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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Le titre deprimat de Normandie est porté par l'archevêque deRouen. En effet, cetteprimatie est dévolue au titulaire de l'archidiocèse de Rouen, qui est le métropolitain ayant juridiction sur les diocèses de laprovince ecclésiastique de Rouen.
Le primat de Normandie est à Rouen, puisque le titre primatial était toujours autrefois attribué à un archevêché métropolitain d'origine très ancienne. En France, les archevêques métropolitains se sont trouvés la plupart du temps dans d'importantes villes régionales de l'Empire romain.
L'archevêque de Rouen est donc primat en Normandie, c'est-à-dire qu'il est le premier entre ses pairs,primus inter pares, dans l'ancienneté et la reconnaissance de l'établissement. En effet, si la foi catholique a fait son apparition certainement dès leIIe siècle sur le territoire diocésain actuel, les évêques de Rouen sont attestés dès la fin duIIIe siècle. Le titre archiépiscopal datant quant à lui duVIIIe siècle.
Les diocèses suffragants ne portent donc que le titre d'évêchés, et ne peuvent revendiquer la primatie, puisqu'étant d'origines plus récentes. EnNormandie, ces autres chrétientés locales devenues diocèses sont apparues entre leIIIe et le Ve siècle. Enfin, le diocèse du Havre est né par scission territoriale du diocèse de Rouen en 1974.
Si la primatie est un titre avant tout honorifique, il revêt aussi un certain nombre de prérogatives juridictionnelles, se confondant souvent avec celles relevant du pontife même, mais agissant en tant qu'archevêque métropolitain.
Si, quelquefois dans l'histoire, des querelles s'élevèrent entreRouen etLyon pour contester la suprématie duprimat des Gaules sur les quatre Lyonnaises, c'est en que naquit un véritable conflit sur cette question. En effet, un procès opposaClaudeII de Saint-Georges, archevêque de Lyon et primat des Gaules, àJacques Nicolas Colbert, archevêque de Rouen et primat de Normandie. La cause en était que l'archevêque de Rouen voulait réaffirmer sa suprématie et son indépendance, à la suite d'un visa délivré par leprimat des Gaules pour la nomination à unecure située sur le diocèse de Rouen.
La primatie permettait, notamment en matière d'officialité, de donner en quelque sorte pouvoir de juridiction intermédiaire entre les archevêques métropolitains et lepape lui-même. C'est donc leprimat des Gaules qui, de toute antiquité, et se basant sur la confirmation donnée par le papeGrégoireVII le, agissait comme le dernier échelon de recours avant le pape.
Terminé en, le procès devant la justice duroyaume de France finit par faire triompher l'archevêque de Rouen, malgré la légitimité prouvée et démontrée de la primatie des Gaules, simplement par défaut depossession. Cette curiosité de l'histoire fit que le primat de Normandie s'est retrouvé l'égal du primat des Gaules, le premier faisant juridiction sur sa seule province ecclésiastique, le second sur le reste de laFrance : les trois autres Lyonnaises.
L'archevêque métropolitain de Rouen a donc la possession pleine et entière du titre de primat de Normandie, opposable, et valable sur tout le territoire correspondant à la province ecclésiastique de Normandie, au regard des textes suivants :
Après laRévolution française, et jusqu'à nos jours, le titre de primat de Normandie est toujours demeuré en usage, et a continué à être revendiqué par les archevêques successifs de Rouen, quoique sous forme plutôt honorifique. Leconcile Vatican II et l'inéluctable modernisation des esprits et des institutions anciennes paraissaient condamner définitivement la primatie normande à demeurer une relique de l'histoire, symbolique, certes, mais vide de sens.
Cependant, pour faire suite aux régions apostoliques, ont été érigées de nouvellescirconscriptions catholiques françaises depuis 2002. Ce sont donc quinze nouvelles provinces ecclésiastiques qui ont vu le jour, et, parmi elles, la province ecclésiastique de Rouen, correspondant à la Normandie, et donc à l'aire ancienne de juridiction de l'archevêque métropolitain de Rouen. Le titre de primat de Normandie a donc retrouvé tout son sens depuis, après une parenthèse de deux siècles, sur les dix-sept que compte son existence. Curiosité historique et religieuse unique, à la légitimité parfaite, et toujours en usage, ce titre hérité des siècles passés fait de Rouen l'un des plus hauts lieux ducatholicisme en France.
Pour leurs armes, les primats de Normandie, comme les autres primats, ont droit, s'ils ne sont pas cardinaux, au chapeau de sinople (vert) avec la cordelière à quinze houppes du même (les patriarches ont le même nombre de houppes mais de sinople entremêlé de fils d'or, les cardinaux aussi, mais de gueules, c'est-à-dire rouge). Comme archevêques, ils portent sur leurs écus la croix à deux traverses et le pallium.