Pierre de La Jugie | ||||||||
![]() Représentation de Pierre de La Jugie dans son Pontifical, Narbonne, Cathédrale Saint-Just, c.1350. | ||||||||
Biographie | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Naissance | Eyrein, près deRosiers-d’Égletons | |||||||
Père | Jacques de La Jugie(d) | |||||||
Mère | Guillemette Rogier(d) | |||||||
Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît | |||||||
Décès | Pise (Italie) | |||||||
Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal | par le papeGrégoire XI | |||||||
Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de Sainte-Marie in Cosmedin | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | ||||||||
Archevêque de Rouen | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
Archevêque de Narbonne | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
Archevêque de Saragosse | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
(en) Notice surcatholic-hierarchy.org | ||||||||
modifier ![]() |
Pierre de La Jugie de La Montre[1] (1319-1376), neveu deClément VI et cousin deGrégoire XI, fut archevêque de Saragosse, Narbonne et Rouen, cardinal de Sainte-Marie in Cosmedin (1375-1376), ditle cardinal de Narbonne.
Il naquit au hameau de La Jugie, dans la paroisse d’Eyrein, près deRosiers-d’Égletons. Il était le fils de Jacques de La Jugie, anobli en 1338, et de Guillaumette Roger[2],[3], sœur de Pierre Roger, futurClément VI[4]. Son frèreGuillaume (1317-1374) est créé cardinal en 1342[2], son frèreHugues est évêque de Béziers puis de Carcassonne (1371)[2], tandis que sa sœur estabbesse de La Règle[2].
Il entra d’abord chez les bénédictins deCluny puis fit ses études de droit canon à l’Université d’Orléans d’où il sortit docteur[4] en 1344[2].
En 1332, il reçoit le prieuré de Saint-Pantaléon, vacant à la suite du départ de Nicolas Roger[2]. Il devient ensuite prieur deSainte-Livrade dans le diocèse d’Agen[2] puis Clément VI le nomma abbé deSaint-Jean-d'Angély le. Il cumula cette charge avec celle de l'abbaye de Lagrasse le[4].
Clément VI le plaça ensuite sur le siège épiscopal deSaragosse le. Puis il fut transféré par son oncle dans le prestigieux archidiocèse deNarbonne[5] dont il devint l’archevêque[6] le[4].
Il poursuit la construction de lacathédrale Saint-Just et édifie une partie du palais archiépiscopal[2]. Il est également à l'origine de la rédaction duLivre Vert, inventaire des droits et biens de l'archevêché[2][1][7].
Assista aux conseils provinciaux de Béziers en 1351 et de Lavaur en 1368. Légat du roi Charles V de France devant le pape Urbain V à Avignon vers 1369[4].
Au début janvier 1367, en route versMontpellier,Urbain V, fut accueilli àCastelnau-le-Lez par le clergé sous la conduite de l’archevêque de Narbonne. Le pape avait quitté Avignon pour suivre les travaux de l’église de Saint-Germain[8] en construction.
Elle fut consacrée, le 30 janvier, en présence du Souverain Pontife et ce fut l’archevêque de La Jugie qui y célébra la première messe. Sur l’autel avait été placé un tabernacle d’argent dans lequel était enchâssée une image de la Vierge en argent doré offerte par le pape.
Le, son cousin Grégoire XI le nomma responsable de l'archevêché deRouen, le plus riche de France, puis, lors duconsistoire du, il le nommacardinal-prêtre au titre de Sainte-Marie in Cosmedin[4]. Il semble ne jamais s'être déplacé à Rouen et c'est son procureur Pierre Bégon qui y est reçu par le chapitre le[2].
Il accompagna le pape lors de son retour àRome. Malade, lors de l’escale de la flotte pontificale àLivourne, le, il fut contraint de rester dans ce port une semaine. Il y teste le[2]. Ayant rejointPise, il y mourut le[4].
D’abord inhumé dans lacathédrale Sainte-Marie de Pise, il fut ensuite enterré à Narbonne dans le superbe tombeau gothique de marbre qu’il avait fait ériger à son intention dans lacathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur[4], au pourtour du chœur[2].