Ne doit pas être confondu avecProtectorat.
Cet article doit êtrerecyclé().
La notion de « puissance protectrice » s'entend d'unÉtat neutre ou d'un État non partie à un conflit entre deux États tiers qui, désigné par l'un d'eux et accepté par la partie adverse, est disposé à exercer certaines fonctionsdiplomatiques conformément auprotocoleadditionnelI auxconventions de Genève de 1949. L'article 45 c) en précise que« L'État accréditant peut confier la protection de ses intérêts et de ceux de ses ressortissants à un État tiers acceptable pour l'État accréditaire ».
Lors d'un conflit armé, les belligérants peuvent bénéficier des services de puissances protectrices. Ce sont des pays autorisés, en vertu des conventions de Genève de 1949, à effectuer certaines tâches diplomatiques pendant le conflit. Les puissances protectrices, en vertu de l'article 8 de laconventionIII de Genève, sauvegardent les intérêts des belligérants. Les tâches inhérentes à cette mission peuvent être réalisées par leCICR si les parties au conflit ne parviennent pas à s'accorder sur le choix de leurs puissances protectrices respectives. Les puissances protectrices jouent un rôle d'intermédiaire entre les parties en conflit et veillent au respect dudroit humanitaire. Le concept de puissance protectrice a été formellement adopté à la suite de laConvention de Vienne sur les relations diplomatiques (1961).
Depuis laguerre de Corée, laSuède, en tant qu’État neutre, représente enCorée du Nord les intérêts de l'Australie, duCanada, duDanemark, desÉtats-Unis, de laFinlande, de l'Islande et de laNorvège. De plus, avec laSuisse et auparavant laTchécoslovaquie et laPologne, la Suède fait partie de laCommission de supervision des nations neutres en Corée (CSNN/NNSC).
Le rôle de laConfédération suisse en tant que puissance protectrice est ancien et important en raison de saneutralité perpétuelle. La Suisse a joué le rôle d’intermédiaire pour la première fois durant laGuerre franco-allemande de 1870 en représentant en France leRoyaume de Bavière et leGrand-Duché de Bade[3]. Puis ladiplomatie suisse a continué à assurer ce type de mandat pendant les deux guerres mondiales. Durant laSeconde Guerre mondiale, elle a représenté les intérêts de35 États, dont certaines des grandes puissances en guerre, à travers plus de200 mandats ponctuels[3]. Le plus éminent des médiateurs futWalter Stucki, qui représentait plus de20 États auprès durégime de Vichy en France entre 1940 et 1944[4].
Par la suite la Confédération a été très active pendant laguerre froide. Entre 1946 et 1964, elle avait46 mandats, et plus particulièrement durant certains événements :crise de Suez en 1956,crise des missiles de Cuba en 1962,guerre du Kippour en 1973,crise des otages américains en Iran entre 1979 et 1981[4],guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988, ainsi que durant lafin de la guerre froide en 1991[3].
La Suisse a représenté les intérêtsiraniens enIsraël de 1958 à 1987, enIrak de fin 1971 à 1973 et enAfrique du Sud de 1979 à 1994. Depuis 1979, elle représente les intérêts de l'Iran enÉgypte[5]. La Suisse a également représenté les intérêts de l'Inde auPakistan et vice-versa, de 1971 à 1976, à la suite de laguerre de libération du Bangladesh[5]. La Suisse a représenté les intérêts des États-Unis à Cuba de 1961 à 2015 et fait de même pour ceux de Cuba aux États-Unis depuis 1991[5].
Depuis ladeuxième guerre d'Ossétie du Sud en 2008, la Suisse représente les intérêtsgéorgiens auprès de laRussie et inversement.Actuellement[Quand ?], elle exerce également des mandats de ce type pour l’Iran, lesÉtats-Unis et l’Arabie saoudite[3]. Lacrise américano-iranienne de 2019-2020 engendre un fort regain d'activité de lareprésentation diplomatique suisse àTéhéran pour la transmission des messages de Washington.
Dans une interview donnée à la revueLe Grand Continent,Livia Leu Agosti, ambassadrice de Suisse en Iran de 2009 à 2013, décrit le mandat de protection de la Suisse en Iran de la manière suivante[6] :
« Le mandat de protection en Iran est l’un des plus complets : La Suisse fournit des servicesconsulaires aux ressortissants américains présents en Iran – à l’exception de l’octroi devisas. Au niveau diplomatique, elle offre un canal confidentiel pour maintenir un minimum de communication entre les deux gouvernements qui ne se parlent plus directement. »
Statuts | |
---|---|
Attributs | |
Histoire et théories | |
Domaines spécifiques | |
Groupes | |
Organisations |