Ne doit pas être confondu avecPouançay.
Pouancé | |||||
Vue de la ville depuis le sud. À gauche, lechâteau médiéval de Pouancé, à droite, le clocher de l'église de la Madeleine. | |||||
![]() Blason. | ![]() Logotype. | ||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Segré | ||||
Commune | Ombrée d'Anjou | ||||
Statut | commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat | Olivier Roussez 2020-2026 | ||||
Code postal | 49420 | ||||
Code commune | 49248 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pouancéens | ||||
Population | 3 120 hab.(2014) | ||||
Densité | 64 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 44′ 29″ nord, 1° 10′ 30″ ouest | ||||
Altitude | Min. 48 m Max. 108 m | ||||
Superficie | 48,97 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Segré | ||||
Historique | |||||
Fusion | 15 décembre 2016 | ||||
Intégrée à | Ombrée d'Anjou | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Maine-et-Loire Géolocalisation sur la carte :Maine-et-Loire | |||||
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Pouancé est une anciennecommune française, située dans ledépartement deMaine-et-Loire, dans larégion desPays de la Loire. Elle est lechef-lieu ducanton de Pouancé. Ses habitants sont appelés lesPouancéens.
Depuis le, le territoire appartient à la commune d'Ombrée d'Anjou[1].
Située à l'extrémité nord-ouest du département de Maine-et-Loire, Pouancé marque depuis leMoyen Âge une véritable frontière entre laBretagne et l'Anjou. Cette position stratégique lui vaut la dénomination de « porte de l'Anjou aux Marches de Bretagne ». Étant l’une des 32villes closes de l'Anjou, elle a conservé une partie de son patrimoine médiéval malgré les nombreux sièges de laguerre de Cent Ans et duconflit franco-breton. En dépit de l'arrêt desforges dont l'activité employait des centaines de personnes au milieu duXIXe siècle, la commune parvient à maintenir sa population stable, évitant l'exode rural.
Traversée par laD 775 reliantAngers àRennes et jouissant d'une position centrale vis-à-vis des principaux centres urbains duGrand Ouest, Pouancé est aujourd'hui le centre administratif, culturel et économique de l'anciencanton de Pouancé, hébergeant plus de 130 entreprises et près d'une centaine d'exploitations agricoles.
La commune de Pouancé est située dans la région desPays de la Loire, à l'ouest du département deMaine-et-Loire, faisant face à troisdépartements : laMayenne au nord, l'Ille-et-Vilaine au nord-ouest et laLoire-Atlantique à l'ouest. La commune se situe dans le territoire duHaut-Anjou, qui marquait autrefois la limite de l'Anjou face à laBretagne et auMaine. Elle occupe une position centrale par rapport auxpréfectures des départements avoisinants, se situant à 65 km deNantes et deRennes, 60 km d'Angers et 48 km deLaval. Ces métropoles sont secondées parChâteaubriant, distante de 17 km,Segré, à 25 km, etChâteau-Gontier, à 40 km[2].
![]() | Eancé etMartigné-Ferchaud (département d'Ille-et-Vilaine) | Saint-Erblon etSenonnes (département de laMayenne) | Chazé-Henry | ![]() |
Soudan etVillepot (département de laLoire-Atlantique) | N | Chazé-Henry | ||
O Pouancé E | ||||
S | ||||
Carbay | La Prévière | Armaillé |
Le territoire de la commune est entièrement situé dans lemassif armoricain. La commune s’est développée sur une formation schisteuse comme en témoignent les affleurements deschistes de l'Ordovicien supérieur que l’on rencontre facilement autour de la commune. Géologiquement parlant, Pouancé se situe à la confluence dessynclinaux deSegré et deRenazé. On trouve d’ailleurs des carrières d’ardoise dans les communes voisines deRenazé etCongrier enMayenne,Combrée etNoyant-la-Gravoyère enMaine-et-Loire etJuigné-des-Moutiers enLoire-Atlantique[3]. Ce schiste ordovicien est entouré degrès armoricain, riche en minerais defer[4].
LeSemnon, grossi par le ruisseau des Senonettes, forme la limite nord de la commune avec l’Araize, qui traverse le territoire d’ouest en est. Pouancé est traversée par laVerzée, grossie par le ruisseau de Neuville, qui forme la limite ouest, et par le ruisseau des Écrevisses. La Verzée forme au nord-est l’étang de Saint-Aubin et de Saint-Jacques, puis l’étang de Pouancé au pied du château médiéval, et enfin, l’étang de Tressé qui marque la frontière sud avec la commune deLa Prévière[2]. En tout, la commune possède66 ha d'étangs et de rivières[5]. Les étangs de Saint-Aubin, de Pouancé et de Tressé sont classés enzone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[6].
La superficie de la commune est de4 897 hectares, l'altitude varie entre 48 et 108 mètres[7]. Le point le plus bas se situe au niveau de l'étang de Tressé, tandis que l'altitude la plus élevée se trouve le long de laD 180 qui coupe la commune d'est en ouest. Le long de cette départementale, l'altitude dépasse les 100 mètres. Le château médiéval s'étend sur une altitude comprise entre 72 et 80 mètres, la Porte angevine à 88 mètres, tout comme la mairie[8]. Les étangs de Pouancé et de Saint-Aubin sont environ à 60 mètres d'altitude, l'étang de Tressé, en aval de la Verzée, se trouve un peu plus bas, à moins de 55 mètres[2].
Pouancé fait partie de l'unité paysagère du Segréen[9]. Celui-ci se caractérise par un paysage vallonné, aux ondulations orientées d'est en ouest. Ces lignes de relief sont soulignées par un maillagebocager de qualité. La sous-unité paysagère du Pouancéen tient en ses lignes de crêtes, dénudées ou boisées, où le bocage tend à se densifier au fur et à mesure que l'on descend dans les vallons. Les villages se tiennent et s'étagent souvent en haut de ces crêtes. C'est le cas de Pouancé même, où la ligne de crête, que longe laD775, est uniquement brisée par le passage de la Verzée au niveau de la forteresse médiévale. L'Atlas des paysages du Maine-et-Loire parle de « mélancolie bretonne » pour caractériser le paysage[9].
La région duHaut-Anjou est caractéristique de la « douceur angevine ». Le climat de Maine-et-Loire étant un climat de transition entre leclimat océanique de la côte atlantique et leclimat continental de laTouraine[10], les hivers y sont doux et les étés agréables. À l'arrivée des perturbations venant de l'océan Atlantique, le Haut-Anjou est en première ligne. Le nombre de jours avec précipitations y oscille entre 140 et 150 par an[10].
Laroute départementale 775 de Maine-et-Loire (ex-RN 775) à deux fois deux voies permet de dessiner l'axeAngers ↔Segré ↔ Pouancé. Elle contourne la ville de l'est au nord-ouest. À terme, elle est censée relier les métropoles d'Angers et deRennes en contournant les multiples villes et villages sur la route. La routedépartementale 771 (ex-RN 171) au départ deChâteaubriant enLoire-Atlantique, permet de traverser Pouancé d'ouest en est, versRenazé etCraon enMayenne, jusqu'àLaval. Ladépartementale 6 de Maine-et-Loire part vers le nord et entre enMayenne àSaint-Erblon pour devenir ladépartementale 11 en direction deSaint-Aignan-sur-Roë. Enfin, ladépartementale 878 de Maine-et-Loire (ex-RN 178BIS) se dirige vers le sud en direction deLa Prévière puis passe enLoire-Atlantique avecJuigné-des-Moutiers, et continue en directionAncenis[2].
Deux lignes du réseauAnjou Bus passent par Pouancé. Laligne 1 fait le trajetChâteaubriant ↔ Pouancé ↔Angers, et laligne 10 fait le trajetAngers ↔ Pouancé ↔Rennes. L'arrêt de bus se trouve à côté de la mairie[11]. Le transport scolaire est également géré par le réseau AnjouBus duconseil général de Maine-et-Loire. Plusieurs navettes joignent les villages et hameaux du canton aux établissements scolaires. Deux autres lignes sont à disposition pour les lycéens, vers Segré et Châteaubriant. Les arrêts scolaires se trouvent place du Pilori dans le centre et sur l'avenue du Général-de-Gaulle[12],[13].
Une station ferroviaire y fut inaugurée le, sur laligne de Sablé à Montoir-de-Bretagne, mais ferma en1969, quatre ans avant la fermeture définitive de la ligne[14].
La ville de Pouancé se développe originellement autour du château, à l'intérieur des fortifications médiévales. L'organisation du centre a peu évolué depuis plusieurs siècles, permettant de conserver l’essentiel des caractéristiques urbaines médiévales[15]. En1701, une description du bourg évoque« la ville, qui consiste en une seule rue, sans aucune autre petite ruelle ou allée, et en une place »[16]. Seul le percement de la rueJeanne d'Arc en prolongement de la rue Saint-Aubin, auXIXe siècle, vient modifier le plan du centre. Au sud de l'ancien bourg seigneurial s'étend le bourg de la Madeleine, à l'origine le bourgprieural[17]. AuXVIIIe siècle s'installent l'hôpital et l'école de charité, étendant la ville vers l'est. L'ensemble était encore entouré de fossés larges et profonds, transformés enboulevards au milieu duXIXe siècle[18]. Le développement des axes routiers permet l'installation de demeures bourgeoises possédant de vastes parcs, prolongeant le développement de la ville vers l'est et au nord, avec l'installation de lagare ferroviaire en1877[19].
LeXXe siècle perpétue le développement de la ville vers l'est, le nord, et le sud. Après la guerre, lacroissance démographique fait naître un besoin constant de nouveaux logements. Entre1947 et1959, sous la mandature du maire Georges Loire, 103 logements sont construits. Leslotissements se multiplient. Au nord-est, le lotissement de La Prévalaye en trois étapes permet l'urbanisation de toute la zone au-delà du boulevard de la Prévalaye : La Prévalaye I en1970, La Prévalaye II en1975 (65 lots) et la Prévalaye III en1982 (30 lots). Vers l'est, c'est le lotissement Coué en1955, au nord de laD 181. DesHLM y sont rajoutées en1957. Au sud de cette même route, on construit le lotissement de la Blottais en1966 avec 36 parcelles dont des HLM, ainsi que plus tard le lotissement de la rue de Tressé en1982, celui du Rocher en1986. La fin des années1990 et le début des années2000 voient l'agrandissement du lotissement du Rocher et la création de celui de Bellevue. Au sud, c'est le lotissement de la Blanchaie, le premier, en1954, puis du Four à carreaux en 1986[20],[5]. Enfin, la fin des années 2000 voit la construction au nord, vers Saint-Aubin, du lotissement des Closeries.
Au nord-est du bourg, le long de laN 171, s'étendent lazone commerciale et lazone industrielle. Cette dernière fut créée en1965, après l'achat du terrain des Hommeaux par la commune[21].
Le bourg de Saint-Aubin est le plus ancien lieu de peuplement du territoire de la commune, des fragments desarcophages ayant été retrouvés sur lescontreforts de l'église[22]. Saint-Aubin se développe autour de son église. Les constructions les plus récentes, vers la fin des années 1990 et les années 2000, se développent vers l'est avec le lotissement Saint-Jacques et vers l'ouest, le long de laD 72. En1977, au sud du bourg et de l'étang de Saint-Aubin, la commune aménage le plan d'eau d'uneplage, d'une base nautique et d'uncamping[5].
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 1 516, alors qu'il était de 1 350 en 1999[23].
Parmi ces logements, 85,6 % étaient des résidences principales, 1,8 % des résidences secondaires et 12,5 % des logements vacants (6,5 % en 1999). En 2009, ces logements étaient pour 83,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 12,2 % des appartements (7,5 % en 1999)[24].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 61,7 %, en légère augmentation par rapport à 1999 (57,5 %)[25].
Plus de la moitié (55,8 %) des ménages en 2009 ont emménagé dans leur résidence principale il y a 10 ans ou plus[26]. Sur le total des 1 331 résidences principales, 553 (41,5 %) possèdent plus de 5 pièces et seules 53 (4 %) ne possèdent qu'une unique pièce[27]. Le nombre moyen de pièces se situe à 4,3 en 2009 (4,6 pour les maisons, 2,9 pour les appartements)[28].
La plupart des résidences (98,3 %) possèdent unesalle de bain disposant d'unebaignoire ou d'unedouche. Pour le chauffage, près de la moitié des résidences (48,1 %) possèdent unchauffage individuel tout électrique, 33,8 % possèdent unchauffage central individuel et 2,3 % un chauffage central collectif[29]. Enfin, 65,3 % des résidences possèdent au moins un emplacement de stationnement[30].
Les premières mentions de Pouancé datent de1050 sous la formePoenciacum etPautiacum. Au fil du temps, Pouancé a été successivement désignée par les noms suivants[31]:Poenci en 1070,Castellum Poenci en 1080,Poenceiaco en 1090,Pontiacum etPoenceium en 1078-1105,Poencé en 1132,Poentium en 1180,Poanci en 1190-1202,Pohencetum en 1207,Castrum Pouencé en 1220,Poencé en 1680,Poancé en 1715,Povencé en 1720 etPouancé en 1725.
Il s’agit d'un toponyme gallo-roman caractéristique en(-i)-acum, suffixe d'origine gauloise marquant la propriété et qui a habituellement donné la terminaison-é dans l'Ouest de la France. Le premier élémentPouanc- s’explique par l’anthroponyme latinPotent[i]us[32],[33], porté par un autochtone. Il existe en France de nombreuses occurrences du type toponymique*POTENTIACU commePodensac (Gironde,Podensaco 1253, formeoccitane),Poncey (Podentiacus 886),Pouançay,Poincy, etc.[32]. et qui, dotées souvent de formes plus anciennes, confortent cette hypothèse.
Lemenhir de Pierrefrite (altération dePierrefitte du bas latinpetra ficta « pierre fichée » > mégalithe) est un des rares témoignages d’une présence préhistorique humaine dans le Pouancéen. Il est situé aux confins de la frontière entre la commune d’Armaillé et deSaint-Michel-et-Chanveaux. Il a été taillé dans duschiste pourpre, et est haut de plus de 5 mètres. Un second menhir se trouvait autrefois sur la commune deChazé-Henry, sur le site du Bas-Meilleray, près de l’Araize. Il a été détruit auXIXe siècle lors de l’aménagement d’un chemin vicinal[34].
Peu des vestiges font paraître une occupation du territoire par les Celtes. Il est probable que le Haut-Anjou et Pouancé étaient recouverts de forêts qui formaient une frontière entre lesAndécaves et lesNamnètes[35]. Des morceaux de tuiles découvertes au fond d’un fossé, près du Bois Verzée laissent supposer l’existence d’un four tuilier. À proximité, sur le site dit « des Ajeux », se serait tenu un habitatgallo-romain. Ces vestiges s'accordent avec la présence de lavoie romaine allant d'Angers àCarhaix qui traversait le territoire de la commune d'est en ouest, en direction de Châteaubriant[36].
Le lieu d'habitation primitif de Pouancé semble se situer au hameau de Saint-Aubin, situé à un kilomètre de la ville, datant probablement duVIIIe siècle. Au sein des murs de l'église Saint-Aubin de Pouancé (XIIe siècle) se trouvent des restes de sarcophages de l'époquemérovingienne[22].
La place forte de Pouancé est attestée dès leXIe siècle, vers1050 puisqueGeoffroy Martel, fils deFoulque Nerra, en fait mention en parlant de Landry, son vicaire de Pouancé (Landricum Vicarium de Poenciacum). Celle-ci, pour des raisons défensives, fut construite à environ 1 km du bourg de Saint-Aubin, sur un éperon de schiste rocheux. Le premier seigneur héréditaire de Pouancé fut Hervé deMartigné, seigneur dans les années 1060, et proche dudit Landry. Dès1066-1084, Pouancé devient le siège d'uneseigneurie châtelaine[37].
En 1066, alors queGuillaume le Conquérant s'apprête à envahir l'Angleterre et que les neveux deGeoffroy Martel se disputent la succession ducomté d'Anjou,Conan II, duc de Bretagne attaque dans le but d'étendre les frontières bretonnes. Le premier obstacle sur son chemin se trouve être Pouancé, où il met le siège. Sylvestre, seigneur dela Guerche, lui cède la place sans difficulté, Hervé de Martigné s'étant rangé du côté breton. Conan poursuit sa campagne, enlevantSegré et mettant le siège devantChâteau-Gontier, où il meurt empoisonné[38].
Vers1084, le fils de Hervé de Martigné,Gautier Hai, devient seigneur de Pouancé (son frère cadet Hervé reçoitArmaillé). En1094, il fonde le prieuré de la Magdeleine par donation aux moines de l'abbaye de Marmoutier d'un terrain en dehors de la ville[39]. Il donnera naissance au faubourg de la Magdeleine. La fille de Gautier, Emma de Pouancé, épouse, vers 1130, GuillaumeIer dela Guerche : les seigneuries de Pouancé et de la Guerche resteront désormais liées jusqu'à la Révolution. La seigneurie de Pouancé s'étend alors sur Pouancé, la Guerche,Martigné, etSegré.
En1173-1174, GeoffroyIer de Pouancé entra en conflit avecHenri II Plantagenêt. Étant également seigneur breton par sa possession de la seigneurie deLa Guerche, il rejoint larébellion contre Henri II au côté des autres seigneurs bretons. Ceux-ci seront lourdement défaits àDol et entament alors des actions deguérilla en prenant refuge dans les vastesforêts des Marches de Bretagne. La plupart d'entre eux voient leurs châteaux pris et détruits par les troupes d'Henri. Lechâteau de Pouancé en réchappe, contrairement à celui de la Guerche, mais voit ses environs dévastés[40]. Son fils, Guillaume III de la Guerche, entrera également en conflit avec lesPlantagenêts en soutenant le parti du jeune ducArthurIer de Bretagne. Il subira également des démêlés judiciaires avecBérangère de Navarre, veuve deRichard Cœur de Lion, avant de partir en croisade en1218[41].
LeXIIIe siècle voit le déclin de la famille seigneuriale de Pouancé[42]. Le fils de Guillaume III, Geoffroy II, meurt vers1244. Son fils, Geoffroy III, meurt en1263, laissant sa fille Jeanne seule héritière. Jeanne épouse alorsJeanIerde Beaumont-Brienne. Leur petit-fils, Jean II deBeaumont, après une union avecIsabeaud'Harcourt, s'unit avecMargueritede Poitiers. Leur fils Louis II de Beaumont meurt sans postérité en1364, à labataille de Cocherel[43]. C'est sa nièceMarie Chamaillard, petite-fille d'Isabeau d'Harcourt et Jean II de Beaumont par sa mère Marie de Beaumont, qui récupère la seigneurie de Pouancé et La Guerche, l'ajoutant aux fiefs détenus par son mari,Pierre II de Valois,comte d'Alençon, proche du roiCharles V.
AuXIVe siècle la seigneurie devient une baronnie importante couvrant un vaste territoire s'étendant jusqu'àCuillé dans le nord de laMayenne angevine. En1343, le sel devient un monopole d'État par une ordonnance du roiPhilippe VI de Valois, qui institue lagabelle, la taxe sur le sel. L'Anjou fait partie des pays de « grande gabelle » et comprend seize tribunaux spéciaux ou « greniers à sel », dont celui de Pouancé.
Pouancé subit son second siège par l'armée bretonne deJean IV de Bretagne en1379, durant lequel la forteresse est peut-être prise par trahison[44]. Pierre de Valois, seigneur de Pouancé, échange avecBertrand Du Guesclin les terres de Pouancé et de La Guerche contre des terres enNormandie[45]. Pouancé est alors sous contrôle du duc Jean IV qui rend la forteresse àOlivier du Guesclin en1381. Celui-ci la lui vendra en1390. À la suite du mariage entreJeanIer, comte puis duc d'Alençon (fils de Pierre II) etMarie de Bretagne (fille du duc Jean IV), celle-ci reçoit en dot les seigneuries de Pouancé et La Guerche, qui appartiennent dès lors à lafamille d'Alençon (par sa grand-mère paternelleFrançoise,Henri IV en descend)[46].
Après les déboires deJean II d'Alençon, celui-ci décide de mettre la main surJean de Malestroit,évêque de Nantes et chancelier de Bretagne, et l'emprisonne à Pouancé, afin que leduc de Bretagne,Jean V, honore la part impayée de la dot de sa mère[47]. Refusant le chantage, Jean V se lance alors dans unlong siège de 5 semaines au début de l'année1432 par plus de 6 000 hommes bretons et leurs alliés anglais[48]. Onze ans plus tard, en1443, une armée anglaise, menée par leduc de Somerset, vient assiéger la forteresse. La ville résiste mais les faubourgs et les industries de la ville sont dévastés. L'armée anglaise décide de lever le siège au bout de deux ou trois semaines et se dirige versLa Guerche[49].
La ville est ensuite prise dans les remous de la guerre entre bretons et français. Prise et ravagée en octobre1467 par les Bretons qui brûlent le château et la ville[50], elle est libérée en juillet1468 par les troupes françaises. Dès lors, la ville et sa forteresse deviennent une composante essentielle du système de défense et d'attaque des troupes françaises contre la Bretagne. À la suite de la mort deCharles de France et du conflit avec le duc de BretagneFrançois II,Louis XI de France y séjourne en juillet 1472 avec 5000 hommes environ[51],[52]. En1488,Louis de la Trémoille y rassemble 12 000 hommes avant de mettre lesiège sur Châteaubriant, débutant ainsi unecampagne militaire contre le duché de Bretagne qui aboutira à terme à son annexion auroyaume de France.
En1562, la seigneurie passe, par acquisition, aux mains de lafamille de Cossé-Brissac, notamment àCharles II de Cossé. Fervent catholique, il entre en1590 dans laLigue catholique et s'oppose au roiHenri IV de France. En1592, madame de Brissac envoie un dénommé Chanjus, capitaine et commandant du château de Pouancé, prêter hommage au roi àAngers[53]. Malgré le désir de neutralité, la ville et le château sont occupés en1593 par une cinquantaine de soldats duduc de Mayenne. Celui-ci se rallie au roi en1596, mais leduc de Mercœur, gouverneur de Bretagne, continue le combat. En septembre1597, le capitaine Chanjus rend le château à Mercœur[54] qui y installe sûrement une garnison. Celui-ci finira par se soumettre en mars1598, mettant fin à lahuitième guerre de religion. Pendant cette période, la paroisse, bien qu'épargnée par les combats, souffre de lafamine liée au désastre de la guerre. Les habitants étant même contraints d'aller chercher desracines defougères, de les faire sécher et de les réduire enfarine pour en faire dupain[55]
Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Pouancé dépendait dudiocèse d'Angers sur le plan religieux et de lasénéchaussée d'Angers sur le plan administratif et judiciaire[56].Les Cossé-Brissac apportent à Pouancé un élan économique grâce à l'extraction duminerai de fer, et en modernisant lesforges. La réputation des forges de Pouancé auXVIe siècle fait qu'elles reçoivent une commande de 5 500 boulets de 24 livres à fabriquer en deux mois pour le compte de la marine royale, commande pouvant s'étendre à un maximum de 11 500 boulets[57]. Les forges furent en activités jusqu'auXIXe siècle. Lamachine à vapeur de la forge de Pouancé est réputée être une des plus fortes dans la première moitié duXIXe siècle. Elle pouvait produire 80 000 kilos de fonte par mois[58]. Les bâtiments ont depuis été quasiment tous détruits[59].
LeXVIIe siècle voit le développement de la ville. En1622, un prêtre, Nicolas Lefort, est qualifié de « principal du collège », attestant d'un établissement d'éducation[57]. En1690, les habitants louent une maison, confiée aux sœurs hospitalières de Candé, pour recevoir les pauvres malades. Dans les années 1703-1706, Marguerite Thierry de Longeray développe l'accueil des malades par l'acquisition de plusieurs bâtiments et fait construire une école et une chapelle. L'hôpital est fondé par lettres patentes du roi en1706. Uneépidémie dedysenterie ravage le territoire duHaut-Anjou l'année suivante[57].
AuXVIIIe siècle, la ville est au centre de la « baronnerie de Pouancé ». Plusieurs paroisses en dépendent alors : Pouancé,Armaillé,Chazé-Henry,Châtelais,Grugé-l'Hôpital,Combrée,Noëllet,Noyant-la-Gravoyère,La Chapelle-Hullin,La Prévière,Vergonnes (situées actuellement en Maine-et-Loire) ;Congrier,La Rouaudière,Senonnes,Saint-Erblon, etRenazé (situées actuellement en Mayenne)[60]. En1773, on trouve sur la paroisse la juridiction seigneuriale composée d'unjuge, ungreffier, d'un procureur fiscal et de huit procureurs postulants. On trouve en outre troisnotaires (dont un notaire royal et le notaire du grenier à sel) et le receveur de gabelle du grenier à sel[56].
En 1790, à la faveur de laRévolution française, l’organisation féodale est abandonnée, et la baronnie de Pouancé fait place aucanton de Pouancé, faisant partie du département deMayenne-et-Loire (futurMaine-et-Loire). Le canton comprend alors 5 communes : Pouancé,La Prévière,Chazé-Henry,Carbay etArmaillé[61]. Celui-ci s'étendra plus tard aux 14 communes actuelles: Armaillé,Bouillé-Ménard,Bourg-l'Évêque, Carbay,La Chapelle-Hullin, Chazé-Henry,Combrée,Grugé-l'Hôpital,Noëllet, Pouancé, La Prévière,Saint-Michel-et-Chanveaux,Le Tremblay, etVergonnes.
Lors de la constitution du canton et l'instauration des communes, il fut décidé que Saint-Aubin de Pouancé serait intégré à Pouancé, ce qui entraina des protestations de la part des habitants de Saint-Aubin, arguant que jusqu'en1783, « la paroisse de Saint-Aubin était la seule et unique paroisse de Pouancé » et qu'en « , les deux paroisses eurent également une municipalité particulière[62] ». Néanmoins, cette individualité ne connut pas de suite, et en1795, les paroisses de Saint-Aubin de Pouancé et de La Madeleine de Pouancé furent réunies au sein de la même commune.
LePouancéen et leCandéen deviennent des hauts lieux de laChouannerie. Si la commune ne voit pas de combat sur son territoire, la mainmise des chouans se fait ressentir : les patriotes de la ville hésitent à sortir, certains se faisant tuer en dehors du bourg[63]. Dans un rapport de 1798, le commissaire de l'administration municipal fait un état des lieux, louant le « très bon » esprit public et l'administration de l’hôpital. Il déplore cependant la quasi-absence d'instruction publique, ainsi que le retard de l'agriculture, dû au peu de fertilité du terrain et de la pauvreté des agriculteurs[64]. Les administrateurs font également « l'état de la nullité et de l'abandon de l'éducation ». Le sous-préfet de Segré déplore à son tour en 1801 le fait de ne pas trouver dans certains communes du district de Segré de citoyens capables de signer. Les premiers instituteurs de Pouancé sont nommés vers 1798[65].
En juin 1799, le cantonnement militaire d'une quarantaine d'hommes à Pouancé est transporté auLion-d'Angers. Sans défense face aux chouans, l'administration municipale se replie surChâteau-Gontier. Le 17 juillet, plus de soixante chouans entrent de la ville et coupent l'arbre de la liberté de Pouancé et celui de Saint-Aubin. Ils reviennent le 18 pour exiger des habitants des vivres[66].
Le, à la suite des défaites militaires de la République, qui conduisent à de nouvelles levées d'hommes et au vote de laloi des otages, 200 chefs chouans et vendéens se réunissent au manoir de la Jonchère, près de Pouancé, défendu par 1 200 hommes et fixent une prise d'armes générale pour le15 octobre. C'est latroisième chouannerie. Mais le 4 septembre, c'est leCoup d'État du 18 fructidor parNapoléon Bonaparte. Les principaux généraux se réunissent une seconde fois à Pouancé même vers le5 décembre pour négocier. Progressivement les généraux chouans optent pour une suspension d'armes, La Prévalaye signe une trêve le4 décembre, il est suivi le 10 parCadoudal, puisLouis de Bourmont le 24 etFrotté le 26[67]. Le Congrès de Pouancé prend fin le 28 décembre, quand les consuls de la République proclament aux habitants de l'Ouest la liberté religieuse. La tension est toujours vive pendant le premier tiers duXIXe siècle. En février 1831, un groupe d'une dizaine d'hommes arrachent les drapeaux tricolores dans le canton[68].
Lors de laguerre franco-prussienne de 1870, laGarde nationale mobile du Maine-et-Loire est activé le 12 août 1870. Elle est divisée en quatre bataillons correspondant aux quatre préfecture et sous-préfectures. Les trois premiers (Angers, Cholet et Saumur) se réunissent le 22 août et forment le régiment du29e mobiles. Le bataillon de Segré se réunit le 17 septembre, avec 1 227 hommes, et sera intégré au75e mobiles auprès des deux bataillons deLoir-et-Cher[69]. On compte à la fin de la guerre 1 081 morts sur les quatre bataillons de mobiles angevins, dont la plupart de maladies[70]. Vingt-et-un d'entre eux étaient domiciliés à Pouancé[71].
LaPremière Guerre mondiale coûte la vie à 113 hommes de la commune.
LaSeconde Guerre mondiale éclate à son tour et le 10 mai 1940, l'armée allemande lanceson offensive contre la France. La gare de Pouancé voit arriver dès le 28 mai environ 800 réfugiés del'Exode fuyant l'offensive allemande. Le défilé des réfugiés se poursuit jusqu'au 16 juin. En août 1940, la commune en héberge encore 628, dont 289 desdépartements interdits, 132 de région parisienne et 131 deBelgique. Le Canton de Pouancé en compte alors plus de 2 000[72]. Paris est prise le 14 juin et les premiers éléments allemands entrent dans Pouancé le 19 juin. Ils font prisonniers un détachement d'une centaine de soldats français qui étaient arrivés la veille, et installent un camp de prisonniers provisoire aux Hommeaux jusqu'au 23 juin[73]. Onze habitants trouveront la mort pendant la guerre[74]. Lors de laLibération, Pouancé est la première ville libérée de Maine-et-Loire, par le 42nd Cavalry Squadron du2e régiment de cavalerie (États-Unis) de laTroisième armée américaine dans la matinée du.
Pendant l'après-guerre, la ville connait un essor démographie et industriel. Sous l'impulsion du maire George Loire, 103 logements sont construits. Suivent la construction de nombreux lotissements. Une zone industrielle est créée en 1965[21]. Les services publics et infrastructures sont rénovés: l’hôpital dans les années 1950, la gendarmerie et la maison de retraite en 1965. En 1959, la mairie déménage au domaine de la Roirie, plus vaste.
L'industrialisation de la commune se perpétue avec la plasturgie. Didier Loire transforme en 1965 la tannerie familiale en recyclage de plastique, créant la Société Pouancéenne du Plastique (SPP) qui emploiera jusqu'à 77 personnes. Dans le même temps, la mairie persuade plusieurs entreprises de plasturgie à venir s'installer à Pouancé: la société Manducher construit son usine à partir de 1970 et la SOPLATEP est créée en 1969. Trioplast s'installe en 1995[75].
En 2012, SOTIRA 49, ex-Manducher, annonce sa fermeture, provoquant la destruction de plus de 200 emplois. La construction de nouveaux lotissements conjuguée à une diminution de la population amène à un nombre important de logements vacants (9,9% en 2009) et à un phénomène de désertification du bourg. En 2014, la commune est sélectionnée pour recevoir une aide de l'État pour la re-dynamisation de son bourg[76]. En 2015, lecanton de Pouancé disparaît au profit ducanton de Segré. Pouancé perd son statut de chef-lieu de canton. Dans le même temps, certains services publics se délocalisent: le Trésor public à Segré et la distribution du courrier à Combrée[77].
En 2012, la commune comptait 2 301 inscrits sur leslistes électorales[78]. La population de la commune vote traditionnellement à droite, comme le reste du canton. Les partis de droite y recueillent entre 20 et 65 % des voix lors des premiers tours, et plus de la majorité lors des seconds tours. Toutes élections confondues depuis 1995, les socialistes ou partis de gauche n'ont jamais obtenu plus de 46 % lors des seconds tours, et obtiennent en moyenne autour de 20 % des voix lors des premiers tours. Les partis du centre y obtiennent un score respectable, parfois supérieur aux socialistes, mais cette tendance s'efface à partir de 2010. Le voteFront national etextrême droite y obtient des scores peu élevés, entre 7 % et 4 %, à l'exception de 2012 (12,77 % à l'élection présidentielle). Le vote écologiste est peu important entre 1 et 5 %, réalisant ses meilleurs scores lors des élections cantonales ou européennes où l'abstention est très élevée. Le votecommuniste etextrême gauche est également faible, autour de 5 % en moyenne[79].
L'abstention y est élevée, entre 15 % lors des élections présidentielles, et plus de 50 % lors d'élections régionales ou européennes[79].
Lors de l'élection présidentielle de 2007, 59,47 % des votants ont choisiNicolas Sarkozy (UMP) contre 40,53 % pourSégolène Royal (PS). La participation s'établit à 86,24 %[80]. Lors de l'élection présidentielle de 2002, 90,86 % des votants choisissentJacques Chirac (RPR) contre seul 9,14 % pourJean-Marie Le Pen (FN) avec une participation de 85,15 %[81].
Lors desélections législatives de 2007, le candidat UMPMarc Laffineur reçoit 59,25 % dès le premier tour, contre 19,89 % pourSilvia Camara-Tombini (PS). La participation s'établit à 63,98 %[82]. Lors desélections législatives de 2002, au second tour, 65,42 % des votants choisissentMarc Laffineur (UMP) contre 34,58 % pour J.Noël Gaultier (PS) avec une participation de 62,54 %[83].
Auxélections régionales de 2010, à l'inverse du département et de la région, les Pouancéens votent à 54,04 % pourChristophe Béchu (UMP) contre 45,96 % pourJacques Auxiette (PS) avec une participation de 53,17 %[84]. Lors desélections régionales de 2004,François Fillon (UMP) reçoit 66,60 % des votes contre 33,40 % pourJacques Auxiette (PS) avec une participation de 74,58 %[85].
Depuis le, Pouancé constitue une commune déléguée au sein de lacommune nouvelle d'Ombrée d'Anjou et dispose d'un maire délégué[1].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
décembre 2016 | mai 2020 | Pierrick Esnault[86] | ||
mai 2020 | en cours | Olivier Roussez[87] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Jusqu’en 2014, Pouancé est lechef-lieu d'uncanton de quatorze communes, comprenantArmaillé,Bouillé-Ménard,Bourg-l'Évêque,Carbay,La Chapelle-Hullin,Chazé-Henry,Combrée,Grugé-l'Hôpital,Noëllet,La Prévière,Saint-Michel-et-Chanveaux,Le Tremblay etVergonnes. Ce canton fait partie de l'arrondissement de Segré et de lastructure de regroupement de collectivités locales duPays du Haut-Anjou Segréen. Le canton est inclus dans laseptième circonscription de Maine-et-Loire.
Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. La commune est alors rattachée aucanton de Segré, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[88].
Leconseil municipal est composé de vingt-trois sièges, proportionnellement au nombre d'habitants. Il se compose actuellement dumaire, de 6 adjoints, et de 2 adjoints délégués. Quatorze commissions municipales ont été mises en place, dont treize sont ouvertes aux membres extra-municipaux[89].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1789 | 1791 | Jean Marie Letort | Ancien président du grenier à sel | |
1791 | 1792 | D’Hillerin | ||
1792 | 1808 | Jean Marie Letort | ||
1808 | 1813 | Louis-Barthélémy Toudouze | ||
1813 | 1823 | Jean-Baptiste Feuillant de La Glacière | ||
1823 | 1848 | Joseph-Marthe-René-Gilbert de Préaulx | ||
1848 | 1853 | Jean-Baptiste Caron | ||
1853 | 1855 | Yves Jallot | ||
1855 | 1865 | Victor-Auguste Leclerc | ||
1865 | 1868 | Félix Rousseau | ||
1868 | 1874 | Eugène Dupré | ||
1874 | 1881 | Auguste Lemesle | ||
1881 | 1907 | Fortuné Bellion | ||
1907 | 1941 | George de Villoutreys | ||
1941 | 1944 | André Bélin | ||
1944 | octobre 1947 | Louis Bessière | MRP | Négociant en grains Conseiller général de Pouancé(1945 → 1955) |
octobre 1947 | mars 1965 | Georges Loire | DVD | Tanneur Conseiller général de Pouancé(1955 → 1961) |
mars 1965 | mars 1977 | Henri Gautreau | Docteur en médecine,maire honoraire | |
mars 1977 | juin 1995 | Henri Beaumond | Chef d'entreprise,maire honoraire Conseiller régional(1982 → 1986) | |
juin 1995 | mars 2008 | Serge Trovaslet[90] | PS | Retraité de l'enseignement |
mars 2008 | décembre 2016 | Pierrick Esnault[91] | DVG | Contrôleur de travaux à laDDE[92] |
Pouancé abrite plusieurs administrations et services publics sur son territoire : un bureau deposte, unebrigade de gendarmerie et unecaserne desapeurs-pompiers. On y trouve également une antenne de laCAF. L'antenne dutrésor public disparaît en 2015. Il existe des permanences d'assistantes sociales, de laMSA, de laCaisse régionale d'assurance maladie[93]. La gestion des déchets dépend des compétences de lacommunauté de communes de la région de Pouancé-Combrée. Celle-ci gère le tri des déchets avec la mise en place de conteneurs de tri depuis 1998. Elle supervise également les deux déchetteries du canton, dont celle de La Pidaie, à Pouancé[94]. La collecte des ordures ménagères est également supervisées par la Communauté de communes : elle s'effectue une fois par semaine au porte à porte par les bacs mis à disposition des habitants par la Communauté de communes[95].
Le Centre de secours de Pouancé est composé d'un effectif de 43 hommes et femmes. Le Centre possède neuf véhicules dont unVSAB, unVSR, unFourgon pompe-tonne, unEPAS, unVéhicule de liaison tout-terrain, unCamion citerne feux de forêts ainsi qu'unCamion citerne grande capacité. En 2010, le centre a réalisé 332 interventions, dont 72 % concernaient les secours à la personne, 14 % les incendies et 12 % les accidents de la circulation[96].
Dès1989, la commune deCombrée s'associe à l'opération Villages roumains. Lacommunauté de communes de la région de Pouancé-Combrée est jumelée depuis2007 à la communeroumaine deȘopotu Nou[97].
Dans sonDictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire,Célestin Port livre le compte de la population pouancéenne sous l'Ancien Régime. La population est exprimée en « feux », c'est-à-dire en foyer de famille. Pour estimer le nombre d'habitants, il faut appliquer un coefficient multiplicateur d'environ 5.
1688 | 1691 | 1700 | 1715 | 1720 | 1732 | 1744 | 1789 | 1791 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
345 feux | 345 feux | 392 feux | 492 feux | 402 feux | 403 feux | 391 feux | 350 feux | 389 feux (1 992 habitants) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du, lespopulations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[99]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[100],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 3 120 habitants, en évolution de −0,64 % par rapport à 2009 (Maine-et-Loire : +3,3 %,France horsMayotte : +2,49 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 034 | 1 306 | 1 915 | 1 956 | 2 560 | 2 765 | 2 821 | 2 758 | 2 895 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 001 | 3 227 | 3 266 | 3 273 | 3 390 | 3 446 | 3 502 | 3 508 | 3 355 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 278 | 3 198 | 3 093 | 2 755 | 2 762 | 2 804 | 2 836 | 3 218 | 3 119 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 094 | 3 017 | 3 165 | 3 299 | 3 279 | 3 307 | 3 192 | 3 079 | 3 120 |
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (32,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %).À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en2007, la suivante :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,0 | 90 ans ou + | 2,8 |
10,6 | 75 à 89 ans | 17,7 |
15,5 | 60 à 74 ans | 16,0 |
21,6 | 45 à 59 ans | 18,9 |
18,7 | 30 à 44 ans | 15,7 |
15,1 | 15 à 29 ans | 13,3 |
17,3 | 0 à 14 ans | 15,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ans ou + | 1,2 |
6,3 | 75 à 89 ans | 9,2 |
11,8 | 60 à 74 ans | 13,0 |
19,9 | 45 à 59 ans | 19,4 |
20,6 | 30 à 44 ans | 19,5 |
20,3 | 15 à 29 ans | 19,1 |
20,6 | 0 à 14 ans | 18,6 |
Située dans l'académie de Nantes, la ville dispose d'une école maternelle (écoleHenri-Dès) et primaire (écoleJules-Verne) publique, ainsi que d'une école maternelle et primaire privée (école Saint-Joseph). Elle possède en outre deux collèges (collège publicPhilippe-Cousteau et collège privéSacré-Cœur) accueillant les enfants du canton de Pouancé ainsi que des communes proches de la Mayenne. Lesétablissements privés de Pouancé sont des établissements privés catholiques sous contrats, gérés par la direction diocésaine de Maine-et-Loire. Pouancé dispose enfin d'uneMaison familiale rurale de formationhippique[105]. Les lycées les plus proches se trouvent àChâteaubriant ouSegré.
Pouancé héberge également uneécole de musique, affiliée au réseau des « Écoles de musique du Pays segréen »[106].
Pouancé dispose d'unhôpital local doté de 12 lits de médecine et de 30 lits de soins et de réadaptation. L'hôpital gère également trois domaines de résidence enÉtablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes : le Domaine de la Prévalaye avec 82 lits, le Domaine des 3 chênes avec 80 lits et le Domaine du Lac avec 24 lits[107]. Si l'établissement est bien classé en matière de lutte contre lesinfections nosocomiales, sur l'évaluation de la douleur et dépistage des troubles nutritionnels, il est en revanche moins bien classé pour la tenue du dossier patient[108]. Pouancé dispose également d'unfoyer-logement pour personnes âgées d'une capacité de 76 places, et d'unfoyer occupationnel pour l'accompagnement de personnes handicapées.
La commune possède sur son territoire unlaboratoire d'analyse médicale, deschirurgiens-dentistes, deskinésithérapeutes, unorthophoniste et unpodologue. Elle dispose également d'un cabinet médicale de troismédecins généralistes, d'infirmières et de deuxpharmacies.
Les cliniques les plus proches se situent àChâteaubriant ouSegré, de même que le service maternité.
La commune de Pouancé dispose de plusieurs équipements culturels, dont deux salles des fêtes. L'atelier Legault, (ancienne usine textile, du nom de son propriétaire auXIXe siècle), accueille toute l'année des expositions locales et fait intervenir desartistes, des découvertes culturelles, ou des travaux réalisés par des écoliers[109]. Depuis 1998, labibliothèque municipaleJules-Mougin met à la disposition des habitants plus de 5 000 ouvrages et propose régulièrement des animations centrées sur lalecture[110].
Le théâtre municipal, le Petit Théâtre, permet de d'accueillir des troupes professionnelles et de proposer des animations théâtrales aux habitants ducanton[111]. Trois compagnies de théâtre ont leur siège à Pouancé: « Les Baladins de la Verzée », créé en 1974, « Heyoka Théâtre »[112] et la « Compagnie Patrick Cosnet »[113].
La Compagnie Patrick Cosnet gère également le théâtre de l'Herberie dans un ancien corps de ferme près de la route vers Châteaubriant. Patrick Cosnet, ancien agriculteur et auteur deLa Casquette du Dimanche en a fait son lieu de résidence permanent. La Compagnie Patrick Cosnet gère la programmation culturelle du lieu et accueille chaque année une vingtaine de compagnies professionnelles[114].
Les associations sportives profitent de la présence de deux salles omnisports, ainsi que d'un complexe de football comprenant plusieurs terrains de foot, une tribune et des vestiaires. Deux courts de tennis sont présents à proximité. L'USAP (Union sportive autonome pouancéenne), le club de foot de la ville, entraîne plusieurs équipes de différents niveaux, dont une jouant actuellement enDivision d'honneur régionale de la Ligue Atlantique[115].
Plusieurs disciplines sportives sont représentées par des associations, utilisant le plus souvent les équipements publics: letennis, lebasket-ball, lecyclisme, ladance, lebadminton, l'athlétisme, lagymnastique, lejudo, letennis de table et letir à l'arc[116].
Particularité angevine, la commune héberge également un terrain deboule de fort, utilisé par le cercle de bouliste « La Pouancéenne »[117].
L'équitation est traditionnellement fortement présente sur la commune, entretenue notamment par la présence duCentre d'entraînement régional de galop de l'ouest. La pratique de l'équitation est représentée à travers le club des Cavaliers du Rocher[118]. Une ferme-équestre, Le Refuge, permet la découverte de l'équitation notamment aux enfants[119]. Enfin, pour rendre la discipline accessible à tous, la « Ferme de l'Herberie » possède un centre équestre Equi-Handi[120].
Un aéro-club est également présent sur la commune, profitant de l'aérodrome de Pouancé. Elle permet la pratique de l'aviation légère dont l'ULM et l'avion monomoteur, ainsi que duparamoteur[121].
Différentes journées d'animations et festivités se tiennent à Pouancé tout au long de l'année. Pour le sport, le tournoi defootball David-Bigot se déroule enjuin et réunit plus d'une centaine d'équipes[122]. Depuis 2009, une épreuve de triathlon est organisée sur la commune. L'édition 2013 a vu la participation de 260 compétiteurs[123].
Plusieurs évènements culturels sont également présents. La « Journée de l'Auguste », chaque année au premier week-end d'août, invite des artistes de rue pour animer le centre-ville[124],[125]. La Fête de l'Herberie ou Fête de l'Automne, le dernier dimanche de septembre, accueille des artistes tout au long de la journée (théâtre, chanson, contes) et diverses animations en lien avec les associations de la région[126]. LesFoliklores, festival bisannuel international de musiques et de danses en Pays Segréen, organisent parfois des représentations sur Pouancé.Pour lesJournées européennes du patrimoine, le troisième week-end de septembre, la ville met en place des visites gratuites du château fort et de la collection Bessière hébergée à la mairie.
Jusqu'en2009 s'est tenu le Festival Graine de Curieux qui se déroulait chaque année, ennovembre et mettait en scène desexpositions, des groupes demusique, dethéâtre, et dedanse. Le festival accueillit notamment lecinéasteYves Robert qui a vécu une partie de son enfance à Pouancé[127].
Les médiévales des Marches est une fête médiévale annuelle sur Pouancé et Châteaubriant. La première édition s'est tenue à Pouancé en 2011, puis la seconde àChâteaubriant en 2012[128],[129]. L'édition 2013 a réuni 250reconstituteurs, et a attiré plus de 2 000 personnes[130].Malheureusement, le groupe de Chateaubriand a dissous mais «La Ghilde de la Foreyst" de Pouancé se poursuit.
La commune est intégrée dans laparoisse de Saint-Vincent de Paul aux Portes d'Anjou. Le culte catholique est célébré dans l'église de la Madeleine le dimanche matin et de manière occasionnelle à l'église de Saint-Aubin[131].
En 2009, 40,4 % des foyers fiscaux étaient imposables, ce qui est inférieur à la moyenne départementale (51,4 %).
Revenus moyens par ménage | Revenu médian | Proportion de foyers imposables | |
---|---|---|---|
Pouancé | 18 018 € | 16 051 € | 40,4 % |
Maine-et-Loire | 21 471 € | 17 632 € | 51,4 % |
Moyenne nationale | 23 433 € | 18 749 € | 54,3 % |
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 1 758 personnes, parmi lesquelles on comptait 73,2 % d'actifs dont 67,1 % ayant un emploi et 6,1 % de chômeurs[133].
On comptait 1 645 emplois dans la zone d'emploi, contre 1 762 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 1 181, l’indicateur de concentration d'emploi est de 139,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre 1,4 emploi en moyenne pour chaque habitant actif[134].
En2009, selon l'Insee, Pouancé hébergeait 132entreprises dont quinze dans l’industrie, seize dans la construction, quatre-vingt-cinq dans le commerce, le transport et les services divers et seize dans l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale. Ces entreprises emploient en 2010 un total de 1 388 personnes[135].
Toutes exploitations confondues, 96exploitations agricoles se trouvent sur le territoire de la commune en2000, contre 121 en1988. La surface cultivable à grandement diminué, passant de3 872 hectares en 1988 à 3 251 en 2000. Dans cette surface,2 775 hectares sont constitués de terreslabourables, dont 840 à destination de laculture céréalière. Lasurface agricole utile moyenne d'une exploitation est de34 hectares en 2000, en augmentation de2 hectares par rapport à 1988[135].
En 2000, 51 exploitations élevaient desbovins (103 en 1988) et 49 desvolailles (84 en 1988). Le nombre de têtes est passé de 5 686 à 4 743 pour les bovins, et de 18 282 à 7 015 pour les volailles durant cette période[135].
En 2008, l'agriculture employait 127 personnes sur la commune, soit 7,1 % du total d'emplois. Parmi eux, 34,6 % sont des femmes, et 24,7 % sont dessalariés. 104 personnes sont considérés commeagriculteurs exploitants selon leurcatégorie socioprofessionnelle. En 2000, on comptait 25,2 % d'exploitants et coexploitants âgés de plus de 55 ans, 45,8 % âgés entre 40 et 54 ans, et seul 29 % de moins de 40 ans[135].
La commune possède au total une douzaine d'appellations sur le territoire[136] :
Dans le secteur de lathermoplastie, la société Trioplast SMS emploie 104 salariés en 2009[137]. L'entreprise SIERA, spécialisée en confection et fabrication d'ensemble de chaudronnerie pour l'agroalimentaire, emploie 38 personnes en 2010[138]. L'entreprise la plus importante, Sotira 49, employait en 2011 entre 210 et 230 salariés[139], soit près de la moitié de l'emploi industriel de la ville. Mi-2012, l'entreprise annonce sa fermeture pour la fin de l'année, provoquant le départ des 214 salariés[140].
Dans le secteur de la construction, l'entreprise Construction du Haut-Anjou emploie 29 personnes en 2009[141]. Dans la vente, parmi les plus gros employeurs, l'enseigneSuper U emploie 55 salariés et l'entreprise Meubles Pascal en emploie 19 en 2010[141].
Le projet d'unparc éolien dans la zone des Halleries est évoqué depuis 2003, mais les contraintes liées au patrimoine construit et au centre d'entraînement de chevaux de course ont longtemps ralenti son développement[142]. Une enquête publique est finalement ouverte pour six éoliennes de 2,35 MW chacune en septembre 2016, en parallèle d'une opération definancement participatif sur la plateformeLendosphere[143].
La promotion du territoire est géré par l'Anjou Bleu du Pays segréen. La communauté de communes Pouancé-Combrée à compétence sur les sentiers de randonnée, dont deux s'établissent sur la commune[144].
LeSyndicat d'initiative du Pouancéen anime par des événements et des randonnées à thème tout lecanton de Pouancé[145]. La ville possède une zone de baignade à l'étang Saint-Aubin qui dispose d'une base de loisirs nautiques (pédalos). La municipalité gère également lecamping ** « La Roche Martin », de 41 emplacements en bordure de la plage[135].
La ville dispose d'un hôtel-restaurant, « la Porte angevine », d'une capacité de 19 chambres[146], ainsi qu'un ensemble de gîtes et chambres d'hôtes, « La Saulnerie »[147]. La commune a obtenu deux fleurs auconcours des villes et villages fleuris[148].
Pouancé recèle 55 sites inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel[149], dont quatre sont inscrits et un classé[150] :
Lechâteau médiéval de Pouancé, classémonument historique en1926 est une forteresse médiévale desXIIe et XVe siècles. Il est assiégé à plusieurs reprises pendant laguerre de Cent Ans et devient une forteresse de premier plan à la fin duXVe siècle, lors duconflit entre leroyaume de France et leduché de Bretagne. Ruiné, il fait l’objet d’un classement au titre desmonuments historiques depuis le[151] et est ouvert au public en saison estivale[152].
Latour de l'Horloge, ou « Porte angevine », inscrite en1929[153], est une des trois portes de la ville médiévale d'origine, et la seule aujourd'hui subsistante. Elle se compose de deux tours encadrant un passage charretier voûté. Elle aurait été construite entre la seconde moitié duXIVe et le XVe siècle[154],[155].
L'ancienpigeonnier seigneurial[156] et l'anciengrenier à sel ont été inscrits en1996[157]. La commune possède également uneZPPAUP, créée en2008[150].
Outre les quatre monuments protégés, Pouancé possède de nombreux sites recensés à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Ville close de l'Anjou, Pouancé s'établit derrière un système de fortifications mis en place entre leXIVe et le XVe siècle. L'enceinte comportait quatre portes et plusieurs tours. Une partie des fortifications ont été détruites auxXIXe siècle mais d'importants vestiges subsistent toujours.
L'enceinte médiévale longeait l’actuelle avenue de la Libération et revenait en direction de la Porte Angevine. Elle descendait l’arrière de la rue Saint-Aubin pour revenir vers le château et clore la ville. Quatre portes permettaient l’accès à celle-ci : la porte Angevine, la porte Saint-Aubin au contrebas de la rue Saint-Aubin, la porte de la Madeleine qui assurait un passage entre l’actuelle avenue de la Libération et la place du Guesclin, et la tour Porche, qui assurait le passage entre le bourg et labasse-cour du château. Seule cette dernière et la porte Angevine sont encore visibles. La porte de la Madeleine fut abattue en 1808 et la porte Saint-Aubin en 1845[158].
Lechâteau de Tressé est commandé en 1845 à l'architecteLiberge par Joseph-Marthe, marquisde Preaulx. Sa construction est achevée dès 1848. L'édifice se constitue d'un corps principal constitué d'un soubassement, d'un rez-de-chaussée, d'un entresol, d'un premier étage et de deux étages de combles. La façade nord possède trois avant-corps (un central et deux latéraux) qui se retrouvent de façon plus saillante sur la façade sud. Chaque façade, nord et sud, compte une cinquantaine de fenêtres. Le château se situe dans un parc à l'anglaise dessiné par le paysagiste Jolly[159].
Le château de Dangé, datant duXVe siècle et repris auXIXe siècle, se constitue d'un corps de logis centrale dont la porte sur perron se trouve encadrée par deux tourelles à encorbellement placé à l'étage, d'un bow-window et d'une lucarne-pignon ornée des armes de la famille de Villoutreys. Le corps principal est flanqué de deux ailes, plus une troisième à l'ouest[159].
Le château de Vengeau date probablement duXVIe siècle avec une importante rénovation auXIXe siècle. Il se compose d'un corps central flanqué d'un corps principal à gauche et d'une chapelle à droite. Le corps principal est le plus imposant, orné d'un toit en croupe établissant les combles, et flanqué de deux tourelles à encorbellement. Les combles des deux corps s'ouvrent sur six lucarnes à pignons ornées de pinacles. La chapelle possède une travée unique voûtée ouvrant sur un chevet plat dont l'ouverture est ornée d'un vitrail duXIXe siècle[160].
L'église Saint-Aubin est l'église paroissiale d'origine de Pouancé. Elle est restaurée auXIXe siècle). Elle est construite en moellons de schiste et de grès, et contient dans un de ses contreforts, des fragments de pierre coquillière provenant d'anciens sarcophages mérovingiens. Elle contient à l'intérieur desretables duXVIIIe siècle, et sur son parvis se trouve une croix en schiste duXVe siècle avec un Christ monolithe[161].
L'église de La Madeleine actuelle date duXIXe siècle. La chapelle romane d'origine, datant des environs de1094, menace ruine auXIXe siècle et est alors entièrement reconstruite en 1819-1820 dans un style néo-gothique sur les plans de l'architecte Duvêtre. Elle est constituée d'un clocher-porche qui s'ouvre sur une nef de cinq travées à deux bas-côtés. La voûte est en plein cintre, et retombe sur des piliers carrés flanqués de colonnes. Les vitraux datent duXXe siècle, et un d'entre eux a été réalisé par le maître-verrierGabriel Loire, natif de la commune[162].
Deux châteaux possèdent leur chapelle privée : le château de Tressé (chapelle duXIXe siècle) et le château du Vengeau (chapelle duXVIe siècle).
Le GrandMoulin est unmoulin à eau construit en1854 sur un lieu exploité depuis le Moyen Âge. Uneturbine hydraulique y est installée à partir de1911. Le moulin cesse son activité en1982. Les machineries sont encore en place. Le bâtiment est désaffecté et mis en vente en juin2011[163]. Un incendie le détruit le 18 octobre 2018[164].
Une maison àpignon, faite deschiste avec un toit encoyau, qui daterait probablement duXVIe siècle, est visible sur la place Du Guesclin. Le pignon en pierre a depuis été couvert d'enduit. À la droite de celle-ci se tient la maison dite « du Bailli », datant de la seconde moitié duXVIe siècle. Elle présente une façade à un étage couverte par untoit à croupes. Une tour d'escalier à vis, couverte d'untoit en poivrière, occupe la façade arrière[149],[165].
La collection Bessière est le nom donné aux objets légués par Louis Bessière à sa mort à la mairie de Pouancé.Elle comporte notamment 154 assiettes duXVIIIe au XIXe siècle, 116 Vierges à l’enfant duXVIIIe au XXe siècle, ainsi que de nombreux objets religieux, civils ou traditionnels, destableaux,tapisseries, mobilier et costumes traditionnels[166].Une partie de sa collection peut être aperçue dans le hall de l’actuelle mairie, et la plus grande partie est exposée lors de manifestations comme lesjournées européennes du patrimoine.
René Bazin, dans son livre « Ma tante Giron » paru en 1885, place une partie de son histoire à Pouancé. Il décrit le bourg et la géographie:
« Pouancé, le bourg le plus arrosé de l’Anjou, pour qui les Grecs, s’ils l’avaient connu, eussent tiré de l’écrin quelque bel adjectif signifiant : « où l’eau abonde ». Des collines sans noms qui l’avoisinent, que de sources descendent qui ont de jolis noms : la Ceriselaie, les Soucis,les Écrevisses, ou encore les Senonnettes et la Boire d’Anjou, affluent du Sémelon, sans parler de l’Araize et de la Verzée, de vraies rivières, qui sont reines dans ce peuple de ruisselets. Comme tout cela chante dans les prés, et comme les prés sont verts ! »
Le livre dePierre Froger, « Autrefois chez nous », raconte les souvenirs d'enfances de l'auteur, notamment sa vie dans le Pouancé des années 1920.
Un roman de la série de laBibliothèque verte,Le Revenant de la Tour Bertrande, écrit parOdette Sorensen, s'inspire de la légende de la Dame Blanche du château de Pouancé. Dans ce roman, les 4 filles du Carré d'As se rendent au château de Louancy, où le fantôme de la « Dame Grise » hante les ruines à la nuit tombée. Dans l'histoire, le château de Louancy est restauré par des équipes de jeunes garçons, tout comme le château de Pouancé à l'époque. Odette Sorensen remercie d'ailleurs« Louis Bessière, [et] les jeunes gens qui me guidèrent dans les ruines un peu différentes de celles de Louancy ».
Pouancé apparaît sur le coffret 2 DVD de « La Caravane des Enfoirés » de 2007. Le logo desRestos du Cœur apparait en blanc sur un fond de carte routière rouge. La commune de Pouancé, ainsi que deChâteaubriant se trouvent à l'intérieur du cœur du logo.
En 2006,Pierre Péan publie « L'accordéon de mon père », qui retrace l'histoire d'Édouard Péon, son oncle, tué au Chemin des Dames en 1917. Originaire de Saint-Michel-et-Chanveaux, une partie de l'histoire mentionne Pouancé. Il évoque le lieu-dit des Bourbiers:
« Nous arrivâmes dans la jolie petite cité de Pouancé. Nous habitions à quatre dans une seule pièce, au bord de l'étang, à l'ombre des tours et des murailles du vieux château féodal, parsemées de giroflées [...]. »
Elles peuvent seblasonner ainsi aujourd’hui :Écartelé, au premier et au quatrième d'or au pal de sinople, au deuxième et au troisième de sinople à la barre d'or. |
Il représente son monument phare, lechâteau médiéval, et reprend les couleurs de la ville, levert symbolisant la terre et lejaune le soleil. Lebleu représente l'étang de Pouancé qui borde le pied des tours du château. Le logo contient également le slogan « Pouancé, Carrefour d'énergies », faisant référence à son positionnement géographique. |
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