Philibert de Bruillard | ||||||||
![]() | ||||||||
Biographie | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Naissance | Dijon (France) | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 95 ans) Corenc (France) | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | ||||||||
Évêque de Grenoble | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
![]() | ||||||||
(en) Notice surcatholic-hierarchy.org | ||||||||
modifier ![]() |
Philibert de Bruillard, né le àDijon, sixième enfant d'un marchand de bois et de son épouse Etiennette Muzelier, et mort le àCorenc, est évêque de Grenoble,chanoine impérial de premier ordre du chapitre impérial de Saint Denis, chanoine honoraire de lacathédrale Notre-Dame de Paris, officier de laLégion d'honneur. Il reconnaît l'authenticité de l'apparition deLa Salette par son mandement du. Son cœur se trouve dans le chœur de labasilique de La Salette.
Louis Bassette fit raison d'une légende tenace qui le voulait faire bâtard deLouis XV, certains auteurs mentionnaient qu'il fut même admis à la Cour et présenté à son royal père[1].
Philibert Braillard ou Brailliard naît à Dijon le[2]. Son père, cultivateur (« laboureur ») et maître huilier, appartient à la classe aisée. Philibert fait ses humanités auCollège de Navarre à Paris[3] avant d’entrer à16 ans à la communauté de Laon, tenue par lessulpiciens mais moins élitiste dans son recrutement que le séminaire deSaint Sulpice. En même temps que la communauté de Laon, il fréquente la faculté de théologie. À cette époque, il a déjà changé de nom, se faisant appeler Philibert Bruillard[4].
Il est ordonné en, ne prête pas serment à laConstitution civile du clergé et choisit de demeurer à Paris exercer son ministère dans la clandestinité. Il est un des « aumôniers de la guillotine », prêtres insermentés qui s'efforcent d'accompagner le condamné à mort durant son dernier trajet, cachés dans la foule.
La reconnaissance de ses mérites lui vaut la nomination de chanoine honoraire de Paris. En, il devient curé deSaint-Nicolas-du-Chardonnet puis curé deSaint-Étienne-du-Mont le.
Il assure un temps la direction spirituelle deMadeleine-Sophie Barat dont il fut le premier confesseur[5]. Il lui restera affectionné et prendra retraite dans un couvent de la société du Sacré Cœur.
Il est nommé le évêque de Grenoble, à l'âge de60 ans, sacré à Paris le parDenis Frayssinous, et prend possession de son siège le. À cette occasion, il change une seconde fois de nom en adoptant la particule[6].
Son épiscopat est marqué par le réaménagement de ses appartements et par la réalisation en des somptueux décors de la chapelle du palais épiscopal par l’architecte Malet. Il supprima les tribunes de lacathédrale Notre-Dame de Grenoble et fit reconstruire le clocher, qu’il estime en ruine afin d’embellir la façade.
Il favorise la renaissance de la vie religieuse dans son diocèse, alors que les ordres religieux sont encore interdits par le gouvernement civil. Ainsi des dominicains en accueillant la fondation du noviciat des prêcheurs au monastère de Chalais[7], le pèreLacordaire pour la prédication d'une mission en. Philibert de Bruillard soutint la fondation d'une chapelle des jésuites, la création de nouvelles communautés (Marcellin Champagnat en, etc.).
Il réintroduira la pratique des visites pastorales en dépit de son âge[8], visitant un canton par an, et promulguera un catéchisme pour le diocèse de Grenoble, réédité jusqu'à la Première Guerre mondiale.
Il fut un des évêques à l’origine du rescrit du papeGrégoire XVI le sur l'Immaculée Conception introduisant des mentions et prières dans la liturgie. Il sacra évêque Pierre Chatrousse, évêque de Valence le et Dominique-Augustin Dufêtre, évêque de Nevers le.
La fin de son épiscopat s'illustrera par la reconnaissance en de l'authenticité de l'apparition deNotre-Dame de La Salette.À87 ans, il montera à cheval bénir la première pierre du sanctuaire à 1 800 mètres d’altitude[9], le, devant une grande assemblée de fidèles. Il fonde en les Missionnaires de Notre-Dame de la Salette.
Alors que l'usage du temps était qu'un évêque reste en fonctionad vitam, le, il présenta sa démission afin de consacrer ses derniers jours à une vie contemplative. L'ordonnance du lui fait droit et le il prendra résidence au couvent des sœurs du Sacré-Cœur de Montfleury àCorenc dont il avait pendant quelque temps dirigé la fondatrice, sainteMadeleine Joséphine Barat. Il ne sortira de sa retraite qu'une seule fois durant ses sept dernières années.
Il décède le. Il est enterré dans le petit cimetière en contrebas de la terrasse de l'ancienne Maison des Confesseurs (depuis appelée l'« Évêché » en raison de sa longue présence), où un tilleul pluricentenaire a conservé le souvenir de la visite qu'y fit saint François de Salles au début duXVIIe siècle. Bruillard avait acheté la propriété de Montfleury en, ancien château delphinal devenu pendant quatre siècles et demi (jusqu'à la Révolution) couvent royal de dominicaines à la suite du don d'Humbert II, afin d'en faire une maison de campagne du grand séminaire de Grenoble.
En 2011, dans le cadre de ses nouvelles acquisitions, leMusée dauphinois acquiert un portrait en huile sur toile de Philibert de Bruillard, daté de 1825 environ[11].