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Pietro Germi

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Pietro Germi
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DansMeurtre à l'italienne (1959)
Données clés
Naissance
Gênes (Ligurie,royaume d'Italie)
NationalitéItalienne
Décès (à 60 ans)
Rome (Latium,Italie)
ProfessionRéalisateur,scénariste,acteur,producteur
Films notablesvoir filmographie

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Pietro Germi, né le àGênes et mort le àRome, est unréalisateur,scénariste,acteur etproducteuritalien.

Après s'être consacré principalement à des films dramatiques à forte teneur sociale et politique[1], il commence à s'intéresser à la comédie dans la seconde partie de sa carrière, réalisant des films qui, tout en conservant les thématiques sociales de ses œuvres précédentes, se distinguent par leur tonalité humoristique satirique et cynique. L'expression « comédie à l'italienne » elle-même a été inspirée par l'un de ses films,Divorce à l'italienne[2], qui fut l'un des films les plus importants de ce courant artistique et lui valut le prix de la meilleure comédie auFestival de Cannes 1962, leRuban d'argent du meilleur scénario en 1962 et l'Oscar du meilleur scénario original en 1963.

Biographie

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Pietro Germi est né le dans la Via Ponte Calvi àGênes, fils de Giovanni Germi, portier d'hôtel, et d'Armellina Castiglioni, femme au foyer. En 1924, la famille déménage à Via Santa Croce. En 1927, à la mort de son père, Pietro reste avec sa mère et ses trois sœurs Carolina, Gilda et Enrichetta, qui travaillent dans une boutique de tailleur réputée. Il fréquente l'école jusqu'à sa dernière année à l'Institut technique des transports et de la logistique de San Giorgio (it), mais n'a pas obtenu son diplôme parce qu'il ne s'est pas présenté le jour de ses examens, malgré ses excellentes notes.

Il s'installe ensuite àRome pour suivre des cours auCentro sperimentale di cinematografia, mais reste très proche de ses sœurs. En 1941, il épouse Anna Bancio à Gênes et en 1947 naît sa fille Marialinda. En second mariage, il épouse Olga D'Ajello, qui lui donne les enfants Francesco, Francesca et Armellina.

Les débuts

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Pietro Germi etSaro Urzì dansLe Disque rouge (1956).

Il commence sa carrière d'acteur à l'âge de25 ans dansRetroscena (1939), dans lequel il a également travaillé comme coscénariste. Il est également apparu en tant qu'acteur dansGli ultimi filibustieri (1943) et dansMontecassino (it) (1946). Au Centro sperimentale di cinematografia, i suit les cours de mise en scène d'Alessandro Blasetti. En 1945, il fait ses débuts de réalisateur avecLe Témoin, dont il signe également le scénario, un thriller psychologique assez inhabituel dans les années dunéoréalisme[3]. Ses premiers films sont sensibles aux problèmes sociaux et économiques qui ébranlent l'Italie, de l'unification nationale à la période d'après-guerre.

Suivent le film policier d'inspiration américaineJeunesse perdue (1948) etAu nom de la loi (1949), avecMassimo Girotti et produit parLuigi Rovere, lauréat de troisRubans d'argent et succès en salles. C'est aussi l'un des premiers films italiens sur lamafia sicilienne, pour lequel Germi a reçu un ruban d'argent spécial, qui l'a consacré comme auteur. Avec le drame néo-réalisteLe Chemin de l'espérance (1950) qui évoque la condition des mineurs siciliens, Germi atteint pour la première fois une célébrité internationale. Le film a été présenté en compétition auFestival de Cannes 1951 et il a remporté l'Ours d'argent à laBerlinale 1951. Lefilm noir réalisteTraqué dans la ville (1951) reçoit le prix du meilleur film italien à laMostra de Venise 1951.

Avec ses films ultérieurs, Germi n'a pas convaincu les critiques, mais a conservé une relation privilégiée avec le public. En 1952, il réaliseMademoiselle la Présidente, une adaptation pour le cinéma de la pièce de théâtreLa Présidente deMaurice Hennequin etPierre Veber, un film insolite dans sa filmographie, ainsi que le « western méridional »La Tanière des brigands, avecAmedeo Nazzari, d'après le roman homonyme deRiccardo Bacchelli. En 1953, avecJalousie, il porte sur grand écran le romanIl marchese di Roccaverdina deLuigi Capuana, après la version réalisée dix ans plus tôt parFerdinando Maria Poggioli. Il participe la même année au film à sketchesAmours d'une moitié de siècle avec le segmentGuerra 1915-1918.

Le succès

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Claudia Cardinale etNino Castelnuovo dansMeurtre à l'italienne (1959).

Il reste inactif pendant près de deux ans, mais avecLe Disque rouge (1956), il tourne l'une de ses œuvres les plus réussies et les plus intenses qui évoque la vie des cheminots et l'alcoolisme dans le monde ouvrier.Le Disque rouge a remporté un grand succès auprès du public et est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du réalisateur génois[4] et l'une des dernières grandes expressions du néoréalisme cinématographique italien[5],[6].

Il est suivi par des films tels queL'Homme de paille (1958) et le chef-d'œuvre[7]Meurtre à l'italienne (1959), adapté du romanL'Affreux Pastis de la rue des Merles deCarlo Emilio Gadda[8]. Ce film dans lequel il joue le premier rôle accompagné de la toute jeuneClaudia Cardinale constitue l'un des premiers exemples du film policier italien apprécié, entre autres, parPier Paolo Pasolini[9].

En 1961, il stupéfie le public et les critiques en donnant à sa carrière un tournant imprévisible : il commence à tourner descomédie de mœurs mariant satire et humour noir. C'estDivorce à l'italienne (1961) avecMarcello Mastroianni etStefania Sandrelli qui ouvre cette nouvelle saison faste de sa carrière. Ce film évoquant le crime d'honneur, écrit avecEnnio De Concini etAlfredo Giannetti, a obtenu une nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur, une autre pour Mastroianni commemeilleur acteur, et a remporté l'Oscar du meilleur scénario original, ainsi que d'autres prix prestigieux. Le film de Germi est un des premiers exemples de lacomédie à l'italienne telle qu'elle sera pratiquée notamment parLuigi Comencini etDino Risi. Germi poursuit ensuite dans la même veine en signant une série de comédies qui forment une peinture corrosive de la société italienne desannées 1960 et1970 (Séduite et Abandonnée,Ces messieurs dames, etc.)

Les derniers films

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En 1968, Germi tourneSerafino, avecAdriano Celentano dans le rôle du bergerabruzzais éponyme[3], qui remporte un succès retentissant auprès du public. En 1970, c'est au tour deLe castagne sono buone (Les marrons sont bons) avec Gianni Morandi, qui est considéré par beaucoup, peut-être à juste titre, comme le film le moins réussi du réalisateur. AprèsAlfredo, Alfredo (1972), une comédie mettant en vedetteDustin Hoffman etStefania Sandrelli peu appréciée par la critique[3], il commence à travailler sur le projet du filmMes chers amis, qu'il doit confier à son amiMario Monicelli car il est alors dans l'incapacité physique de travailler en raison d'une aggravation de lacirrhose du foie dont il souffre depuis quelque temps[10]. Germi est mort à Rome le, un peu moins de deux mois après son soixantième anniversaire ; sa dépouille repose à côté de celle de sa première femme Anna dans le petit cimetière deCastel di Guido, près de la capitale.Mes chers amis, sorti en salles en 1975, lui est dédié : le générique d'ouverture annonce « un film de Pietro Germi réalisé par Mario Monicelli ».

Germi et le Mezzogiorno

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Aldo Puglisi,Saro Urzì,Stefania Sandrelli etLando Buzzanca (au fond,Salvatore Fazio etUmberto Spadaro) dansSéduite et Abandonnée (1964).

Pietro Germi était un homme du Nord, mais son caractère lunatique et passionné le rendait proche des gens duMezzogiorno dont il appréciait la façon de concevoir la vie, les préjugés et les erreurs, qu'il critiquait parfois sévèrement. Une relation d'amour-haine pour l'Italie méridionale[11] que l'on retrouve dans nombre de ses films : dans le personnage du mafioso respectable dans sa constance et son adhésion à une loi propre qui s'oppose à la loi d'un État lointain et indifférent, comme dans le filmAu nom de la loi (1949)[3] ainsi que dans le sens de l'honneur sicilien incompris deDivorce à l'italienne etSéduite et Abandonnée, ces derniers films desannées 1960 où la critique corrosive envers une société qu'il voit incapable d'abandonner ses convictions séculaires prévaut désormais chez Germi, qui perd la foi en un renouveau culturel méridional.

AvecSéduite et Abandonnée (1964), Germi retourne pour la dernière fois tourner enSicile, une région pour laquelle le réalisateur génois a montré une empathie particulière.

Mais même le Nord n'est pas épargné par les critiques corrosives de Germi. 1966 est l'année deCes messieurs dames avecVirna Lisi etGastone Moschin, une satire de l'hypocrisie bourgeoise d'une petite ville de laVénétie, tournée àTrévise. Le film a remporté laPalme d'or auFestival de Cannes 1966, ex æquo avecUn homme et une femme deClaude Lelouch. Il dirige le coupleUgo Tognazzi etStefania Sandrelli dansBeaucoup trop pour un seul homme (1967), un film inspiré par les vicissitudes personnelles deVittorio De Sica.

La critique émanant du parti communiste italien

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Germi, sympathisant duParti social-démocrate italien, n'a jamais eu de bonnes relations avec les critiques de cinéma liés auParti communiste italien (PCI), qui le jugeaient négativement plus pour ses positions politiques que pour le contenu de ses films[12]. En particulier, Germi, avec ses films, avait fortement remis en cause l'idée que les communistes italiens se faisait de la figure de l'ouvrier. Pour cette raison, au moins jusqu'à la fin des années 1980, il a été pratiquement mis à l'écart par l'intelligentsia du parti communiste italien, qui ne pouvait pas accepter un fait dont Germi avait eu l'intuition : la transformation sociale de laclasse ouvrière en Italie.

Le critiqueAntonello Trombadori, directeur deIl Contemporaneo, auteur de la lettre au PCI faisant l'éloge duDisque rouge.

La critique duDisque rouge parGuido Aristarco (it), directeur deCinema Nuovo, brocarde le réalisateur pour avoir donné au protagoniste du film, le cheminot Marcocci (joué par Germi lui-même), un positionnement politique qui « appartient à un populisme historiquement dépassé », avec des idées remontant à « l'époque du mouvement socialiste naissant [...] avec les adeptes deFilippo Turati dans l'entre-deux-guerres... ». En bref, le « vrai » travailleur ne peut être unbriseur de grève comme le cheminot de Germi. Le film a pourtant rencontré un grand succès auprès du public populaire en Italie et enUnion soviétique même, àMoscou et àLeningrad, lors de la Semaine du cinéma italien.

La même critique, sinon plus sévère, est ensuite revenue à l'occasion de la première deL'Homme de paille.Umberto Barbaro écrit : « Chers amis, pour moi, ces ouvriers de Germi qui se comportent sans intelligence et sans volonté, sans conscience de classe et sans solidarité humaine m'apparaissent comme des caricatures calomnieuses et me tapent sur les nerfs. Leur sociabilité s'épuise dans les parties de chasse du dimanche ou aux tables des tavernes. Ils n'ont ni brio ni élan, ils sont toujours boudeurs et désapprobateurs, même en matière d'amour. Ils jouent les briseurs de grève et trompent à l'occasion quelque bonne fille, la poussant au suicide, et pleurent ensuite des larmes de crocodile, avec leurs épouses et à l'intérieur des églises et des sacristies. Si ces travailleurs de celluloïde étaient en chair et en os, ils voteraient pour les sociaux-démocrates et approuveraient leurs alliances, même avec l'extrême droite ».

D'autres intellectuels de gauche, sans partager ces jugements idéologiques sur l'œuvre cinématographique de Germi, en critiquent la qualité artistique même. C'est le cas deGlauco Viazzi (it) qui affirme queL'Homme de paille ne mérite rien de plus qu'« un éloge prudent et modéré » même s'il reconnaît que « ces travailleurs existent en réalité et en grand nombre, et pas seulement parmi ceux qui votent alorsdémocrate-chrétien ou social-démocrate, mais aussi parmi ceux qui votent pour les partis de classe »[13].

D'autres encore, commeAntonello Trombadori, directeur deIl Contemporaneo, avec son directeur adjointCarlo Salinari et l'historien organique du PCIPaolo Spriano (it), écrivirent en 1956 une lettre, destinée à rester privée (elle ne fut en fait rendue publique qu'en 1990), au secrétaire général du PCI de l'époque,Palmiro Togliatti, dans laquelle ils lui demandaient de rencontrer Germi afin de ne pas s'aliéner un homme et les « mille comme lui » si importants pour le mouvement antifasciste : « Nous venons ces jours-ci de voir un très beau et émouvant film italien, certainement populaire,Le Disque rouge, de Pietro Germi. C'est l'œuvre d'un social-démocrate militant, et pourtant c'est un film imprégné en profondeur d'un esprit socialiste sincère ».

Filmographie

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Acteur

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Scénariste

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Réalisateur

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Producteur

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Distinctions

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Oscars

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Festival de Cannes

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Berlinale

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Mostra de Venise

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Festival international du film de Saint-Sébastien

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Festival international du film de Moscou

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David di Donatello

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Rubans d'argent

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Notes et références

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  1. (it) Mario Sesti,Tutto il cinema di Pietro Germi, Dalai editore,,p. 55 :

    « I suoi primi film sono «caratterizzati dall'intransigenza morale, l'idealismo civile, l'intervento sociale che saldavano il cinema con l'orientamento politico e l'etica dominante più di quanto riuscisse a fare in media il neorealismo puro. »

  2. Gianfranco Cercone, Enciclopedia del cinema, ed. Treccani, 2004)
  3. abc etd(it)Paolo Mereghetti,Il Mereghetti - Dizionario dei Film 2008, Milan, Baldini Castoldi Dalai editore,(ISBN 978-88-6073-186-9),p. 2952-2953
  4. (it) « Il ferroviere di Germi: così antico, così moderno », surcinecorriere.it,
  5. (it) Gian Piero Brunetta,Il cinema neorealista italiano, Laterza(ISBN 9788858119013)
  6. « il ferroviere », surdvdclassik.com
  7. (it) Luca Biscontini, « Un maledetto imbroglio, il capolavoro di Pietro Germi tratto dal romanzo di Gadda, in home video », surtaxidrivers.it,
  8. Pierre Murat, « Trois raisons d’aimer Pietro Germi », surtelerama.fr,
  9. (it) Carlo Carotti,MORANDINI, NON ERA CHE UN CRITICO: SI PARLA ANCHE DI GERMI, Lampi di Stampa,(ISBN 9788848820189,lire en ligne),p. 117
  10. Dizionario biograficoTreccani
  11. (it) Enrico Giacovelli,Pietro Germi, La Nuova Italia,,p. 48
  12. Carlo Carotti, Effetto cinema, Editore Book Time (collana Saggi)
  13. (it) Carlo Carotti,Alla ricerca del Paradiso: l'operaio nel cinema italiano, 1945-1990, Graphos,(lire en ligne)

Bibliographie

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Liens externes

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