la Compagnie des phosphates et des chemins de fer de Sfax-Gafsa (actuelle CPG) et les premières fouilles commencent en1900 à Métlaoui[4]. Le besoin croissant de main d'œuvre conduit l'administration française à mettre sur pied des politiques de recrutement forcé des mineurs[5].
Le développement de la ville, dès lors, a toujours été lié à la relation entre la CPG et le syndicat des mineurs. En mars1937, unegrève dans la zone d'exploitation minière est violemment réprimée par les autorités coloniales et se solde par la mort de 17 mineurs[6]. Dans lesannées 1950 et1960, au cours de la période de production maximale de la CPG, la population de la ville est composée à moitié de travailleurs d'originealgérienne,marocaine,libyenne,italienne etmaltaise. Mais la mise à niveau des machines et l'abandon des fouilles dans les galeries au profit des mines à ciel ouvert entraînent des réductions de 75 % du personnel et de vives protestations.
Au printemps2008, la ville est le théâtre d'unmouvement social alimenté par un scandale lié à un concours d'entrée à la CPG, éclatant sur fond de climat social dégradé. Soutenu par des personnalités syndicales, les manifestants dénoncent lacorruption et leur mauvaise condition de vie (chômage, maladies causées par l'exploitation de la mine et pauvreté). Les manifestations sont violemment réprimées et deux jeunes tués ; plusieurs militants et syndicalistes sont arrêtés, dont Adnane Hajji, porte-parole de la contestation, et Bechir Laabidi, membre fondateur du syndicat de l'enseignement de base de Redeyef[7]. Ces militants, condamnés à de la prison en pour entente criminelle et rébellion armée, lors des grèves de Gafsa en janvier-, sont réintégrés dans l'enseignement en, à la suite de larévolution tunisienne[8]. Pendant la révolution, le maire, qui dénonçaient des opposants au régime, vit terré chez lui et la municipalité est administrée par ses habitants[9].
En raison de la réduction des effectifs de la CPG, Redeyef enregistre une forteémigration. Beaucoup de jeunes quittent la ville pour chercher du travail dans les régions côtières de la Tunisie ou en France, comme à Nantes, où il existe une importante communauté originaire de la ville.
La ville apparaît dans le titre d'un film tunisien de1997,Redeyef 54, sur la lutte pour l'indépendance nationale dont de nombreuses scènes font référence à ce lieu emblématique de l'exploitation coloniale.
La production de phosphate constitue la principale richesse de la ville de Redeyef. La production annuelle de la région est d'environ huit millions de tonnes, ce qui fait de la CPG — nationalisée après l'indépendance — le cinquième producteur mondial de phosphate.
La route locale C201 relie Redeyef àGafsa vers l'est et àTamerza, près de la frontière, vers l'ouest.
Une ligne dechemin de fer, qui date de1907, relie Redeyef à Métlaoui, mais est utilisée surtout pour les trains de marchandises transportant le phosphate.
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