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Lapsychologie cognitive, ou psychologie de la connaissance, étudie les grandesfonctions psychologiques de l'être humain que sont lamémoire, lelangage, l'intelligence, leraisonnement, larésolution de problèmes, laperception, l'attention et,récemment[Depuis quand ?], lesémotions, inhérentes à la psychologie cognitive. La psychologie cognitive est l'étude de l'ensemble des états mentaux et l'ensemble des processus psychiques, en résumé : l'étude des activités mentales, qui fournissent à l'homme une représentation interne, une analyse de données externes, et ce, à des fins de prise de décisions et/ou d'actions.
Plus généralement, lacognition se définit comme l'ensemble des activités mentales et des processus qui se rapportent à laconnaissance et à la fonction qui la réalise. Pour la définir différemment, reprenons les mots deJean-François Le Ny, psychologue français spécialisé dans ce domaine, qui la caractérise comme « l'ensemble des dispositifs dont la fonction est de produire et d'utiliser de la connaissance »[1].
La psychologie cognitive part du principe que l'on peut, à partir de l'étude ducomportement, en inférer desreprésentations, ainsi que des structures et des processus mentaux. Contrairement aubéhaviorisme, elle défend la thèse que lapsychologie est bien l'étude du mental et non ducomportement. À la différence des autres courants mentalistes, elle ne pense pas que l'introspection soit une voie d'accès particulièrement fiable pour explorer le mental.
Lepsychologue allemandOtto Selz (1881-1943) est l'un des premiers à formuler une théorie non-associationniste de lapensée. En ce sens, il est parfois considéré comme un précurseur de l'approche cognitive en psychologie pour avoir su analyserscientifiquement lesprocessus mentaux complexes, en utilisant notamment laméthode introspective.
La psychologie cognitive est véritablement née dans lesannées 1950, en même temps que l'intelligence artificielle[3]. En effet, une fois admis le principe d'étudier le contenu de la boîte noire, il fallait développer des concepts pour décrire ce qui s'y passait. Les débuts de l'informatique ont justement permis de fournir un arsenal conceptuel permettant de penser lacognition : la notion d'information et detraitement de l'information.
Bien que des progrès considérables aient été réalisés depuis cette époque, la notion desystème d'information reste au cœur des modèles cognitifs, que ceux-ci adoptent des formalisations plutôtsymboliques (lacognition vue comme un système de manipulation desymboles), plutôt connexionnistes (lacognition vue comme circulation d'activation dans un grand réseau deneurones), ou hybrides (notion d'un grand réseau deneurones qui réalise fonctionnellement un système desymboles).
La psychologie cognitive utilise préférentiellement l'expérimentation[2] et les mesures comportementales qui comprennent notamment la mesure detemps de réaction (TR), ou dutemps nécessaire à une opération (temps de réalisation de la tâche, temps d'exposition en lecture), la précision de la réponse (par exemple taux de bonnes ou mauvaises réponses), ou même l'oculométrie cognitive ou des donnéesphysiologiques (imagerie fonctionnelle, potentiels évoqués, etc.). La modélisation informatique y joue également un rôle important.
Certains chercheurs se consacrent à l'étude de l'architecture cognitive. On trouve ainsi desexpériences visant à élucider les différents « modules » qui prennent en charge les grandes fonctions de lacognition. Ces distinctions ne recouvrent pas nécessairement des unités cérébrales identifiées, mais correspondent plutôt à des entités fonctionnelles pouvant mobiliser une variété de structures cérébrales distinctes. Par exemple dans lamémoire, avec la distinction entremémoire de travail etmémoire à long terme. On rencontre aussi différentes mémoires sensorielles, ou encore la distinction entremémoire sémantique etmémoire épisodique. La psychologie cognitive travaille également avec le concept d'association.
D'autres chercheurs s'emploient à décrire les stratégies mises en place par les individus pour traiter les tâches de la vie quotidienne, tâches de résolution de problème,prise de décision, ou même tâches professionnelles (diagnostic médical, contrôle aérien, mémorisation chez les garçons de café, etc.). La psychologie cognitive trouve ainsi de nombreuses applications, notamment energonomie cognitive, energomotricité ou enmarketing.