Son père, Louis Gaston Boyer (1874-1953), était militaire. Après avoir combattu durant laPremière Guerre mondiale, il quitte l'armée (dans laquelle il avait atteint le grade de capitaine) et se reconvertit dans le civil en devenant administrateur de la Société générale des huiles de pétrole à Marseille. Il épouse Églantine Miard en 1924. La famille Boyer, originaire d'Aups dans le Var, s'est illustrée auxXVIIIe et XIXe siècles, dans l'industrie de la tannerie.
Sa mère, née Églantine Rose Miard, était secrétaire chez un négociant. Après la naissance de son fils Raymond (qui sera fils unique), elle quitte son travail et devient mère au foyer.
Il obtient un doctorat d'État ès lettres et sciences humaines en 1955 à la faculté de lettres d'Aix-en-Provence. Sa thèse, supervisée parGeorges Duby, a pour titreLa chartreuse de Montrieux auxXIIe etXIIIe siècles[4]. Il est professeur d'histoire du christianisme et de langue hébraïque classique au séminaire du diocèse de Fréjus-Toulon de 1951 à 1960. Il est détaché auCNRS dans le corps des chercheurs de 1957 à 1990, date de sa retraite.
Il crée à Draguignan le Centre archéologique du Var en 1957, puis le laboratoire de conservation-restauration des métaux archéologiques en 1963. Ce laboratoire est rattaché, sur le plan scientifique, à l'Institut d'archéologie méditerranéenne, puis au Centre de recherche archéologique du CNRS. Il crée également en 1967 le laboratoire d'archéo-anthropologie, rattaché à l'Institut d'archéologie méditerranéenne, puis au Centre de recherche archéologique du CNRS.
L'abbé Boyer est chapelain du prieuré de Provence de l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem. Il a été aumônier de la clinique Médicis[5] de Draguignan, puis de la polyclinique Sainte-Thérèse.
Il est mort dans la nuit du à son domicile, rue Notre-Dame du Peuple. Ses obsèques ont eu lieu en l'église Saint-Michel le.
Reçu le chapelain de l'Ordre Militaire et Hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem, nommé en 1995 Commandeur ecclésiastique.
Chapelle de l'observance de Draguignan : une exposition a été consacrée, du au, aux « 60 ans de travaux archéologiques de l'abbé Boyer ».
Il a fêté en le soixantième anniversaire de son ordination, qu'il a concélébrée avec plusieurs prêtres à l'église St Michel de Draguignan. À cette occasion lui a été offerte la Croix pectorale duPatriarcat d'Etchmiadzin.
Il a appris à parler couramment l'arménien pour pouvoir discuter avec les vieux Dracénois appartenant à cette communauté. Il a fait des conférences concernant l'immigration arménienne dans le Var ainsi que sur la messe arménienne.
« Aperçu sur une technique de fouille des inhumations habillées » ; Raymond Boyer et Yves Pattori ; Revue archéologique de Narbonnaise, 1976,p. 271-284.
« Le Trépied étrusque du musée archéologique de Nîmes : nouvel examen et nouvelle restauration » ; Raymond Boyer et William Mourey ; Centre de recherches archéologiques ; 1983.
« Tissus découverts dans les fouilles du port antique de Marseille » ; Raymond Boyer et Gabriel Vial ; Revue d'archéologie Gallia ; 1982.
Archéologie à Draguignan : le domaine de Saint-Hermentaire, Antiquité et Moyen Âge ; Raymond Boyer, Yann Codou, Pierre-Jean Gayrard ; éd. du musée municipal de Draguignan ; 1993.
Saint-Hermentaire : une église de l'Antiquité tardive (de la villa gallo-romaine au prieuré rural) ; Boyer Raymond, Codou Yann, Gayrard Pierre ; éd. du musée municipal de Draguignan et de l'association Les Amis de Saint-Hermentaire ; 1994 ; 110 p. ;(ISBN2950736904).
« Fouilles de laTrinité, à Callas (Var). Campagne de 1960 » ; Raymond Boyer et Paul-Albert Février ; Revue d'archéologie Gallia, 1963,no 2.,p. 261-275.
« Atlas international des routes protohistoriques et historiques » ; Aubert Georges, Boyer Raymond, Février Paul-Albert, Taxil André ; éd. du Laboratoire de cartographie de l'école pratique des hautes études ; 1959-1980 :
Évolution de la grande voie transversale des Alpes Maritimes au Rhône : commentaires ; Aubert Georges, Boyer Raymond, Février Paul-Albert, Taxil André.
Étude partielle de la voie romaine de Forum Voconii à Riez ; Aubert Georges, Boyer Raymond, Février Paul-Albert.
« Toulon avant le royaume », Raymond Boyer et Paul-Albert Février ; article intégré dans l'ouvrageHistoire de Toulon ; éd. Privat ; 1980.