Les altitudes de la commune vont de 87 mètres (butte du Tertre de Brandefer [Branfer], qui est un espace naturel remarquable et protégé de 96 hectares alimentant la source Sassay[1]) entre la Ville Hatte et la Louvelais) et presque le niveau de la mer (5 mètres). La topographie est formée pour l'essentiel d'un plateau situé en moyenne vers une cinquantaine de mètres d'altitude, en pente douce vers le nord et compris entre les deux vallées de l'Arguenon et du Ruisseau de Montafilan.
Les bords de l'Arguenon au début du XXe siècle (carte postale).
Plancoët est (depuis l'annexion de la rive droite autour de Nazareth) à cheval sur les deux rives d'un petitfleuve côtier, l'Arguenon et se trouve en fond d'estuaire, ce qui explique sa fonction portuaire. Un de sesaffluents derive droite, le Ruisseau de Montafilan, dont la vallée est étroite et encaissée d'une cinquantaine de mètres, sert côté est de limite communale avecCorseul.
L'Arguenon provoque régulièrement des inondations importantes, par exemple en janvier 1877[2], en 1884, en février 1900[3], en novembre 1910[4], etc..
La source de Sassay, « source d'origine profonde peu minéralisée, radioactive et contenant des gaz rares » possède « des propriétés physiologiques et thérapeutiques » dans le traitement durhumatisme, de lagoutte et de l'obésité, ainsi que dans la désintoxication durein et des voies biliaires, écrit dans une thèse intitulée "Essai d'étude biologique et clinique de l'eau de Sassay-Plancoët" le docteur René Léon, au point qu'il fut envisagé de faire de Plancoët unestation thermale[5]. Son eau est vendue principalement commeeau minérale.
Plancoët ː l'arrivée par la route du Guildo et l'Arguenon au début du XXème siècle (carte postale).Plancoët ː la minoterie au début duXXe siècle (carte postale).
La ville de Plancoët est divisée en deux par la vallée de l'Arguenon ; le bourg traditionnel était côté ouest sur la rive gauche, mais l'urbanisation s'est davantage développée depuis l'annexion du quartier de Nazareth sur la rive droite.
L'extension urbaine sur la rive gauche est bloquée par la limite communale avecPluduno. Une partie rurale (traditionnellement un paysage agraire debocage avec unhabitat dispersé) subsiste sur la rive droite concernée toutefois par unerurbanisation notable.
Au, Plancoët est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15].Elle appartient à l'unité urbaine de Plancoët, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Plancoët, dont elle est la commune-centre[Note 1],[17]. Cette aire, qui regroupe2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :zones agricoles hétérogènes (29,3 %), prairies (29,1 %),terres arables (18,4 %), zones urbanisées (12,5 %), forêts (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesPlancoit en 1179, 1213, 1220 et en 1230,Plencoit en 1227,Plancoet etPlancoit en 1231,Plancoit en 1239,Plankoet en 1389,Plancouet en 1428, 1480, 1514 et en 1536[21].
Son nom viendrait du vieux-bretonplaen (plat) etkoed (bois), « plain bois » ou « bois plan » (c'est-à-dire défriché, mis en culture)[22], car Plancoët est né d'un défrichement forestier[21]. Cette étymologie se retrouve dans la forme normalisée bretonne de la ville proposée par la Commission de Toponymie de l'ICB :Plangoed[23].
En 1223, Rolland de Dinan, chevalier, seigneur de Montafilan, donna à l'Abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois, une rente annuelle et perpétuelle sur les moulins de Plancoët[28].
Le château de Plancoët fut rasé en 1389 sur ordre du duc de BretagneJean IV, servant ensuite de carrière[29].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent que « Plancoët est dominé par uneéminence qu'on nomme le Tertre de Brandfer. Elle a 86 mètres 16 centimètres d'élévation au-dessus de la tablette du quai de Plancoët. Son sommet a toujours été, depuis près de quatre siècles, couronné d'unmoulin à vent. C'était sur ce tertre qu'avant laRévolution de 1789 on exécutait les arrêts de lahaute justice de Plancoët. Unepotence était placée sur un mamelon situé à environ 100 mètres au nord de ce moulin qu'on voit encore aujourd'hui[en 1853], et du pied duquel on jouit d'un superbe panorama »[30].
Une statue miraculeuse de laVierge fut trouvée dans une fontaine en 1644 ; la vénération qu'elle suscita immédiatement provoqua l'installation en 1647 d'un couvent deDominicains, dont la chapelle de Nazareth, située alors enCorseul, devint une dépendance. Le faubourg de ce nom fut annexé par Plancoët en 1842[31].
« Plancoët ; sur la route deSaint-Malo àLamballe, et sur la rivière d'Arguenon ; à 8lieues à l'Est deSaint-Brieuc , sonévêché ; à 13 lieues un quart deRennes ; et à 4 lieues et demie de Lamballe , sasubdélégation. Il s'y tient unmarché tous les samedis de chaque semaine, et unefoire par chaque année. Cetteparoisseressortit àJugon, et compte 600 communiants[Note 2] : lacure est à l'Ordinaire. (..) Plancoët est une petite ville fort longue, coupée par la rivière d'Arguenon, et dont partie est dans la paroisse deCorseul, terminée, de ce côté-là , par la maison des Jacobins de Nazareth, fondée l'an 1648. Cette ville, qui ne paraît pas avoir jamais été close , avait un château pour défendre le passage de la rivière, qui fut pris et rasé par le ducJean IV en 1389. Il y a environ trente-six ans qu'il y paraissait encore des restes d'une tour carrée , dont on ne voit plus rien (..)[28]. »
« Un bras de mer amène des navires de soixante à quatre-vingt tonneaux jusque dans le centre de la ville de Plancoët. Autrefois le grand chemin ferré, nommé lechemin Chaussée[32], prolongeait Plancoët d'un bout à l'autre, sans qu'il en paraisse rien aujourd'hui. Il en est peu comme celui-là, qui, après dix-huit cents ans, se soit conservé de façon à en reconnaître toute la beauté et la solidité, dans une continuité de cinq lieues, c'est-à-dire , depuisYffiniac jusqu'à Hennen[Note 3], où il semble entrer dans les terres labourées, et que le seul soc de la charrue retrouve quelquefois, en sorte qu'il disparaît là, et ne se retrouve plus qu'au Couvent de Nazareth, où il est beau et solide jusqu'aux approches deMontafilan, au territoire de Corseul, où il disparaît totalement[28]. »
La seigneurie de Plancoët, annexée, comme Montafilan, par la baronnie de la Hunaudaye[33], dont le titre provenait duchâteau de la Hunaudaye, était possédée depuis 1631 par lafamille de Rieux, puis fut achetée en 1783 par la famille la Moussaye-Carcouët et devint l'année suivante la propriété deJoseph de Talhouët de Boishorand. Ce fut avant la Révolution un important centre judiciaire, en raison du grand nombre de paroisses enressortissant et son greffe était d'un très bon rapport pour le baron de La Hunaudaye. Avant 1739 une tour carrée contrôlait le passage de l'Arguenon et les navires étaient astreints au "devoir de quillage et de bienvenue" vis-à-vis du châtelain dont le montant était de 3sols par bateau ; le baron avait aussi ledroit de bris des bateaux faisant naufrage à hauteur des paroisses de Saint-Lormel et Pluduno[29].
La famille Lesquen-Largentaye, qui disposait donc d'un droit de haute justice, possédait aussi undroit seigneurial auquel devaient se soumettre tous lesbateliers naviguant sur l'Arguenon, sous peine d'une amende : ils devaient chanter "Salut et joie à M. de Largentaye" ; il existait une chaîne qui barrait la rivière à ceux qui ne se seraient pas acquittés de ce devoir[34].
Le le comte de Bedée[Note 4], acheta la baronnie de Plancoët et, pour rentrer dans ses frais, s'occupait de la ville qui vivotait. Il obtint desÉtats de Bretagne que la route allant de Dinard à Quiberon passât par Plancoët (au lieu deMatignon) et fit paver la traversée de la localité. Il obtint aussi la création de deuxfoires, ce qui favorisa le commerce. « En 7 ans, les maisons en pierre et les toits enardoises remplacèrent les maisons couvertes enchaume[35].
Un état du signale l'église de Plancoët, alors désaffectée et privée de son mobilier religieux, comme mesurant 45 pieds de long, en bon état, sans emploi, mais pouvant servir de magasin[25].
Le 22 messidor an III () une bande d'environ 300chouans occupa brièvement Plancoët.
En 1799 le colonel chouanToussaint de Pontbriand occupa, lors d'une reprise des combats, Plancoët,Jugon etMatignon entre le et ie; mais il se résigna à demander la paix : un traité fut signé à Plancoët le et ratifié avec legénéral La Barolière le au château du Chêne-Ferron (enSaint-Carné)[25]. Toussaint de Pontbriand occupa à nouveau Plancoët pendant lesCent-Jours en juin et juillet 1815.
Plancoët ː tableau d'assemblage duplan cadastral de 1827 (une commune de toute petite superficie).Plancoët ː tableau d'assemblage du plan cadastral de 1841 (après l'agrandissement territorial).
Le territoire communal de Plancoët était si petit qu'une partie de la ville se trouvait, au début duXIXe siècle, dans la commune voisine deCorseul et une autre partie dans celle deSaint-Lormel : cette dernière commune cède à Plancoët par la loi du le village de la Gaterie et la zone récemment urbanisée proche de leur limite communale,Pluduno le village du Verger et Corseul 20 villages[Note 8], dont celui de Nazareth[39].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plancoët en 1853 :
« Plancoët (sous l'invocation de saint Sauveur) :commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui cure de 2ème classe ; chef-lieu de perception; bureau de l'enregistrement; recette des douanes ; bureau de poste ; brigade de gendarmerie à cheval. (..) Principaux villages : le Cadre, Beauséjour, Nazareth, la Corbinais, la Porte-du-Clos. Superficie totale 30 hectares 34 ares, dont (..) terres labourables 13 ha, prés et pâturages 5 ha, vergers et jardins 6 ha[ces statistiques sont celles d'avant 1841, année où le territoire communal a été agrandi par des terrains pris à la commune dePluduno et de la section de Nazareth, avant située enCorseul] (..). Un moulin. Plancoët est une petite ville bâtie sur un coteau incliné au levant, et formée pour ainsi dire d'une seule rue mal alignée, et qui est comprise tout entière dans la route de Lamballe àDinard. La rivière l'Arguenon, qui la traverse, sépare l'ancien Plancoët de la partie nouvellement réunie à la ville, et qui jadis appartenait à la commune deCorseul. Plancoët a deuxparoisses : l'une est l'ancienne église paroissiale, actuellementcure, l'autre est lasuccursale de Nazareth, qui est sous l'invocation de laVierge. (..) Plancoët a un fort marché tous les samedis. On y vendgrains de toutes espèces, beurre, œufs, volaille, gibier, poisson, viande,mercerie,taillanderie,quincaillerie, cuirs, etc.. Sa situation sur le bord de la rivière et sur la grand'route deSaint-Malo àLorient, ainsi que sur celle deDinan àMatignon, est très avantageuse pour son commerce, qui est très étendu. On y voit unfour à chaux, plusieurstanneries, des magasins d'épiceries, toiles, étoffes, cotons, blancs, rouenneries[Note 9], comestibles, etc.. (..) Géologie :granite ;quartz à la butte de Grandfer. On parle lefrançais[en fait legallo][40]. »
Ces mêmes auteurs décrivent aussi son port :
« Plancoët a un port où il vient, trois jours avant lessyzygies, et quatre jours après, des navires de trente à quarante tonneaux. Aux marées deséquinoxes, on en voit quelquefois arriver de soixante et soixante-dix tonneaux. Les registres de l'état-civil[en fait desregistres paroissiaux] de la commune font foi du baptême de navires d'assez fort tonnage construits à Plancoët (..). On a déjà fait beaucoup de travaux pour l'établissement desquais, mais ils sont loin d'être achevés. Les travaux de maçonnerie commencèrent en 1827, cessèrent en 1829, furent repris en 1833, et n'ont été suspendus qu'en 1841. Des plans existent, et le gouvernement a promis des fonds pour leur continuation, principalement sur la rive droite de l'Arguenon. En creusant pour lesfondations du bout nord de ce quai, on trouva les débris d'un ancien pont en bois, sans doute construit sur lavoie romaine qui traversait ce pays. Les quais ont 4 m au-dessus du bas de l'eau et sont à 20 cm au-dessus des hautes marées. (..) Les principales exportations qui se font à Plancoët consistent enbois de chauffage, bois propre aux constructions maritimes, céréales, pommes de terre etcidre. Les importations consistent enardoises, bois du Nord, sel, vins,eaux-de-vie, noir animal etcharbon de terre. L'emploi desengrais de mer, qui n'a commencé que depuis 1830, va toujours en croissant. Douze bateaux sont employés à en faire le transport duGuildo sur les quais, d'où on les enlèvent pour les emporter sur les terres, souvent à plus de deuxmyriamètres de distance[41]. »
Des soeurs Trinitaires ouvrent la première école de filles de Plancoët en 1843 ; une chapelle, de forme rectangulaire, est commencée en 1855 sur ordre de l'abbé Samson, fondateur de la communauté ; elle est bénie le[25].
Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que Plancoët possède une école de garçons ayant 109 élèves, une école et pensionnat de filles en ayant 135 ; que « la ville est bâtie en amphithéâtre, dans une situation très pittoresque, sur les rives de l'Arguenon, qui la sépare en deux parties. Sa population est active et commerçante, et les nombreuses voitures qui la traversent lui donnent un aspect très animé » ; il indique aussi que son port accueille deschasses-marées de 60 tonneaux et en un an a reçu 118 navires transportant surtout des engrais de mer et en a fait partir 126 exportant principalement des bois de chauffage et de construction et des produits agricoles et que la ville possède 6tanneries, unfour à chaux, une usine à raffiner le sel et 4moulins[31].
En janvier 1877 une crue de l'Arguenon transforma en étang temporaire toute la vallée entreJugon et Plancoët, coupant en deux le pont neuf qui venait d'être construit et obligeant à passer par l'ancien pont, pourtant fragilisé[2].
Troismarianistes d'origine alsacienne qui avaient fui leur région natale pour demeurer français et qui enseignaient à Plancoët furent poursuivis pour non respect de laloi sur les congrégations, mais acquittés par laCour d'appel de Rennes en décembre 1903[43].
La fête d'inauguration de l'éclairage électrique dans le bourg de Plancoët est organisée le[44].
Laligne de tramway Plancoët-Saint-Cast est mise en service le ; elle comprend 9 stations (Plancoët,Créhen, Ville-Genouhan, Le Guildo, La Grohendais, Les Aubénières,Matignon,Saint-Cast et l'Île Saint-Cast) et est desservie trois fois par jour, le tramway mettant 54 minutes à parcourir la totalité du parcours[45]. Longue de 18,7 km, elle était isolée du reste du réseau auquel elle ne fut raccordée qu'en 1926 par les lignes allant d'Yffiniac à Matignon et du Guildo à Saint-Briac ; elle ferma en février 1939, rouvrant toutefois temporairement pendant la Seconde Guerre mondiale[46].
Plancoët à la Belle Époque
Vue panoramique de Plancoët depuis le Tertre de Brandefer vers 1910.
Le le président de la RépubliqueRaymond Poincaré, qui faisait un voyage en Bretagne, accueilli chaleureusement par la population locale, passa la nuit dans son train présidentiel arrêté en gare de Plancoët[47].
Le monument aux morts de Plancoët porte les noms de 86 soldatsmorts pour la France pendant laPremière Guerre mondiale ; parmi eux 4 sont morts enBelgique dont trois (Joseph Le Roux, Joseph Le Borgne et Joseph Perroquin dès le respectivement àArsimont,Charleroi etTamines) et François Gautier le àNieuport ; Louis Ollivier et Jean Perroquin sont des marins morts en mer lors de naufrages ; Henri Léthurgeon est un marin tué à l'ennemi le à l'entrée du port de Makry] enGrèce ; Frédéric Letort est mort de maladie le enAlbanie ; la plupart des autres sont morts sur le sol français (dont, par exemple, Charles Grangiens, tué à l'ennemi le àVille-sur-Tourbe (Marne), Adolphe Boixięre, tué le àMouilly (Meuse, Félix Poulain, tué en 1916, et Louis Le Boulanger, tué le ( àDompierre (Oise), ont tous les quatre été décorés à la fois de laMédaille militaire et de laCroix de guerre) [Henri Léthurgeon et Jean Perroquin, déjà cités, ont également reçu ces deux décorations] ; François Audrain, tué le àManonville (Meurthe-et-Moselle) et Charles Mahé, tué à l'ennemi le àVerdun ont reçu tous les deux la Médaille militaire[48]. Une plaque commémorative se trouve également dans l'église Notre-Dame-de-Nazareth[49]
Lemonument aux morts de Plancoët a la forme d'un pilier commémoratif avec des colonnettes à ses 4 angles, surmonté de la statue d'unPoilu au repos. Il porte l'inscription :"Plancoët à ses enfants morts pour la patrie 1914-1915 1939-1945" sur sa face avant. Ce monument fut inauguré le[50].
Monument aux morts de Plancoët : vue d'ensemble.
Monument aux morts de Plancoët : la statue duPoilu au sommet du monument.
Les travaux de construction du réseau d'adduction d'eau potable commencent en 1925[51].
Dès 1916 l'eau de Sassay était appréciée pour ses vertus thérapeutiques et en 1926 le docteur Chambrin, alors maire, obtient l'autorisation de la commercialiser (à partir de 1928) sous le nom « eau de table de Nazareth »[52].
L'église paroissiale vers 1920.
Le moulin de Plancoët vers 1920.
L'église Notre-Dame de Nazareth vers 1920 : vue extérieure d'ensemble.
Notre-Dame de Nazareth, couronnée le.
La Vierge de la Jeannière, protectrice de Plancoët et de Nazareth.
La fête du couronnement de Notre-Dame-de-Nazareth fut organisée le sous la présidence ducardinal Charost, archevêque de Rennes[53]; 35 000 personnes assistèrent à ce couronnement[54].
Un concours-foire depoulains était organisé chaque année à Plancoët ; par exemple celui de 1930 eut lieu le[55].
Le monument aux morts de Plancoët porte les noms de 13 personnes mortes pour la France durant laSeconde Guerre mondiale ; parmi elles 3 au moins (Louis Cornillet, Pierre Lecatonnoux et Félix Sorgniard) sont des soldats morts au printemps 1940 lors de laCampagne de France ; Marcel Daniel est un marin ducroiseurDunkerque mort le lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir ; Joseph Lemasson, gendarme, est une victime civile de la guerre, tué le àValognes lors d'un bombardement ; Pierre Bourseul, Joseph Dibonet, Michel Meneur et Pascal Péran sont des résistantsFFI tués à l'ennemi le au Bois Rolland en Plancoët[48] où se trouve une plaque commémorative honorant leur mémoire[56].
Le deux colonnes allemandes furent attaquées près de Plancoët par desFFI : 40 Allemands furent tués, 10 faits prisonniers et 4 camions détruits[57].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[63].
En 2022, la commune comptait 3 095 habitants[Note 28], en évolution de +2,42 % par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'école des garçons de Plancoët est construite entre 1856 et 1861 ; c'est désormais la bibliothèque/médiathèque de Plancoët et le centre culturel Marie-Paule Salonne. L'école des filles, tenue par les Sœurs Trinitaires depuis 1843 jusqu'à laloi sur les congrégations (un décret de 1912 leur interdit définitivement d'enseigner à Plancoët) est remplacée par une nouvelle école construite en 1910-1911 ; elle est agrandie dans la décennie 1980 et est devenue mixte.
L'école privée Saint-Sauveur est construite vers 1912 par des familles catholiques pour remplacer celle tenue par les Trinitaires.
De nos jours les deux écoles, publique (École publique de l'Arguenon) et privée (École Saint-Sauveur), coexistent, situées de part et d'autre de l'église paroissiale Saint-Sauveur, sur des terrains annexés par la commune de Plancoët, aux dépens de celle de Saint-Lormel, en 1841[66].
La commune possède aussi un collège public : le collège Chateaubriand[67].
la mairie : elle a été construite entre 1896 et 1899 dans un style monumental , c'est un édifice engranite de deux étages dont la façade est surmontée d'unfronton triangulaire abritant une horloge et surmonté d'unclocheton[82].
le tertre de Brandefer [Branfer] et présence d'un souterrain[83].
la roche de Velléda : roche située dans la vallée marécageuse d'un affluent de l'Arguenon, à la limite sud de la commune, où le jeuneFrançois-René de Chateaubriand a imaginé la légendaireVelléda
Plancoët est « le petit village » évoqué parChateaubriand dans lesMémoires d'outre-tombe :« Si j'ai connu le bonheur », a-t-il écrit dans ses Mémoires d'Outre-Tombe, « c'est certainement à Plancoët», — à Plancoët, où si souvent il gambada sur le tertre Brandfer, dans lequel on reconnaît le site qu'immortalise l'épisode deVelléda.(...)[84]. Dans cet ouvrage, Plancoët est orthographié "Plancouët"[85].
Gustave Graux (1837-1899) a écrit notammentLes Amours d'un Jésuite dont l'action se déroule en partie à Plancoët[86].
Une marque d'eau minérale,Plancoët, porte le nom de la ville. La source et l'usine d'embouteillage se situent au lieu-dit « Sassay », dans le quartier de Nazareth.
Lamaison Renouard, aujourd'hui maroquinerie de luxe basée à Plancoët, trouve son origine en dans l'atelier d'un artisan sabotier, ancêtre des dirigeants actuels, installé à l'époque dans la proche commune deSaint-Lormel.
L'ancienne distillerie de Plancoët est devenue la laiterie industrielle de la Coopérative Laitière de la Côte d'Émeraude, et actuellement laiterie et fromagerie industrielles de la Coopérative laitière de Ploudaniel[87].
↑(Nazareth, les Evinais, les Traits, les Ville-Martin, Grafas, la Louverie, la Bardelais, Canlac, La Guérivais, la Ville-Mené, le Vauradeuc, la Ville-Morin, la Caunelaye, la Revaudais, la Grande Pouplinaye, la Glachais, la Flouriais, les Bois-Rolland, le Tertre, et la Louvelais).
↑Toiles en laine ou en coton, d'abord fabriquées àRouen, où dominent des couleurs vives.
↑Guillaume Robinot, né le àCréhen, décédé le à Plancoët/
↑Probablement François Rouault de la Vigne, né vers 1765 àPlédéliac, décédé le àLamballe.
↑Félix Gouinguené, né le à l'abbaye enCorseul, décédé le à Plancoët.
↑Yves Moucet, né le à Plancoët, décédé le à Plancoët.
↑Alexis Morel, né le à Plancoët, décédé le à Plancoët.
↑René Cocheril, né le àBourseul, décédé le à Plancoët.
↑Éloi Salmon, né le äCorseul, décédé le à Plancoët.
↑Francis Cadé, né le à Plancoët, décédé le à Plancoët.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑F. Kerforne, « Les gisements d'or, d'étain et de cuivre du Massif armoricain et la Préhistoire »,Bulletin et mémoires / Institut finistérien d'études préhistoriques, Musée de Penmarc'h,,p. 9(lire en ligne, consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Vicomte Charles du Boishamon, « Le château de Monchoix paradis de Chateaubriand »,Comptes rendus, procès-verbaux, mémoires... : agriculture, archéologie / Association bretonne et Union régionaliste bretonne,,p. 382(lire en ligne, consulté le).
↑Association des français de Grande Bretagne, « Les F.F.I. à l'action en Bretagne »,France : liberté, égalité, fraternité : journal quotidien paraissant à Londres avec le patronage de l'Association des Français de Grande-Bretagne,(lire en ligne, consulté le).
↑« Joseph Samson est décédé »,Ouest-France, 19 février 1999.
↑Eugène Herpin,: Armand de Chateaubriand, correspondant des princes entre la France et l'Angleterre, 1768-1809 : d'après des documents inédits..., Paris, Perrin,(lire en ligne),p. 28.