Séquence de déploiement d'un satellite Pegasus.Le déploiement des énormes panneaux utilisés pour détecter lesmicrométéoroïdes est testé au sol.
Pegasus est une série de troissatellites scientifiques de laNASA, lancés en 1965 pour évaluer le danger représenté par lesmicrométéoroïdes pour les engins spatiaux circulant en orbite basse. Cette étude est menée pour préparer les missions lunaires duprogramme Apollo, destiné à envoyer des hommes sur la Lune. Les satellites, équipés de détecteurs de grande surface, sont lancés par des fusées de typeSaturn I. Les données recueillies permettent de dimensionner les caractéristiques des coques des vaisseaux Apollo de manière à limiter les risques de perforation pendant les missions.
Parallèlement auprogramme Apollo, la NASA lance plusieurs programmes pour affiner sa connaissance du milieu spatial et du terrain lunaire. Ces informations sont nécessaires pour la conception des engins spatiaux du programme et préparer les atterrissages sur la Lune. À l'époque, les scientifiques n'ont pas de données précises sur la densité, la vitesse et la masse desmicrométéoroïdes et ne savent pas dans quelle mesure celles-ci peuvent représenter une menace pour les vaisseaux spatiaux circulant en orbite basse. Les trois satellites Pegasus sont développés pour évaluer le danger représenté par les micrométéoroïdes d'une masse comprise entre 10-7 et 10-4 gramme présents en orbite basse. Les données qu'ils collectent sont notamment utilisées pour dimensionner la protection des vaisseaux Apollo[1].
Le développement des satellites est confié auCentre de vol spatial Marshall de la NASA. Les trois satellites Pegasus sont placés en orbite par une fuséeSaturn I, dont ce sont les derniers vols. Chaque satellite est lancé avec unecharge utile principale constituée par une maquette duvaisseau Apollo et satour de sauvetage. Le satellite Pegasus est placé à l'intérieur de la maquette du module de service du vaisseau Apollo. Une fois l'ensemble placé en orbite, la maquette du vaisseau Apollo est éjectée. Le satellite Pegasus circule sur uneorbite basse dont l'altitude est comprise entre 440 et 740 km selon les missions, avec uneinclinaison proche de30°. Les panneaux sont déployés par un système motorisé. La caméra embarquée filme ce déploiement. Les trois missions se déroulent de manière nominale[2].
Outre une mesure précise du risque constitué par lesmicrométéoroïdes en orbite basse, les satellites Pegasus ont permis, selon Ernst Stuhlinger, alors directeur du Laboratoire de recherche du centre Marshall, de rassembler des informations précieuses sur les mouvements gyroscopiques et le comportement en orbite des objets rigides, la durée de vie des composants électroniques, ainsi que le comportement dans la durée des isolants utilisés pour le contrôle thermique[2].
La première date est celle du lancement du lancement (du premier lancement s'il y a plusieurs exemplaires). Lorsqu'elle existe la deuxième date indique la date de lancement du dernier exemplaire. Si d'autres exemplaires doivent lancés la deuxième date est remplacée par un -. Pour les engins spatiaux autres que les lanceurs les dates de fin de mission ne sont jamais fournies.