Groupe actu (anciennementPublihebdos) fait partie duGroupe SIPA - Ouest-France, et il est spécialisé dans l'édition ainsi que la publication d'hebdomadaires locaux d'information.
Dans le cadre du rachat de laSocpresse Ouest par le groupe Sipa-Ouest France en 2005, qui constituera une nouvelle filialeLes Journaux de Loire, Publihebdos fait l'acquisition de l'hebdomadaireToutes les nouvelles (Versailles) et de la Gazette du Val-d'Oise, les deux titres étant également détenus parSerge Dassault[5].
En 2007, Publihebdos fait l'acquisition des 14 hebdos locaux du groupe Hersant en Normandie et des Pays de la Loire tels queLes Nouvelles de Falaise ouLe Courrier vendéen[6],[7]. À cette occasion, le groupe de presse breton prévoit d'acquérir deux autres hebdomadaires, La Marne etLe Journal de Vitré[6],[7]. Par ce rachat, Publihebdos concentre, alors, près de 30 % de la presse hebdomadaire française avec 56 titres[6],[7].
En parallèle de l'acquisition de titres, elle lance de nouveaux hebdomadaires et pure-players gratuits : en 2010Le Havre infos etCôté Caen[11], en 2012 76actu et en 2014 Normandie-actu.fr[10].
Le groupe de presse est, jusque-là, composé de 76 hebdomadaires[12],[10].
2014 - 2016 : Rachat de La Presse Régionale (Mulliez) et La Presse de la Manche
En 2014, les hebdomadaires deLa Presse régionale (appartenant à une association contrôlée par lafamille Mulliez) sont vendus à Publihebdos qui prend 70 % du capital dans un premier temps (les 30 % restants seront conservés quelque temps par l’association Les Amis de la presse régionale)[10]. Par cette opération, le groupe de presse acquiert 12 titres de presse hebdomadaires parmi lesquels laVoix du Jura, laVoix du Midi et laCroix du Nord[13]. Elle totalise, alors, 80 titres de la PHR sur les 250 existant en France[14].
En 2016, le quotidien départementalLa Presse de la Manche intègre Publihebdos ; il avait été acquis parOuest-France en 1990[15],[16].
Depuis 2017 : Consolidation et transition numérique
Depuis 2017, Publihebdos axe sa stratégie sur le digital et fédère ses sites internet au sein de la plateformeActu.fr[17],[18],[19]. Celle-ci génère 50 millions de visites chaque mois en 2019. SelonLa Lettre A, cette même année, une alliance a été envisagée avec le groupeRossel - La Voix sans qu'elle aboutisse, ce dernier ayant l'intention de lancer une plateforme concurrente[20]. En 2023, la plateforme a suscité 100 millions de visites mensuelles[19].
Le, Publihebdos change de nom pour devenir Groupe actu[2].
Jusqu'à fin août 2024, Francis Gaunand est président du directoire de Publihebdos[10],[21], succédant à ce poste à Bruno de Boursetty qui succédait lui-même à Martine Laruaz[22]. À partir du, Laurent Gouhier devient président du directoire de Groupe actu (ex-Publihebdos)[21].
En 2023, le groupe de presse emploie 850 personnes, qui sont - pour la moitié - des journalistes[19], soit une augmentation de 100 salariés par rapport à 2013[13]. Cette augmentation s'explique par le rachat de La Presse Régionale et par le recrutement d'une cinquantaine de journalistes pour la plateforme Actu.fr[19]. En 2024, Publihebdos, devenu Groupe actu, compte 847 salariés dont 400 journalistes[21].
En2013, les76 titres du groupe totalisaient une diffusion de 841 000 exemplaires[10] (740 000 exemplaires pour75 titres en 2011). En 2020, dans un contexte d'envolée des matières premières due à lacrise sanitaire et à laguerre en Ukraine, la diffusion stagne à 800 000 exemplaires pour 88 titres[18].
Groupe actu (ex-Publihebdos) dispose de deux imprimeries : une première àCavan dans lesCôtes-d'Armor, et une seconde àCherbourg en Normandie[42],[10]. Elles sont labellisées Imprim Vert[43]. L'imprimerie de Bernay, également située en Normandie, a été fermée en 2018[44].
En 2013, le chiffre d'affaires du groupe est de 78 millions d’euros, composé à 48 % par les ventes des journaux ; la publicité, les petites annonces et les annonces légales représentant les 52 % restants[10]. En 2023, il affiche un chiffre d'affaires de 92 millions d'euros[2], avec un taux de rentabilité de 10 %[19].
En 2022, un rapport indépendant rédigé par un cabinet mandaté par le CSE de Publihebdos critique un modèle social qualifié de journalisme « low-cost », ainsi que de mauvaises conditions de travail[45].
Groupe actu est une société filiale duGroupe SIPA - Ouest-France, par le biais de la société SIPA (Société d'investissements et de participations), qui la détient à 84,34 %. Elle-même est détenue par l’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste[46].
Le groupe de presse possède également l'agence APEi[2].
Arnaud Anciaux,Réinventer l’économie du journalisme. Ouest-France et Québecor, deux essais de transformation d’une pratique discursive et des modèles d’affaires des industries médiatiques à l'ère du numérique,Université de Rennes 1 -Université Laval, 2014, 507 p.
Aude Rouger, « Entre presse nationale parisienne et journaux locaux de province : la presse régionale en Ile-de-France »,Le Temps des médias 2005/2 (°5), pages 177 à 188 ;
Loïc Ballarini, « Presse locale, un média de diversion »,Réseaux 2008/2-3 (°148-149), pages 405 à 426
Olivier Tredan, Philippe Gestin, « La presse locale sous l’influence des plateformes numériques : l’influence de Facebook sur la circulation de l’information locale », inÉtudes de communication 2023/2 (°61), pages 113 à 131.
Jean-Clément Texier, « La PQR, ses territoires et ses modèles d’affaires »,La revue européenne des médias et du numérique, avril 2023