Il est docteur en histoire (L'opinion publique dans le département du Lot pendant la Seconde Guerre mondiale, 1978[4] ;L'opinion publique et les représentations de la crise d'identité nationale, 1988[5]).
Ancien professeur d'École Normale, Professeur d'histoire contemporaine à l’université de Toulouse 2 (le Mirail) pendant près de vingt ans, puis directeur d'études à l'EHESS, Pierre Laborie est un spécialiste de l'opinion publique sous lerégime de Vichy.
Il analyse l'histoire la construction de la vision de la France occupée depuis 1945, en passant par la sortie du filmLe chagrin et la pitié, jusqu’aux années 2000. Tout en reconnaissant la pertinence de la notion d’ « accommodement » (Philippe Burrin) pour décrire une part de la société française des années noires, Pierre Laborie s’interroge sur son usage parfois d’une complaisance coupable, au prix de nombreux « oublis » et de reconstructions mémorielles. Ce travail conduit à un questionnement sur l'idée et les formes de résistance (s) dans les régimes d'oppression[6].
Ses recherches conduisent Pierre Laborie à une réflexion épistémologique en particulier sur la fabrication du rapport social au passé, sur la construction et le statut de l'événement et sur les problèmes inhérents à l'écriture de l'histoire.[citation nécessaire]
« La notion de résistance à l'épreuve des faits : nécessité et limites d'une approche conceptuelle », dansRésistances, insurrections, guérillas, Presses universitaires de Rennes, collection « Essais », 2010.
↑Olivier Loubes, Annelise Rodrigo, Philippe-JeanCatinchi, « Mort de l’historien Pierre Laborie »,Le Monde.fr,(ISSN1950-6244,lire en ligne, consulté le).