Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Puits Sainte-Pauline

47° 41′ 35″ nord, 6° 39′ 38″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Wikipédia:Bons articles

Vous lisez un « bon article » labellisé en 2014.Wikipédia:Thèmes de qualité Il fait partie d'un « thème de qualité ».

Puits Sainte-Pauline
Le puits avant sa fermeture.
Le puits avant sa fermeture.
Puits d'extraction
Coordonnées47° 41′ 35″ nord, 6° 39′ 38″ est
Début du fonçage
Mise en service1861
Profondeur546 mètres
Section3,05 × 2,15 mètres
Diamètre3,5 mètres(sous 180 m)
Arrêt1884
Remblaiement ouserrement1884
Administration
PaysFrance
RégionBourgogne-Franche-Comté
DépartementHaute-Saône
CommuneChampagney
Caractéristiques
CompagnieHouillères de Ronchamp
RessourcesHouille

Géolocalisation sur la carte :bassin minier de Ronchamp et Champagney
(Voir situation sur carte : bassin minier de Ronchamp et Champagney)
Puits Sainte-Pauline
Puits Sainte-Pauline
Géolocalisation sur la carte :Haute-Saône
(Voir situation sur carte : Haute-Saône)
Puits Sainte-Pauline
Puits Sainte-Pauline
Géolocalisation sur la carte :Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Puits Sainte-Pauline
Puits Sainte-Pauline
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Puits Sainte-Pauline
Puits Sainte-Pauline
modifier 

Lepuits Sainte-Pauline est un ancienpuits des houillères de Ronchamp situé au bord de laRD 619 sur lacommune deChampagney (département de laHaute-Saône), dans l'est de laFrance. Le puits est creusé à partir de1854, lahouille est exploitée entre1861 et1884 avant que le puits ne soit remblayé.

Dans lesannées 1870, unecité minière, unphalanstère et unechapellecatholique sont construits à proximité immédiate de lamine et sont toujours occupés au début duXXIe siècle ; des vestiges du puits et desterrils subsistent. Un panneau explicatif installé en 2017 évoque l'histoire des puits Sainte-Pauline etSainte-Barbe.

Fonçage

[modifier |modifier le code]
Dessin schématisant les couches géologiques en coupe sous Ronchamp.
Coupe géologique du puits Sainte-Pauline (à droite) :
r : grès rouge ;
H : terrain houiller supérieur ;
h : terrain carbonifère ;
dm : terrainmétamorphique.

Lefonçage démarre le, à 1 100 mètres au sud-est dupuits Saint-Joseph[M 1] au bord de laRD 619, dans le bois des Époisses, sur la commune deChampagney, dans laHaute-Saône. Sa section est de 3,05 mètres sur 2,15[1]. La premièretrousse decuvelage est posée à 24,20 mètres de la surface le. Le cuvelage rectangulaire est arrêté à 40,80 mètres. Le, à 180 mètres de profondeur, la section dupuits devient circulaire avec un diamètre de 3,5 mètres. La première couche dehouille, d'une épaisseur de 2,5 mètres, est rencontrée le à 497,3 mètres de la surface. Le fonçage cesse à la profondeur de 546 mètres[2].

Installations de surface

[modifier |modifier le code]

Lesberlines utilisées au fond de la mine ont une capacité de 400 kg, elles sont remontées au jour par des cages à deux étages[M 2] équipées de parachutes de systèmeFontaine[M 3]. Lamachine d'extraction vient de la sociétéA. Kœchlin etCie, basée àMulhouse[M 3]. Cette machine est alimentée par huit générateurs à trois bouilleurs. Lamachine à vapeur qui actionne les bobines d'extraction est composée de plusieurs pièces habituellement utilisées dans deslocomotives[M 4], sa puissance est de120 ch[3]. Cette machinerie repose sur un massif construit en pierres de taille[M 5]. Le moteur se compose de deux cylindres horizontaux de 0,66 mètre de diamètre et d'une course de deux mètres[M 6]. Lemachiniste se trouve trois marches au-dessus du plancher de la machine, où il contrôle le volant d'admission ainsi que les leviers du frein à vapeur, du changement de vitesse et des purgeurs[M 7].

Une petite machine à vapeur d'une puissance de troischevaux, alimentée par un cylindre horizontal tournant à cent tours par minute, permet de faire fonctionner deux pompes refoulantes et une pompe de puits ; toutes ces machines sont reliées au même arbre de transmission[M 8]. Le bâtiment duclichage est composé de murs enpan de bois et de briques prenant appui sur lechevalement ; la machine d'extraction et les chaudières sont, quant à elles, abritées dans un double bâtiment disposé en forme de « T » (l'axe vertical abrite la machine et l'axe horizontal, les chaudières). Ce bâtiment est formé depans de bois avec remplissage de briques[M 9]. Unventilateur Guibal de neuf mètres de diamètre s'ajoute à l'ensemble. Au total, la construction des installations de surface initiée en 1859 coûte 256 870 francs à la compagnie[M 10].

  • Plan de masse ancien où les bâtiments sont indiqués par des rectangles rouges.
    Plan de masse du carreau du puits Sainte-Pauline en activité.
  • Autre plan montrant les voies ferrées et les verses.
    Autre plan montrant les voies ferrées et les verses.
  • Deux machinistes avec l'ancienne machine à vapeur.
    La machine à vapeur réutilisée au puits du Chanois.
Vue générale du carreau.

Exploitation

[modifier |modifier le code]

L'aérage des premiers travaux est réalisé par deux ventilateurs Duvergier récupérés aupuits Saint-Joseph. Le puits Sainte-Pauline dispose d'un champ d'exploitation restreint. Au nord et à l'est, se trouvent les terrains accidentés dupuits Sainte-Barbe, au sud, se trouve la limite de concession et à l'ouest, se trouvent les travaux du puits Saint-Joseph, de plus la seconde couche n'est pas retrouvée par le puits. La surface exploitable est donc de55 hectares et le volume decharbon se chiffre à un million de tonnes[M 11]. Le gisement du puits Sainte-Pauline est formé de couches de charbon de faible épaisseur et de forte inclinaison. La couche deschiste formant le toit des galeries est très friable et provoque des éboulements fréquents[M 12].

En1861, commence le fonçage d’unedescenderie en pleine couche en direction du sud, bien au-delà des limites de la concession, que la compagnie cherche alors à étendre[M 12]. Au mois d'août, une voie ferrée dite des « nouveaux puits » est construite et permet de relier le puits auréseau ferré des houillères[4]. La production de houille s'élève à 45 423,6 tonnes en 1861, 55 981,6 tonnes en 1862 et 52 577,4 tonnes en 1863[5].

En1867, les travaux atteignent le grand soulèvement d’Éboulet. En septembre1872, lepuits Sainte-Barbe cesse l'extraction du charbon et devient le puits d'aérage des chantiers de Sainte-Pauline[M 13], rôle qu'il assure depuis à la suite de la pose d'un ventilateur Lemielle fournissant un débit de 12 m3/s, ce qui est suffisant pour les travaux de Sainte-Pauline peu étendus et peugrisouteux[M 14]. En1884, le puits Sainte-Pauline ferme définitivement, les installations sont démantelées et le puits est remblayé[2],[P 1]. La machine à vapeur est remontée sur lepuits du Chanois où elle est utilisée jusqu’en 1933[2],[i 1].

Vestiges

[modifier |modifier le code]

Au début duXXIe siècle, le puits est un entonnoir se trouvant à quelques mètres de laRD 619[i 2]. La cité minière[i 3] et le phalanstère subsistent également[i 4]. Le tracé de l'ancienne voie ferrée est un chemin traversant le bois des Époisses[i 5]. Ce chemin fait partie duparcours de santé de ce bois. Un panneau explicatif évoquant l'histoire des puits Sainte-Pauline etSainte-Barbe est installé à l'automne 2017 au début du parcours[6].

  • Un trou en entonnoir envahi par la végétation.
    Entonnoir marquant l'emplacement du puits.
  • Quatre morceaux de briques de tailles diverses sur un flanc du terril.
    Anciennes briques issues des bâtiments de surface.
  • Long sentier en ligne droite dans la forêt.
    Ancienne voie ferrée menant au puits Sainte-Barbe.
  • Panneau explicatif en bois à l'entrée d'un sentier forestier.
    Le panneau évoquant le puits.

Logements et lieu de culte

[modifier |modifier le code]

Cité des Époisses

[modifier |modifier le code]
47° 41′ 39″ N, 6° 39′ 25″ E

Lacité minière des Époisses est construite de 1872 à 1873. Elle se compose de treize maisons divisées en deux logements, construites à proximité du carreau de fosse pour loger la main d'œuvre alsacienne à la suite de laguerre franco-allemande de 1870. Chaque logement se compose d'une cuisine et d'une chambre au rez-de-chaussée, de deux chambres à l'étage ; ils disposent également d'une cave, d'un grenier et d'un jardin. À la fermeture des mines en 1958, les maisons sont revendues à des particuliers. Les maisons sont classées le à l'inventaire général du patrimoine culturel[7],[P 2].

Phalanstère

[modifier |modifier le code]
47° 41′ 33″ N, 6° 39′ 35″ E

En 1873, unphalanstère est construit juste en face du puits, de l'autre côté de laroute 19, ce bâtiment comporte à l'origine quatre chambrées de seize lits. Il accueille alors soixante-quatre célibataires venant du village deFresse pour travailler aux mines en semaine, ce qui lui vaut le surnom de « caserne des Fressais ». Le bâtiment a ensuite été aménagé pour accueillir des familles de mineurs[P 3].

  • Bâtiment à deux étages dont l'accès à chaque appartement se fait par l'extérieur.
    Le phalanstère.

Chapelle Sainte-Pauline

[modifier |modifier le code]
47° 41′ 40″ N, 6° 39′ 19″ E

Unechapellecatholique est construite en face de la cité minière mais elle est détruite par les bombardements de 1944 pour laLibération de la France. Elle est reconstruite en 1954 de l'autre côté de la route nationale, juste à côté de la cité, elle mesure 50 mètres de long[i 6],[8],[9].

  • La chapelle.
    La chapelle.

Terrils

[modifier |modifier le code]
47° 41′ 37″ N, 6° 39′ 39″ E,47° 41′ 36″ N, 6° 39′ 33″ E

Deuxterrils plats se trouvent au nord (terril principal) et au sud du carreau. Le terril sud est exploité auXXe siècle mais le terril nord (où est aménagé un manège à chevaux[i 7]) renferme toujours des milliers de mètres cubes de schiste recouvert par la végétation, particulièrement desbouleaux[i 8],[i 9].

  • Un grand talus derrière les arbres.
    Partie boisée du terril nord.
  • Un autre talus noir défriché.
    Partie sommitale.
  • Terril éventré dont le reste est recouvert par la végétation.
    Partie exploitée.
  • Des barrières en bois dans une zone défrichée.
    Le manège à chevaux.
  • Zone forestière au sol noir entourée de bâtiments.
    Vue aérienne générale du terril.

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Références

[modifier |modifier le code]

Ouvrages

[modifier |modifier le code]
  • François Mathet,Mémoire sur les mines de Ronchamp
  1. p. 589.
  2. p. 596.
  3. a etbp. 597.
  4. p. 598.
  5. p. 599.
  6. p. 600.
  7. p. 601.
  8. p. 602.
  9. p. 608-609.
  10. p. 610.
  11. p. 590.
  12. a etbp. 592.
  13. p. 588-589.
  14. p. 635.
  1. 2001,p. 3.
  2. 2010,p. 102.
  3. 2010,p. 101.

Illustrations

[modifier |modifier le code]
  1. « La machine électrique du puits Chanois », surabamm.org.
  2. « Vestige du puits Sainte-Pauline », surabamm.org.
  3. « La cité des Époisses », surabamm.org.
  4. « La caserne de Fressais », surabamm.org.
  5. « La voie ferrée en direction du puits », surabamm.org.
  6. « La chapelle Sainte-Pauline », surabamm.org.
  7. « Le terril nord de Sainte-Pauline », surabamm.org (photo 1).
  8. « Le terril nord de Sainte-Pauline », surabamm.org (photo 2).
  9. « Le terril nord de Sainte-Pauline », surabamm.org (photo 3).

Autres

[modifier |modifier le code]
  1. « Sections des puits », surabamm.org.
  2. ab etc« Histoire des puits de Ronchamp », surabamm.org.
  3. Édouard Thirria 1869,p. 186.
  4. Société de l'industrie minérale 1882,p. 676.
  5. Michel Godard 2012,p. 336.
  6. « Un parcours de santé moderne et visible », surL'Est républicain,.
  7. « Cité ouvrière des Époisses », noticeno IA70000159, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  8. (en)« Chapelle Sainte-Pauline », surgeoview.info.
  9. [PDF]Yves-Claude Lequin,Une soixantaine d'églises pour un bassin industriel Belfort-Montbéliard (1945-1978),(lire en ligne),p. 5.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

v ·m
Article de qualitéThème de qualitéPuits
Ronchamp
Champagney
Magny-Danigon
Le chevalement du puits Sainte-Marie.
Annexes
Transport
Catastrophes
Personnalités
Bassin minier
Culture
Cet article est reconnu comme « bon article » depuis saversion du 23 novembre 2014 (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sapage de discussion et levote l'ayant promu.
La version du 23 novembre 2014 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Thème de qualité
Thème de qualité
13 articles
           Article de qualitéPuits des houillères de Ronchamp : charbonnages
Ces articles composent un thème reconnuthème de qualité.Pour toute information complémentaire, consulter la boîte déroulante.
Jalons
DateProcessusRésultat
20 juillet 2013Proposition BT
4 août 2013Promotion BTPromotion avec 8 BA et 3 non labellisés
21 août 2013Promotion AdQPuits Arthur-de-Buyer promu AdQ
2 novembre 2013Promotion BAChevalement du puits Sainte-Marie promu BA
3 décembre 2013Promotion AdQPuits des houillères de Ronchamp promu AdQ
2 novembre 2014Modification BT2 AdQ, 8 BA et 2 non labellisés
23 novembre 2014Promotion BAPuits Sainte-Pauline promu BA
29 décembre 2014Promotion AdQPuits Sainte-Marie promu AdQ
23 janvier 2015Promotion AdQPuits Notre-Dame promu AdQ
16 novembre 2015Promotion AdQPuits Saint-Charles promu AdQ
6 septembre 2016Promotion AdQPuits du Magny promu AdQ
23 mai 2018Modification BT6 AdQ, 5 BA et 2 non labellisés
22 juin 2018Promotion BAPuits Sainte-Barbe promu BA
27 juin 2018Promotion BAPuits de l'Étançon promu BA
19 juillet 2018Proposition TdQ
3 septembre 2018Promotion TdQPromotion avec 6 AdQ et 7 BA
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Puits_Sainte-Pauline&oldid=203356889 ».
Catégorie :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp