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Paul Verlaine

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Paul Verlaine
Verlaine en 1893 (49 ans) parOtto Wegener.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Pseudonyme
Pablo de Herlagnez[1], Pablo-Maria de Herlañes[1], Pierre et Paul[2], Pauvre Lelian
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
À partir deVoir et modifier les données sur Wikidata
Rédacteur à
Chimère(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Nicolas Verlaine(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Élisa Verlaine(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Autres informations
Mouvement
Genre artistique
Condamné pour
Lieux de détention
Hotel Amigo(d)(), Vouziers(d)()Voir et modifier les données sur Wikidata
Adjectifs dérivés
Distinction
Prince des poètes (1894-1896)
Archives conservées par
Œuvres principales
signature de Paul Verlaine
Signature

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Paul Verlaine, né le àMetz (Moselle)[4] et mort le àParis[5], est unécrivain etpoètefrançais.

Il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil,Poèmes saturniens, à22 ans. Sa vie est bouleversée quand il rencontreArthur Rimbaud en. Leur vie amoureuse tumultueuse et errante enAngleterre et enBelgique débouche sur la scène violente où, àBruxelles, Verlaine, d'un coup de revolver, blesse au poignet celui qu'il appelle son« époux infernal ». Jugé et condamné, il passe deux années en prison, renouant avec le catholicisme de son enfance et écrivant les poèmes des recueilsSagesse (1880),Jadis et Naguère (1884) etParallèlement (1889). Usé par l'alcool et la maladie, Verlaine meurt à51 ans, le, d'unepneumonie aiguë.

Archétype dupoète maudit (notion qu'il a lui-même forgée), Verlaine est reconnu comme un maître par la génération suivante. Son style — fait de musicalité et de fluidité jouant avec les rythmes impairs — et la tonalité de nombre de ses poèmes — associant mélancolie et clairs-obscurs — révèlent, au-delà de l'apparente simplicité formelle, une profonde sensibilité, en résonance avec l'inspiration de certains artistes contemporains, des peintresimpressionnistes ou des compositeurs (telsReynaldo Hahn,Gabriel Fauré,Charles Koechlin etClaude Debussy, qui mettront d'ailleurs en musique plusieurs de ses poèmes).

Biographie

Lamaison natale de Paul Verlaine àMetz.

Enfance

Après treize ans de mariage, Nicolas-Auguste Verlaine et son épouse Élisa-Stéphanie Dehée donnent naissance, le, au 2 rue de la Haute-Pierre, àMetz, à un fils qu'ils prénomment Paul-Marie en reconnaissance à laVierge Marie pour cette naissance tardive, Élisa ayant fait auparavant troisfausses couches[6],[7]. Catholiques, ils le font baptiser en l'église Notre-Dame de Metz. Paul restera le fils unique de cette famille de petite-bourgeoisie assez aisée qui élève aussi, depuis 1836, une cousine orpheline prénommée Élisa.

Son père, né àBertrix (Belgique), militaire de carrière, atteint le grade de capitaine avant de démissionner de l'armée en 1851 : la famille Verlaine quitte alors Metz pourParis[8], d’abord rue des Petites-Écuries, puis dans lequartier des Batignolles[9]. Enfant aimé et plutôt appliqué, il est mis en pension à l'institution Landry, 32rue Chaptal, les enfants pensionnaires à Landry suivent leurs cours aulycée Condorcet[10]. Paul Verlaine devient un adolescent difficile, et obtient finalement sonbaccalauréat en 1862.

Entrée dans la vie adulte

Frédéric Bazille,Paul Verlaine (1867), huile sur toile, annotée« à mon cher ami le poète Paul Verlaine » », localisation inconnue[11].
Photographies de Paul Verlaine jeune, entre 1860 et 1870.

C'est durant sa jeunesse qu'il s'essaie à la poésie. En effet, en 1860, la pension est pour lui source d'ennui et de dépaysement. Bachelier, il s'inscrit en faculté de droit, mais abandonne ses études, leur préférant la fréquentation des cafés et des cercles littéraires parisiens. Admirateur deBaudelaire, il se veut poète et, en, une revue publie son premier poème :Monsieur Prudhomme, portrait satirique du bourgeois qu'il reprendra dans son premier recueil. Il collabore au premierParnasse contemporain et publie à22 ans en 1866 lesPoèmes saturniens qui traduisent l'influence de Baudelaire, mais aussi une musique personnelle orientée vers « la Sensation rendue »[12]. En 1869, paraît le petit recueilFêtes galantes, fantaisies inspirées par les toiles des peintres duXVIIIe siècle que le Louvre vient d'exposer dans de nouvelles salles[13]. De 1869 à 1872, il se réunit régulièrement avec d’autres artistes adeptes dumouvement parnassien au sein du groupe nommé lesVilains Bonshommes[14].

Dans la même période, son père, inquiet de son avenir, le fait entrer en 1864 comme employé dans une compagnie d'assurance, puis, quelques mois plus tard, à lamairie du9e arrondissement, puis à l'hôtel de ville de Paris. Il vit toujours chez ses parents et, après le décès du père en, chez sa mère avec laquelle il entretiendra une relation de proximité et de violence toute sa vie. Paul Verlaine est aussi très proche de sa chère cousine Élisa, orpheline recueillie dès 1836[15] et élevée par les Verlaine avec leur fils : il souhaitait secrètement l'épouser, mais elle se marie en 1861 avec un entrepreneur aisé (il possède une sucrerie dans le Nord) ce qui permettra à Élisa de l'aider à faire paraître son premier recueil (Poèmes saturniens, 1866). La mort en couches en 1867 de celle dont il restait amoureux le fait basculer un peu plus dans l'excès d'alcool qui le rend violent : il tente même plusieurs fois de tuer sa mère.

Celle-ci l'encourage à épouserMathilde Sophie Marie Mauté (1853-1914) qu'un ami lui a fait rencontrer : il lui adresse des poèmes apaisés et affectueux qu'il reprendra en partie dansLa Bonne Chanson, recueil publié le, mais mis en vente seulement l'année suivante, après la guerre et la Commune. Le mariage a lieu le (Paul a26 ans et Mathilde 17) ; un enfant,Georges, naît le[16].

Le tumulte Rimbaud, puis le retour à la foi (1872-1875)

Étienne Carjat,Portrait d'Arthur Rimbaud (vers 1872).

Cependant la vie de Paul Verlaine se complique durant la période troublée de laguerre franco-prussienne et de laCommune de Paris que soutient le jeune poète. Pendant lesiège de Paris par les Prussiens, il s'est engagé dans laGarde nationale sédentaire où il est de garde une nuit sur deux dans un secteur calme.

Pendant la Commune de Paris de 1871, partisan de la révolution, il accepte d'être chef du bureau de la presse à l'Hôtel de Ville. Le, il sera condamné par contumace par le4e conseil de guerre à la déportation en enceinte fortifiée et à la dégradation civique[17].

Il fuit Paris pour échapper à la répression versaillaise et est radié de l'administration.

Sa vie sans horizon devient tumultueuse après la rencontre en septembre1871 d'Arthur Rimbaud — alors âgé de 16 ans — avec lequel il va vivre une relation amoureuse conflictuelle jusqu'en 1873[18], ruinant son mariage avecMathilde qu'il frappe à plusieurs occasions après s'être saoulé à l'absinthe[7],[19]. Mi-janvier 1872, c'est cette fois à son enfant, qu'il délaisse au demeurant totalement, qu'il s'en prend, l'arrachant des bras de sa mère pour le jeter au mur. Mathilde pousse alors un cri déchirant qui interpelle ses parents qui débarquent immédiatement dans la chambre. Paul est à genoux sur Mathilde et lui enserre le cou de toutes ses forces. Monsieur Mauté se saisit de lui et le remet d'un geste sur ses pieds. Sans demander son reste, Verlaine quitte alors la maison et ne reparaît pas, préférant aller loger chez sa mère[20]. Mathilde demande la séparation et obtient gain de cause par jugement du Tribunal civil de la Seine rendu le (le divorce sera prononcé le[21] : laloi Naquet qui le rétablit date du[22]).

Paul Verlaine vit par intermittence avec Arthur Rimbaud : leur relation affichée fait scandale et la violence de Rimbaud crée aussi le tumulte dans leCercle des poètes zutiques où Verlaine l'a introduit. Finalement, « le pauvre Lelian » (anagramme de Paul Verlaine), comme il se nomme lui-même, part pourLondres avec « l'époux infernal » en, sa femme rompant de fait définitivement avec lui[15].Victor Hugo, apprenant la nouvelle, s'apitoie : « Effroyable histoire de Paul Verlaine. Pauvre jeune femme ! Pauvre petit enfant ! Et lui-même, qu'il est à plaindre ! »[23].

Durant des mois de vie errante enAngleterre et enBelgique qui nourriront le recueilRomances sans paroles se succèdent séparation et retrouvailles avec Rimbaud et de tentatives de retour à sa famille où sa mère ne l'abandonne pas. L'épisode Rimbaud s'achève au cours d'une dispute le à Bruxelles, par les coups de revolver de pocheLefaucheux de Paul Verlaine qui, craignant de voir s'éloigner son amant, le blesse superficiellement au poignet gauche. Incarcéré le jour même dans un centre de détention provisoire, il est inculpé pour son geste et stigmatisé pour son homosexualité. Il est condamné à deux ans deprison le, même si Rimbaud a retiré sa plainte, lapédérastie étant un élément aggravant[7]. La sentence est confirmée en appel le et Verlaine est incarcéré à la prison de Bruxelles[24].

À la prison deMons où il est transféré en, Verlaine — influencé par la vie deBenoît Labre,béatifié en 1860 — retrouve la foicatholique et écrit des poèmes qui prendront place dans ses derniers recueilsSagesse (1880),Jadis et Naguère (1884),Parallèlement (1889) etInvectives (1896), puis dans lesŒuvres posthumes. La composition en prison de trente-deux poèmes (poésie naïve et savante teintée de lyrisme romantique, elle évoque sa crise d'identité), insérés dans ces recueils, est issue d'un manuscrit autographe datant de 1873-1875, intituléCellulairement, entré aumusée des lettres et manuscrits depuis 2004 et classétrésor national depuis le[25].

Alphonse Liébert,Mathilde Mauté (vers 1870).

Libéré le avec une remise de peine de presque une année pour bonne conduite, Verlaine tente en vain une réconciliation avec Mathilde qui obtiendra finalement le divorce et la garde de son enfant en[22]. Il passe deux jours et demi avecRimbaud àStuttgart « reniant son dieu » : c'est leur dernière rencontre et Rimbaud remet à Verlaine le texte desIlluminations que Verlaine fera publier en 1886[15].

Lucien Létinois – apaisement passager (1877-1883)

Article détaillé :Lucien Létinois.
Lemusée Verlaine àJuniville, ancienne auberge du Lion d'Or que fréquentaient Verlaine et Létinois de 1880 à 1882.

En, Verlaine s'installe à Londres comme professeur degrec,latin,français etdessin. Il passe ses vacances avec sa mère. Il rencontreGermain Nouveau, un ancien ami de Rimbaud, et enseigne ensuite dans différentes villes anglaises.

Il revient en France en. À la rentrée d'octobre, il occupe un poste de répétiteur enlittérature,histoire,géographie etanglais au collège Notre-Dame deRethel, tenu par desjésuites[26]. Il se prend d'une vive affection pour l'un de ses élèves âgé de17 ans,Lucien Létinois[27], fils d'un couple d'agriculteurs. Mais en, son contrat n'est pas renouvelé sous prétexte d'économies de gestion[28]. En septembre, Paul et Lucien partent pour l'Angleterre, où ils enseignent séparément dans des villes différentes. Verlaine rejoint Lucien àLondres. La nature de leur relation reste l'objet de conjectures. La pièce VIII (Ô l'odieuse obscurité) de la sectionLucien Létinois du recueilAmour semble désigner un lien charnel, nié par certains biographes[29]. En tout état de cause, l'attachement de Paul Verlaine pour Lucien Létinois semble avoir été sincère et partagé. Verlaine reporte sur Lucien, dont il aime la douceur et admire la prestance, son amour paternel frustré[30]. Lucien, plus docile et prévenant queRimbaud, paraît avoir accepté de bonne grâce les sentiments protecteurs du poète.

Ils reviennent en France et vont vivre chez les parents de Lucien àCoulommes-et-Marqueny, au lieuditMalval. En, ils s'installent àJuniville, dans le sud du département desArdennes. Avec l'argent de sa mère, Verlaine achète la ferme ditede la petite Paroisse, qu'il fait enregistrer au nom du père de Lucien (en plein divorce, il craint que sa femme fasse saisir la ferme)[31]. Mais l'affaire, mal gérée, périclite vite. En, Verlaine doit revendre la propriété à perte[32]. Paul rentre à Paris. Lucien et ses parents s'installent àIvry-sur-Seine.

Le, Lucien meurt subitement de lafièvre typhoïde à l'hôpital de la Pitié. Il n'a que23 ans. Profondément désespéré par la perte de son « fils adoptif », Verlaine lui consacrera 25 poèmes, placés à la fin du recueilAmour (1888)[33].

La déchéance

Dornac,Portrait du poète Paul Marie Verlaine (1844-1896) au Café François1er, 69 boulevard Saint-Michel,5e arrondissement, Paris (entre 1890 et 1896), photographie[34].

Rentré à Paris en 1882, Verlaine essaie en vain de réintégrer l'administration. Il renoue avec les milieux littéraires. En 1884, il publie un essai remarqué sur lesPoètes maudits et le recueilJadis et naguère, qui rassemble des poèmes écrits une décennie plus tôt et que couronne le célèbreArt poétique, publié en revue dès 1882, qui revendique un art « sans rien en lui qui pèse ou qui pose ». Il est alors reconnu comme un maître et un précurseur par les poètes partisans dusymbolisme ou dudécadentisme. Dans son romanÀ rebours paru en 1884,J.-K. Huysmans lui réserve une place prééminente au sein du Panthéon littéraire de Des Esseintes. À partir de 1887, sa célébrité dépasse même les cercles littéraires : le jeune compositeurReynaldo Hahn chante dans le salon d'Alphonse Daudet, devant le poète, son premier cycle de mélodies, lesChansons grises, qui regroupe sept poèmes de l'auteur[35]. En 1894, malgré sa négligence physique et l'opprobre attaché à son nom, il est désigné comme « Prince des Poètes ».

Le 39,rue Descartes àParis en 2011.
On aperçoit laplaque commémorative au premier étage.

Sonalcoolisme entraîne des crises de violence répétées. Il est emprisonné àVouziers, du au, pour avoir tenté une nouvelle fois d'étrangler sa mère, avec laquelle il vit toujours (elle mourra le). Longue déchéance, sa fin de vie est quasiment celle d'un clochard, hantant cafés et hôpitaux et condamné à des amours « misérables »[36]. Soutenu par de rares subsides publics ou privés, il donne quelques conférences. Il ne produit plus guère que des textes d'occasion, dont les poèmesérotiques, voirepornographiques, d'Hombres. Souffrant dediabète, d'ulcères et desyphilis[37], il meurt d'unepneumonie aiguë le, à51 ans, au39 rue Descartes, dans leVe arrondissement de Paris[38].

Tombe de Paul Verlaine,Paris,cimetière des Batignolles.

Ses obsèques, réglées par le Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts alors dirigé parCombes, ont lieu le en l'église Saint-Étienne-du-Mont, en présence notamment deGabriel Fauré, qui y tient les orgues, et deMontesquiou[39] qui relate les funérailles dansDe Verlanâ[40]. Issé sur un corbillard de cinquième classe, la dépouille de Verlaine est conduite aucimetière des Batignolles à Paris, où il est inhumé dans la20e division, et où des éloges funèbres sont prononcés parFrançois Coppée,Stéphane Mallarmé,Catulle Mendès,Maurice Barrès[40],Jean Moréas,Gustave Kahn etEdmond Lepelletier[41]. En 1989, sa tombe est transférée dans la11e division, en première ligne du rond-point central[42].

En totale rupture avec lamorale de son temps, Paul Verlaine apparaît comme une figure emblématique du poète maudit, aux côtés d'Arthur Rimbaud qu'il a fait connaître malgré leur rupture.

L'œuvre de Paul Verlaine

Paul Verlaine est avant tout un poète : son œuvre offre moins d'une dizaine de courts recueils publiés entre 1866 et 1890, mais les poèmes ont été écrits pour l'essentiel avant 1880, c'est-à-dire entre 22 et35 ans. Ses textes ultérieurs sont très inégaux et souvent de caractère alimentaire. En raison notamment de la musicalité de ses vers, Verlaine a été décrit parPaul Valéry comme un poète de la voix[43].

Ses textes enprose sont tardifs et surtout autobiographiques (Les Mémoires d'un veuf, 1886,Mes Hôpitaux, 1891,Mes Prisons 1893). Son essai surLes Poètes maudits (1884) tient cependant une grande place par les découvertes qu'il contient :Tristan Corbière,Arthur Rimbaud etStéphane Mallarmé, et dans la seconde édition, parue en 1888,Marceline Desbordes-Valmore,Villiers de L'Isle-Adam et Pauvre Lelian (anagramme de Paul Verlaine).

La carrière poétique de Paul Verlaine s'ouvre avec lesPoèmes saturniens de 1866, bref recueil de25 poèmes qui rencontre peu d'écho[44] mais Verlaine s'annonce comme un poète à la voix particulière, jouant subtilement sur les mètres pairs et impairs, les rythmes rompus et les formes courtes dont le sonnet. Se plaçant sous la sombre égide de Saturne, il cultive une tonalitémélancolique qui fait de certains poèmes des incontournables de la poésielyrique (« Mon rêve familier », « Soleils couchants », « Promenade sentimentale », « Chanson d'automne »[45]).Fêtes galantes de 1869, composé de22 poèmes aux mètres rapides et aux strophes peu nombreuses et courtes, se présente au premier abord comme un recueil de fantaisies à la manière deWatteau dans lesquelles Verlaine multiplie les jeux de prosodie, mais le sentiment de l'échec et de la vanité des jeux amoureux des petits marquis et des Colombines colore peu à peu le recueil, jusqu'au poème final, le célèbre « Colloque sentimental » où « Dans le vieux parc solitaire et glacé […] / L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir »[46].

La Bonne Chanson paraît en 1872, mais l'édition était prête dès 1870[47]. Il s'agit de21 poèmes dédiés à sa fiancée Mathilde et écrits pendant l'hiver 1869 et au printemps 1870 qui constituent « une chanson ingénue », plutôt convenue et sans doute un peu mièvre[48]. Citons en exemple une strophe du poème XIX : « Donc, ce sera par un clair jour d'été : /Le grand soleil, complice de ma joie, /Fera, parmi le satin et la soie, /Plus belle encor votre chère beauté ».

Il n'en va pas de même des poèmes écrits dans les années du tumulte qu'apporteArthur Rimbaud dans la vie de Paul Verlaine : une part de ceux-ci est regroupée dansRomances sans paroles, bref recueil de 21 courts poèmes, qui est publié en 1874 pendant son séjour en prison en Belgique. Une touche nouvelle apparaît, plus dynamique avec des instantanés nourris des souvenirs amoureux et des impressions reçues lors de la vie errante avec « l'homme aux semelles de vent » en Belgique et en Angleterre (« Quoi donc se sent ? /L'avoine siffle. /Un buisson gifle /L'œil au passant. » « Charleroi »). Les sous-titres comme « Ariettesoubliées » ou « Aquarelles » renvoient à des mélodies légères (« Il pleure dans mon cœur /Comme il pleut sur la ville », « Ariettes oubliées », III) et à des « choses vues », Verlaine notant comme un peintreimpressionniste la correspondance entre les états d'âme et les paysages[49] : « L'ombre des arbres dans la rivière embrumée /Meurt comme de la fumée, /Tandis qu'en l'air, parmi les ramures réelles, /Se plaignent les tourterelles. / Combien, ô voyageur, ce paysage blême /Te mira blême toi-même, /Et que tristes pleuraient dans les hautes feuillées /Tes espérances noyées ! »Romances sans paroles, « Ariettes oubliées », IX.

Sagesse (1880) comporte un plus grand nombre de poèmes plus amples (47) et montre une autre voie. Verlaine revient sur son parcours douloureux avant de montrer sa transformation mystique[50] quand il retrouve la foicatholique (« Ô mon Dieu vous m'avez blessé d'amour », II, 1) sans faire disparaître son mal de vivre (« Je ne sais pourquoi/Mon esprit amer /D'une aile inquiète et folle vole sur la mer. »Sagesse, III, 7, qui associe des vers impairs de 5, 9 et 13 syllabes et la fonction du refrain) avec une grande force suggestive (« Et l'air a l'air d'être un soupir d'automne, / Tant il fait doux par ce soir monotone / Où se dorlote un paysage lent »[51].

Jadis et Naguère de 1884 (42 pièces) est un recueil assez disparate qui reprend pour l'essentiel des poèmes écrits plus de dix ans plus tôt. Il comporte le célèbre « Art poétique » qui proclame dès le premier vers les choix de Verlaine : « De la musique avant toute chose / Et pour cela préfère l'impair / Plus vague et plus soluble dans l'air, / Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ». Selon le critique Alain Baudot, l'« attention à la musique du vers est toujours restée primordiale chez Verlaine, presque obsédante »[52]. On trouve aussi dansJadis et Naguère le poème « Langueur »[53] et ses fameux premiers vers : « Je suis l'Empire à la fin de la décadence/Qui regarde passer les grands barbares blancs / En composant des acrostiches indolents, / D'un style d'or où la langueur du soleil danse » qui furent reconnus comme fondateurs par lesdécadentistes.

Poète de la confidence, de la musicalité et de la suggestion, Verlaine a pu se voir reprocher[54] sa complaisance pour la mélancolie d'homme malheureux (Pauvre Lelian, dit-il en parlant de lui-même ;J'ai perdu ma vie, écrit-il dansParallèlement, « Révérence parler », I), sa langueur décadente, et on a pu aussi critiquer sa « fadeur »[55]. Néanmoins cette voix dont on retient les murmures constitue une des formes importantes du renouveau poétique dans le dernier tiers duXIXe siècle[56] et son influence sera grande, à travers les symbolistes commeJean Moréas et les décadentistes, et le poète aura de nombreux héritiers commeGuillaume Apollinaire qui selonMichel Décaudin « tend une main à Verlaine » avant de s'ouvrir à d'autres modernités[57].

Liste des œuvres

Henri Fantin-Latour,Un coin de table (1872),Paris,musée d'Orsay. Verlaine se trouve en bas à gauche,Rimbaud est assis à ses côtés.

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Mandoline
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PoèmeMandoline desFêtes galantes mis en musique parClaude Debussy en 1882 et interprété parNellie Melba en 1913.
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LesŒuvres complètes de Paul Verlaine éditées dans laBibliothèque de la Pléiade sous la direction deJacques Borel, composées desŒuvres poétiques complètes (1938 puis 1962, un volume), et desŒuvres en prose complètes (1972, un volume) forment l'édition de référence du corpus verlainien, suivie ici pour dresser la liste exhaustive des œuvres de Verlaine.

Œuvres poétiques

Recueils en vers

Chanson d'automne sur un mur d'immeuble àLeyde (Pays-Bas).

Recueils érotiques

Verlaine a publié trois œuvres licencieuses « sous le manteau » afin de contourner lacensure :

Œuvres non recueillies

  • Premiers vers (1858-1866) :La Mort [fragment d'une imitation desPetites Vieilles de Baudelaire],Crépitus,Imité de Catulle,Imité de Cicéron,Aspiration,Fadaises,Les Dieux,Charles le fou (fragment),Des Morts,À Don Quichotte,Un soir d'octobre,Torquato Tasso,L'Apollon de Pont-Audemer,Vers dorés.
  • Œuvres en collaboration (1867-1869) :Qui veut des merveilles ?, revue de l'année 1867, en collaboration avecFrançois Coppée (paru dansLe Hanneton dirigé parEugène Vermersch,7e année,no 1,) ;Vaucochard et FilsIer,opéra-bouffe en un acte (fragments), en collaboration avec Lucien Viotti, musique d'Emmanuel Chabrier (vers 1869).
  • Poèmes contemporains desPoèmes saturniens et desFêtes galantes (1866-1869) : « D'ailleurs en ce temps léthargique » (quatrain)[62],L'Enterrement,Chanson du pal (fragments),La Machine à coudre et le cerf-volant (1868),L'Ami de la nature (1868), poème sur l'air deLa Femme à barbe (1868),Sur le calvaire,Le Monstre,Au pas de charge,Étant né très naïf (1869).
  • Appendice àLa Bonne Chanson (1869-1870) :Vieilles « bonnes chansons » :Vœu final,L'Écolière,À propos d'un mot naïf d'elle.
  • Contribution àL'Album zutique (vers 1871-1872) :À Madame ***,Sur un poète moderne,VieuxCoppées (« Souvenir d'une enfance … » ; « Le sous-chef est absent … » ; « Bien souvent dédaigneux … »),Bouillons-Duval, « Offrant àJésus-Christ… »
  • Poèmes contemporains deLa Bonne Chanson et desRomances sans paroles (1870-1873) :Les Renards (1870),Retour de Naples (1871)[63],Après lesmassacres de 1871 (1871 ?),Le Bon Disciple (), « Vive notre grand Monarquô » (quatrain,).
  • Reliquat deCellulairement et poèmes contemporains deSagesse (1873-1878) :ΙΗΣΟΥΣ ΧΡΙΣΤΟΣ ΘΕΟΥ ΥΙΟΣ ΣΩΤΗΡ (1873),Faut hurler avec les loups ! (chansonnette écrite sous le pseudonyme de Pablo de Herlañes, chantée parEdmond Lepelletier au théâtre des Folies-Hainaut) ; « Les écrevisses ont mangé mon cœur » (Vieux Coppées, été 1873) ;Sur Jules Claretie (1874) ; « Dites, n'avez-vous pas », « Pour charmer tes ennuis », « Endiguons les ruisseaux » (Vieux Coppées, 1874) ; AutresVieux Coppées : « Épris d'absinthe pure » (), « La sale bête ! » (hiver 1875-1876), « C'est pas injuss' de s'voir » (1876), « Je renonce à Satan », « N. DE D. ! J'ai rien voyagé » (fin 1876), « Ah merde alors, j'aim' mieux » (1877) ;SurRimbaud(Londres, 1876 ?),La Tentation deSaint-Antoine (1878).
  • Poèmes contemporains deParallèlement (1889) :En 17… (),Écrit entreChambéry etAix (1889), « Ça, c'est un richard qu'on emporte » (quatrain), « On m'a massé comme un jeune homme » (quatrain),SurRaoul Ponchon (1889),Écrit en marge de « Wilhelm Meister » ().
  • Poèmes divers (1890-1896) :Éventail Directoire, « Vos yeux sont deux flambeaux » (),ÀEugène Carrière (),Dédicace manuscrite àVanier (1891),À Mademoiselle Sarah,Rotterdam (),Le Rouge,À Madame ***, « Plus d'infirmière », « J'fus un bel enfant bleu »,Je suis un poète entre deux,Triolets (1893 ?),Le Charme du Vendredi Saint : « La Cathédrale est grise admirablement » (Paris,) et « Le soleil fou de mars » (),Voyages (),Impression de printemps (1er mai 1893),Demi-teintes (),Ex Imo (,hôpital Broussais),À Ph…,À ma femme (, Broussais),Cordialités : « Dans ce Paris] où l'on est voisin et si loin », « Deux colibris parisiens, deux cancaniers »,Pour une fête,Pour les gens enterrés auPanthéon, « La Croix sans or du Panthéon » (1893),À Monsieur et Madame Tarlé (, Broussais),Contre la jalousie (, Broussais) : « La jalousie est multiforme », « D'ailleurs, la jalousie est bête », « Bah ! confiance ou jalousie ! », « Et pourquoi cet amour dont plus d'un sot s'étonne »,Craintes (, Broussais),Visites (),Retraite (),Paris,À Mademoiselle Marthe (, Broussais),Conquistador (Londres,),Souvenir du (Dieppe-Newhaven),Paul Verlaine's Lecture at Barnad's Inn (Londres,),Oxford (),Traversée (Douvres-Calais,),In the refreshment room (novembre ou ?),Bergerades,Morale,Hôpital,Lamento,Toast (),Féroce (),Tristia,Meloria,Optima,Pâques,Assomption,Prière,À Fernand Crance (),Pour une affiche du salon des « Cent » (),À Madame Marie M… (),Écrit sur un lvre de notes intimes (,hôpital Bichat),Quand même (, Bichat),Pour le Nouvel An,Acte de foi,À Célimène (),Pour E… (« Ô la femme éternellement »),Pour E… (« J'aime ton sourire »),Pour E… (« Quelle colère injuste et folle »),À Eugénie : « Ô toi, seule bonne entre toutes ces femmes », « Mais il te faut m'être si douce »,Épilogue en manière d'adieux à la poésie « personnelle » (),Ægri Somnia (),Anniversaire (),Conseil (),Début d'un récit diabolique ( ?),Souvenirs d'hôpital : « La vie est si sotte vraiment », « D'ailleurs, l'hôpital est sain »,Intermittences,Sites urbains,Clochi-clocha,En septembre (),Reçu (Mardi gras 1895), Distiques : « Bloy,Tailhade etJean Moréas », « Ces faux chauves qui sont les plus beaux trios », « Richepin,Péladan etCatulle Mendès »,Qui est beau,Impromptu,Monna Rosa,Mort ! () ;Vive le Roy ! () ; poèmes d'Arthur Symons traduits par Verlaine :Prélude aux « London Nights », Aux Ambassadeurs, Prière àsaint Antoine de Padoue, Dans la vallée deLlangollen.
  • Le Livre posthume (1893-1894).
  • Œuvres oubliées (1926-1929).

Recueils abandonnés ou inachevés

  • Les Vaincus : recueil exaltant l'héroïsme des « vaincus » de laCommune de Paris.
  • Cellulairement : recueil de poèmes composés, comme son titre l'indique, en prison, entre et. Ce recueil a été reconstruit et publié en 1992 par Jean-Luc Steinmetz chez Le Castor Astral, puis par Olivier Bivort en 2003 chez Le Livre de Poche (seconde édition revue sur le manuscrit original en 2010), puis par Pierre Brunel en 2013 chez Gallimard (édition comportant le facsimilé du manuscrit original conservé dans le Musée de Lettres et Manuscrits de Paris). En 2020, le recueil est publié en espagnol — traduit par Pedro José Vizoso, sous le titreCelulariamente: Poemas y cartas de la cárcel — avec une étude et des notes (l'édition comportant en outre les lettres de prison de Verlaine et le texte en français du manuscrit original)[64].
  • Varia : recueil projeté vers 1893, très probablement alimentaire, composé de57 poèmes tous récupérés dans lesPoèmes divers[65].

Œuvres en prose

Œuvres de fiction

  • Les Mémoires d'un veuf (1886).
  • Louise Leclercq (recueil de nouvelles comprenant : "Louise Leclercq", "Le Poteau", "Madame Aubin" et "Pierre Duchatelet[66]" -1886).
  • Histoires comme ça (1888-1890).
  • L'Obsesseur (1893).
  • Conte pédagogique (1895).

Œuvres autobiographiques

  • La Goutte (1885 ?).
  • Gosses (1889-1891) :Gosses ;Histoires comme ça. Gosses ; [Jeanne Tresportz] ;Gosses ;Gosses [Mômes-monocles].
  • Mes hôpitaux (1891).
  • Souvenirs (1891) :Mes souvenirs de la Commune ;Souvenirs surThéodore de Banville ;Souvenirs d'hôpital ;Au quartier. Souvenirs des dernières années.
  • Bénéfices (1891).
  • LeDiable (1891).
  • Chronique de l'hôpital. L'Ennui, là (1892).
  • Souvenirs d'unMessin (1892).
  • Mes prisons (1893).
  • Quinze jours en Hollande. Lettres à un ami (1893) avec un portrait de l'auteur parPhilippe Zilcken[67].
  • Onze jours en Belgique (1893).
  • Un tour à Londres (1894).
  • Croquis de Belgique.
  • Confessions (1895).
  • Croquis de Belgique (1895).
  • [Dernières chroniques de l'hôpital] (1895).
  • Enfance chrétienne (posthume).
  • [Fragment dont on a pu retrouver la date, et où Verlaine parle de sa mort à cinquante-deux ans] (posthume).
  • La Mère Souris (posthume)[68].
  • Les Bigarrures de l'honneur (posthume).

Œuvres critiques

no 241, nov.1885,Leconte de Lisleno 243, déc.1885,François Coppéeno 244,1885, complétée en1894,Paul Verlaineno 258,Villiers de l'Isle-Adamno 265,Armand Silvestreno 274,Edmond de Goncourtno 280,Jean Richepinno 282,Jules Barbey d’Aurevillyno 284,Sully-Prudhommeno 287,Léon Dierxno 296,Stéphane Mallarméno 303,Maurice Rollinatno 318, vers nov.1888,Arthur Rimbaudno 320, fév.1888,Léon Vanierno 332, août1888,Anatole Bajuno 335, oct.1888,Charles Crosno 338, nov.1888,René Ghilno 346,Anatole Franceno 385,Louis-Xavier de Ricardno 396,Albert Mératno 398,André Lemoyneno 399,1892,Georges Lafenestreno 400,1892,Raoul Ponchonno 401,Gabriel Vicaireno 405,1892,José-Maria de Herediano 406,André Theurietno 424,1893,Francis Poictevin — (non publiée)A. Cazals — (non publiée)Maurice Bouchor.

Œuvres polémiques et récits de voyages

  • Les Imbéciles (1867).
  • Articles duRappel (1869).
  • Voyage en France par un Français (1880) : ouvrage très composite à portée polémique consacré entre autres à la triple défense de la langue française, de l'idée de nation et des vertus qui en découleraient[70].
  • Vieille Ville (1889) : texte a priori inachevé consacré àArras[71]. Verlaine séjourna en effet à Arras pour visiter sa mère. Ses parents s'y étaient mariés en 1831, sa mère étant originaire d'un village voisin,Fampoux. Après la mort de son mari, la veuve revient vivre à Arras, impasse d'Elbronne, où son fils vient régulièrement la voir, s'y réfugiant même après laCommune de Paris. Verlaine y écrit, prisant le café Sanpeur, place du Théâtre. Il décrit Arras dans le texteVieille Ville, tandis qu'un crucifix de l'église Saint-Géry lui inspire le poèmeLe Crucifix. Une plaque lui rend hommage 55 rue d'Amiens, au croisement avec l'impasse d'Elbronne, devant laquelle un panneau historique est aussi installé[72],[73].
  • NosArdennes (1882-1883).

Verlaine jugé par ses contemporains

Victor Hugo félicite Verlaine pour sesPoèmes saturniens, qui illustrent ce qu’il appelle« une jeune aube de vraie poésie ». Il invite Verlaine chez lui en 1868, et lui écrit à l’occasion desFêtes Galantes publiées en 1869 :« Que de choses délicates et ingénieuses dans ce joli petit livre ! »

Leconte de Lisle reconnaît immédiatement dans lesPoèmes saturniens l’œuvre« d’un vrai poète, [artiste] très habile et bientôt maître de l’expression ».

Mallarmé lui écrit que les vers desPoèmes saturniens ont été« forg[és dans] un métal vierge et neuf » et qu’il en a appris un certain nombre par cœur. D’ailleurs, Mallarmé apporte son concours afin d’obtenir une pension pour Verlaine et prononce un discours sur sa tombe.

Anatole France également décèle dans lesPoèmes saturniens des« richesses pour l’avenir, [une] promesse de science et d’originalité ».

Théodore de Banville lui affirme que sesPoèmes saturniens, qu’il a lus dix fois de suite, lui assurent« parmi les poètes contemporains une des places les plus solides et meilleures ».

Maurice Barrès lut un discours aux obsèques de Verlaine, et dans un article duFigaro présenta l’œuvre de celui-ci comme« une terre de liberté » pour les gens de sa génération qui dédaignaient la réussite et la reconnaissance de l’Académie[74].

Huysmans exprime dansÀ rebours toute l’admiration qu’il éprouve pour le poète, dont le talent original résidait dans sa maîtrise incomparable de la métrique, et surtout dans sa capacité à« exprimer de vagues et délicieuses confidences, à mi-voix, au crépuscule […] en des vers charmants où passait l’accent doux et transi deVillon »[75].

Léon Bloy fut d’abord assez sévère à l’égard de Verlaine puis évolua pour voir en lui« véritablement le plus haut poète contemporain »,« un ange qui se noie dans la boue » et il se souvenait de sa poésie comme de« l’un des beaux étonnements de [sa] vie », mais il n’apprécia pasMes Prisons, recueil de souvenirs daté de 1893 – « littérature de pochard », qui le fit s’exclamer :« Pauvre grand Verlaine ! »[76],[77].

En revanche,Barbey d’Aurevilly ne voyait en lui qu’« un Baudelaire puritain », le talent en moins, qui tirait une partie de son inspiration de Victor Hugo et d’Alfred de Musset.

Le jour des funérailles de Verlaine,François Coppée prononce un discours :« Saluons respectueusement la tombe d’un vrai poète, inclinons-nous sur le cercueil d’un enfant », ce qui fait dire àAlphonse Daudet dont les propos nous sont rapportés parEdmond de Goncourt :« Un enfant ! […] Un homme qui donnait des coups de couteau à ses amants, qui, dans un accès de priapisme de bête sauvage, ses vêtements jetés à terre, se mettait à courir tout nu après un berger des Ardennes… ».

L’opinion deEdmond de Goncourt peut se résumer à ces lignes au vitriol tirées de sonJournal :« Malédiction sur ce Verlaine, sur ce soulard, sur ce pédéraste, sur cet assassin, sur ce couard traversé de temps en temps par des peurs de l’enfer qui le font chier dans ses culottes, malédiction sur ce grand pervertisseur qui, par son talent, a fait école, dans la jeunesse lettrée, de tous les mauvais appétits, de tous les goûts antinaturels, de tout ce qui est dégoût et horreur ! »[78].

Iconographie

Portraits contemporains et posthumes

Antonio de La Gandara réalisa à la demande deRobert de Montesquiou plusieurs esquisses du portrait de Verlaine, certaines desquelles sont consultables à Paris à laBnF[79] et aumusée des Beaux-arts de Nantes.

Manuscrits

  • Fable ou histoire daté du 10 mars 1895 et publié dans le recueil Invectives en 1896. Manuscrit paru dans La Plume en 1896. Porte aussi le titre alternatif Anecdote.
    Fable ou histoire daté du et publié dans le recueilInvectives en 1896. Manuscrit paru dansLa Plume en 1896. Porte aussi le titre alternatifAnecdote.
  • [Désappointement] publié en 1913 dans Biblio-sonnets, ce sonnet serait le dernier écrit par Verlaine avant sa mort. Manuscrit paru dans La Plume en 1896.
    [Désappointement] publié en 1913 dansBiblio-sonnets, ce sonnet serait le dernier écrit par Verlaine avant sa mort. Manuscrit paru dansLa Plume en 1896.

Dessins

  • Portrait de Rimbaud par Verlaine.
    Portrait deRimbaud par Verlaine.
  • Dessin de Verlaine. Une soirée chez Verlaine à l'hôtel meublé de l'impasse Royer-Collard en 1889, paru dans La Plume en 1896.
    Dessin de Verlaine.
    Une soirée chez Verlaine à l'hôtel meublé de l'impasse Royer-Collard en1889, paru dansLa Plume en 1896.
  • Portrait de Rimbaud par Verlaine. Les voyages forment la jeunesse, paru dans La Revue blanche en 1897.
    Portrait de Rimbaud par Verlaine.
    Les voyages forment la jeunesse, paru dansLa Revue blanche en 1897.
  • Portrait de Rimbaud par Verlaine. La musique adoucit les mœurs, paru dans La Revue blanche en 1897.
    Portrait de Rimbaud par Verlaine.
    La musique adoucit les mœurs, paru dansLa Revue blanche en 1897.
  • Caricature de Leconte de Lisle par Verlaine.
    Caricature deLeconte de Lisle par Verlaine.

Bibliographie

Principales éditions modernes

  • Œuvres poétiques complètes, texte établi et annoté par Y.-G. Le Dantec,Bibliothèque de la Pléiade,Gallimard, 1938 ; complété et présenté parJacques Borel, 1962.
  • Œuvres en prose complètes, texte établi, présenté et annoté par Jacques Borel, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1972.
  • Œuvres complètes, présentation chronologique d'après manuscrits, textes originaux et variantes, parJacques Borel etSamuel Silvestre de Sacy, 2 vol., Paris, Le Club Du Meilleur Livre, 1959.
  • Œuvres poétiques, textes établis avec chronologie, introductions, notes, choix de variantes et bibliographie par Jacques Robichez,Garnier, 1969.
  • Verlaine et les siens, heures retrouvées : poèmes et documents inédits, André Vial, Nizet, 1975.
  • Paul Verlaine,Nos murailles littéraires ; textes retrouvés, présentés et annotés par Michael Pakenham, Paris, l'Échoppe, 1997.
  • Romances sans paroles, suivi deCellulairement ; éd. critique établie, annotée et présentée par Olivier Bivort,Livre de poche, 2002.
  • Paul Verlaine,Correspondance générale : I, 1857-1885, collationné, présenté et annoté parMichael Pakenham, Paris,Fayard, 2005.
  • Paul Verlaine, Hombres/Chair Manuscrits, édition critique établie par Pierre-Marc de Biasi, Deborah Boltz et Seth Widden, Paris, Textuel, coll. « L'Or du Temps », 2009.
  • Paul Verlaine-Arthur Rimbaud,Un concert d'enfers. Vies et poésies, édition établie et présentée par Solenn Dupas, Yann Frémy et Henri Scepi, Gallimard, coll. « Quarto », 2017, 1856 p. + 135 documents.

Études

Éditions illustrées

Revues consacrées à Verlaine

  • Revue Verlaine, Paris, Classiques Garnier, dir. Arnaud Bernadet,Bertrand Degott et Solenn Dupas, 18 numéros (revue annuelle).
  • L'Actualité Verlaine, Metz, Les Amis de Verlaine, dir. Bérangère Thomas, 11 numéros (revue annuelle).

Hommages

Mise en musique

Ce paragraphe est un extrait deMise en musique des poèmes de Paul Verlaine.[modifier].

On retrouve la mise en musique despoèmes de Paul Verlaine dès la fin duXIXe siècle dans de nombreux genres musicaux, parmi lesquelles lamusique classique, lachanson française, lejazz, ou encore leRock...

On dénombre en effet plus de 700 artistes et 1500 morceaux inspirés par l'œuvre du poète, depuis1871 jusqu'à nos jours[81].

Spectacles

Expositions

Musées

ÀJuniville (Ardennes), l'ancienne auberge du Lion d'Or que fréquentèrent Verlaine et Létinois de 1880 à 1882 abrite lemusée Verlaine[83] labelliséMaison des Illustres.

ÀMetz, en Moselle, Lamaison natale de Paul Verlaine (2 rue Haute-Pierre), devenue Maison d’écrivain et de Patrimoine littéraire et, depuis 2020, labelliséeMaison des Illustres.

Notes et références

  1. a etbPseudonyme utilisé lors de la publication desAmies en1867. Pablo de Herlagnez est le pseudonyme de la première édition alors que Pablo-Maria de Herlañes est celui de la seconde.
  2. Pseudonyme utilisé pour signer des textes critiques sur sa propre œuvre, comme dansLes Hommes d'aujourd'hui,no 244, (1885, complétée en 1894),Paul Verlaine.
  3. « ark:/36937/s005afd5ff3022fc », sous le nom VERLAINE Paul(consulté le)
  4. « Metz 1844, Naissances, section 3 : acteno 57 du1er avril 1844 », vue 16-17.
  5. « Paris Ve 1896, Décès : acte n°67 du 9 janvier 1896 », surarchives.paris.fr(consulté le), vue 10.
  6. Le père a alors46 ans et la mère 35 ; cette dernière a gardé longtemps sur la cheminée familiale les bocaux renfermant les fœtus de ses fausses-couches.Cf. Michel Malherbe,L'Euphonie des « Romances sans paroles » de Paul Verlaine, Rodopi, 1994,p. 187.
  7. ab etcDavid Caviglioli, « Sodomie, alcool et revolver à six coups », surLe Nouvel Obs,.
  8. Gilles Vannier,Paul Verlaine ou l'Enfance de l'art, éd. Champ Wallon, 1993,p. 147 et suivantes.
  9. Paul Verlaine
  10. Pierre Petitfils,Verlaine, biographie, éditions Julliard, 1981, page 21.
  11. Toile anciennement attribuée àGustave Courbet (cf.sothebys.com).
  12. Lettre à Stéphane Mallarmé du 22 novembre 1866.
  13. Gilles Vannier,op. cit.,p. 149.
  14. Denis Saint-Amand, « François Coppée ou les inimitiés électives »,COnTEXTES « Varia »,‎(lire en ligne, consulté le).
  15. ab etcErnest Delahaye,Biographie de Paul Verlaine, 1917.
  16. Il meurt le 2 septembre 1926 —sources BnF.
  17. Archives duService historique de la Défense : 8J 130.
  18. Biographie de Verlaine : « Verlaine et Rimbaud : la rencontre » sur bibliolettres.com.
  19. Mathilde Mauté, Mémoires de ma vie, Champ Vallon, 1992, p. 141.
  20. Mathilde Mauté,Mémoires de ma vie, Editions Champ Vallon,, 285 p.(ISBN 9782876731349,lire en ligne), p. 153.
  21. Archives deParis,,Témoins de l'histoire aux archives de Paris : portraits et documents, Paris, Archives de Paris,, 113 p.(ISBN 978-2-86075-014-1 et2860750142,OCLC 869803786).
  22. a etb« verlaine, paul dossier sur le di - document - sotheby's pf1203lot677sten », sursothebys.com(consulté le).
  23. Victor Hugo,Choses vues, 1870-1885, Paris, Gallimard, folio,, 529 p.(ISBN 2-07-036141-1),p. 288.
  24. Bernard Bousmanne etRené Guitton,« Reviens, reviens cher ami » : Rimbaud-Verlaine, l'affaire de Bruxelles, Paris/Bruxelles,Calmann-Lévy,, 169 p.(ISBN 2-7021-3721-0),p. 169.
  25. Post ScriptumCellulairement de Paul Verlaine sur le site du musée des lettres et manuscrits.
  26. Lettre de Paul Verlaine à Edmond Lepelletier du 14 novembre 1877.
  27. « Lucien Létinois », survudumont.com(consulté le).
  28. Une lettre de remerciements pour son travail lui est adressée par l'abbé Léon Denis, directeur de l'Institution.
  29. Tels Antoine Adam (pour qui Verlaine évoquerait la brève aventure de Lucien avec une jeune fille précédemment rencontrée àBoston) et Edmond Lepelletier.
  30. Son épouse a obtenu la garde deleur fils Georges.
  31. Voir Edmond Lepelletier.
  32. L'auberge, située face à l'endroit où demeurait le poète, est aujourd'hui unmusée Verlaine.
  33. Gilles Vannier,op. cit.,p. 154-155.
  34. Notice de l'exemplaire du musée Carnavalet à Paris.
  35. Biographie de Reynaldo Hahn sur musicologie.org.
  36. Gilles Vannier,op. cit.,p. 154-157.
  37. Paul Verlaine sur memo.fr.
  38. Biographie de Verlaine : « La vie sans Rimbaud », bibliolettres.com.
  39. AntoineBertrand,« « Pauvre Lelian » et « Grotesquiou » », dans Pierre Brunel et André Guyau (dirs.),Paul Verlaine : Colloques de la Sorbonne, Presses de l'université Paris-Sorbonne,(ISBN 2-84050-365-4),p. 23
  40. a etbRobert de Montesquiou,Altesses Sérénissimes, Librairie Félix Juven, 1907,p. 216-217
  41. EdmondLepelletier,Paul Verlaine : Sa vie, son œuvre, Société du Mercure de France,(lire en ligne),chap. XVII
  42. « Verlaine, sa mort, sa tombe » sur tombes-celebrites.com.
  43. Paul Valéry, «Littérature», dansTel Quel. Œuvres II, cité parPierre Popovic, « Les deux ‘‘arts poétiques’’ de Paul Verlaine »,Études françaises,vol. 29,no 3,‎,p. 104(lire en ligne)
  44. « Les audaces en tous genres qui émaillent lesPoèmes saturniens feront l'objet de nombreuses railleries dans la presse ». Olivier Bivort, « Autocritique desPoèmes saturniens »,Fabula 29 décembre 2007.
  45. « Ces vers, entre plusieurs autres, témoignaient dès lors d'une certaine pente à une mélancolie tour à tour sensuelle et rêveusement mystique »,ibid.
  46. « Merveille de finesse et de doigté, frémissant en plus d'une sensibilité sourde et comme voilée, ce recueil est une rare réussite poétique. » Georges Zayed, « La tradition desFêtes galantes et le lyrisme verlainien »,Cahiers de l'Association internationale des études françaises, vol. 43no 1, 1991,p. 281-299.
  47. « L'achevé d'imprimer est du 12 juin 1870 ». Louis Aguettant,Verlaine, éd. du Cerf, 1978,p. 57.
  48. « Verlaine a perdu une grande partie de son énergie poétique ». Gilles Vannier,op. cit.,p. 60.
  49. « Si Verlaine a le goût des vers bien travaillés et des formes savantes, il accorde trop de prix aux impressions vagues et aux nuances de l'âme, à la fugitivité du sentiment et au charme de la mélodie pour jamais se faire un dogme de l'impassibilité. » Jean-Michel Maulpoix, « Un passant peu considérable ? »,La Poésie malgré tout, Mercure de France, 1996 (extrait en ligne).
  50. « Sagesse n'est pas séparable de la métamorphose que Verlaine a connue au mois de juin 1874, lorsqu'il s'est converti dans la prison où il avait été conduit pour avoir, à Bruxelles, tiré sur Rimbaud ». Oliver Bivort,Prière d'insérer, Le Livre de poche.
  51. « Le son du cor s'afflige vers les bois », III, 9.
  52. Alain Baudot, « Poésie et musique chez Verlaine. Forme et signification »,Études françaises,‎,p. 32(lire en ligne)
  53. « À la manière de plusieurs », II.
  54. Notamment parCharles Maurras dans un article paru dansLa Plumeno 163 du1er février 1896 :« Grâce à Verlaine, un tas de jeunes gens tinrent ce rôle bienfaisant et profitable et, de mauvais bateaux, devinrent d'utiles épaves. Ils marquent bien la route que nous ne suivrons pas. » Il ajoute à propos deLangueur :« Telle que la voilà dans ce rare sonnet, [la convenance] donne l'aveu parfait de la faiblesse, de l'impuissance, du découragement et de la décadence secrète du poète. Syntaxe faible, prosodie désorganisée, pensées tout amollies, j'en tombe d'accord sans difficulté. Or, en art moins qu'ailleurs, les fautes avouées sont des fautes remises. La conscience de la laideur et du mal est d'un efficace médiocre, si elle n'est accompagnée d'un ferme élan vers la beauté. » Charles Maurras,Paul Verlaine : Les Époques de sa poésie. Quatrième époque (1874-1890).
  55. Jean-Pierre Richard, « Fadeur de Verlaine »,Onze études sur la poésie moderne, Seuil, 1964.
  56. « L'auteur desFêtes galantes [a] ouvert la sensibilité du public sur des horizons nouveaux ». Gilles Vannier,op. cit.,p. 7.
  57. Jean-Jacques Lévêque,Les Années folles (1918-1939) : Le Triomphe de l'art moderne, ACR Édition,, 660 p.(ISBN 9782867700545),p. 12 :

    « Apollinaire n'est pas le poète des provocations, mais bien celui d'une chanson ; dans le sillage de Nerval et de Verlaine dont il est l'héritier direct »

    .
  58. C'est la date sur la page de titre, mais l'ouvrage est paru à la fin de 1867 — octobre, novembre ou décembre, selon la source.
  59. Notice deParallèlement dansŒuvres poétiques complètes, texte établi et annoté par Y.-G. Le Dantec,Bibliothèque de la Pléiade,Gallimard, 1938, complété et présenté parJacques Borel, 1972,p. 472.
  60. « Chronologie »,ibid.,p. XLII.
  61. Notice deParallèlement,ibid.,p. 475.
  62. Publié en épigraphe à la nouvelleClaire Lenoir deVilliers de l'Isle-Adam, parue dans laRevue des Lettres et des Arts le 13 octobre 1867.
  63. Sonnet signé « J.-M. de Heredia » car composé à la manière deJosé-Maria de Heredia.Cf. lettre de l'auteur àÉmile Blémont le 13 juillet 1871 dans lequel le poème est inséré.
  64. (es + fr) Paul Verlaine (trad. Pedro José Vizoso),Celulariamente: Poemas y cartas de la cárcel, Grand Island, Nebraska, Arkadia,, 256 p.(ISBN 9781732839465)
  65. Notice desPoèmes divers,Œuvres poétiques complètes,op. cit.,p. 1329.
  66. Benoît Abert, « "Pierre Duchatelet" ou l'art de la brisure »,L'Actualité Verlaine, Metz, Les Amis de Verlaine,vol. 12 « "Un poète dans la guerre de 1870" »,‎, pp. 4-7
  67. Voir ce portrait et lire l'étude surFlandres-Hollande, littératures flamandes et néerlandaises, en ligne.
  68. Paru sous le titre « Types du quartier: la mère Souris »,L'Étudiant, n° 58, 17-24 juin 1893, cité dans Pierre Moulinier,La Naissance de l'étudiant moderne (XIXe siècle), Belin, 2002, p. 313
  69. PaulVerlaine,Les poètes du Nord : une conférence et un poème retrouvés ; suivis de deux lettres inédites,(ISBN 978-2-07-283753-1 et2-07-283753-7,OCLC 1101280310)
  70. Benoît Abert, « Langue(s), nation(s) et vertu(s) : contradictions autour du "patriotisme froid" de la prose de Verlaine »,Le Nationalisme en littérature (II) : le "génie de la langue française" (1870-1940), Bruxelles,Peter Lang,vol. 99 « Le Nationalisme en littérature (II) : le "génie de la langue française" »,‎,p. 59-70(DOI https://doi.org/10.3726/b16950,lire en ligne)
  71. Benoît Abert, « Verlaine et Arras : vertus d’une vieille ville du « Nord » »,Nord',vol. N°73,no 1,‎,p. 105(ISSN 0755-7884 et2606-619X,DOI 10.3917/nord.073.0105,lire en ligneInscription nécessaire, consulté le)
  72. « "Au pays de ma mère…" : Sur les pas de Paul Verlaine en Artois », amis-verlaine.net, 16 novembre 2019.
  73. « Avant-après : la place du Théâtre, à Arras », lavoixdunord.fr, 30 juillet 2016.
  74. Paul Verlaine (Yves-Alain Favre),Oeuvres poétiques complètes de Paul Verlaine, Paris,Éditions Robert Laffont,, 939 p.(ISBN 978-2-221-05441-3),p. LXXII - XCIII.
  75. J.K. Huysmans,A rebours, Paris, Gallimard, folio,, 448 p.(ISBN 2-07-036898-X),p. 314-315.
  76. Léon Bloy (Pierre Glaudes),Journal I, Paris, Robert Laffont, Bouquins,, 829 p.(ISBN 2-221-07067-4),p. 59 et 93.
  77. Léon Bloy (Pierre Glaudes),Journal II, Paris, Robert Laffont, Bouquins,, 877 p.(ISBN 978-2-221-09097-8),p. 110.
  78. Edmond de Goncourt,Journal III, 1887-1896, Paris,Éditions Robert Laffont,, 1466 p.(ISBN 2-221-06436-4),p. 843 et 1221.
  79. Cote :no 2 - D270097.
  80. SolennDupas,Poétique du second Verlaine : un art du déconcertement entre continuité et renouvellement, Classiques Garnier,(ISBN 978-2-8124-0189-3 et2-8124-0189-3,OCLC 683411828,lire en ligne)
  81. Chiffres cités sur ce blog qui référence les principales adaptations
  82. Verlaine, celluleno 252 sur le site de Mons 2015.
  83. Site du musée Verlaine et renseignements pratiques surmusee-verlaine.fr.

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  • Bénéfices (1891)
  • LeDiable (1891)
  • Chronique de l'hôpital. L'ennui, là (1892)
  • Souvenirs d'unMessin (1892)
  • Mes Prisons (1893)
  • Quinze jours en Hollande. Lettres à un ami (1893)
  • Onze jours en Belgique (1893)
  • Un tour à Londres (1894)
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  • Croquis de Belgique (1895)
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