Rathier de Vérone | ||||||||
Statue de Rathier (centre) sur la façade du Palais provincial de Liège | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Liège | |||||||
Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît | |||||||
Décès | Namur | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque de Vérone | ||||||||
Évêque de Liège | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Prêtre | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
Écrivain | ||||||||
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Rathier de Vérone (son nom latin estRatherius Veronensis), né vers890 dans la région deLiège et décédé le àNamur (actuelleBelgique), était un moine de l'abbaye de Lobbes, successivementévêque de Vérone enItalie (trois fois),évêque de Liège (de 953 à 955) et abbé de l'abbaye d'Aulne. Brillant écrivainlatin et polémiste de renom il eut une vie mouvementée. Plusieurs de ses écrits spirituels et pastoraux nous sont parvenus.
Né de parents nobles de la région deLiège, Rathier est reçu commeoblat à l'abbaye de Lobbes. Il s'y adonne avec ardeur à l'étude des auteurs anciens et modernes. ALobbes, la formation intellectuelle est solide : Rathier resta toute sa vie attaché au monastère de sa jeunesse. Il signe souvent :Ratherius, monacus laubiensis. À la mort de l'évêqueÉtienne de Liège, en920, Rathier prend le parti de soutenir le lorrainHilduin comme successeur à l'évêché de Liège. Hilduin échoue et doit partir en exil. Rathier l'accompagne chezHugues de Provence. Lorsque ce dernier devient roi d'Italie (en926) il place Hilduin (un parent) comme évêque de Milan et Rathier,évêque de Vérone (931). Compromis dans des complots et luttes d'influence il perd son siège en 934 et passe deux ans en prison et ensuite en résidence surveillée (àCôme). C'est alors qu'il compose la plus connue de ses œuvres: lesPraeloquia. Libéré en 939 il revient àLiège et passe deux ans dans sonabbaye de Lobbes.Cependant, lorsqueHugues de Provence est défait (945), Rathier retourne en Italie et récupère son diocèse de Vérone (946). En 948 il doit de nouveau fuir Vérone, chassé par sonclergé qu'il cherchait à réformer. Il se rend alors en Allemagne. Son talent d'écrivain et ses connaissancesthéologiques lui gagnent l'amitié deBrunon (le fils d'HenriIer l'Oiseleur),archevêque de Cologne. Le, l'influence deBrunon contribue à l'élection de Rathier commeévêque de Liège. Quelques jours plus tard il est sacré dans lacathédrale de Cologne. Cela ne dure pas. L'opposition des grandes familles voisines contraintBrunon à sacrifier son protégé, et Rathier doit quitterLiège en 955. Il se retire dans la petiteabbaye d'Aulne, une fondation de Lobbes. Mais avecOtton, l'empire germanique reprend pied en Italie du Nord et Rathier est replacé sur son siège de Vérone en 962 (troisième fois...). En dépit de ses efforts il ne parvient pas à se concilier ni les évêques voisins, ni son clergé (toujours réfractaire aux réformes…). Des émeutes ont lieu en 965. L'empereur Otton lui retire son soutien et, une fois de plus, à l'âge de 75 ans, Rathier prend le chemin de l'exil. Retour àAulne, dontÉracle, évêque de Liège lui donne les revenus ; mais il a des vues sur l'abbaye de Lobbes. Il parvient à en chasser l'abbéFolcuin[1], pour en occuper le siège de971 à972.Notger, évêque de Liège, intervient en 972 et Rathier doit rentrer àAulne. Il meurt àNamur le et est inhumé dans lacollégiale Saint-Ursmer de Lobbes[2].
Rathier est un brillant écrivainlatin duMoyen Âge. Il a du style et affectionne les expressions rares, les constructions de phrases compliquées, les images obscures: un grand talent littéraire et une belle originalité de langage. On ne peut dire cependant qu'il fut unthéologien original de pensée. Son grand succès, durant son vivant, lui est venu de la vigueur de son expression et l'éclat de son style. Il ne laissa pas de trace durable après sa mort.On a de lui :
Dans ses écrits, Rathier s'identifie volontiers comme moine de Lobbes (Monacus laubiensis) ou comme évêque de Vérone (Episcopus veronensis) : ce sont apparemment les deux titres auxquels il tient. Cette forte personnalité brillante et ambitieuse, manque de souplesse. Lemoine est un religieux engagé etprêtre zélé. Il expose des idées généreuses et réformatrices. Il a une haute conception du devoir des prêtres et desévêques, mais n'hésite pas à employer pour arriver à ses fins les méthodes qu'il reproche à ses adversaires. Si on le connaît mieux que beaucoup de ses contemporains c'est parce qu'il n'hésite pas à parler de lui-même dans ses écrits. Il reconnaît ses limites, mais tout en s'accusant il prend soin de se justifier…
Rathier de Vérone | ||||||
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