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Radiotélescope

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(Redirigé depuisRadiotélescopes)
Le RadiotélescopeVery Large Array en configuration D.
LeRadiotélescope Ryle à l'Université de Cambridge.
RT-70.

Unradiotélescope est untélescope spécifique utilisé enradioastronomie pour capter lesondes radioélectriques émises par lesastres. Ces ondes radio, bien que plus ou moins prédites par certains physiciens commeThomas Edison etOliver Lodge[1], ne sont véritablement découvertes qu'au début des années 1930 parKarl Jansky lorsqu'il cherche l'origine de certaines interférences avec les transmissions radio terrestres.Depuis cette époque qui marque le début de la radioastronomie, les radiotélescopes sont utilisés en fonction des longueurs d'onde, aussi bien pour l'étude duSoleil, que pour celle desrégions de formations stellaires, desjets demicroquasars et denoyaux actifs de galaxies, ou des étudescosmologiques.

Historique

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Article détaillé :Radioastronomie.

La radioastronomie est une branche récente de l'astronomie. Ses débuts découlent de la découverte accidentelle en 1933 parKarl Jansky, ingénieur desLaboratoires Bell, de signaux radio émis par les étoiles[2]. Le premier radiotélescope est construit en 1936 par l'astronome amateurGrote Reber qui durant 10 ans reste le seul à observer cette nouvelle source de données sur le cosmos. Les travaux sur lesradars durant laSeconde Guerre mondiale accélèrent la mise au point des technologies qui vont être mises en œuvre par les radiotélescopes. C'est à cette époque que sont détectées les émissions du Soleil dans les longueurs d'onde 150 MHz, 3 et 10 GHz. Au cours des décennies 1940 et 1950 les astronomes découvrent les émissions radio de laLune, desradiogalaxies et deJupiter. Mais la découverte majeure est celle de laraie d'émission de l'hydrogène neutre dans la fréquence 21 centimètres qu'émet l'ensemble denotre galaxie et qui permet de réaliser une première cartographie de celle-ci. Les principaux radiotélescopes sont mis en chantier durant la décennie 1950 : aux États-Unis leRadiotélescope d'Arecibo (inauguré en 1963) et l'ancêtre de celui deGreenbank, enAustralie l'Observatoire de Parkes (1961), au Royaume-Uni letélescope Lovell (1957) à l'observatoire Jodrell Bank (1957), auxPays-Bas avec leradiotélescope de Westerbork et enFrance avec leRadiotéléscope de Nançay (1965), le plus grand du monde lors de son inauguration. La radioastronomie permet de découvrir durant la décennie 1960 les pulsars, les quasars, les émissions de la Terre, les premières mesures des raies d'émission des molécules ainsi que lefond diffus cosmologique produit quelques centaines de millions d'années après leBig Bang. Au cours des décennies 1960 et 1970 sont développés les antennes en réseau et les interféromètres. La première utilisation de la radioastronomie dans l'espace a lieu au cours des années 1970 et 1980 avec notamment le satelliteRAE et les sondes spatiales Voyager. Les années 2000 et 2010 voient le développement des réseaux géants de radiotélescopes commeLOFAR etALMA et de nouveaux interféromètres SKA ou letélescope sphérique de cinq cents mètres d'ouverture chinois sont mis en chantier.

Caractéristiques techniques

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Un radiotélescope est constitué principalement d'un collecteur et d'un détecteur.

Collecteur

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Les radiotélescopes sont formés d'un collecteur de forme parabolique qui concentre les ondes radio vers le foyer où se situe le détecteur. Le collecteur du radiotélescope doit vérifier les mêmes contraintes en ce qui concerne la forme de la surface réfléchissante que les télescopes optiques. Les plus gros défauts doivent avoir une taille inférieure au dixième de lalongueur d'onde. Cette précision contraignante pour l'instrumentation optique (longueur d'onde de l'ordre de quelques centaines denanomètres) permet un lissage grossier du collecteur des radiotélescopes car les longueurs d'onde les plus courantes sont de l'ordre du décimètre (la longueur d'onde la plus observée est laraie de transition de l'hydrogène neutre à 21 centimètres). Aussi le collecteur est constitué souvent de grillages métalliques, dont le maillage doit seulement être inférieur à lalongueur d'onde captée. La forme du miroir sphérique duradiotélescope de Nançay ne s'éloigne jamais de plus de 5mm de la forme d'unesphère. Larésolution spatiale (pouvoir séparateur) d'un radiotélescope augmente avec le diamètre du collecteur :

p = 59,42 λ / D avecp exprimé en degrés, λ longueur d'onde et D diamètre de la parabole exprimé dans le même unité de longueur (mètres ou centimètres).

Un radiotélescope ayant un collecteur de 100 mètres et utilisé pour observer la raie de transition de l'hydrogène neutre à 21 centimètres aura donc une résolution spatiale de 0,12 degré (59,42*0,21/100) soit 7 minutes d'arc, une performance très mauvaise pour un instrument optique qui aurait la même taille. Les radiotélescopes sont donc caractérisés par des antennes collectrices de très grande taille. Celle-ci est d'autant plus importante que lafréquence de l'onde captée est basse. Ainsi, pour des signaux de basse fréquence (grande longueur d’onde), les radiotélescopes devront avoir une surface collectrice suffisamment grande pour reconstituer une image radio nette.

Pour pointer le radiotélescope vers la source observée, le collecteur est dans la majorité des cas fixé sur une monture mobile qui permet de l'orienter enazimut (direction) et enélévation. La sensibilité est proportionnelle à la taille du collecteur. Le diamètre des plus grands radiotélescopes orientables est compris entre cinquante et cent mètres ; leur résolution atteint environ une minute d'arc, soit sensiblement celle de l'œil humain aux longueurs d'onde visibles. Au-delà de cette taille la masse à déplacer devient trop importante. Pour contourner cette limitation, quelques radiotélescopes à collecteur fixe ont été construits. Le plus grand radiotélescope fixe du monde depuis 2016 est leTélescope sphérique de cinq cents mètres d'ouverture : son antenne sphérique mesure 500 m de diamètre. Il a surpassé leradiotélescope d'Arecibo (Porto Rico) inauguré par les États-Unis au début des années 1960 et dont le diamètre est d'environ 300 mètres. Leradiotélescope de Nançay (dans leCher, enFrance) est un compromis entre collecteur fixe et mobile : un grand collecteur plan inclinable recueille les ondes radio, qui se réfléchissent vers un second miroir formant une portion de sphère. Après réflexion sur ce deuxième miroir, les ondes convergent vers le foyer, disposé sur un chariot qui se déplace en fonction de latrajectoire de la source dans l'espace[3].

Radiotélescope interféromètre

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Articles détaillés :Interféromètre astronomique etInterférométrie à très longue base.

Seul le recours à l'interférométrie permet d'atteindre la résolution nécessaire à la plupart des objectifs scientifiques. Cette technique consiste à combiner les signaux recueillis par plusieurs radiotélescopes distants les uns des autres en intégrant des observations effectuées à plusieurs moments pour bénéficier de la rotation de la Terre qui modifie l'angle de visée. Cette technique permet de démultiplier la résolution spatiale. Le premier interféromètre, leVLA dont les antennes s'étalent sur 27 kilomètres, a une résolution d'uneseconde d'arc alors que pour les radiotélescopes géants cette valeur tourne autour de la minute d'arc. L'interférométrie à très longue base met en œuvre des radiotélescopes qui peuvent être distants de plusieurs milliers de kilomètres dans le cadre de sessions d'observation qui peuvent durer plusieurs semaines. Les réseaux de radiotélescopes utilisant cette techniques les plus connus sont leEuropean VLBI Network européen et leVLBA américain.

Principaux radiotélescopes

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Interféromètres internationaux

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  • ALMA est un radiotélescope interféromètre millimétrique comportant 66 antennes installé sur un haut plateau (5 100 mètres) dudésert de l'Atacama au Chili résultant d'une collaboration entre l'Europe (ESO), les États-Unis (NRAO) et le Japon (NAOJ). Inauguré en 2013, il permet des observations dans les fréquences comprises entre 84 et 950 GHz avec une résolution spatiale maximale de 20 millisecondes d'arc (à 230 GHz)[4].
  • Square Kilometre Array est un radiotélescope interféromètre qui doit permettre l'observation dans les fréquences comprises entre 0,06–35 GHz. Combinant des réseaux de milliers de télescopes implantés en Australie, enAfrique du Sud et en Nouvelle-Zélande, sa surface collectrice agrégée doit atteindre à terme 1 km². Sa construction doit s'échelonner entre 2018 et 2030 avec une première ouverture en 2020.

Instruments européens

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Instruments simples

Interféromètres

  • European VLBI
  • e-VLBI
  • LOFAR
  • NOEMA radiotélescope interféromètre millimétrique installé sur le plateau de Bure dans les Alpes françaises et comprenant à terme (2019) 12 antennes.

Ailleurs dans le monde

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Interféromètres

Radiotélescope amateur

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Antenne-dipôle pour laradioastronomie amateur.

Avec un simplerécepteur radio et avec uneantenne dipolaire horizontale de deux éléments de deux à trois mètres et demi, on peut intercepter le bruit radio-électromagnétique duSoleil et de la planèteJupiter enAM sur la bande defréquence de 25,5 MHz à 75,5 MHz[5].

Le bruit radio-électromagnétique deJupiter se traduit surhaut-parleur par un bruit de petites vagues rapides[6].

Bandes de radioastronomie

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Les bandes radio dédiées au service de radioastronomie ont des assignations spécifiques pour être reçues par les radiotélescopes sans perturbation radioélectrique[7].

Ces fenêtres radio donnent accès à divers corps célestes car les répartitions des bandes protègent des brouillages d’autres services[8].

BandesITUTypes d’observation
13,36 MHz à 13,41 MHzSoleil,Jupiter
25,55 MHz à 25,67 MHzSoleil, Jupiter
37,5 MHz à 38,25 MHzJupiter
73 MHz à 74,6 MHzSoleil
150,05 MHz à 153 MHzContinuum,pulsar, Soleil
322 MHz à 328,6 MHzContinuum,deutérium
406,1 MHz à 410 MHzContinuum
608 MHz à 614 MHzVLBI
1 330 MHz à 1 400 MHzRaie HI red-shiftée
1 400 MHz à 1 427 MHzRaie HI
1 610,6 MHz à 1 613,8 MHzRaies OH
1 660 MHz à 1 670 MHzRaies OH
1 718,8 MHz à 1 722,2 MHzRaies OH
2 655 MHz à 2 700 MHzContinuum, HII
3 100 MHz à 3 400 MHzRaies CH
4 800 MHz à 5 000 MHzVLBI, HII, raies H2CO et HCOH
6 650 MHz à 6 675,2 MHzCH3OH, VLBI
10,60 GHz à 10,70 GHzQuasar, raies H2CO, Continuum
14,47 GHz à 14,50 GHzQuasar, raies H2CO, Continuum
15,35 GHz à 15,40 GHzQuasar, raies H2CO, Continuum
22,01 GHz à 22,21 GHzRaie H2O red-shiftée
22,21 GHz à 22,5 GHzRaies H2O
22,81 GHz à 22,86 GHzRaies NH3, HCOOCH3
23,07 GHz à 23,12 GHzRaies NH3
23,6 GHz à 24,0 GHzRaie NH3, Continuum
31,3 GHz à 31,8 GHzContinuum
36,43 GHz à 36,5 GHzRaies HC3N, OH
42,5 GHz à 43,5 GHzRaie SiO
47,2 GHz à 50,2 GHzRaies CS, H2CO, CH3OH, OCS
51,4 GHz à 59 GHz
76 GHz à 116 GHzContinuum, raies moléculaires
123 GHz à 158,5 GHzRaies H2CO, DCN, H2CO, CS
164 GHz à 167 GHzContinuum
168 GHz à 185 GHzH2O, O3, multiples raies
191,8 GHz à 231,5 GHzRaie CO a 230,5 GHz
241 GHz à 275 GHzRaies C2H, HCN, HCO+
275 GHz à 1 000 GHzContinuum, raies moléculaires

Notes et références

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  1. (en) Frank D. Ghigo, « Pre-History of Radio Astronomy »,National Radio Astronomy Observatory,(consulté le).
  2. (en) Frank D. Ghigo, « Karl Jansky and the Discovery of Cosmic Radio Waves »,National Radio Astronomy Observatory,(consulté le)
  3. « Le grand radiotélescope de Nançay », surObservatoire de Paris(consulté le).
  4. (en) « ALMA Basics », surEuropean Southern Observatory(consulté le)
  5. Cedric Dumez-Viou,Restauration de sources radioastronomiques en milieu radioélectrique hostile : Implantation de détecteurs temps réel sur des spectres dynamiques[PDF] (thèse de doctorat en systèmes électroniques de traitement de l’information), Université d’Orléans, pages 135 et 139 : « 3.3 Parasites bandes étroites continus : AM au NDA ».
  6. Weber, Colom, Kerdraon et Lecacheux,Techniques d’observation en radioastronomie basse fréquence en présence d’émetteurs radioélectriques[PDF],Bulletin du BNM,no 12X, volume 2004-Y, figurepage 2.
  7. Recommandation de l'Union internationale des télécommunications
  8. Bandes dédiées à la radioastronomie, page 24 Chapitre 1 : Introduction à la Radioastronomie

Source

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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