Saint-Cyprien | |
![]() L'entrée de la mairie de quartier. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Commune | Toulouse |
Maire de quartier | Jean-Paul Bouche |
Démographie | |
Population | 18 735 hab.(2021) |
Densité | 10 182 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 35′ 50″ nord, 1° 25′ 38″ est |
Superficie | 184 ha = 1,84 km2 |
Transport | |
Métro | ![]() ![]() |
Tramway | ![]() ![]() |
Bus | ![]() ![]() |
Localisation | |
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Saint-Cyprien est unquartier de la ville deToulouse. Situé sur la rive gauche de laGaronne, il a connu un fort développement ces dernières années.
Cet ancienfaubourg de la ville deToulouse, souvent inondé dans le passé, est réputé populaire, cosmopolite (en raison des coiffeurs afros et des magasins alimentaires de produits exotiques), vivant et convivial.
Les vieux Toulousains appelaient cequartier populaire, avec une familiarité entendue, « Saint-Cypre », les jeunes se contentant d'un « Saint-Cyp’ » abrégé.
Aujourd'hui, pour la mairie, le quartier s'appellesecteur 2 rive gauche, et couvre des zones comme Saint-Cyprien,Croix-de-Pierre, Route d'Espagne, notamment. C'est devenu un quartier prisé de Toulouse, cosmopolite et apprécié, notamment en raison de sa proximité avec le centre-ville.
Le faubourg Saint-Cyprien, en étant sur la rive gauche de Toulouse, marque le début des routes vers la rive gauche :
En 1177, un acte appelle le faubourgvila sancti Cypriani[1]. L'église Saint-Nicolas de Toulouse date du douzième siècle. L'Hôtel-Dieu Saint-Jacques est au moins aussi ancien.
Le quartier plonge ses racines dans l’antique tradition de lareine Pédauque dont on ne connaît que deslégendes et unaqueduc romain qu'on baptisa « Aqueduc de la reine Pédauque »[2]. Le tracé et le nom de cet aqueduc qui partait deSaint-Simon et traversait laGaronne sur lepont de Pédauque se retrouvent dans larue des Arcs-Saint-Cyprien.Pè d'auca signifie « patte d'oie » enoccitan. Mais laplace de la Patte-d'Oie a peut-être simplement reçu son nom à partir de sa configuration : une large avenue venant du centre ville via lePont-Neuf ; cette avenue donne naissance à trois grandes voies en éventail (plus la petite rue de La Gravette).
Avant 1631, le quartier Saint-Cyprien était limité par la future rue Bonaparte, depuis la Garonne jusqu'aux fontaines, puis jusqu'à l'hospital de la peste (La Grave)[3].
Par la suite le bâtiment à l'angle de la ville donne la place duRavelin. Ainsi, en 1844 et 1847, la ville s'ouvre : laplace Saint-Cyprien et laplace du Fer-à-Cheval. Lesfontaines ont alors donné larue des Fontaines, et le canal de fuite des fontaines qui débouche sur une usine[4],[5]. Ces ouvertures furent réalisées avant 1814[6].En 1792, l'Arsenal des Pyrénées est créé sous laRévolution, sur l'avenue de Bayonne (actuelleavenue de Grande-Bretagne).
En 1802, sous leConsulat, sont installés une zone d’essais et un champ de manœuvres dans un périmètre situé entrePatte d'Oie et la butte dePurpan : “le Polygone d’Artillerie” (plan polygone).
Paroisse sous l'Ancien Régime et déclarée commune en 1790, Saint-Cyprien porta le nom deLa Gaîté durant laRévolution, puis fut rattachée àToulouse avant 1794[7].
Avant 1830, il existait une grande-rue Saint-Cyprien. Celle duXVe siècle auXVIIIe siècle fut vraisemblablement renomméegrande-rue Saint-Nicolas, celle de 1806 à 1830rue de la République[8].
En 1814, la faubourg fut attaqué par les Anglais et les Espagnols concomitamment à labataille de Toulouse. Après cette dernière, l’École royale d'Artillerie est transférée de l’Arsenal au Polygone d’Artillerie en 1840.
En 1839, alors que le faubourg était équipé de deuxbarrières d'octroi, des alignements de rue furent envisagés[9].
Vers 1848 la place extérieure Saint-Cyprien devient laplace François-Roguet[8].
À l'époque de lacrue de 1875, il y avait un octroi dans la commune de Toulouse. La frontière de la ville et donc du faubourg Saint-Cyprien passait alors depuis la Garonne, par les limites de l'octroi, lieux qui sont aujourd'hui devenus lerond-point Croix-de-Pierre, l'actuelboulevard Déodat-de-Séverac, laplace Émile-Mâle, leboulevard Gabriel-Koenigs, la barrière de Lombez et leboulevard Jean-Brunhes, qui revient sur la Garonne.
Durant lesgrandes crues de 1875, le quartier fut laissé à la merci de l'eau car elle dépassa trois mètres cinquante au-dessus du sol, par endroits. Les habitants du quartier durent être évacués vers le faubourg dont les habitants eurent à partager leur refuge provisoire avec les fous, les pauvres, les parias et autres personnes exclues de la société. La faubourg Saint-Cyprien, qui incluait alors l'avenue de Muret et laCroix-de-Pierre a vu mille deux maisons écroulées ; le faubourg Saint-Cyprien, c'est-à-dire la rive gauche de la ville comptait alors trente mille habitants[10].
Entre leFer-à-Cheval etle Château d'eau, la Garonne s'est creusée comme un second lit sur trois mètres de profondeur, en ligne droite comme la corde d'un arc.
Malgré cela, des édifices imposants restèrent intacts comme l’église du Sacré-Cœur, lePont-Neuf et le cimetière de Rapas (précédemment appelé Saint-Nicolas mais rebaptisé à la demande deM. Rapas qui céda des terres à la ville de Toulouse pour l'agrandissement du cimetière qui devint ainsi le plus grand cimetière toulousain).
En conséquence des inondations à Toulouse, il a été décidé que les autorisations de construction ou reconstruction ne sont données qu'à condition de suivre les prescriptions suivantes[11]:
AuXXe siècle, le nom de l'avenue de Bayonne (d'après la ville vers où elle menait) fut remplacé par le nom de l'avenue de Grande-Bretagne[12],[13].
De nombreuxrépublicains espagnols fuyant lefranquisme et la fin de laguerre d'Espagne se sont installés dans le quartier dans les années 1939-1941.
Dans le faubourg Saint-Cyprien fut construite, entre 1952 et 1961, la cité Roguet, à l'emplacement de l'ancienne gare Roguet.
Aujourd'hui le métro donne au quartier une nouvelle fraîcheur, que les bars et autres nombreux restaurants de laplace Saint-Cyprien exploitent à volonté. Le marché de laplace François-Roguet, lemusée d'art moderne des Abattoirs et la vitalité de larue de la République lui confèrent aujourd'hui un charme de quartier urbain convivial.
Le quartier a donné son nom à lagare ferroviaire Saint-Cyprien, puis à la station de métroSaint-Cyprien – République, les deux bien qu'elles aient un nom similaire sont pourtant éloignées l'une de l'autre de deux stations de métro.
La gare Saint-Cyprien se trouve dans lequartier des Arènes.
Le quartier Saint-Cyprien étant éloigné du centre de la ville est mal approvisionné. En 1856, l'idée d'un marché pour desservir ce quartier éloigné et assez peuplé est émise. Mais le marché n'est pas construit. Le projet resurgit en 1859 puis en 1867 et à nouveau en 1884 sans qu'il ne soit apporté de réponse à la construction de cet établissement. En 1886,Camille Ournac propose la création de nouveaux marchés dont un à Saint-Cyprien.Ce n'est que quand Camille Ournac est élu, en 1888, à la tête de la municipalité, que le projet est pris en compte.Joseph Galinier, architecte de la ville, est chargé de réaliser les plans desmarchés Victor-Hugo,celui des Carmes et celui de Saint-Cyprien. Mais en raison de nombreux problèmes, la construction est arrêtée. Galinier étant écarté, la municipalité organise un concours où deux architectes,MM. Laporte et Girard, proposent leur plan. Ce marché fut ouvert au public à partir du1er juillet 1892 grâce à Charles Cavé, ingénieur constructeur, et Bertrand Galinier, entrepreneur.
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