L'avènement de la révolution communiste en Afghanistan est généralement attribué à l'assassinat deMir Akbar Khyber, le. Celui-ci, membre influent et apprécié du Parti démocratique populaire de l'Afghanistan (PDPA) est assassiné en pleine rue, vraisemblablement par des agents du gouvernement du présidentMohammad Daoud Khan. Deux jours plus tard, le PDPA organise une manifestation de protestation qui rassemble près de quinze mille personnes et se termine par une rafle policière de nombreux militants du parti, dontNour Mohammad Taraki, secrétaire général du parti, et son adjoint,Babrak Karmal. Toutefois, la purge ne touche pas l'armée, qui compte un grand nombre d'officiers secrètement membres de l'aile militaire du PDPA. Surtout, l'un des principaux dirigeants du parti,Hafizullah Amin, chargé entre autres de l'infiltration des forces armées, est maintenu durant une journée en résidence surveillée, ce qui laisse suffisamment de temps à son jeune fils de transmettre aux militaires, dans la crainte d'une purge sanglante ordonnée par Daoud, l'ordre d'attaquer pour le 27 avril, soit le 7 du mois de Saur[4].
Militants duPDPA en train de protester contre le régime de Daoud Khan à la suite de l'assassinat de Mir Akbar Khyber le 17 avril de la même année.
Les diplomates soviétiques et leKGB sont pris de court par ce coup de force. Selon eux, l’Afghanistan est encore trop féodal pour un passage au socialisme et le PDPA trop minoritaire pour constituer un gouvernement stable[5].