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Puits Sainte-Pauline | |||||
![]() Le puits avant sa fermeture. | |||||
Puits d'extraction | |||||
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Coordonnées | 47° 41′ 35″ nord, 6° 39′ 38″ est | ||||
Début du fonçage | |||||
Mise en service | 1861 | ||||
Profondeur | 546 mètres | ||||
Section | 3,05 × 2,15 mètres | ||||
Diamètre | 3,5 mètres(sous 180 m) | ||||
Arrêt | 1884 | ||||
Remblaiement ouserrement | 1884 | ||||
Administration | |||||
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Commune | Champagney | ||||
Caractéristiques | |||||
Compagnie | Houillères de Ronchamp | ||||
Ressources | Houille | ||||
Géolocalisation sur la carte :bassin minier de Ronchamp et Champagney Géolocalisation sur la carte :Haute-Saône Géolocalisation sur la carte :Bourgogne-Franche-Comté Géolocalisation sur la carte :France | |||||
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Lepuits Sainte-Pauline est un ancienpuits des houillères de Ronchamp situé au bord de laRD 619 sur lacommune deChampagney (département de laHaute-Saône), dans l'est de laFrance. Le puits est creusé à partir de1854, lahouille est exploitée entre1861 et1884 avant que le puits ne soit remblayé.
Dans lesannées 1870, unecité minière, unphalanstère et unechapellecatholique sont construits à proximité immédiate de lamine et sont toujours occupés au début duXXIe siècle ; des vestiges du puits et desterrils subsistent. Un panneau explicatif installé en 2017 évoque l'histoire des puits Sainte-Pauline etSainte-Barbe.
Lefonçage démarre le, à 1 100 mètres au sud-est dupuits Saint-Joseph[M 1] au bord de laRD 619, dans le bois des Époisses, sur la commune deChampagney, dans laHaute-Saône. Sa section est de 3,05 mètres sur 2,15[1]. La premièretrousse decuvelage est posée à 24,20 mètres de la surface le. Le cuvelage rectangulaire est arrêté à 40,80 mètres. Le, à 180 mètres de profondeur, la section dupuits devient circulaire avec un diamètre de 3,5 mètres. La première couche dehouille, d'une épaisseur de 2,5 mètres, est rencontrée le à 497,3 mètres de la surface. Le fonçage cesse à la profondeur de 546 mètres[2].
Lesberlines utilisées au fond de la mine ont une capacité de 400 kg, elles sont remontées au jour par des cages à deux étages[M 2] équipées de parachutes de systèmeFontaine[M 3]. Lamachine d'extraction vient de la sociétéA. Kœchlin etCie, basée àMulhouse[M 3]. Cette machine est alimentée par huit générateurs à trois bouilleurs. Lamachine à vapeur qui actionne les bobines d'extraction est composée de plusieurs pièces habituellement utilisées dans deslocomotives[M 4], sa puissance est de120 ch[3]. Cette machinerie repose sur un massif construit en pierres de taille[M 5]. Le moteur se compose de deux cylindres horizontaux de 0,66 mètre de diamètre et d'une course de deux mètres[M 6]. Lemachiniste se trouve trois marches au-dessus du plancher de la machine, où il contrôle le volant d'admission ainsi que les leviers du frein à vapeur, du changement de vitesse et des purgeurs[M 7].
Une petite machine à vapeur d'une puissance de troischevaux, alimentée par un cylindre horizontal tournant à cent tours par minute, permet de faire fonctionner deux pompes refoulantes et une pompe de puits ; toutes ces machines sont reliées au même arbre de transmission[M 8]. Le bâtiment duclichage est composé de murs enpan de bois et de briques prenant appui sur lechevalement ; la machine d'extraction et les chaudières sont, quant à elles, abritées dans un double bâtiment disposé en forme de « T » (l'axe vertical abrite la machine et l'axe horizontal, les chaudières). Ce bâtiment est formé depans de bois avec remplissage de briques[M 9]. Unventilateur Guibal de neuf mètres de diamètre s'ajoute à l'ensemble. Au total, la construction des installations de surface initiée en 1859 coûte 256 870 francs à la compagnie[M 10].
L'aérage des premiers travaux est réalisé par deux ventilateurs Duvergier récupérés aupuits Saint-Joseph. Le puits Sainte-Pauline dispose d'un champ d'exploitation restreint. Au nord et à l'est, se trouvent les terrains accidentés dupuits Sainte-Barbe, au sud, se trouve la limite de concession et à l'ouest, se trouvent les travaux du puits Saint-Joseph, de plus la seconde couche n'est pas retrouvée par le puits. La surface exploitable est donc de55 hectares et le volume decharbon se chiffre à un million de tonnes[M 11]. Le gisement du puits Sainte-Pauline est formé de couches de charbon de faible épaisseur et de forte inclinaison. La couche deschiste formant le toit des galeries est très friable et provoque des éboulements fréquents[M 12].
En1861, commence le fonçage d’unedescenderie en pleine couche en direction du sud, bien au-delà des limites de la concession, que la compagnie cherche alors à étendre[M 12]. Au mois d'août, une voie ferrée dite des « nouveaux puits » est construite et permet de relier le puits auréseau ferré des houillères[4]. La production de houille s'élève à 45 423,6 tonnes en 1861, 55 981,6 tonnes en 1862 et 52 577,4 tonnes en 1863[5].
En1867, les travaux atteignent le grand soulèvement d’Éboulet. En septembre1872, lepuits Sainte-Barbe cesse l'extraction du charbon et devient le puits d'aérage des chantiers de Sainte-Pauline[M 13], rôle qu'il assure depuis à la suite de la pose d'un ventilateur Lemielle fournissant un débit de 12 m3/s, ce qui est suffisant pour les travaux de Sainte-Pauline peu étendus et peugrisouteux[M 14]. En1884, le puits Sainte-Pauline ferme définitivement, les installations sont démantelées et le puits est remblayé[2],[P 1]. La machine à vapeur est remontée sur lepuits du Chanois où elle est utilisée jusqu’en 1933[2],[i 1].
Au début duXXIe siècle, le puits est un entonnoir se trouvant à quelques mètres de laRD 619[i 2]. La cité minière[i 3] et le phalanstère subsistent également[i 4]. Le tracé de l'ancienne voie ferrée est un chemin traversant le bois des Époisses[i 5]. Ce chemin fait partie duparcours de santé de ce bois. Un panneau explicatif évoquant l'histoire des puits Sainte-Pauline etSainte-Barbe est installé à l'automne 2017 au début du parcours[6].
Lacité minière des Époisses est construite de 1872 à 1873. Elle se compose de treize maisons divisées en deux logements, construites à proximité du carreau de fosse pour loger la main d'œuvre alsacienne à la suite de laguerre franco-allemande de 1870. Chaque logement se compose d'une cuisine et d'une chambre au rez-de-chaussée, de deux chambres à l'étage ; ils disposent également d'une cave, d'un grenier et d'un jardin. À la fermeture des mines en 1958, les maisons sont revendues à des particuliers. Les maisons sont classées le à l'inventaire général du patrimoine culturel[7],[P 2].
En 1873, unphalanstère est construit juste en face du puits, de l'autre côté de laroute 19, ce bâtiment comporte à l'origine quatre chambrées de seize lits. Il accueille alors soixante-quatre célibataires venant du village deFresse pour travailler aux mines en semaine, ce qui lui vaut le surnom de « caserne des Fressais ». Le bâtiment a ensuite été aménagé pour accueillir des familles de mineurs[P 3].
Unechapellecatholique est construite en face de la cité minière mais elle est détruite par les bombardements de 1944 pour laLibération de la France. Elle est reconstruite en 1954 de l'autre côté de la route nationale, juste à côté de la cité, elle mesure 50 mètres de long[i 6],[8],[9].
Deuxterrils plats se trouvent au nord (terril principal) et au sud du carreau. Le terril sud est exploité auXXe siècle mais le terril nord (où est aménagé un manège à chevaux[i 7]) renferme toujours des milliers de mètres cubes de schiste recouvert par la végétation, particulièrement desbouleaux[i 8],[i 9].
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