Pour les articles homonymes, voirKagan.
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Raya Kagan Rapoport ouRaissa Kagan[1], née le àKharkov et morte en àHolon, est une survivante de laShoah.
Elle est née le àKharkiv enUkraine[1]. Elle est la fille de Matitjahu Rapoport[2], né en 1879 àKharkiv, enUkraine et assassiné par lesnazis le, àVilnius, enLituanie[3] et de Anna Rapoport (Erkes) née en 1894 àOvrutch, enUkraine et morte le[4]. Elle a une sœur Emilia (Milah) Bloch (Rapoport), née en 1913 àKharkiv, enUkraine et morte le àKfar Saba enIsraël[5].
En 1917 la famille fuit Kharkov et larévolution d'Octobre pour aller s'installer àVilnius. Là Raïssa Kagan entreprend des études universitaires et les termine en obtenant un diplôme d'Histoire, avec une thèse portant sur les cultes chrétiens pour laquelle elle s'est isolée dans unmonastère durant un an afin étudier des manuscrits anciens. Après son divorce d'avec Yakov Kagan, elle se rend en 1938 pour un voyage d'étude àParis sur l'idée de ses parents, où forte de son don pour les langues étrangères (elle parlait déjà le polonais, le russe, l'allemand, leyiddish et l'anglais) elle apprend rapidement le français.
Après l'occupation de Paris par les Allemands en elle rejoint laRésistance. Son père est assassiné à Vilnius peu de temps après l'occupation de la ville par les troupes nazies le.
Dénoncée par une personne de son réseau, elle est arrêtée le et transférée aucamp de Drancy. Le, elle embarque avec 1 000 personnes pourAuschwitz, dans leConvoi n°3. Sa dernière adresse était au 54rue Monge dans le5e arrondissement de Paris[1].
Elle est déportée àAuschwitz où elle travaille à l'état civil du camp[6].
Elle y reste jusqu'au. Elle participe à lamarche de la mort qui suit l'évacuation du camp et est envoyée au camp deRavensbrück.
Elle se rend en Pologne pour ramener en Israël sa mère qui miraculeusement survécut à l'Holocauste. En 1947 elle publie ses mémoires de déportée. À partir de 1960, elle travailla au ministère des affaires étrangères àJérusalem où elle dirigea le bureau des affaires religieuses.
Elle témoigne au procès d'Adolf Eichmann en 1961[7].
En 1964 elle témoigna également àFrancfort au cours dusecond procès d'Auschwitz.
Au cours des 14 dernières années de sa vie elle perdit, en raison de problèmes de santé en partie liés à son expérience de déportée, l'usage de la parole.Elle est décédée en àHolon enIsraël[8].