Pour les articles homonymes, voirAppell.
Président Bureau des longitudes | |
---|---|
janvier - | |
Robert Bourgeois(d) | |
Président Société astronomique de France | |
- | |
Président de l'Académie des sciences | |
- | |
Président Association des anciens élèves, élèves et amis de l'École normale supérieure(d) | |
- | |
Président de la Société mathématique de France | |
Président Secours national |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Fratrie | Charles Appell(d) ![]() |
Enfants |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | Académie des sciences de Turin() Académie des sciences de Russie Association des anciens élèves, élèves et amis de l'École normale supérieure(d) Académie des sciences Académie des Lyncéens Académie des sciences de Saint-Pétersbourg Académie des sciences de l'URSS(en) Société astronomique de France ![]() |
Distinctions |
Paul Émile Appell, né le à Strasbourg et mort le à Paris6e, est unmathématicien français.
Professeur puis doyen de lafaculté des sciences de Paris, recteur de l‘Académie de Paris, président du conseil de la nouvelleuniversité de Paris, il est membre de l'Académie des sciences.
Ses travaux mathématiques s'étendent à lagéométrie projective, auxfonctions algébriques, auxéquations différentielles, à l'analyse complexe.
Paul Appell est par ailleurs un scientifique engagé pour la justice, la promotion de la recherche et la solidarité nationale et internationale.
Scientifique engagé, il prend fait et cause pourDreyfus en signant et promouvant leManifeste des intellectuels de 1898, puis en intervenant à la révision du procès en ; pour la recherche en créant le fonds d'aide à la recherche scientifique, précurseur duCNRS, et en présidant la conférence française pour la propriété scientifique ; pour la solidarité en créant leSecours national ; pour l'internationalisation des facultés en créant laCité internationale universitaire de Paris et en enseignant àRome et à l'université Harvard ; pour laSociété des Nations en présidant l'association française pour la Société des Nations.
Fils de teinturier[1], Paul Appell commence ses études au lycée deStrasbourg en même temps queMarie-Georges Picquart[2], futur protagoniste de l'Affaire Dreyfus et avec lequel il restera lié. Il poursuit ses études supérieures d'abord en classe de mathématiques spéciales aulycée de Nancy avecHenri Poincaré de 1872 à 1873, puis l'École normale supérieure et à lafaculté des sciences de Paris de 1873 à 1877.
En 1873-74, il suit les cours deJoseph-Alfred Serret (calcul différentiel et intégral) et deHenri Sainte-Claire Deville (chimie), les conférences deJean-Claude Bouquet (calcul différentiel et intégral) et deLouis Joseph Troost (chimie) et passe les examens correspondant pour les licences ès sciences mathématiques et physiques. En 1874-75, il suit les cours dePaul Desains etJules Jamin (physique),Gaston Darboux (mécanique rationnelle),Urbain Le Verrier (astronomie), avec les conférences dePierre-Auguste Bertin (de) (physique) etCharles Briot (mathématiques). Il obtient alors les licences ès sciences mathématiques et ès sciences physiques.
En 1875-76, il suit les conférences de préparation au concours d'agrégation de mathématiques deJean-Claude Bouquet,Charles Briot etGaston Darboux et est lauréat du concours en. Il soutient également au même moment une thèse pour le doctorat ès sciences mathématiques devant lafaculté des sciences de Paris, « Sur la propriété des cubiques gauches et le mouvement hélicoïdal d'un corps solide », rédigée pendant sa convalescence d'unefièvre typhoïde. Il bénéficie alors d'une année supplémentaire à l’École normale supérieure, et suit les cours deCharles Briot (calcul des probabilités et physique mathématique) et deCharles Hermite (Analyse supérieure et algèbre supérieure) à la Faculté des sciences, et ceux deJoseph Bertrand etMaurice Lévy (physique mathématique) auCollège de France.
L'année suivante (1877-1878), il devientrépétiteur de l'École pratique des hautes études avec des appointements annuels de 1 800 francs. Il est chargé à la faculté des sciences des conférences d'analyse pour la licence auprès deJean-Claude Bouquet, tandis qu'Émile Picard, également répétiteur, est chargé des conférences de mécanique. Ces conférences avaient lieu à raison de deux séances par semaine et comprenaient des interrogations sur le cours, la correction de devoirs et la résolution d'exercices au tableau par les étudiants.
À la rentrée 1878, sont créés les postes de maîtres de conférences dans les facultés des sciences et des lettres, Paul Appell obtient un poste en conservant les mêmes conférences qu'il faisait l'année précédente comme répétiteur de l'École pratique. Il est aussi envoyé par le ministère comme chargé de cours de mécanique rationnelle à la faculté des sciences de Dijon. À la rentrée 1881, après son mariage, il est suppléant deCharles Briot pour les conférences de mécanique et d'astronomie à l'École normale supérieure, puis lui succède. De 1881 à 1883 il est également chargé de conférences préparatoires à l'agrégation à la faculté des sciences, puis chargé du cours de mécanique rationnelle en remplacement de Tisserand.
En 1884, il est chargé de suppléerJules Tannery dans les deux conférences de mathématiques de seconde année à l’École normale supérieure d'enseignement secondaire pour les jeunes filles. Il devient le professeur titulaire de la chaire demécanique rationnelle de la faculté, puis le titulaire de la chaire de mécanique analytique et mécanique céleste. Il est de plus doyen de la faculté de à puis recteur de l'Académie de Paris et président du conseil de l'université de Paris, du au. À partir de il est également professeur à l'École centrale des arts et manufactures.
Il est élu membre de l'Académie des sciences en. Il fut également professeur extraordinaire à l'université deRome, professeur à l'université Harvard, où il enseigne àMarston Morse, avec qui il partage la même passion et se lie amitié.
De à, il est président de laSociété astronomique de France[3].
Il travaille tout d'abord engéométrie projective dans la lignée deChasles, puis sur lesfonctions algébriques, leséquations différentielles et l'analyse complexe.
Il épouse Amélie Bertrand, fille d'Alexandre Bertrand (archéologue), cousine d'Émile Picard, nièce deJoseph Bertrand et deCharles Hermite. Ils ont quatre enfants :
Paul Appell estdreyfusard et compte parmi les premiers signataires duManifeste des intellectuels publié parl’Aurore, le, dès le lendemain de la publication de « J'accuse…! » ; son engagement précoce entraîne celui d'une partie de la communauté scientifique ; il intervient comme expert à la révision du procès en[5].
Sur une idée d'Albert Kahn, il crée en leSecours national, dont la vocation est de « venir en aide aux femmes, aux enfants, aux vieillards, sans distinction d'opinions et de croyances religieuses », et en devient le premier président. Il fonde en laCité internationale universitaire de Paris, inaugurée en.
Paul Appell est par ailleurs président de laSociété mathématique de France en et.
En 1908 il préside àClermont-Ferrand le Congrès pour l'avancement scientifique[6].
Il crée également le fonds d'aide à la recherche scientifique qui ouvre la voie auCNRS, et préside en la conférence française pour la propriété scientifique.
Il est président de l'association française pour laSociété des Nations. Paul Appell estgrand-croix de la Légion d'honneur[7]. Il est également médaillé de l'ordre de l'Aigle blanc (Serbie)[8].
Sur les autres projets Wikimedia :
Paul Appell | |||||
---|---|---|---|---|---|
Précédé par | Suivi par | ||||
|
|
| |||
|
|
| |||
|
|
| |||
|
|
|