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Philippe le Bon

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(Redirigé depuisPhilippe III de Bourgogne)
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Pour les articles homonymes, voirPhilippe de Bourgogne etPhilippe Lebon.

Philippe le Bon
Illustration.
Philippe le Bon portant le collier de l'ordre de la Toison d'or (d'aprèsRogier van der Weyden, vers 1450,musée des beaux-arts de Dijon)
Titre
Duc de Bourgogne
Comte de Flandre,d'Artois etde Bourgogne

(47 ans, 9 mois et 5 jours)
PrédécesseurJean sans Peur
SuccesseurCharles le Téméraire
Comte de Namur

(38 ans, 3 mois et 14 jours)
PrédécesseurJean III
SuccesseurCharles le Téméraire
Duc de Brabant etde Limbourg

(36 ans, 10 mois et 11 jours)
PrédécesseurPhilippe de Bourgogne
SuccesseurCharles le Téméraire
Comte de Hollande,de Zélande etde Hainaut

(34 ans et 2 mois)
PrédécesseurJacqueline de Hainaut
SuccesseurCharles le Téméraire
Duc de Luxembourg

(25 ans, 8 mois et 11 jours)
PrédécesseurÉlisabeth de Goerlitz
SuccesseurCharles le Téméraire
Biographie
DynastieValois-Bourgogne
Date de naissance
Lieu de naissanceDijon
Drapeau du duché de BourgogneDuché de Bourgogne
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décèsBruges
Drapeau des Pays-Bas bourguignons Pays-Bas bourguignons
SépultureChartreuse de Champmol
PèreJean sans Peur
MèreMarguerite de Bavière
ConjointMichelle de France
Bonne d'Artois
Isabelle de Portugal
EnfantsCharles le Téméraire
Corneille de Bourgogne
Antoine de Bourgogne
David de Bourgogne
Anne de Bourgogne
Raphaël de Bourgogne
Baudouin de Bourgogne
Philippe de Bourgogne

Signature de Philippe le Bon

Philippe le Bon
Ducs de Bourgogne
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Philippe III de Bourgogne[1], ditPhilippe le Bon, né le àDijon et mort le àBruges, fils du ducJean sans Peur, est de 1419 à sa mort le troisièmeduc de Bourgogne de lamaison de Valois, issue dePhilippe le Hardi, fils du roi de FranceJean le Bon.

Devenu duc à la suite de l'assassinat de son père àMontereau par des partisans du dauphinCharles, peu après la reprise de laguerre de Cent Ans par les Anglais en 1415, il établit dès son avènement une alliance avec leroi d'Angleterre, qui aboutit en 1420 autraité de Troyes :Henri V devient l'héritier présomptif du roi de FranceCharles VI, au détriment du dauphin, obligé de se réfugier àBourges. Cette alliance anglo-bourguignonne d'abord victorieuse est fragilisée en 1429 par l'intervention deJeanne d'Arc. Malgré lacapture de Jeanne par les troupes bourguignonnes en 1430 et sa livraison aux Anglais,Charles VII,sacré à Reims, reprend le dessus. En 1435, Philippe le Bon signe avec lui letraité d'Arras, qui rétablit la paix entreArmagnacs etBourguignons, permettant au roi de chasser les Anglais de France (1453).

Dès les années 1420, Philippe le Bon poursuit aussi la politique de rassemblement de fiefs desPays-Bas commencée par Philippe le Hardi : aux comtés deFlandre et d'Artois (fiefs de France), il ajoute lesfiefs d'Empire que sont les comtés deNamur, deHainaut, deHollande (y compris laseigneurie de Frise (en)) et deZélande, les duchés deBrabant, deLimbourg et deLuxembourg, ainsi que lemarquisat d'Anvers. Il renforce ainsi considérablement l'entité desPays-Bas bourguignons, deuxième partie de l'État bourguignon, aux côtés duduché de Bourgogne, ducomté de Bourgogne et ducomté de Charolais.

Qualifié par sa propre propagande[2] de « grand duc d'Occident »[n 1], il est un des princes féodaux les plus puissants de son temps, à la tête d'un vaste ensemble territorial à cheval sur le royaume de France et sur l'Empire. La cour de Bourgogne est alorsla plus brillante[réf. nécessaire] d'Europe, devenant du fait de sonmécénat un foyer artistique de premier plan, grâce notamment aux innovations desprimitifs flamands et des musiciens de l'école bourguignonne.

Manifestant à plusieurs reprises son souhait de partir encroisade, il fonde en 1430 l'ordre de chevalerie de la Toison d'Or.

Contexte historique

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Les possessions de Philippe le Bon relèvent pour une part (duché de Bourgogne, comté de Charolais, comté de Nevers, comté de Flandre et comté d'Artois) du royaume de France, État dans lequel le pouvoir royal s'est renforcé au cours des siècles depuis Hugues Capet, malgré quelques épisodes comme le règne deCharles VI (1368-1422, roi en 1380).

Ses autres fiefs relèvent duSaint-Empire romain germanique, une « marqueterie de principautés »[6] dont le souverain, non héréditaire, est élu par septprinces-électeurs.

Le règne de Charles VI est marqué par la folie du roi à partir des années 1390 et par le conflit qui en résulte entre son frère,le duc d'Orléans, et son oncle, le duc de Bourgogne. Ce conflit dégénère en guerre civile (Armagnacs contreBourguignons) après l'assassinat deLouis Ier d'Orléans en 1407.

En 1415, Henri V décide de relever les prétentions anglaises à la couronne de France et remporte lavictoire d'Azincourt. En 1419, lors d'une rencontre de réconciliation entre le dauphin et Jean sans Peur, celui-ci est assassiné par des Armagnacs. Pour Philippe le Bon, cet acte le relève de toute obligation envers l'héritier présomptif du royaume de France et le rejette vers le camp anglais.

Biographie

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Origines familiales et formation

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Quand il naît, son père, le futur Jean Ier de Bourgogne, ditJean sans Peur (1371-1419), est seulementcomte de Nevers (depuis 1384). Le grand-père de Philippe, fondateur de lamaison de Valois-Bourgogne, est le ducPhilippe II de Bourgogne (1342-1404), dit Philippe le Hardi.

Sa mère estMarguerite de Bavière (1363-1424), fille d'Albert de Wittelsbach,comte de Hainaut etduc de Bavière-Straubing.

L'enfance de Philippe se passesans doute[pas clair] d'abord auchâteau de Rouvres près deDijon, puis àParis où il vit quelque temps à la cour de France. Mais c'est auPrinsenhof deGand, dans lecomté de Flandre, qu'il passe la plus grande partie de sa jeunesse.Là, il se familiarise avec les mœurs et la langue de ses sujetsthiois et est d'ailleurs éduqué par des précepteurs flamands. Il est peu doué pour l'allemand et pour lelatin[réf. nécessaire]. Ilapprend[réf. nécessaire] le français avec un conseiller de son père,Jean de Thoisy, quidevient[Quand ?] son précepteur (il sera nommé chancelier de Bourgogne par Philippe en 1420).

En 1403, il est fiancé parPhilippe le Hardi à une cousine,Michelle de France (1395-1422), fille du roiCharles VI. Leur mariage a lieu en 1409, alors qu'ils ont treize et quatorze ans (Philippe devient donc le beau-frère du dauphin Charles) ; de ce mariagenaitra une fille[Quand ?], Agnès, morte en bas âge.

En 1410, Philippe devientcomte de Charolais : ce titre est ensuite dévolu à l'héritier présomptif du duc de Bourgogne. En 1411, il reçoit de son père le gouvernement ducomté de Flandre et ducomté d'Artois.

À la veille de labataille d'Azincourt (1415), le jeune prince de dix-neuf ans souhaiterait accompagner ses onclesAntoine (1384-1415) etPhilippe (1389-1415) sur le champ de bataille. Ces deux hommes, qui ont jusque là combattu pour lesBourguignons contre lesArmagnacs, refusent de suivre la politique neutraliste de Jean sans Peur face au retour des Anglais en France et rejoignent les rangs français. Le duc de Bourgogne empêche son fils de les suivre[7]. Antoine et Philippe trouvent la mort au cours de la bataille.

Philippe le Bon dans la guerre de Cent Ans

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L'assassinat de Jean sans Peur et l'alliance avec le roi d'Angleterre (1419-1420)

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Philippe le Bon vers 1425, dessin d'Antoine de Succa d'après une peinture disparue,Bibliothèque royale de Belgique, début duXVIIe siècle.

Philippe devient duc de Bourgogne le dans des conditions particulières : son père a étéassassiné àMontereau par un membre de la suite dudauphinCharles, lors d'une rencontre de réconciliation entreArmagnacs etBourguignons qui se livrent uneguerre civile depuis l'assassinat deLouis Ier d'Orléans, frère cadet duroi de FranceCharles VI, commis sur ordre de Jean sans Peur parRaoul d'Anquetonville. Le but de cette rencontre était de s'unir afin de faire face à l'occupation d'une partie du royaume par les Anglais dans le cadre de laguerre de Cent Ans. À cette date, les Bourguignons sont maîtres de Paris, tandis que le dauphin Charles réside depuis un an àBourges.

Estimant que Charles a une responsabilité dans cet attentat dont il veut obtenir réparation, Philippe s'estime délié de toute allégeance et se rapproche du roi d'Angleterre Henri V.Charles VI étant atteint de maladie mentale, le duc de Bourgogne et le roi d'Angleterre lui imposent, avec l'appui de la reineIsabeau, de priver Charles, présenté par la propagande bourguignonne comme un enfant illégitime, de son statut de dauphin[8].

Le, est signé letraité de Troyes qui déshérite le dauphin au profit de Henri V, à condition que celui-ci épouse une fille de Charles VI. Le, Henri V épouseCatherine de Valois, sœur deMichelle, l'épouse du duc de Bourgogne. Devenuhéritier présomptif de Charles VI, le roi d'Angleterre est aussi doté des prérogatives de régent du royaume. Il confirme à Philippe le Bon la possession desvilles de la Somme, notammentPéronne,Roye etMontdidier, qui garantissent la dot de Michelle de Valois[9].

Philippe le Bon s'empare deMontereau (1er juillet 1420), fait exhumer la dépouille de son père, qui est ensuite inhumée à lachartreuse de Champmol deDijon, auprès de celle de Philippe le Hardi.

S'appuyant sur son titre depair de France, Philippe lance une procédure judiciaire pour le meurtre de son père devant leParlement de Paris.Le chancelierNicolas Rolin plaide pour Philippe le Bon, mais Henri V refuse de sanctionner les meurtriers, trahissant ainsi une promesse faite àRouen.[pas clair][10]

Les débuts du règne de Henri VI (1422-1429)

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Sceau équestre de Philippe III, duc de Bourgogne,Archives nationales

Le, Henri V d'Angleterre meurt, laissant sa succession à un nouveau-né,Henri VI (1421-1471). Avant de mourir, il ademandé à son frère,Jean de Lancastre, duc de Bedford, que la régence de France soit attribuée à Philippe le Bon, mais celui-ci la refuse.[réf. nécessaire] C'est donc le duc de Bedford qui assume la régence du royaume de France comme du royaume d'Angleterre.

Peu après, le,Charles VI meurt à son tour. Henri VI devient doncroi de France en vertu dutraité de Troyes. De son côté le dauphin Charles, qui contrôle les régions situées au sud de la Loire, où il a de nombreux partisans de la faction desArmagnacs, se considère comme le successeur de son père en vertu de laloi salique. Cette situation marque le début d'une nouvelle phase de laguerre de Cent Ans.

L'alliance anglo-bourguignonne est renforcée en 1423 par le mariage du duc de Bedford avecAnne de Bourgogne (1404-1432), fille de Jean sans Peur et sœur de Philippe le Bon.Ce rapprochement ne fait pas l'unanimité. Certains princes anglais y sont hostiles, notammentHumphrey de Lancastre,duc de Gloucester, et les comtes deSuffolk et deSalisbury, qui auraient même, de 1424 à 1426, tramé un complot visant à attenter à la vie du duc de Bourgogne[11].

Durant cette décennie 1420, le royaume de France est partagé entre trois pouvoirs[12] : le duc de Bedford tient laGuyenne (en tant que fiefPlantagenêt), notammentBordeaux, et occupe le nord-ouest du pays, de laChampagne à laNormandie et à l'Anjou[13] ; Philippe le Bon tient ses propres fiefs et contrôle l'est de laChampagne ; le dauphin contrôle le sud du pays, duDauphiné à l'Armagnac. Il est aussi soutenu par deux petites entités isolées dans les territoires bourguignons : la ville deTournai, vassale du roi de France ; lachâtellenie de Vaucouleurs, à la frontière duduché de Lorraine. C'est dans cette châtellenie qu'apparait en 1429 la personnalité deJeanne d'Arc, qui, persuadée d'être chargée d'une mission divine, obtient l'appui du capitaine de Vaucouleurs,Robert de Baudricourt, pour aller voir le dauphin.

Philippe le Bon et Jeanne d'Arc (1429-1431)

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Le chancelierNicolas Rolin parRogier van der Weyden.

Le,Jeanne d'Arc, après avoir obtenu le soutien du dauphin Charles à Chinon, se présente devantOrléans,assiégée par les Anglais depuis 1428, et réussit à faire lever le siège au duc de Bedford dans la nuit du au.

Le, Jeanne d’Arc, traversant des territoires bourguignons, amène sous bonne escorteCharles VII jusqu'à lacathédrale de Reims, où il est sacré roi de France par l'archevêqueRegnault de Chartres. Bien que premierpair de France, Philippe le Bon est exclu de cet événement, qui va à l'encontre de sa politique pro-anglaise.

Le jour même du sacre, Jeanne d'Arc lui envoie cependant une lettre pour lui demander la paix. Mais le duc refuse cette offre.

L'année suivante, alors qu'il vient de créer l'ordre de la Toison d'or (), il joue un rôle important dans le processus qui va mener Jeanne sur le bûcher. En effet, le, les troupes bourguignonnes commandées par le comteJean II de Luxembourg-Ligny et ducomte de GuiseassiègentCompiègne, queJeanne d'Arc tente de défendre. Au cours d'une sortie, elle est capturée par les Bourguignons ; Philippe le Bon décide un peu plus tard de la livrer auduc de Bedford pour10 000 livres (). Bedford la confie alors à un partisan des Anglais, l'évêque de BeauvaisPierre Cauchon, qui inculpeJeanne d'Arc d'hérésie. Le,Jeanne d'Arc, condamnée par un tribunal ecclésiastique présidé par Cauchon, est brûlée vive àRouen.

Le, Henri VI d'Angleterre est à son tour sacré roi de France à lacathédrale Notre-Dame de Paris, à l'âge de dix ans. Toutefois, la royauté de Henri VI contrevient à la règle établie au siècle précédent justement pour évincer un autre prétendant anglais : la couronne de France se transmet seulement en ligne masculine (« loi salique »).

Dans l'ensemble, à partir de 1430, la position de Charles VII se renforce dans le royaume.

La conférence d'Arras (1435) et la paix franco-bourguignonne

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En 1435, des discussions internationales en vue du rétablissement de la paix entre la France et l'Angleterre s'ouvrent àArras. Sont présents les rois d'Angleterre, dePortugal, dePologne, deSicile, d'Écosse, le duc Philippe le Bon et son épouseIsabelle de Portugal.

Le chancelier de BourgogneNicolas Rolin, fondateur desHospices de Beaune, est l'âme et le cerveau de ces négociations. Très vite, les Anglais sont en position d'infériorité : refusant l'annulation dutraité de Troyes qui leur serait défavorable, ils quittent la conférence. Ils considèrent que ce traité représente leurs revendications légitimes sur le trône de France et les territoires français. Cette position intransigeante rend difficile toute avancée dans les pourparlers de paix et, en conséquence, les Anglais décident de se retirer des négociations.

Lapaix d'Arras est donc signée sans eux le entre le roi de France et le duc de Bourgogne. Charles VII fait amende honorable pour le meurtre deJean sans Peur et jure de punir les coupables. Il confirme à Philippe le Bon la possession des territoires conquis par lui depuis 1418. Le duc de Bourgogne obtient, à titre personnel, la rupture du lien de vassalité qui le rattache au roi de France.

Les Anglais, furieux contre leur ancien allié, menacent Philippe le Bon. En retour, celui-ci envoie des troupes pour aider le roi de France à reprendre Paris ; de son côté, il tente sans succès de reprendreCalais.

Après ces événements, le duc de Bourgogne se concentre sur le développement et l'administration de ses États et ses troupes ne participent plus que rarement à la guerre franco-anglaise qui ne se termine qu'en 1453 (prise de Bordeaux par Charles VII).

La formation desPays-Bas bourguignons (1427-1443)

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Philippe le Bon.
Fête Champêtre à la cour de Bourgogne.
Sur cette toile attribuée àJan van Eyck apparaissent les armoiries portées par Philippe le Bon après son héritage duBrabant et duLimbourg, mais pas encore le collier de laToison d'or rendu obligatoire le[14].

Déjà possesseur, en plus duduché de Bourgogne (Dijon), ducomté de Flandre (Gand,Bruges,Lille), ducomté d'Artois (Arras), ducomté de Bourgogne (Dole[15]), Philippe accroît considérablement le nombre de ses possessions dans la région des Pays-Bas, par étapes successives de 1427 à 1443.

Au décès du ducJean IV de Brabant (), époux deJacqueline de Bavière,comtesse de Hainaut, deZélande, deHollande et dame deFrise, Philippe le Bon profite de la situation pour se faire confier le gouvernement ducomté de Hainaut en tant qu’héritier présomptif de Jacqueline[16]. Il prête serment àCollégiale Sainte-Waudru de Mons. Dès lors, le duc de Bourgogne est mentionné dans les actes, comme « hoir (héritier) du comté de Hainaut »[17].

En1429, à la mort deJean III de Namur, Philippe le Bon prend possession ducomté de Namur, que Jean III lui a vendu en1421 pour 132 000 couronnes d'or avecusufruit jusqu'à sa mort (c'est-à-dire en viager).

Le[14], Philippe le Bon devientduc de Brabant, deLothier, deLimbourg etmarquis du Saint-Empire[pas clair], en succession dePhilippe de Saint-Pol, fils de Jean IV.

Le, Philippe le Bon devient comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande et seigneur de Frise après la « trahison » dutraité de Delft parJacqueline de Bavière. Celle-ci ne conserve que le titre de « comtesse d'Ostrevant » (Hainaut), avec les revenus afférents[18]. Souhaitant unifier ces territoires, il décide de les doter d'un même système monétaire qui sera produit par les ateliers des "quatre pays" (vierlander) que sont la Hollande, le Hainaut, le Brabant et la Flandre[19].

En1438, il met le siège devant la ville deMarcigny (située à 15 km au nord deRoanne) afin d'affirmer son autorité sur des territoires contestés et de consolider son pouvoir en tant que duc de Bourgogne.

En, il confirme à l'abbaye Saint-Martin d'Autun, lacharte du duc Eudes qui promet de ne rien usurper surSaint-Martin[20].

Enfin en1443 la mort de la tante de Philippe le Bon, la duchesseÉlisabeth de Goerlitz, lui permet de prendre possession duduché de Luxembourg.

Toutes ces possessions forment désormais lesPays-Bas bourguignons, qui s'étendent de l'Artois (dans le royaume de France) à la Frise (dans l'Empire), la limite entre France et Empire étant encore l'Escaut[21].

En ce qui concerne les fiefs d'Empire, lavassalité de Philippe le Bon vis-à-vis de l'empereur est contestable en fait et en droit[22] ; en ce qui concerne ses possessions françaises, Philippe est souverain en fait ET en droit[23] puisque le traité d'Arras de 1435 l'a délié de son hommage au roi de France. Parler du duc de Bourgogne Philippe le Bon comme d'un princesouverain est donc parfaitement pertinent[24],[25].

Dernières années et décès

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Philippe le Bon et Isabelle de Portugal (huile sur panneau,musée des beaux-arts de Gand).

En 1437 une révolte éclate àBruges contre Philippe le Bon. La révolte de Bruges en 1437 résulte du mécontentement face à la centralisation du pouvoir par Philippe le Bon, de nouvelles taxes imposées, et de l'ingérence bourguignonne dans les affaires locales, exacerbant les difficultés économiques et menaçant l'autonomie des citoyens. Il manque d'y laisser la vie, mais finalement pacifie la ville avec l'aide deGand et d'Ypres. En 1439, Philippe signe la paix deGravelines avec Henri VI d'Angleterre, ce qui permet une reprise du commerce entre le royaume insulaire et laFlandre. En1453, c'est au tour desGantois de se soulever; ils sont écrasés àGavere.

Philippe III de Bourgogne est désormais le plus puissant prince de la chrétienté et l'État bourguignon au faîte de sa puissance.

Le, Philippe le Bon donne lebanquet du Faisan àLille, où, à la suite de laprise de Constantinople par lesTurcs, le, il fait le vœu de lancer une nouvellecroisade.

Début, le dauphin Louis (le futurLouis XI de France) se réfugie en Bourgogne pour s'y mettre à l'abri de la colère de son père. Il rejointBruxelles où Philippe le Bon tient sa cour, dans le château des ducs de Brabant, recherchant la protection de celui-ci. Le, le dauphin obtient l'asile de Philippe qui lui alloue comme résidence le petit château deGenappe, à 20 km de Bruxelles, ainsi qu'une pension annuelle de 36 000 puis48 000 livres. Un enfant lui naîtra à Genappe qui ne vivra pas longtemps et est inhumé dans l'église deHal, au sud de Bruxelles. Commentaire cinglant et prémonitoire deCharles VII :« Mon cousin de Bourgogne a donné asile à un renard qui, un jour, lui dévorera ses poules ». Le dauphin de France restera à Genappe jusqu'à la mort de son père qu'il apprendra le.

Le, Philippe le Bon meurt àBruges à près de71 ans.Charles le Téméraire hérite du duché de Bourgogne, comme de tous les autres titres et fiefs bourguignons de son père, devenant ainsi le nouveau souverain de l'État bourguignon.

Héraldique

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BlasonBlasonnement :
Écartelé d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules (qui est de Valois-Bourgogne[n 2]) et de bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure de gueules (qui est de Bourgogne ancien) ; sur le tout d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules (qui est de Flandre).
Commentaires : À son avènement (1419) : reprend les armes de son père.
BlasonBlasonnement :
Commentaires : Armes à partir de 1430 : successeur dePhilippe de Saint-Pol comme duc de Brabant, de Lothier, de Limbourg, et marquis du Saint-Empire. La même année(grandes armes ci-dessous à droite) il crée l'ordre de la Toison d'or.

Grandes armes à partir de 1430 :

Ascendance

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Ascendance de Philippe III de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32.Charles de Valois
 
 
 
 
 
 
 
16.Philippe VI de Valois
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33.Marguerite d'Anjou
 
 
 
 
 
 
 
8.Jean II de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34.Robert II de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
17.Jeanne de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35.Agnès de France
 
 
 
 
 
 
 
4.Philippe II de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36.Henri VII du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
18.Jean Ier de Bohême
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37.Marguerite de Brabant
 
 
 
 
 
 
 
9.Bonne de Luxembourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38.Venceslas II de Bohême
 
 
 
 
 
 
 
19.Élisabeth de Bohême
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39.Judith de Habsbourg
 
 
 
 
 
 
 
2.Jean Ier de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40.Louis Ier de Nevers
 
 
 
 
 
 
 
20.Louis Ier de Flandre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41.Jeanne de Rethel
 
 
 
 
 
 
 
10.Louis II de Flandre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42.Philippe V le Long
 
 
 
 
 
 
 
21.Marguerite Ire de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43.Jeanne II de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
5.Marguerite III de Flandre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44.Jean II de Brabant
 
 
 
 
 
 
 
22.Jean III de Brabant
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45.Marguerite d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
11.Marguerite de Brabant
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46.Louis de France
 
 
 
 
 
 
 
23.Marie d'Évreux
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47.Marguerite d'Artois
 
 
 
 
 
 
 
1. Philippe III de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48.Othon II de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
24.Louis II de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49.Agnès du Palatinat
 
 
 
 
 
 
 
12.Louis IV du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50.Rodolphe Ier du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
25.Mathilde de Habsbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51.Gertrude de Hohenberg
 
 
 
 
 
 
 
6.Albert Ier de Hainaut
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52.Jean Ier de Hainaut
 
 
 
 
 
 
 
26.Guillaume Ier de Hainaut
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53.Philippa de Luxembourg
 
 
 
 
 
 
 
13.Marguerite II de Hainaut
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54=32.Charles de Valois
 
 
 
 
 
 
 
27.Jeanne de Valois
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55=33.Marguerite d'Anjou
 
 
 
 
 
 
 
3.Marguerite de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56.Henri V le Gros
 
 
 
 
 
 
 
28.Boleslas III le Prodigue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57.Élisabeth de Kalisz
 
 
 
 
 
 
 
14.Louis Ier de Brzeg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58=38.Venceslas II de Bohême
 
 
 
 
 
 
 
29.Marguerite de Bohême
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59=39.Judith de Habsbourg
 
 
 
 
 
 
 
7.Marguerite de Brzeg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60.Henri III de Głogów
 
 
 
 
 
 
 
30.Henri IV le Fidèle
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61.Mathilde de Brunswick
 
 
 
 
 
 
 
15.Agnès de Głogów
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62.Hermann Ier de Brandebourg
 
 
 
 
 
 
 
31.Mathilde de Brandebourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63.Anne d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 

Mariages

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Isabelle de Portugal (1397–1471), mère deCharles le Téméraire.
Charles le Téméraire (1433–1477).
Antoine, Grand Bâtard de Bourgogne (1421–1504).

Il s'est marié à trois reprises :

C'est au cours des festivités de ce mariage qu'il crée l'ordre de la Toison d'or[28].

Descendance

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  1. AvecMichelle de Valois :
    • Agnès de Bourgogne, morte jeune ;
  2. AvecIsabelle de Portugal :
    • Antoine (1430–1432) ;
    • Josse (né et mort en 1432) ;
    • Charles le Téméraire, qui lui succède, et descendance ;
  3. De ses nombreuses maîtresses :

Caractère

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En politique, Philippe le Bon prenait le temps de la réflexion et s'entourait d'avis avant d'agir.

Il pouvait être effrayant dans ses colères, mais il pardonnait vite, aimait la bonne chère et était grand amateur de maîtresses (trente connues). Sa facilité à pardonner (et non pas, comme le roi de FranceJean II le Bon, son adresse à manier l'épée) serait à l'origine de son surnom louangeur[n 3].

Cependant, le duc garda un ressentiment certain contre la couronne de France, commanditaire de l'assassinat de son père Jean sans Peur. Le décès de celui-ci provoqua chez Philippe une tristesse très profonde : les représentations le montrent quasiment toujours en pourpoint noir, signe de deuil.

Philippe le Bon, le mécène

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Miniature, illustration desChroniques de Hainaut. Philippe le Bon et son filsCharles reçoivent l'hommage de l'auteur desChroniques du Hainault.
Philippe le Bon, gravure duXVIIe siècle. Les armoiries "en miroir" sont dues au fait que le graveur les grava "à l'endroit" sur la plaque de cuivre.

Grand amateur d'art, Philippe le Bon encouragea les sculpteurs et surtout les peintres. Philippe le Bon contribue également à faire modifier lepalais des ducs de Bourgogne deDijon par une façade flamboyante, des logis ducaux, une grande salle des festins et des cuisines ducales de30 cuisiniers.

ÀLille, une de ses résidences favorites où il organise le banquet duvœu du faisan, il fait construire en 1453 lepalais Rihour, sur les plans de l'architecteÉvrard de Mazières.

Il est à noter que Philippe le Bon devint membre de lachambre de rhétoriqueDen Boeck deBruxelles en1437[32].

  1. Les sculpteurs
  2. Les peintres
  3. Les musiciens
  4. Les écrivains

Dans la culture

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Sculpture

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Jeu vidéo

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  • La campagne bourguignonne de l'extensionLords of the West d'Age of Empires II : Definitive Edition lui est partiellement consacrée, dépeignant principalement sa lutte contre Jacqueline de Hainaut et le siège de Compiègne.

Notes et références

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Notes

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  1. À la fin de son règne, Philippe le Bon se voit gratifié par« les sarrazines voix » du surnom« pompeux »[3] de« grand duc du Ponant » ou« grand duc d'Occident », d'après l'historiographeGeorges Chastelain[4]. Or il ne s'agit pas là d'un titre officiel et héréditaire[5] mais plutôt d'une invention dupoète flamand, qui, après avoir qualifié le duc de Bourgogne d'« auguste », recourt à l'Orient pour le magnifier derechef grâce à un surnom prestigieux éclipsant« la puissance capétienne » et« soulignant la singularité d'un prince, unique en son temps », précise la chercheuseEstelle Doudet[4].
  2. a etbArmes inaugurées parPhilippe II le Hardi en tant que fils cadet de France.
  3. Enpage 179 de l'ouvrage de Joseph CalmetteLes Grands Ducs de Bourgogne (Albin Michel, impression du), une note de l'auteur dit ceci : « Il est probable que sa facilité à pardonner est à l'origine de l'épithète louangeuse. Pour plus de détails sur les premiers textes qui ont appliqué au troisième duc le qualificatif de Bon, voirBonenfant 1944,p. 100-103. »
    Voilà aussi ce qu'écrit l'historiographe Chastellain, juste après la mort du duc Philippe à Bruges, quand la nouvelle se répand en ville et que celle-ci prend le deuil (car Philippe était aimé) : « C'était pitié d'entendre toutes sortes de gens crier et pleurer, se lamenter et le regretter, les uns louant sa vie passée, les autres pleurant sa mort rapide : « Ah! Bon duc notre père, vous avez apaisé les guerres autour de nous et même parmi nous. – Vous avez nourri la paix et l'union entre vos peuples, vous avez rétabli la justice et le commerce ! » »
    [31].

Références

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  1. Généalogie de Philippe III sur le site Medieval Lands.
  2. Élodie Lecuppre-Desjardin,Le Royaume inachevé des ducs de Bourgogne (XIe – XVe siècles),Belin(ISBN 978-2-7011-9666-4 et2-7011-9666-3)
  3. Lacaze 1981,p. 134.
  4. a etbEstelleDoudet, « Le surnom du prince : la construction de la mémoire historique par un Rhétoriqueur »,Questes,no 2,‎,p. 6-7(lire en ligne).
  5. Francis Salet, « Le tombeau de Charles le Téméraire à Nancy [compte-rendu] »,Bulletin monumental,t. 126,no 2,‎,p. 195(lire en ligne).
  6. Pour reprendre une expression de Sylvain Gougenheim (Frédéric II, un empereur de légende paru chez Perrin en 2015).
  7. Paul Bonenfant,Philippe le Bon, sa politique, son action, Bruxelles,De Boeck & Larcier, 1996,p. 27.
  8. Selon ses adversaires, le dauphin serait né d'une liaison d'Isabeau de Bavière avecLouis d'Orléans, frère du roi de France (assassiné sur l'ordre de Jean sans Peur en 1407).
  9. Joseph Calmette,Les Grands Ducs de Bourgogne, Paris, Albin Michel, 1949 (réédition :p. 184).
  10. Y a-t-il eu un procès ? Des condamnations ? Ou bien Henri V a-t-il mis son veto à toute suite judiciaire ?
  11. « Mémoire historique », intituléProjet d'assassinat de Philippe-le-Bon par les Anglais, 1424-1426, publié par l'Académie royale de Belgique, cité parBulletin de la Commission historique du département du Nord,volume 10.
  12. Georges Duby (dir.),Atlas historique, Paris, Larousse, 1978, p. 111 : « La France de 1415 à 1436 »;
  13. Le duché de Bretagne restant plus ou moins neutre.
  14. a etb[PDF]Une fête champêtre à la cour de Bourgogne.
  15. Le (ou la) comté de Bourgogne est une terre d'Empire.Besançon,ville libre impériale, n'en fait pas partie, bien qu'elle y soit enclavée.
  16. Jacqueline de Bavière est une cousine germaine de Philippe le Bon, fils deMarguerite de Bavière-Straubing, fille du duc Albert.
  17. Sury 2010,p. 189 :
  18. Sury 2010,p. 191 :
  19. Jean-MarieCauchies,La législation princière pour le comté de Hainaut: ducs de Bourgogne et premiers Habsbourg, 1427-1506: contribution à l'étude des rapports entre gouvernants et gouvernés dans les Pays-Bas à l'aube des temps modernes, Facultés universitaires Saint-Louis,coll. « Publications des Facultés universitaires Saint-Louis »,(ISBN 978-2-8028-0025-5),p. 266
  20. Cartulaire de l'abbaye Saint-Martin d'Autun,Charte 149.
  21. Le roi de France renonce formellement à sa suzeraineté sur le comté de Flandre et sur le comté d'Artois au traité de Madrid de 1526.
  22. Jean Richard, « Les relations dynastiques entre Bourgogne et Autriche de 1285 à l'avènement du duc Charles », Université de Dijon,p. 9-12.Notice.
  23. Jean Favier,Louis XI,p. 451, Fayard, 2001. Extrait :

    « Philippe le Bon ne gagnerait pas grand-chose à se mêler d'un complot : affaiblir le pouvoir souverain du roi de France en soutenant l'insurrection des princes est une chose, mais qui pourrait se retourner contre un prince porté à jouer au souverain. Or Philippe est souverain en fait, et il l'est même en droit, depuis la paix d'Arras de 1435, pour ses possessions françaises puisqu'il a été délié de son hommage au roi de France. »

  24. Marcel Brion,Charles le Téméraire,pp. 38-39,coll. Marabout université, Jules Tallandier, 1977. Extrait :

    « Par ses mariages et ses héritages, Philippe le Bon est devenu un des plus puissants et des plus riches parmi les souverains européens. […] Il règne sur les Pays-Bas (bourguignons) qui sont probablement, à cette époque, la contrée la plus prospère (d'Occident), dotée d'industries florissantes, extrêmement peuplée, et dont l'activité commerçante et manufacturière paraît exercer une sorte de monopole, ou presque, dans les « affaires » européennes. »

  25. A la fin de l'année 1430, alors que Philippe le Bon vient de recueillir la succession brabançonne, la Bourgogne est partout gagnante. Cf.Henri Pirenne,Histoire de Belgique, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1948,vol. II,p. 227 :

    « Si l'on songe qu'il avait acheté le Namurois en 1421, qu'il était tout-puissant dans l'évêché d'Utrecht, qu'il soutenait en Gueldre le duc Arnold d'Egmont contre son compétiteur Adolphe de Juliers, qu'il disposait à son gré des évêchés de Cambrai et de Tournai et menaçait ouvertement le Luxembourg ; si l'on considère que, sûr du consentement de ses nouveaux sujets dans les régions qu'il venait de s'annexer, il n'avait à craindre aucun rival et qu'enfin,échappant tout à la fois à la suzeraineté du roi de France, contre lequel il soutenait une guerre victorieuse, et à celle du roi des Romains qui, en revendiquant pour l'Empire le Brabant, le Hainaut, la Hollande, la Zélande et la Frise,l'obligeait à y prendre les allures d'un prince indépendant, on comprendra sans peine de quel ascendant jouit dès lors ce fondateur d'un État nouveau créé en moins de quinze ans et qui renfermait les plus grandes villes et les plus riches territoires de l'Occident. »

  26. Henri Pirenne,Histoire de Belgique, BiblioBazaar, LLC, 2008,p. 448.
  27. Bonenfant 1996,p. 46.
  28. Marie-Thérèse Caron, Denis Clauzel,Le banquet du faisan, Artois presses université, 1997,p. 123.
  29. Jeanne de Presles, dansBulletin de la Commission historique du département du Nord, Lille, 1900,pp. 21-22.Lire en ligne.
  30. Il sera page de l'empereurCharles Quint en 1532 (cité par Patrick Van Kerrebrouck,Les Valois, 1990,page 611).
  31. Georges Chastellain,Œuvres, éd. H. Kervyn de Lettenhove, Académie royale de Belgique, Bruxelles, 1863-1868,t. V,p. 228).
  32. Jean Duverger,Brussel als kunstcentrum in deXIVe en deXV eeuw,Anvers/Gand,1935,pp. 73-83.
  33. La Maison Changenet: une famille de peintres entre Provence et Bourgogne vers 1500, In fine éditions d'art,(ISBN 978-2-902302-89-5),p. 124

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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